Le cadre théorique de la microfinance révèle des résultats surprenants : les prêts de FINCA en Haïti ont transformé le niveau de vie des bénéficiaires entre 2014 et 2019. Cette étude, fondée sur des données empiriques, offre des perspectives essentielles sur l’impact social de la microfinance.
Impact de la microfinance sur les bénéficiaires (Revue de Littérature)
Le développement rapide de la microfinance et l’espérance qu’elle amène comme outil de lutte contre la pauvreté, ont conduit certains à s’interroger de très tôt sur l’impact de celle-ci. Le secteur de la microfinance, en fait, fournie une gamme de services : prêts, épargnes, transferts d’argents… Son impact consiste à appréhender
, à mesurer, à évaluer ses effets sur le court, le moyen et le long terme. En d’autres termes, il désigne une démarche rigoureuse dont l’objectif est de déterminer quels
changements démonstratifs et durables soit positifs soit négatifs, sont survenus dans un espace donné à la suite de l’intervention d’une institution de microfinance. Les idées divergent quant à l’impact qu’ont les IMF sur le niveau de vie de ses bénéficiaires. En Haïti, suivant une étude menée par (Saillant, 2015) sur l’analyse de l’impact des IMF sur les Petites et Moyennes Entreprise (PME) dans quatre (4) marchés au Cap-Haitien, elle a pu constater qu’une majorité de clients étaient satisfaits des services de la FINCA soit 70%
et les autres 30% n’étaient pas satisfaits L’enquête a aussi révélé que le capital, le revenu mensuel des clients ont tous augmenté sur une période de quatre (4) années consécutives (2010-2014). Dans le cadre de notre travail, nous pouvons considérer ce travail car ce dernier, bien qu’elle n’ait pas d’impact intégralement sur le niveau de vie des clients mais elle traite une partie de notre travail qui est l’impact du prêt sur le capital et le revenu du client.
Nous pouvons également considérer le travail de Toussaint & Dugas (Août 2019) réalisé sur les produits VB comme facilitateur de l’accès au crédit des petits commerçants du secteur informel qui dans leur travail montre que le crédit Village Banking (VB) est le plus rentable et le moins risqué de tous les autres produits, elle fait comprendre également que les produits VB aident FINCA à desservir une quantité de clients tout en contrôlant le risque de crédit au mieux d’elle-même.
Un autre point important est l’avis des clients sur l’effet qu’à la FINCA Haïti S.A sur leur niveau de vie, 95% d’entre eux témoignent de l’effet positif du crédit sur leur condition de vie, 78% affirment qu’ils ne sauraient quoi faire sans l’aide de FINCA. Nous pouvons considérer cette dernière partie dans le cadre de notre travail qui démontre un impact positif de FINCA sur les conditions de vie des clients du Village Banking.
Vu qu’elle a effleuré l’impact du produit VB sur les conditions de vie de ses personnes qui en bénéficie, l’essence même de notre travail sera basé sur cette partie de sa recherche timidement abordé.
Du point de vue international, les études de D. Hulme et d’E. Duflos citées successivement par les auteurs (Smahi, Maliki, & Arif) montre d’une part que les études menées sur l’impact du microcrédit par rapport à l’amélioration des conditions de vie des pauvres sont toujours incomplètes et critiquées (Hulme 1999). D’autre part, ils montrent que l’impact réel de la microfinance sur les conditions de vie des clients est mal estimé (E.
Duflos et al. 2009). Au niveau des microentreprises, selon les résultats d’une étude menée sur une IMF en Argentine sur l’impact social et économique du microcrédit, (Renaud, 2007) à montrer l’importance des prêts sur la microentreprise en Argentine et avance que l’impact de cette dernière ne se fait pas sentir sur l’augmentation en volume de l’institution mais sur la réduction des coûts et la possibilité d’acheter les marchandises et matières premières en grandes quantités.
Par ailleurs, il a aussi démontré que le microcrédit contribue à la constitution d’une épargne individuelle : 49% des bénéficiaires possèdent une épargne, contre 26% des non-bénéficiaires. De plus, en ce qui a trait à la vulnérabilité des ménages, l’effet du microcrédit est aussi positif : 2% des bénéficiaires ont dû restreindre leur alimentation pendant une période de l’année, alors que 12% des personnes non bénéficiaires d’un programme de microcrédit ont subi ce choc.
