Comment la PNL transforme le développement personnel des ex-détenus à Maroua ?

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🏫 Université de Maroua - Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines - Département de Philosophie et Psychologie
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - 2020/2021
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Le développement personnel des ex-détenus de Maroua révèle des défis surprenants : malgré leur libération, l’estime de soi et la confiance demeurent fragiles. Cette étude innovante propose la programmation neurolinguistique comme solution potentielle, offrant des perspectives cruciales pour leur réinsertion sociale.


Formulation et opérationnalisation du corps d’hypothèse de recherche

L’opérationnalisation de notre objet d’étude a donné lieu à une hypothèse générale et trois hypothèses spécifiques.

Hypothèse générale

A la question principale de notre recherche, nous posons l’hypothèse générale suivante « la programmation neurolinguistique favorise le développement personnel des ex-détenus jeunes adultes de la Prison Centrale de Maroua ». Dans la recherche, une hypothèse est une suggestion d’explication à un phénomène. Une hypothèse est nulle quand un chercheur tente de réfuter l’hypothèse. Normalement, l’hypothèse nulle représente la perspective et l’interprétation moderne d’un aspect du monde que le chercheur veut contester.

La méthodologie de recherche implique que le chercheur fournisse une hypothèse suppléante, une hypothèse de recherche, comme solution alternative à l’explication du phénomène. Le chercheur teste l’hypothèse pour réfuter l’hypothèse nulle, non pas parce qu’il préfère l’hypothèse de recherche, mais parce que cela équivaut à s’approcher d’une réponse à un problème spécifique. L’hypothèse de recherche est souvent basée sur des observations suscitant le soupçon d’une hypothèse nulle parfois incorrecte.

Dans l’expérience de Stanley Milgram, l’hypothèse nulle stipulait que la personnalité déterminait l’inclinaison d’une personne à faire du mal à une autre, tandis que l’hypothèse de recherche stipulait que le rôle, les instructions et les ordres étaient bien plus importants pour déterminer la probabilité que les gens se fassent du mal.

Hypothèses spécifiques

Pour une meilleure opérationnalisation de l’hypothèse générale, elle a été décomposée en trois hypothèses spécifiques répondant aux trois questions spécifiques et sont formulées comme suit :

HS1 : Le recadrage cognitif contribue au développement personnel des ex- détenus jeunes adultes de la Prison Centrale de Maroua ;

HS2 : L’ancrage des ressources mentales favorise le développement personnel des ex-détenus jeunes adultes de la Prison Centrale de Maroua ;

HS3 : la synchronisation psychologique accroît le développement personnel des ex-détenus jeunes adultes de la Prison Centrale de Maroua.

Variables, indicateurs et modalités

D’entrée de jeu, une variable est une caractéristique qui peut prendre plusieurs formes ou plusieurs valeurs, soit chez une même personne, soit d’une personne à une autre. Elle est une chose ou un élément dont la valeur change quand on passe d’une observation à une autre. Il existe aussi différentes formes de variables dont il est important de connaitre la nature et le rôle, afin de produire correctement le plan de recherche et les modèles, c’est-à-dire de la causalité de relations ou d’interdépendances.

Ces modèles mettent en jeu les phénomènes que nous soumettons à l’étude. Une variable est une valeur qui change en fonction de différents facteurs. Certaines variables changent facilement, comme les valeurs boursières, tandis que d’autres sont quasiment constantes, comme le nom de quelqu’un.

Les chercheurs cherchent souvent à mesurer les variables. La variable peut être un numéro, un nom ou tout ce qui a une valeur potentiellement modifiable. Un exemple de variable est la température ; celle-ci change en fonction d’autres variables et facteurs. Vous pouvez mesurer des températures différentes à l’intérieur et à l’extérieur.

S’il y a du soleil, il est fort probable que la température soit plus élevée que s’il fait gris. Une autre chose susceptible de modifier la température est un acte fait dans ce but, comme allumer un feu dans la cheminée.

Dans la recherche, on définit généralement les variables en fonction de ce qu’on mesure. La variable indépendante est celle que le chercheur souhaite mesurer (la cause), tandis que la variable dépendante est l’effet (ou l’effet supposé), tributaire de la variable indépendante.

Dans la recherche expérimentale, ces variables sont souvent énoncées dans une hypothèse, exemple « quel effet a la personnalité sur les comportements d’entraide ? ». Dans la méthodologie de recherche exploratoire comme certaines études qualitatives, les variables indépendantes et dépendantes pourraient ne pas être identifiées et énoncées à l’avance parce que le chercheur n’a pas encore une idée claire sur ce qui se passe réellement.

Les variables confondantes sont celles ayant un effet significatif sur la variable dépendante que le chercheur n’a pas réussi à contrôler ou à éliminer – parfois parce que le chercheur ne connaît pas l’effet de la variable confondante. La clé est d’identifier les éventuelles variables confondantes et d’essayer de les éliminer ou de les contrôler d’une façon ou d’une autre.

Avec l’opérationnalisation, il s’agit de prendre un concept flou, comme le « comportement d’entraide », et d’essayer de le mesurer par des observations spécifiques, exemple, la probabilité que les gens aident un étranger en situation difficile.

