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Quelles applications pratiques pour restructurer Mososo en éco-quartier?

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🏫 INSTITUT SUPERIEUR D'ARCHITECTURE ET D'URBANISME
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Licencié - 2019-2020
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Les applications pratiques pour éco-quartiers révèlent des solutions innovantes face aux défis d’urbanisation à Kinshasa. En abordant la pollution et l’insalubrité, cette recherche propose une restructuration du quartier Mososo, essentielle pour améliorer la qualité de vie et préserver l’environnement.


Pollution

Fort utilisé de nos jours, le terme « pollution » recouvre bien des acceptions et qualifie une multitude d’actions qui dégradent l’environnement. Ce vocable désigne sans ambigüité les effets de l’ensemble de composés toxiques libérés par l’homme dans la biosphère. La pollution est due aux activités humaines qui contribuent à la dégradation d’un milieu vivant (pollution atmosphérique, les eaux…), la dégradation d’un biotope, par l’introduction généralement humain de substance ou radiation. (T, MBODO VANGU, 2009)

La pollution est une dégradation de l’environnement, par l’introduction dans l’air, dans l’eau, ou le sol, des matières n’étant pas présentes naturellement dans le milieu. Elle entraîne une perturbation de l’écosystème, dont les conséquences peuvent aller jusqu’à la migration ou à la destruction de certaines espèces incapables de s’adapter au changement.

La définition la plus précise du terme de pollution a été donnée par le premier rapport du conseil sur la qualité de l’environnement de la Maison Blanche (1965). Selon ce rapport, la pollution est une modification défavorable du milieu naturel qui apparaît en totalité ou en partie comme un sous-produit de l’action humaine, au travers des effets directs ou indirects altérant les critères de répartition des flux de l’énergie, des niveaux de radiation, de la constitution physico-chimique du milieu naturel et de l’abondance des espèces vivantes.

Ces modifications peuvent affecter l’homme directement ou au travers des ressources agricoles, en eau et en produits biologiques. Elles peuvent aussi l’affecter en altérant les objets physiques qu’il possède ou les possibilités récréatives du milieu.

Souillure, au sens étymologique, la pollution est un ensemble de perturbations apportées à l’environnement par les déchets de la vie quotidienne et de l’activité humaine. Plus compliquées et difficile à corriger, les pollutions sont synonymes de dégradation ou destruction. Elles modifient les conditions d’habitabilité, rendant l’environnement invivable et la vie précaire. Tous les déchets qui s’introduisent dans l’environnement ont un impact négatif sur l’eau, le climat, les plantes, les matériaux, etc.…

Cette réalité est, à notre humble avis, le point de départ de l’assainissement. Les déchets que nous produisons doivent être pris en charge. Sinon, ils se retournent contre nous. Il faut de la précaution pour éviter l’insalubrité. L’espace doit être de nouveau propre pour qu’il soit habitable de manière pérennante, mais aussi agréable.

La biophysique qui est le support de la vie et des activités vitales, l’ensemble de ressources environnementales, doit toujours être sain.

Principales causes de pollution

Les sources de pollution sont nombreuses et importantes. Initialement, ces dernières étaient d’origine strictement microbienne et résultaient de l’absence d’élimination des eaux usées urbaines. Les métallurgies primitives furent aussi la source de pollution, certes localisées. Mais, à l’aube de la civilisation industrielle, au milieu du XVIIIè siècle, les phénomènes de pollution prirent une importance significative qui n’a fait que s’accroître jusqu’à nos jours.

Classification des pollutions

La classification des pollutions présente toujours un aspect arbitraire car, plusieurs critères peuvent être utilisés. L’une des façons les plus simple de procéder consiste à combiner la nature de l’agent polluant et le type de milieu contaminé, de façon prépondérante

Aménagement urbain

L’aménagement urbain est une opération qui s’inscrit dans un contexte de développement durable, avec pour ambition l’amélioration du cadre de vie des habitants, la contribution au développement économique de l’agglomération et l’intégration d’éléments de qualité environnementale dans les projets urbains (J. DUBOIS-MAURY, 1993).

Son but est de coordonner le développement et la création des villes, dans le respect du cadre de vie des habitants actuels et futurs, ainsi que de l’équilibre nécessaire entre population et équipements (espaces publics, espaces verts, réseaux d’eau potable, d’assainissement, éclairage public, électricité, gaz, réseaux de communication).

De cette définition découle certains principes majeurs qu’il faut respecter lorsqu’il s’agit de l’aménagement d’un éco-quartier ou quartier durable, dont voici quelques-uns :