Selon Aldeghi et Lautié (2011), cité par (Serent, 2017), le microcrédit contribue à l’amélioration de la situation sur le plan financier. 75% des emprunteurs révèlent une évolution positive de leur situation sur le plan financier. Sur d’autres aspects, comme le stress et niveau de la moral, 35% des personnes enquêtées vivent une meilleure vie, 22% des personnes questionnées accusent d’une variation positive en ce qui concerne leur situation professionnelle, 12% d’entre elles confirment un impact positif sur le logement. Pour le reste, le microcrédit enregistre comme impact négatif les difficultés liées aux remboursements mensuels (13% de l’échantillon
questionnés). Pour les Nations Unis, la microfinance a un double impact positif sur la vie de ses bénéficiaires. D’une part un impact économique portant sur le niveau de revenu et capacité à épargner, d’autre part, un impact social qui s’accentue sur l’amélioration des habitats, la scolarisation (Engozogo, 2011)… Toujours est-il, dans son travail sur l’impact de la microfinance sur la vie des femmes au Gabon, Engozogo souligne que la microfinance n’a aucun effet sur le niveau de vie de ses femmes, car lors de son
entretien avec elles, cette question n’a pas eu de réaction. Cependant, elles acceptent tous que l’argent fourni par les IMF puisse les dépanner sur le plan alimentaire. La microfinance semble dans ce contexte entretenir la pauvreté qui sévit là où elle évolue (Ibid. p.230). Les analyses de Zohoré (2009) apparues dans le travail (Serent, 2017 p.31) montrent que le microcrédit dans le Sud-ouest de la Côte d’Ivoire a un impact positif sur l’autonomisation des femmes, des changements au niveau de l’habitat, de
la consommation, ainsi qu’en matière de santé et d’éducation.
Toujours dans son travail, (Serent, 2017) fait une approche sur une étude menée par Parienté (2014) qui questionne l’efficacité du microcrédit au Maroc et qui analyse ses effets sur les conditions de vie des bénéficiaires par une approche expérimentale utilisée dans cinq (5) pays (Bosnie, Mexique, Inde, Mongolie et Éthiopie). D’après les résultats de cette étude, les effets sont complètement limités sur le niveau de consommation, les dépenses de santé et d’éducation, avec peu de démarrage sur de nouvelles activités, cependant il y eut de l’expansion des activités. Cette approche a eu d’autres effets sur les pays mentionnés ci-dessus (effets positifs sur la sécurité alimentaire ; la détention d’actifs, l’activité, et le revenu).
Tandis que certains auteurs croient dans le pouvoir de la microfinance de transformer la vie de ses bénéficiaires, d’autres y croient autrement. C’est le cas de certains auteurs comme (Dichter 2007, Wampfler 2002 et Helies 2007). Pour eux, la microfinance porte plus de problèmes que de solutions dans la vie de leur détenteur. Ceci
s’explique par le fait que le client, une fois contracté un prêt se trouvant dans l’incapacité à rembourser celui-ci, se tourne vers une autre institution octroyant un nouveau prêt afin de payer le premier et ainsi de suite. Dans cette logique, la personne se retrouve surendettée et dans un labyrinthe de dettes.
Le travail de Guérin (2002) met en évidence une grande relation entre le niveau du revenu initial de l’emprunteur et l’augmentation des revenus tirée à partir du crédit, c’est-à-dire plus les personnes se situent en dessous du seuil de pauvreté plus les revenus générés sont faibles, voire négatifs. Il faut souligner que le travail de Guérin fut contesté plus tard par J.
Morduch (1999) pour la manière dont les groupes de contrôle étaient constitués.
Dans le cadre de ce travail, nous allons nous écarter de ses derniers auteurs qui considèrent la microfinance comme un danger à long terme. Nous allons de ce fait considérer les auteurs faisant un éloge de la microfinance comme outil qui impact positivement la vie des personnes qui l’utilisent
Questions Fréquemment Posées
Quel est l’impact des prêts de microfinance sur le niveau de vie des bénéficiaires en Haïti ?
L’impact des prêts de microfinance sur le niveau de vie des bénéficiaires en Haïti est positif, avec 95% des clients témoignant d’un effet positif du crédit sur leur condition de vie.
Comment la microfinance aide-t-elle les petits commerçants en Haïti ?
La microfinance, notamment à travers le produit Village Banking, facilite l’accès au crédit pour les petits commerçants du secteur informel, en étant le produit le plus rentable et le moins risqué.
Quelle est la satisfaction des clients vis-à-vis des services de la FINCA en Haïti ?
Selon une étude, 70% des clients de la FINCA sont satisfaits des services, tandis que 30% ne le sont pas.