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Quels résultats sur l’insécurité des nomades face aux changements climatiques ?

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🏫 UNIVERSITE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES BAMAKO - Faculté de Sciences Humaines et de Sciences de l’Education - null
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Maitrise - 2016-2017
🎓 Auteur·trice·s
Mohamed Assaleh
Mohamed Assaleh

L’impact des changements climatiques sur l’insécurité à Gargando révèle comment la raréfaction des ressources exacerbe les conflits entre nomades et agriculteurs. Découvrez les défis socio-économiques auxquels font face les populations sahéliennes et les solutions durables proposées pour un avenir meilleur.


1ère Partie : Cadre théorique

Chapitre 1 : Définition des concepts et Revue de la littérature Qu’est-ce que le réchauffement climatique ?

Le réchauffement climatique désigne l’ensemble des variations des caractéristiques climatiques en un endroit donné, au cours du temps : réchauffement ou refroidissement. Certaines formes de pollution de l’air, résultant d’activités humaines, menacent de modifier sensiblement le climat, dans le sens d’un réchauffement global. Ce phénomène peut entraîner des dommages importants : élévation du niveau des mers, accentuation des événements climatiques extrêmes (sécheresses, inondations, cyclones, …), déstabilisation des forêts, menaces sur les ressources d’eau douce, difficultés agricoles, désertification, réduction de la biodiversité, extension des maladies tropicales, etc. (Actu-Environnement).

Il se caractérise aussi par un phénomène global de transformation du climat caractérisé par une augmentation générale des températures moyennes (notamment liée aux activités humaines), et qui modifie durablement les équilibres météorologiques et les écosystèmes. Lorsque l’on parle du réchauffement climatique aujourd’hui, il s’agit du phénomène d’augmentation des températures qui se produit sur la terre depuis 100 à 150 ans. Depuis le début de la Révolution Industrielle, les températures moyennes sur terre ont en effet augmenté plus ou moins régulièrement. En 2016, la température moyenne sur la planète terre était environ 1 à 1.5 degrés au-dessus des températures moyennes de l’ère préindustrielle (avant 1850).

De façon plus précise, lorsque l’on parle du réchauffement climatique, on parle de l’augmentation des températures liées à l’activité industrielle et notamment à l’effet de serre : on parle donc parfois du réchauffement climatique dit « d’origine anthropique » (d’origine humaine). Il s’agit donc d’une forme de réchauffement climatique dont les causes ne sont pas naturelles mais économiques et industrielles.

De nombreux scientifiques étudient ce phénomène et tentent de comprendre comment les activités des sociétés humaines provoquent ce réchauffement. (Annuaire des Démarches RSE et Développement durable).

Ces scientifiques sont regroupés au sein du GIEC (Groupe International d’Experts sur le Climat), et ils publient régulièrement des rapports étudiant l’évolution du réchauffement climatique.

Selon le GIEC (1995), ce changement climatique s’accompagnerait :

  • d’une perturbation du cycle de l’eau,
  • d’une augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles d’origine climatique (sécheresses, inondations, tempêtes, cyclones),
  • d’une menace de disparition de certains espaces côtiers, en particulier les deltas, les mangroves, les récifs coralliens, les plages d’Aquitaine, etc.
  • d’une diminution de 17,5 % de la superficie émergée du Bangladesh, de 1 % de celle de l’Egypte,
  • favoriserait la recrudescence du paludisme, et l’extension de maladies infectieuses comme la salmonellose ou le choléra,
  • accélérerait la baisse de la biodiversité : disparition d’espèces animales ou végétales,

Pour la France, les simulations réalisées par les experts de Météo France suggèrent que le changement climatique :

  • réduirait le caractère tempéré du climat avec un réchauffement moyen de l’ordre de 2° C,

Insécurité

Avant d’expliquer le concept « insécurité » nous avions voulu tout d’abord comprendre ce qui signifie son contraire à savoir la sécurité ; La sécurité.

La sécurité est l’absence de danger, mais plus généralement, il s’agit de l’impression subjective ressentie par celui qui ne perçoit pas de danger. La sécurité et son antonyme l’insécurité sont donc des notions subjectives.

Le besoin de la sécurité est un besoin psychologique fondamental de l’homme. De nombreuses activités humaines sont perturbées voire rendues impossible lorsque règne un climat d’insécurité.

Pour nous, la sécurité est un sentiment de paix, de quiétude, de sérénité de calme, que l’on récent en nous et au lieu où nous sommes installé. S’agissant de l’insécurité, nous pensons que le sentiment d’insécurité peut être individuel ou collectif, il combine le danger et la perception de sa gravité. Les éléments perçus collectivement comme angoissants peuvent varier d’un pays à l’autre d’une période à une autre, d’un segment de population à l’autre.

