Les applications pratiques de la PNL révèlent des solutions innovantes pour surmonter les défis d’estime de soi chez les ex-détenus jeunes adultes de Maroua. Cette recherche met en lumière des stratégies essentielles pour leur réinsertion sociale, avec des implications significatives pour le développement personnel.
Instruments statistiques
Il est question pour nous dans cette partie de préciser la technique de collecte des données et son élaboration, l’outil de traitement des données et le type de test statistique que nous allons utiliser dans le cadre de cette étude.
Technique de collecte des données et son élaboration
Nous utiliserons l’expérimentation pour recueillir les données. En effet, elle se fait en trois étapes à savoir : le pré-test, le test et le post-test.
Déroulement de l’expérimentation
Le but de cette expérimentation est de montrer que la programmation neurolinguistique favorise le développement personnel des ex-détenus jeunes adultes de la Prison Centrale de Maroua. Ainsi, il sera question de prouver que la PNL en tant qu’entrainement mental basé sur des outils tels que le recadrage, l’ancrage et la synchronisation favorise le développement de l’estime de soi, la confiance en soi et la maîtrise soi.
Autrement dit, il s’agit pour nous d’étudier l’influence d’une expérience en PNL sur modification positive des comportements des ex-détenus adolescents. L’étude sera menée sur 50 ex-détenus jeunes adultes. Le recadrage, l’ancrage et la synchronisation sont trois modules qui seront successivement administrés dans une période allant du 1er Juin au 25 Juin 2021 au siège de l’association COTHECIM sis au Quartier Ziling-Maroua.
L’administration du pré-test se fera le 1er Juin 2021, le post-test 1 se fera le 09 Juin 2021 ; le post-test 2 se fera le 17 Juin 2021 et le post-test 3 se fera le 25 Juin 2021. En bref, ces trois post-tests seront administrés respectivement une semaine après la fin de chaque module.
Le pré-test
Ici, nous allons évaluer le niveau initial de développement personnel des 50 ex-détendus appartenant au groupe expérimental et au groupe témoin. C’est-à-dire l’estime de soi, la confiance en soi et la maîtrise de soi de ces deux groupes avec un pré-test. L’objectif ici est de trouver que ce niveau est faible et ce résultat doit être sensiblement égal pour les deux groupes. Les questions à poser sont précisées dans l’annexe du mémoire.
Le test
À ce niveau, les 25 ex-détenus du groupe expérimental seront soumis à un entraînement ou apprentissage en PNL basé sur des outils tels que le recadrage, l’ancrage et la synchronisation. Cela se fera en 6 séances à raison de deux séances par outils. Alors que les 25 autres appartenant au groupe témoin ne prendront part à aucune activité.
L’objectif ici est d’enseigner la PNL au sujet expérimental et évaluer l’aide questionnaire le niveau d’acquisition de chacun. Le contenu d’enseignement et les items d’évaluation sont énoncés dans l’annexe du mémoire.
Le post test
Cette phase se fera après une semaine après l’administration de chaque module. Ceci, dans le but de permettre aux formés d’utiliser la PNL dans leur quotidien. En fait, il s’agit de faire la réplique exacte du pré-test. Il vise à évaluer le niveau final de développement personnel des 50 ex-détenus dont 25 appartenant au groupe expérimental et 25 au groupe témoin.
Les éléments qui seront évalués sont notamment l’estime de soi, la confiance en soi et la maîtrise soi l’aide d’un post-test. L’objectif est ici de montrer que le groupe expérimental après avoir suivi l’entrainement mental en PNL à un niveau d’estime de soi, de confiance en soi et de maîtrise soi du groupe expérimental ayant suivi la formation en PNL est plus élevé que celle du groupe témoin.
Déroulement de la pré-enquête
Cette étude exploratoire s’est basée sur les théories de Super (1995), de Hater (2012) et Rogers (1987) et de Guindon (1970) qui stipulent que la construction de l’identité et du développement personnel chez l’ex-détenu est positive et graduelle. Cela se traduit par la consistance du niveau d’estime de soi, de confiance en soi et de maîtrise de soi.
C’est ainsi que nous sommes descendus sur le terrain afin de réaliser à l’aide d’un questionnaire une pré-enquête le 1er Février 2021 sur 20 sujets. De cette étude exploratoire, il ressort que les ex-détenus jeunes adultes manquent à 71% de l’estime de soi, à 65% la confiance en soi et à 83% maîtrise de soi. D’où le problème de la crise de développement personnel. Voici l’instrument de collecte des données utilisé.
Outil statistique de traitement des données
Le logiciel SPSS (statistical package of social sciences) version 20.0 sera utilisé pour calculer la valeur des indices de détermination et la vérification des hypothèses. En effet, SPSS permet de réaliser la totalité des analyses statistiques habituellement utilisées en sciences humaines. SPSS (Statistical Package for the Social Sciences) est un logiciel utilisé pour l’analyse statistique.