  • La nécessité bien entendu des discussions avec les services de l’Etat, afin d’en apprécier les conditions d’éligibilité.
  • Préciser les cibles à atteindre, notamment sur les questions suivantes : la gestion des espaces, les mixités, la mobilité, la gestion des énergies et ressources. La demande de financement pour ne pas freiner l’ambition de réaliser le projet.
  • Les superficies et les fonctions de ces espaces publics doivent être déterminées le plus en amont possible, en fonction du nombre de personnes qui y vivront et y travailleront.
  • la densification d’une ville doit s’accompagner d’un développement quantitatif et qualitatif des espaces publics, notamment des espaces verts et surfaces perméables, un nombre suffisant d’espaces et d’équipements publics municipaux qui, placés au cœur des quartiers, favorisent les rencontres, les échanges et les solidarités : jardins publics protégés, jardins partagés, composts, terrains de jeux ouverts accessibles à tous et toutes , maisons de quartier, crèches et maisons de retraite autogérées.
  • Réaliser un éco-quartier, c’est fédérer un grand nombre de problématiques sociales, fonctionnelles, économiques, environnementales autour d’un retour aux fondamentaux de l’urbanisme et de l’architecture : mieux vivre et mieux vivre ensemble. Si chacune de ces dimensions a fait l’objet de travaux depuis longtemps, leur regroupement autour des principes de l’aménagement et du quartier durable est nouveau.
  • Si le développement durable a pour objet de répondre aux besoins des générations présentes sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs ; alors c’est désormais la satisfaction actuelle des besoins qui paraît compromise par les crises environnementales et sociales que connaît le XXIe siècle (ouragan Katerina, perte de biodiversité, raréfaction des ressources et renchérissement des matières premières, la pollution atmosphérique). Il ne s’agit déjà plus seulement d’anticiper les problèmes, mais de les résoudre. Comme l’ont montré les débats menés dans le cadre du Grenelle de l’environnement, le développement durable devient progressivement le développement désiré par un nombre croissant de nos concitoyens, car il regroupe l’ensemble de solutions économiquement viables aux problèmes environnementaux et sociaux que connaît la planète.
  • Une nouvelle approche des sols et sous-sols, de l’eau, des déchets, voire du territoire lui-même, dans son cycle de vie, sa transformation, sa pérennité, sa réutilisation : ressource, captage, distribution, utilisation, rendement, déchets, recyclage, valorisation, ressource… Une nouvelle vision de l’action publique

qui prend en compte la parole et l’engagement des citoyens, dans ce que cette « énergie sociale » peut avoir d’éminemment précieux.

  • La croissance urbaine actuelle est grande consommatrice d’espaces, essentiellement prélevés sur les terres agricoles et les milieux naturels. Du même coup, les distances s’allongent et les infrastructures de transport ajoutent au morcellement et à l’enclavement des territoires, à la détérioration de la qualité de vie, des milieux et de la biodiversité. Pour sortir de ce mode de développement insoutenable, il faut recourir conjointement, pour ce qui concerne la « croissance externe », à une urbanisation plus dense, organisée autour de transports en commun renforcés. Privilégier la « croissance interne » des villes par la reconquête des friches urbaines et la rénovation des centres- villes et des quartiers existants.
  • Le développement urbain est désormais confronté à des défis majeurs, dont la nature a changé et l’ampleur va croissant. L’un de ces défis est « l’étalement urbain ». Les villes croissent, les raisons de cette croissance sont mesurables, liées à des facteurs démographiques et sociaux incontestables. Cette croissance est toutefois amplifiée par une dynamique territoriale complexe et non maîtrisée, selon trois caractéristiques spatiales majeures : l’éloignement résidentiel, le mitage et l’enclavement. Les terres sont aujourd’hui la variable d’ajustement de l’étalement urbain. Or, le terrain n’est pas un bien renouvelable.
  • Il est désormais urgent de développer une croissance urbaine durable et des quartiers innovants, qui concilient d’une part l’aspiration des citadins à un habitat individuel et à un accès facile aux services essentiels et aux transports publics et, d’autre part, le besoin croissant de nature et la nécessité concomitante de préservation de la biodiversité ordinaire ou remarquable.
  • Un éco-quartier doit répondre aux exigences de continuité avec l’urbanisation existante et d’accès aux réseaux de transports en commun. Elle relève également de la concertation avec les habitants d’une part et avec les professionnels d’autre part, et de la cohérence avec les intentions d’aménagement des collectivités concernées et des démarches de planification de type Schémas de Cohérence Territoriale (SCT), Plan Local d’Urbanisme (PLU), Programme Local de l’Habitat (PLH).

Une zone inondable

Une zone inondable est l’ensemble constitué par les bas-fonds, les marécages, les bordures lacustres et toutes surfaces susceptibles d’être envahies par l’eau. (DOSSOU – YOVO O., 2001 cité par F. S. ETEKA, 2009)

Ville résiliente

La résilience urbaine est dans cette perspective considérée comme la capacité de la ville à absorber une perturbation puis à récupérer ses fonctions à la suite de celle-ci. Dans cette acception, la ville est bien considérée comme un système au sens où des composants (habitats, activités, infrastructures, populations, gouvernance) interagissent pour constituer le fait urbain, mais on ne cherchera pas à décrire plus avant le système urbain. Cette définition prend appui sur le constat que les services (ou les fonctions) à assurer par le milieu urbain font face à de nombreuses perturbations et doivent par conséquent s’adapter pour répondre à ces dysfonctionnements. (Casteigts, M., 2008)


Questions Fréquemment Posées

Quelles sont les principales causes de pollution dans le quartier Mososo?

Les sources de pollution sont nombreuses et importantes, initialement d’origine strictement microbienne et résultant de l’absence d’élimination des eaux usées urbaines.

Comment l’aménagement urbain peut-il améliorer le cadre de vie à Mososo?

L’aménagement urbain vise à améliorer le cadre de vie des habitants, à contribuer au développement économique de l’agglomération et à intégrer des éléments de qualité environnementale dans les projets urbains.

Pourquoi la pollution est-elle un problème majeur dans le quartier Mososo?

La pollution entraîne une dégradation de l’environnement, affectant directement l’homme et ses ressources, et modifie les conditions d’habitabilité, rendant l’environnement invivable.

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