Comment le cadre théorique de la PNL aide les ex-détenus à Maroua ?

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🏫 Université de Maroua - Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines - Département de Philosophie et Psychologie
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - 2020/2021
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Le cadre théorique de la PNL révèle des insights surprenants sur la réinsertion des ex-détenus jeunes adultes. En confrontant les défis d’estime de soi, cette étude propose des solutions innovantes pour transformer leur développement personnel, avec des implications cruciales pour leur avenir social.


3.3. Population et l’échantillon de l’étude

Ici, nous présenterons le site, la population, l’échantillon et la stratégie d’échantillonnage utilisés dans cette étude.

Site de l’étude

Il s’agit pour nous dans cette partie de présenter le site de notre étude qui est le lieu géographique et socioculturel où est installée la population auprès de qui l’étude va avoir lieu (Fonkeng, 2014). Le terrain d’étude dans la présente recherche, est la ville de Maroua.

En effet, la ville de Maroua est le chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun et du Département du Diamaré ; elle a été érigée en « Communauté urbaine de Maroua » en 2008. Selon l’Institut National des Statistiques (INS, 2020), avec ses

      1. habitants répartis sur une superficie de 4.665 Km², cette ville universitaire tire son nom de celui de la communauté « Marwa » prononcée « Marva » en guiziga. La prononciation est francisée en Maroua au départ des Allemands et à l’arrivée des colons français.

Les populations de Maroua sont principalement issues des ethnies suivantes : Mofu, Guiziga, Peuls, Daba, Toupouri, Mafa, Mousgoum, Kotoko, Mandara, Kanuri, Mada, Podoko, Zoulgo, Méri. Maroua a donc une culture plurielle. La langue peule est la plus parlée dans le Nord-Cameroun et dans la ville de Maroua en particulier. Les religions les plus dominantes sont entre autre : le christianisme, l’islam et l’animisme.

Les quartiers les plus connus de Maroua Ier où se passera notre étude sont : Baoliwol, Palar, Douggoï, Doursoungo, Bao Hosséré, Domayo, Gaklé, Hardé, Makabaye, Zokok Ladéo, Yong Kollé, Meskine, Ouro-Tchédé, Djarengol, Pitoaré, Ziling.

Par ailleurs, Maroua est une ville assez connue pour son dynamisme économique. Ses différents marchés grouillent de monde. Attirant de nombreux touristes, elle est très célèbre pour son activité artisanale et son marché où s’attroupent quotidiennement tanneurs, potiers, tailleurs, tisserands et forgerons. Les activités génératrices de revenus les plus pratiquées sont entre autres l’agriculture, l’élevage et le petit commerce.

Sur le plan carcéral, elle a une prison centrale créée en 1932 qui accueille 1514 détenus pour 800 places initialement disponibles. Bien plus, elle regorge en moyenne 623 détenus adolescents (DRAPEN, 2020).

De façon plus précise, notre étude se fera dans deux Quartier à savoir Ziling et Meskine. Le choix de ce site est motivé par l’ampleur du phénomène de la crise de développement personnel chez les ex-détenus jeunes adultes et son caractère accessible. Nous avons ciblé spécifiquement deux grands camps appelés « mapanne » qui réunit en quantité suffisante notre population.

Population de l’étude

Nous allons de façon succincte présenter la population cible et la population accessible de notre recherche.

Population cible

Cette étude porte en général sur les ex-détenus adolescents de la Prison Centrale de Maroua devenus aujourd’hui des jeunes adultes. Ils ont entre 22 et 25 ans. Dans un souci de concision, nous allons spécifiquement nous intéresser aux jeunes adultes ayant été incarcérés au moins une fois entre 2015 et 2020 alors qu’ils étaient âgés entre 17 et 20 ans. D’après les données fournies par la Délégation Régionale de l’administration Pénitentiaire de l’Extrême-Nord (DRAPEN, 2020), ils sont au nombre de 843.

Tableau N°- 4 : Tableau descriptif de la population cible

Tableau descriptif de la population cible
Parameter/CriteriaDescription/Value
Population cible843 ex-détenus adolescents
Années d’incarcération2015 à 2020

Rapport annuel de la Délégation Régionale de l’Administration Pénitentiaire de l’Extrême-Nord (DRAPEN, 2020)

La lecture de ce tableau nous permet de comprendre que l’emprisonnement des jeunes adultes dans la prison centrale de Maroua est un phénomène critique. Car, en six ans, le nombre est quitté de 115 en 2015 à 843 en 220.

Population accessible

Nous comptons effectivement travailler avec les ex-détenus jeunes adultes de la Prison Centrale de Maroua qui, après leur libération vivent actuellement dans cette ville.

Tableau N°- 5 : Tableau descriptif de la population accessible

Tableau descriptif de la population accessible
Parameter/CriteriaDescription/Value
Population accessibleEx-détenus jeunes adultes vivant à Maroua
ObservationNombreux se déplacent après avoir purgé leur peine

Rapport annuel de la Délégation Régionale de l’administration Pénitentiaire de l’Extrême-Nord (DRAPEN, 2020)

La remarque qui transparait de ce tableau est que, nombreux sont ceux qui se déplacent après avoir purgé leur peine d’emprisonnement. Il faut noter que c’est de cette population accessible que nous allons tirer notre échantillon.