C’est aussi le nom de la société qui le revend (SPSS Inc). En 2009, la compagnie décide de changer le nom de ses produits en PASW, pour Predictive Analytics Software et est rachetée par IBM pour 1,24 milliard de dollars.
En effet, la première version de SPSS a été mise en vente en 1968 et fait partie des programmes utilisés pour l’analyse statistique en sciences sociales. Il est utilisé par des chercheurs en économie, en science de la santé, par des compagnies d’études, par le gouvernement, des chercheurs de l’éducation nationale, etc. En plus de l’analyse statistique, la gestion des données (sélection de cas, reformatage de fichier, création de données dérivées) et la documentation des données (un dictionnaire de métadonnées est sauvegardé avec les données) sont deux autres caractéristiques du logiciel.
Les fonctionnalités de SPSS sont accessibles via les menus déroulants ou peuvent être programmées avec un langage en ligne de commande appelé 4GL (licence propriétaire). La programmation par lignes de commande permet la reproductibilité et de la manipulation et de l’analyse de données complexes. L’interface des menus déroulants génère également une syntaxe de commandes, bien que, par défaut, elle soit invisible à l’utilisateur. Les programmes peuvent être lancés de manière interactive ou de façon non surveillée en utilisant le Production Job Facility fourni.
Un langage de macro peut être utilisé pour écrire des routines et une extension pour le langage python permet d’accéder aux informations dans les données ou dans le dictionnaire des données et de construire des programmes en syntaxe de ligne de commande de façon dynamique. Cette extension de programmation Python, introduite dans la version 14, a remplacé les scripts SAX Basic moins fonctionnels pour la plupart des besoins, bien que SaxBasic reste disponible. Depuis la version 14, SPSS peut être piloté extérieurement en utilisant un programme en Python ou en VB.NET en utilisant les « plug-ins » fournis.
SPSS impose des contraintes concernant la structure interne des fichiers, les types des données, le traitement des données et les fichiers de correspondance. Les séries de données de SPSS ont une structure en tableau à deux dimensions où les rangées représentent typiquement les cas (tels des individus ou des foyers) et où les colonnes représentent les mesures (telles que l’âge, le sexe, ou revenu du foyer).
Il n’y a que deux types définis de données : nombres ou chaines de caractères. Tous les traitements de données se déroulent de façon séquentielle les cas à la suite les uns des autres dans l’ordre du fichier. Les fichiers peuvent être comparés un à un, un envers les autres, mais pas plusieurs d’un coup envers les autres.
De nos jours, différentes versions de SPSS existent pour Windows, Mac OS X et Unix. La version pour Windows est mise à jour plus fréquemment et possède plus de caractéristiques que les versions pour les autres systèmes d’exploitation. SPSS peut lire et écrire des données à partir et dans des fichiers texte en caractères ASCII (incluant les fichiers hiérarchiques), d’autres paquetages statistiques, des feuilles de calcul et des bases de données (des tables de base de données relationnelles externes via ODBC et SQL).
Le programme SPSS est vendu par SPSS Inc., une société qui commercialise des logiciels destinés à l’analyse de marché, aux études statistiques et à l’analyse statistique. Ces autres logiciels incluent AMOS (Analysis of MOment Structures) pour la modélisation d’équation structurelle, SamplePower pour l’analyse de pouvoir, AnswerTree utilisé pour l’étude de la segmentation du marché, SPSS Text Analysis for Surveys pour coder des réponses ouvertes, Clementine pour l’exploration de données (data mining) et d’autres paquetages pour CATI et les études en ligne. Le siège social de la société est à Chicago dans l’Illinois.
Test statistique
Dans cette étude, pour analyser et interpréter les données, nous allons utiliser le Test de Student pour groupe indépendant. En effet, ce test statistique permet de dans un cadre expérimental de comparer les moyennes de deux groupes d’échantillons (groupe test et groupe témoin). Ceci, lors du pré-test et du post test. Il s’agit donc de savoir si les moyennes des deux groupes sont significativement différentes au point de vue statistique avant et après l’expérimentation.
Par ailleurs, relevons que le T-test est utilisé lorsque la taille de l’échantillon est petite c’est-à-dire inférieure à 30, le Z-test n’est plus approprié pour vérifier les hypothèses. Le Test de Student permet de rejeter ou non l’hypothèse nulle, donc de prendre une décision statistique. La procédure de vérification des hypothèses se fait en sept étapes :
1ère étape : Formulation des hypothèses statistiques
Dans la logique d’un test d’hypothèse et plus particulièrement le T-test, il existe deux hypothèses statistiques.
L’hypothèse nulle (Ho) : Elle postule qu’il n’existe pas de différence significative entre les moyennes obtenues dans les deux groupes (groupe expérimental=groupe témoin).
L’hypothèse alternative (Ha) : Elle correspond à notre hypothèse de recherche et stipule qu’il existe une différence significative entre les moyennes obtenues dans les deux groupes (groupe expérimental>groupe témoin). L’existence de cette différence dont le rejet de l’hypothèse nulle permet d’inférer l’existence d’un lien entre la VI et la VD.
