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Quelles applications pratiques des médicaments de thérapie innovante en 2024 ?

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🏫 Université d'Alger1 - Faculté de Médecine d'Alger - Département de Médecine Dentaire
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Docteur - 2020/2021
🎓 Auteur·trice·s
Rais Mohammed Amir, Hamzi Fella, Dib Meriem, Djebrit Chahinaz
Rais Mohammed Amir, Hamzi Fella, Dib Meriem, Djebrit Chahinaz

Les applications pratiques des MTI révèlent des avancées surprenantes dans le traitement des pathologies oro-faciales. En explorant les défis d’implémentation en Algérie, cette recherche offre des perspectives innovantes qui pourraient transformer la prise en charge clinique et enrichir les approches thérapeutiques.


CHAPITRE II : Les médicaments de la thérapie innovante

Médicament de la thérapie cellulaire somatique :

Définition légale :

Un médicament de thérapie cellulaire somatique est un médicament biologique qui présente les caractéristiques suivantes : 39

  • Il contient ou consiste en des cellules ou des tissus qui ont fait l’objet d’une manipulation substantielle de façon à modifier leurs caractéristiques biologiques, leurs fonctions physiologiques ou leurs propriétés structurelles par rapport à l’usage clinique prévu, ou des cellules ou tissus qui ne sont pas destinés à être utilisés pour la ou les mêmes fonctions essentielles chez le receveur et le donneur.
  • Il est présenté comme possédant des propriétés permettant de traiter, de prévenir ou de diagnostiquer une maladie à travers l’action métabolique, immunologique ou pharmacologique de ces cellules ou tissus, ou est utilisé ou administré à une personne dans une telle perspective.

On entend par manipulation substantielle, une modification des propriétés biologiques ou de la fonction initiale, les autres types de manipulations ne sont pas considérés comme modifications substantielles, comme le découpage, le broyage, le façonnage, la centrifugation, le trempage dans des solutions antibiotiques ou antimicrobiennes, la stérilisation, l’irradiation, la séparation, la concentration ou la purification des cellules, la filtration, la lyophilisation, la congélation, la cryoconservation et la vitrification.

En revanche, des modifications telles que l’amplification cellulaire, la modification génétique des cellules ou encore la différenciation/activation des cellules avec des facteurs de croissance, sont susceptibles de modifier les propriétés des cellules/tissu et sont donc considérées comme substantielles.

Les cellules utilisées dans cette thérapie :

Ces thérapies consistent en l’utilisation de cellules souches ayant la capacité de remplacer différents types de cellules. Les cellules à exploiter en thérapie cellulaire sont :

  • les cellules souches embryonnaires ;
  • les cellules souches adultes (notamment les CSM) ;
  • les cellules souches pluripotentes induites (IPS ou IPSC).

Les possibilités thérapeutiques des thérapies cellulaires sont très nombreuses (en cardiologie, immunologie, neurologie, ophtalmologie) et représentent une voie de recherche très importante dans le milieu médical.

Grâce au développement important de la recherche fondamentale sur les cellules souches, les scientifiques espèrent développer considérablement ce domained’ici quelques années, afin de pallier aux limites médicales actuelles dans le traitement de certaines pathologies comme le diabète de type 1, la sclérose en plaque et la dégénérescence maculaire liée à l’âge.

Origines des cellules souches utilisées en thérapie cellulaire :

Les sources de CSM sont multiples et incluent à la fois les tissus adultes et les tissus fœtaux. La principale source de ces cellules qui est la moelle osseuse, a été longtemps considérée comme la source la plus sûre et la plus accessible en dépit du caractère invasif de son prélèvement (ponction osseuse).

D’autres tissus plus accessibles et avec une technique de prélèvement moins invasive sont de plus en plus étudiés et utilisés, ces tissus pourraient constituer une alternative à la moelle osseuse. Par exemple, des tissus de la sphère orale, principalement la pulpe et le ligament parodontal, contiennent des CSM et peuvent donc avoir un intérêt en ingénierie tissulaire.

Malgré leurs caractéristiques communes, les CSM peuvent présenter des différences dans leur capacité d’auto-renouvellement et de différenciation en fonction de leur environnement. Il est donc important de déterminer la source de ces cellules la plus appropriée en fonction de l’application clinique recherchée. 19

Origines extra-orales :

La moelle osseuse par son microenvironnement constitue la principale niche des CSM du corps humain, celles-ci possèdent les propriétés recherchées en thérapie cellulaire comme la capacité de se différencier en un certain nombre de cellules spécialisées, mais la technique de prélèvement est longue invasive et permet de récupérer peu de CSM. La quantité de ces cellules n’étant pas assez importante rend l’utilisation en thérapie cellulaire restreinte, il est nécessaire d’accroitre leur quantité par expansion cellulaire en accentuant leur division.

Au cours de cette étape d’amplification, les cellules perdent progressivement leur potentiel de division et de différenciation.19

D’autres tissus conjonctifs d’origine extra-orale ont été étudiés comme sources alternatives et permettent d’isoler des CSM ayant des caractéristiques biologiques similaires tels que le cordon ombilical humain, le liquide amniotique, le sang placentaire et le tissu adipeux, ce sontles sources alternatives les plus intéressantes.

1.2.1.1. a. Sang placentaire :

Le sang provenant du cordon ombilical possède des CSM ayant des capacités de prolifération et de différenciation très importantes, supérieures à celles de la moelle osseuse, de plus, le mode de prélèvement est non-invasif.

Cependant, pour des raisons techniques (nécessité de banques de cellules souches) et éthiques (obtention du consentement de la patiente), leur prélèvement est limité et donc l’utilisation des cellules provenant de ce tissu est actuellement restreinte. 19

b. Tissu adipeux :

Le tissu adipeux pourrait être une source alternative intéressante, en raison de son prélèvement simple et de la quantité importante des cellules obtenues.

Les CSM retrouvées dans le tissu adipeux (ADSC – Adipose derived stroma/stem cells) présentent une capacité de prolifération plus importante que celles issues de la moelle osseuse tout en conservant les propriétés des cellules souches.19

c. D’autres tissus et organes permettent d’isoler des CSM, comme notamment : 19

  • le cartilage ;
  • le périoste et l’os trabéculaire ;
  • le système vasculaire ;
  • la membrane synoviale et le liquide synovial ;
  • les muscles cardiaque et squelettique ;
  • les tendons ;
  • la membrane amniotique ;
  • le placenta ;
  • la rate, le pancréas et le poumon.

Questions Fréquemment Posées

Quelles sont les catégories de médicaments de thérapie innovante ?

Les quatre catégories de médicaments de thérapie innovante sont : thérapie génique, thérapie cellulaire somatique, ingénierie tissulaire et thérapie innovante combinée.

Comment les cellules souches sont-elles utilisées en thérapie cellulaire ?

Les thérapies cellulaires consistent en l’utilisation de cellules souches ayant la capacité de remplacer différents types de cellules, notamment les cellules souches embryonnaires, les cellules souches adultes et les cellules souches pluripotentes induites.

Quels défis d’implémentation des MTI existent en Algérie ?

L’article aborde les défis d’implémentation des médicaments de thérapie innovante en Algérie, mais ne fournit pas de détails spécifiques sur ces défis.

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