Échantillon et stratégie d’échantillonnage

Cette articulation est réservée à la description de l’échantillon et de la stratégie d’échantillonnage utilisées dans le cadre de cette recherche.

Échantillon

L’échantillon de notre étude est constitué de 50 ex-détenus jeunes adultes de la Prison Centrale de Maroua. Dans une approche expérimentale, nous avons subdivisé cet échantillon en deux groupes égaux à savoir le groupe expérimental constitué de 25 sujets et le groupe témoin constitué de 25 sujets. Ce choix a été fait sur la base de leur profil

et de leur disponibilité à prendre part à l’étude dont la phase de collecte des données prendra six (6) séances.

En effet, concernant le profil nous travaillerons avec les sujets ayant cumulé au moins 6 mois de détention à la Prison Centrale de Maroua que ce soit comme prévenus ou détenus. En outre, il faut que ces derniers soient adolescents au moment de leur incarcération. Enfin, il faut qu’il ait vécu au moins un an après sa libération, 1’expérience du regard social en tant que ex détenu.

Pour ce qui est de la disponibilité, nous avons trouvé judicieux de se concentrer sur deux quartiers de la ville à savoir : Meskine et Ziling. Dans ces localités, les ex- détenus se regroupent dans des lieux spécifiques appelés dans leur jargon « Mapanne » ou « Terre ». Ceci pour y fumer du chanvre et passer du temps entre « compère ».

Tableau N°- 6 : Tableau descriptif de l’échantillon de l’étude

Tableau descriptif de l’échantillon de l’étude
Parameter/CriteriaDescription/Value
Taille de l’échantillon50 ex-détenus jeunes adultes
Groupes25 sujets expérimentaux, 25 sujets témoins

Le choix de la taille de l’échantillon de 50 se justifie par un souci de représentativité de la population et l’objectivité de l’étude.

Stratégie d’échantillonnage

Dans cette étude, la méthode d’échantillonnage utilisée est celle non probabiliste en boule de neige. Encore appelées échantillonnage par réseau, les individus sont ici sélectionnés en fonction de leurs liens avec un « noyau » d’individu. Le choix de cette méthode se justifie principalement par le fait que le statut d’ex-détenu en société est porteur d’une marginalisation et d’une discrimination. Dès lors, il est difficile pour nos enquêtés de se présenter ouvertement comme ex-détenus. Fort de cela, nous nous sommes convaincus de les identifier par l’effet boule de neige, c’est-à-dire les premiers ex-détenus enrôlés dans l’enquêté nous orientent vers les individus ayant le même statut qu’eux.

De façon pratique, voici comment nous avons procédé à la constitution de notre échantillon. En effet, relevons que l’accès aux ex-prisonniers est un exercice très complexe. Cela est dû au blocage psychologique que ces derniers ont en ce qui concerne leur interaction avec les autres. Ils sont repliés sur eux-mêmes et ne sont généralement qu’entre eux-mêmes. Pour remédier à cette situation, nous avons entrepris des séances d’observation et de renseignement. Par la suite, nous avons pris contact avec les chefs de base appelé dans leur jargon les « Katchika ». Grace à cette approche, nous avons pu obtenir l’adhésion de ces ex-détenus adolescents en leur présentant l’objet de notre enquête.

Pour sélectionner les sujets qui doivent entrer dans l’échantillon et représenter la population, nous avons posé l’opération suivante : effectif de la population accessible multiplier par le quota le tout sur cent. Ce qui donne :

50= Échantillon (n)

200= Population cible

200X25

n =

100

= 50

25= Quota d’échantillonnage

En vue de constituer notre échantillon, en nous basant sur notre population accessible, nous avons au préalable calculé le taux de sondage (TS). Il est énoncé par la formule mathématique ci-dessous.

TS= Echantillon X 100 Population accessible

TS= 50X100=25 200


Questions Fréquemment Posées

Quelle est la population cible de l’étude sur les ex-détenus à Maroua?

Cette étude porte sur les ex-détenus adolescents de la Prison Centrale de Maroua devenus jeunes adultes, âgés de 22 à 25 ans, ayant été incarcérés entre 2015 et 2020.

Pourquoi la programmation neurolinguistique est-elle proposée pour les ex-détenus à Maroua?

L’étude propose que la programmation neurolinguistique pourrait favoriser leur réinsertion sociale et leur développement personnel, en aidant à surmonter des problèmes d’estime de soi et de confiance en soi.

Où se déroule l’étude sur le développement personnel des ex-détenus à Maroua?

L’étude se déroule dans deux quartiers de Maroua, à savoir Ziling et Meskine, choisis en raison de l’ampleur du phénomène de crise de développement personnel chez les ex-détenus jeunes adultes.

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