Analyse révolutionnaire de l’évaluation orale en FLE en 3ème année

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🏫 Université Mohamed Lamine Debaghine Sétif 2 - Faculté des lettres et des langues - Département de langue et littérature françaises
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - 2016/2017
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Cette étude révèle comment l’évaluation de la compétence orale FLE en 3ème année primaire peut transformer l’apprentissage des élèves. Découvrez les stratégies innovantes pour identifier et corriger les erreurs, et améliorez l’efficacité de votre enseignement.


Les différentes phases d’écoute

Selon les spécialistes, l’écoute est divisée en trois phases:

La première écoute

L’enseignant du FLE doit demander à ses apprenants de focaliser leur attention sur les détailles de la situation en répondant simplement à des questions du type : – Qui parle? A qui? Combien de personnes parlent? -Ce sont des hommes, des femmes ou des enfants, -Ou se passe la situation? Dans la rue, à la terrasse d’un café, en classe ou dans l’école? -De quoi parle-t-on? Ce type de questions peut aider les apprenants à la compréhension du document proposé.

Après cette première écoute, les apprenants répondent à ces questions et feront des hypothèses grâce à ce qu’ils ont entendu. La compréhension orale définition et concepts.

La deuxième écoute

Lors de la deuxième écoute, l’enseignant peut demander à ses élèves de vérifier leurs hypothèses et de répondre à des questions de structuration du discours. Il vont s’aider des articulateurs qui s’y trouvent, à titre d’exemples: des connecteurs logiques (d’une part, ensuite….), des marqueurs chronologiques ( d’abord, puis, premièrement… ) etc…

La troisième écoute

Cette dernière écoute permettra de confirmer ou d’infirmer les hypothèses que les apprenants ont formulées.

2-3-3- L’apprenant comme auditeur

La compréhension est une activité ou l’auditeur a une large part d’initiative. C’est aussi une activité très individualisée, puisqu’elle est la résultante de l’interaction entre un individu, différent de tous les autres, et une situation, différente de toutes les autres.

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L’enseignement/apprentissage ne doit pas occulter ce phénomène. L’apprenant, en tant qu’auditeur, doit être au centre du processus de compréhension. Il faut donc qu’il se trouve en position d’auditeur dans toutes les activités de compréhension proposées. C’est pourquoi il nous semble intéressant de distinguer deux phases dans l’enseignement/apprentissage :

  • Une phase systématique, où l’apprenant, grâce à des activités d’apprentissage qui ne sont pas toutes des situations de compréhension, ni même des situations de compréhension naturelle, acquiert de manière décomposée les différents savoirs et savoir-faire nécessaires,
  • Une phase communicative, où l’apprenant, placé dans des situations de compréhension communicative, peut assumer pleinement son rôle interactif d’auditeur et choisir une stratégie d’écoute (établir des hypothèses, choisir un type d’écoute), en s’appuyant sur les connaissances qu’il détient ou qu’il a acquises lors de la phase précédente.

Cependant un élément doit être commun aux activités proposées dans les deux phases : il est fondamental que les activités proposées comportent un objectif de compréhension clairement défini avant la réalisation de l’activité. Cet objectif sera la plupart du temps l’objectif de l’activité : il faut donc que l’apprenant connaisse cet objectif de travail. La simple consigne «écoutez» ne place pas l’apprenant dans une position d’auditeur puisqu’elle ne lui permet pas de savoir pourquoi il doit écouter. Il faut donner à l’apprenant, ou lui demander de choisir, une bonne raison d’écouter.

La compréhension orale

  1. Qu’est ce que comprendre?

La compréhension est défini dans le dictionnaire de Jean.P.Quq comme : « l’aptitude résultant de la mise en œuvre de processus cognitifs, qui permet à l’apprenant d’accéder au sens d’un texte qu’il écoute (compréhension orale) ou lit (compréhension écrite) »2.

En didactique des langues, la compréhension est : « l’opération mentale de décodage d’un message oral par un auditeur (compréhension orale) ou d’un message écrit par un lecteur (compréhension écrite) »3.

Encore, comprendre signifie, accéder au sens fondamental du document lu ou écouté. Dans la perspective de l’enseignement/ apprentissage d’une langue étrangère, comprendre signifie que l’acquisition commence par l’écoute; la compréhension précède l’expression, ensuite la compréhension et la corrélation entre la réception et la production d’une langue étrangère méritent une attention particulière.

En psychologie, comprendre consiste à intégrer une connaissance nouvelle aux connaissances déjà existantes en s’appuyant sur les paroles ou les textes, ce qu’on appelle aussi entrés ou stimulus. Comprendre que ce soit par le support oral ou écrit, n’est pas une simple activité de réception plus ou moins passive comme on l’a souvent considérée, car dans tous les cas, il s’agit de reconnaitre la signification d’une phrase ou d’un discours et identifier leur(s) fonction(s) communicatives et construire leur sens.

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A ce point, CHESNAIS Marie-Françoise affirme que «Le sens est indispensable a la vie et semble nécessaire aux êtres humains. Lorsqu’il nous échappe nous perdons toute raison de vivre, d’espérer, de combattre et nous nous sentons terriblement désorientes »6.