Dans le cadre de notre travail de recherche, nous avons deux variables à savoir : une variable indépendante (VI) avec ses trois sous variables et une variable dépendante (VD). Dès lors, dans cette partie, il sera question pour nous de ressortir la variable indépendante et la variable dépendante tout en précisant leurs indicateurs.

Variables indépendantes, indicateurs et modalités

  • Variable indépendante

On appelle variable indépendante, le facteur qu’un chercheur fait varier lors de son expérimentation ou de sa recherche en maintenant constants tous les autres facteurs. Dans le cadre de notre recherche la variable indépendante est: la programmation neurolinguistique qui est par définition, un entrainement mental qui vise la transformation des schémas de pensées négatives en pensées positives.

Indicateurs

Pour mieux opérationnaliser la programmation neurolinguistique, nous avons relevé ses indicateurs qui sont :

  • Le recadrage cognitif : c’est une opération mentale qui consiste pour un individu de modifier son point de vue et sa perception d’une situation donnée afin d’en tirer son côté positif. Esser (2006, p.23) distingue trois types de recadrage à savoir : le recadrage de de sens qui revoit le contenu de la situation, le recadrage de contexte qui réinterroge le cadre du déroulement de l’évènement.
  • L’ancrage des ressources mentales : c’est une méthode de conditionnement qui consiste à associer un stimulus à une émotion dans le but de déclencher un comportement positif. En fonction des stimuli, on distingue cinq types d’ancrage à savoir : l’ancrage visuel, auditif, kinesthésique, olfactif et gustatif.
  • La synchronisation psychologique : c’est un processus mental qui consiste pour un individu d’accommoder sa pensée, ses émotions et son comportement aux conduites socialement établi en vue de créer une relation de confiance avec les autres et de s’adapter dans son milieu de vie. Il existe trois types de synchronisation psychologique à savoir : la synchronisation verbale, non verbale et culturelle.

Modalités

Dans le cadre de cette recherche, nous utiliserons les modalités de l’échelle de Likert constituées de :

  • Toujours
  • Parfois
  • Jamais

Variable dépendante, indicateurs et modalités

  • Variable dépendante

On appelle variable dépendante, le facteur qu’un chercheur fait varier lors de son expérimentation ou de sa recherche en maintenant constants tous les autres facteurs. Dans le cadre de notre recherche notre variable dépendante est : le développement personnel des ex-détenus jeunes adultes de la Prison Centrale de Maroua.

Indicateurs

Pour mieux opérationnaliser le développement personnel, nous avons relevé ses indicateurs qui sont :

  • Estime de soi : L’estime de soi est pour Rosenberg (1964, p.67) « un jugement global positif ou négatif qu’une personne a d’elle-même ». Une forte estime de soi peut impliquer les caractéristiques suivantes : la croyance ferme en ses propos et principes, toujours prêt à se défendre face à l’adversité ; capacité à faire les choix qui semblent corrects, sans culpabilité vis-à-vis des autres ; la capacité à aller de l’avant, sans se préoccuper des événements passés ou à venir.
  • Confiance en soi : c’est un sentiment qui consiste à croire en son potentiel et en ses capacités à réussir une activité ou à faire face à une situation donnée. Dès lors, on peut alors avancer sans crainte excessive, saisir des opportunités, prendre des risques, s’accorder le droit à l’erreur. Tout ceci en se sentant capable de réussir, mais aussi de rebondir en cas d’échec.
  • Maîtrise de soi : c’est un aspect du contrôle inhibiteur relatif à la capacité de réguler ses émotions, ses pensées et son comportement face aux tentations et aux impulsions. Ainsi, les personnes qui ont une faible maîtrise de soi ont tendance à être impulsives, insensibles envers les autres, preneurs de risques, myopes et non verbales.

Modalités

Dans le cadre de cette recherche, nous utiliserons les modalités de l’échelle de Likert constitué de :

    • Très faible
    • Faible
    • Moyen
    • Élevé

À titre de précisions, relevons que le tableau synoptique ci-dessous nous permettra de construire nos modules de formation destinés à l’expérimentation. Ces trois modules porteront spécifiquement sur le recadrage cognitif, l’ancrage des ressources mentales et synchronisation psychologique.

Tableau synoptique d’opérationnalisation des variables


Questions Fréquemment Posées

Comment la programmation neurolinguistique aide-t-elle les ex-détenus à Maroua?

La programmation neurolinguistique favorise le développement personnel des ex-détenus jeunes adultes de la Prison Centrale de Maroua.

Quelles sont les hypothèses spécifiques concernant le développement personnel des ex-détenus?

Les hypothèses spécifiques incluent : HS1 : Le recadrage cognitif contribue au développement personnel ; HS2 : L’ancrage des ressources mentales favorise le développement personnel ; HS3 : La synchronisation psychologique accroît le développement personnel.

Pourquoi les ex-détenus jeunes adultes ont-ils des problèmes d’estime de soi?

Malgré leur libération, ces individus luttent avec des problèmes d’estime de soi et de confiance en soi.

Tableau N°- 3 : Tableau synoptique d’opérationnalisation des variables
Parameter/CriteriaDescription/Value
Variable indépendanteProgrammation neurolinguistique
Variable dépendanteDéveloppement personnel des ex-détenus jeunes adultes de la Prison Centrale de Maroua
Indicateurs de développement personnelEstime de soi, Confiance en soi, Maîtrise de soi

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