2ème étape : seuil de signification du test ou la valeur critique du test
Ici, notons que le risque, consenti à l’avance et que nous notons α de rejeter à tort l’hypothèse nulle H0 alors qu’elle est vraie, s’appelle le seuil de signification du test ou la valeur critique du test et s’énonce en probabilité ainsi : α=P (rejeter Ho│Ho vraie). Dans le cadre de cette étude il est de = 0,05. Cela signifie que l’on admet d’avance que la variable d’échantillonnage peut prendre, dans 5% des cas, une valeur se situant dans la zone de rejet de Ho, bien que Ho soit vraie et ceci uniquement d’après le hasard de l’échantillonnage.
3ème étape : condition d’application du T-test
Il existe trois conditions d’application du T-test
- Population normale
- Variances inconnues
- Petit échantillon (n1< 30 ; n2< 30).
4ème étape : calcul de t et calcul du degré de liberté (ddl)
- Calcul de t
La valeur de Test de Student est donnée par la formule suivante :
- Soit A et B deux groupes différents à comparer ;
- Soit 𝑋̅1 et 𝑋̅2 les moyennes respectives du groupe expérimental (1) et du groupe témoin (2) ;
- Soit n1 et n2 les tailles respectives du groupe expérimental (1) et du groupe témoin (2) ;
- 𝑺² est la variance commune aux deux groupes.
t = │𝑿̅𝟏− 𝑿̅𝟐 │
√𝑺²𝟏+ 𝑺²𝟐
𝒏𝟏 𝒏𝟐
Calcul du degré de liberté (ddl)
Ddl = (n1+n2)-2
Pour le cas de cette étude, ddl = 48. Connaissant le ddl et la valeur critique = 0,05, en lisant dans le tableau de test de student nous trouvons que tlu = 1,677.
5ème étape : Règle de décision
Dans notre recherche, la règle de décision d’après Ha au seuil de signification 0,05 et ddl=48 la valeur critique de l’écart-type réduit est Tlu=1,677. On adoptera la règle de décision suivante :
- Si tcal>tlu alors rejet de Ho et acceptation de Ha
- Si tcal<tlu alors rejet de Ha et acceptation de Ho
6ème étape : Décision
La décision finale résultera de la comparaison des scores issus de tcal et tlu
7ème étape : Conclusion
À ce niveau, nous conclurons s’il existe réellement ou pas un lien entre notre VI et la VD.
Les raisons qui nous ont motivés à choisir ce test est que nous sommes dans une étude expérimentale qui vise à comparer deux moyennes. Ceci, afin d’inférer une relation entre la VI et la VD. Bien plus, les données issues de notre variable dépendante sont de type quantitatif. Enfin, notre échantillon est inférieur à 30.
Pour tester une hypothèse, la recherche quantitative utilise des tests de signification pour déterminer quelle est l’hypothèse juste. Le test de signification peut révéler si l’hypothèse nulle a plus de chances d’être juste que l’hypothèse de recherche. Dans certains domaines comme les sciences sociales, la méthodologie de recherche dépend fortement des tests de signification. En fonction des résultats, un test de signification peut même rediriger le processus de recherche vers une nouvelle direction.
Tirer une conclusion se fait en se basant sur plusieurs facteurs du processus de recherche, pas seulement parce que le chercheur a obtenu le résultat escompté. La conclusion doit se baser sur la validité et la fiabilité de la mesure, le niveau de qualité de celle-ci pour la réflexion fidèle du monde réel et les autres choses qui auraient pu affecter les résultats. Les observations sont souvent désignées comme des « preuves empiriques » et la logique ainsi que la réflexion amènent aux conclusions. Tout le monde devrait pouvoir vérifier les observations et la logique, pour voir s’ils arrivent aux mêmes conclusions.
Dans ce présent chapitre, nous avons décrit le cadre méthodologique de notre recherche. Les articulations principales de cette partie étaient constituées du rappel de l’objet de l’étude, la méthode et le type de recherche, la formulation et opérationnalisation du corps d’hypothèse de recherche, la population et l’échantillon de l’étude, les instruments statistiques de collecte et d’analyse des données. Dans le chapitre 4 qui suivra, nous allons présenter les résultats et vérifier de nos hypothèses de recherche.
Questions Fréquemment Posées
Comment la PNL aide-t-elle les ex-détendus à Maroua ?
La PNL favorise le développement personnel des ex-détendus jeunes adultes en améliorant leur estime de soi, leur confiance en soi et leur maîtrise de soi à travers des outils comme le recadrage, l’ancrage et la synchronisation.
Quelles sont les étapes de l’expérimentation sur la PNL ?
L’expérimentation se déroule en trois étapes : le pré-test pour évaluer le niveau initial, le test où le groupe expérimental suit un entraînement en PNL, et le post-test pour évaluer les changements après l’entraînement.
Quels outils de PNL sont utilisés dans l’étude ?
Les outils de PNL utilisés dans l’étude sont le recadrage, l’ancrage et la synchronisation, qui sont administrés au groupe expérimental durant six séances.