La compréhension suppose la connaissance du système phonologique ou graphique et textuel, la valeur fonctionnelle et sémantique des structures linguistiques véhiculées, mais aussi la connaissance des règles socioculturelles de la communauté dans laquelle s’effectue la communication. Sans oublier les facteurs extralinguistiques qui interviennent notamment à l’oral comme les gestes, les mimiques ou tout autre indice qu’un locuteur utilise inconsciemment.

De plus, toute situation de compréhension est spécifique étant donné le nombre de variables qui la constituent. Donc l’accès au sens est certainement un aspect délicat de l’enseignement d’une langue étrangère, car diverses composantes interviennent tant sur le plan de la perception que l’interprétation.

Qu’est ce que comprendre à l’oral?

Longtemps négligée, la compréhension de l’oral a retenu toute l’attention dans les années 1970 et a connu un rayonnement particulier avec l’entrée des documents authentiques dans la classe de langue. La volonté de mettre les apprenants aux contacts de diverses formes orales, diverses situations de communication, de proposer diverses stratégies de compréhension, a entrainé des études approfondies dans le domaine.

Selon le dictionnaire de didactique du FLE la compréhension orale se définit en linguistique comme : « suite d’opérations par lesquelles l’interlocuteur parvient généralement à donner une signification aux énoncés entendus ou à les reconstituer. »7

La compréhension orale est l’une des étapes les plus fondamentales de la communication et dans l’acquisition d’une langue étrangère. La compréhension de l’oral ne se limite plus à des activités de discrimination auditive et les procédures méthodologiques différencient bien la compréhension de l’expression tout en favorisant l’interaction des savoirs et des savoir-faire requis pour développer telle ou telle compétence.

En outre, il s’agit d’une compétence qui engendre des difficultés au début de l’apprentissage d’une langue étrangère, pour les élèves mais également pour nous même, futurs professeurs de langue. Cette activité constitue la première compétence qui doit être développée chez les apprenants dans leur apprentissage d’une langue étrangère parce qu’elle vise.

faire acquérir progressivement à l’apprenant des stratégies d’écoute au préalable. Ensuite, la compréhension d’énoncés à l’oral en second lieu.

Les objectifs de la compréhension orale

La compréhension orale est une compétence qui vise à former des auditeurs à devenir plus surs d’eux et plus autonomes. L’apprenant va donc réinvestir ce qu’il a appris en classe et à l’extérieur pour faire des hypothèses sur ce qu’il a écouté et compris. Il a dans son propre système linguistique des stratégies qu’il va tester en français.

L’élève va se rendre compte que les stratégies et les activités de compréhension orale vont l’aider à développer de nouvelles stratégies qui vont lui être utiles dans son apprentissage de la langue. En effet, comme il a montré DELL.H. Hymes:«L’apprenant sera progressivement capable de repérer des informations, de les hiérarchiser et de prendre des notes, en ayant entendu des voix différentes de celle de l’enseignant, ce qui aidera l’élève à mieux comprendre le français .»8

A ce propos, Jean Michel DUCROT, dans son article qui s’intitule « l’enseignement de la compréhension orale, montre que les objectifs d’apprentissage sont d’ordre lexical et socioculturel, phonétique, discursif, morphosyntaxique…Pour lui les activités de la compréhension orale aide les apprenants à:

  • Découvrir du lexique en situation.
  • Découvrir différents registres de langue en situation.
  • Découvrir des accents différents.
  • Reconnaitre des sons.
  • Repérer des mots clés.
  • Comprendre globalement.
  • Comprendre en détails.

La compréhension orale en classe de FLE

Dans les exercices et les activités de compréhension orale, on développe des savoir-faire. L’un des premiers est la discrimination auditive. L’apprenant doit être capable de reconnaitre les phonèmes, leurs diverses combinaisons, et les frontières de mots. Le travail sur la prosodie entraine l’apprenant à repérer les courbes mélodiques, les modalités interrogatives ou exclamatives.

En outre, le terme compréhension orale recouvre essentiellement, dans les pratiques d’enseignement/ apprentissage d’une langue étrangère, l’accès au sens des énoncés. Les formes de travail proposées pour cela sont diverses parmi ces exercices il y a: QCM, questions ouvertes et questions fermées…

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1 ROBERT Jean Pierre : Dictionnaire pratique de didactique du FLE, Ophrys, paris, 2008, p.42.

2 QUQ Jean Pierre : Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde, Paris, 2003, p.49

3 ROBERT Jean Pierre : Dictionnaire pratique de didactique du FLE, Ophrys, paris, 2002, p.32

4 QUQ Jean Pierre : Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde, Paris, 2003, p.49

5 ROBERT Jean Pierre : Dictionnaire pratique de didactique du FLE, Ophrys, paris, 2002, p.32

6 CHESNAIS Marie-Françoise : Vers l’autonomie. L’accompagnement dans les apprentissages, Coll. Questions d’éducation, Hachette Education, Paris, 1998, p.73

7 ROBERT Jean Pierre. OP.cit.p.42

8 CHESNAIS Marie-Françoise : Vers l’autonomie. L’accompagnement dans les apprentissages, Coll. Questions d’éducation, Hachette Education, Paris, 1998, p.73

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