Certains acteurs politiques n’hésitent pas à jouer sur la peur collective, voire à la susciter, dans l’optique d’assurer un pouvoir sur les populations sensibles à ce discours. Parmi les éléments perçus comme cause d’insécurité, et faisant fréquemment débat, les questions de l’emploi, de retraites, de logement, de délinquance, d’instabilité politico juridique, les problèmes de la santé et, du terrorisme, …

Dans notre contexte, l’insécurité ou le sentiment d’insécurité peuvent être considères comme des risques au même titre que le risque naturel ou technologique, les conflits armés, à ce titre, certaines études vont tenter de réaliser une cartographie de l’insécurité. Cette approche s’entend surtout dans le cadre de l’insécurité en milieu urbain et confirmé au recensement des lieux ou le sentiment d’insécurité et, ou les «incivilités » ont soit le plus de chance d’arriver soit arrivé le plus souvent.

Insécurité alimentaire

L’insécurité alimentaire désigne la situation des populations qui sont en deçà du seuil requis pour s’alimenter à partir de leur propre production et/ou de leur revenu annuel et qui sont obligées de consommer leur épargne, parfois de vendre leurs moyens de production ou de solliciter la solidarité (CILSS, 2004). Elle regroupe donc l’ensemble des situations où les populations souffrent ou risquent de souffrir des manifestations de la faim.

Il existe deux types d’insécurité alimentaire, l’une chronique et l’autre temporaire. Le premier type caractérise les individus et les groupes qui souffrent en permanence d’une alimentation déficiente. Ils ne peuvent satisfaire leurs besoins nutritionnels de manière continue. Ces individus et ces groupes ne peuvent produire ou acheter les denrées dont ils ont besoin, ni en quantité ni en qualité suffisante.

L’insécurité temporaire traduit une impossibilité pour les individus et les groupes de satisfaire momentanément leurs besoins nutritionnels. L’instabilité de leur production ou des prix en est très souvent la cause principale.

Nomadisme

Le nomadisme est un mode de vie fondé sur le déplacement ; il est par conséquent un mode peuplement.

La quête de nourriture motive les déplacements des hommes : une économie de cueillette de chasse et de pêche peut en être à l’origine, mais les plus grandes sociétés nomades pratiquent l’élevage pastoral, où la recherche des pâturages et le déplacement des animaux fondent la mobilité des hommes.

Le nomadisme dans notre cas est associé à une organisation sociale de type tribal ou à ce que les anthropologues appellent « une société segmentaire », c’est-à-dire une société structurée en lignage, clans, tribus et éventuellement confédérations tribales : de nos jours, seul ce type de société pratique une économie nomade ou semi-nomade chez nous.

Pastoralisme :

Le pastoralisme est un mode d’exploitation fondé sur l’élevage extensif intégrant les systèmes où les déplacements d’animaux et/ou d’hommes sont importants : nomadisme, transhumance, semi-transhumance.

Semi-transhumance :

La semi-transhumance est un système de production dans lequel une partie de la famille et/ou du bétail est mobile de façon saisonnière et l’autre partie, sédentaire, cultive dans une des bases saisonnières.

Transhumance :

La transhumance est un mode d’élevage avec migration saisonnière des troupeaux. Le système est très mobile et il y a retour à des bases saisonnières chaque année. Les éleveurs ont une résidence permanente. Le calendrier et les itinéraires sont réguliers. Les déplacements, le plus souvent prévisibles dans leurs grandes lignes, sont calqués sur les saisons et se font vers des pâturages connus.

Agro-éleveur :

L’agro-éleveur est un agriculteur qui pratique aussi l’élevage.

Agropasteur :

L’agropasteur est un agriculteur qui élève du bétail par tradition et dont les pratiques, dans le domaine des animaux, s’apparentent à celles des pasteurs, comme pour la transhumance.


Questions Fréquemment Posées

Quels sont les impacts des changements climatiques sur la sécurité des nomades à Gargando ?

L’article examine comment les conflits entre nomades et agriculteurs sont exacerbés par la raréfaction des ressources naturelles due aux changements climatiques.

Comment le réchauffement climatique affecte-t-il les ressources naturelles ?

Le réchauffement climatique entraîne des dommages importants tels que la raréfaction des ressources d’eau douce, des difficultés agricoles, et la désertification.

Quelles solutions peuvent être proposées face à l’insécurité liée aux changements climatiques ?

L’objectif de l’étude est de proposer des solutions durables face à la problématique croissante de l’insécurité liée aux changements climatiques.

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