Le cadre théorique de l’éducation en RDC révèle les défis cruciaux de la gratuité de l’enseignement primaire à Matete. Découvrez comment les obstacles politiques et économiques compromettent l’accès à une éducation de qualité et quelles solutions pourraient transformer cette réalité.
CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE
Définition des concepts
En avant-plan, nous tenons ici à rappeler que notre sujet de mémoire porte sur les « Défis de la Gratuité de l’Enseignement Primaire en République Démocratique du Congo », une contribution à la mise en place des politiques éducatives. Droitement, nous allons définir les concepts clés du sujet, mais aussi l’extrapolation de ces différents vocables selon l’entendement que nous nous faisons dans le contexte de la présente étude. C’est aussi dans ce chapitre que nous allons analyser la survie de l’école congolaise face au défi de l’éducation pour tous.
Défi
Selon le petit Larousse illustré (2009, p.295), un défi est un problème, difficulté que l’on pose une situation et que l’on doit surmonter. Dans le contexte du présent travail, nous voudrions identifier les difficultés auxquelles fait face la gratuité de l’éducation de base en RDC et ensuite formuler les politiques de remédiations pouvant conduire progressivement à sortir de la crise.
Nous nous pencherons à l’instar de Roegiers et coll. (2000), aux discussions et aux mises en perspectives qui font émerger l’écart, la distance entre les intentions et la mise en application des projets ainsi que la pertinence de définition adéquate, afin d’en arriver à une évaluation justifiable en termes d’appréciation globale, de définitions de critères et d’indicateurs. Car, nous nous rendons compte qu’il y a un problème capital, toujours méconnu, qui est celui de la nécessité de promouvoir une connaissance capable de saisir les problèmes globaux et fondamentaux pour y inscrire les connaissances partielles et locales.
S’inscrit aussi la notion de durabilité qui devrait être à la base de notre façon de vivre et de concevoir les politiques éducatives. L’un des défis les plus difficiles à relever sera de modifier nos modes de pensée, de façon de faire face à la complexité grandissante, à la rapidité des changements et à l’imprévisibilité, qui caractérisent le monde. Tout en faisant ces réformes scolaires, nous devons garder le cap sur le long terme, sur le monde des générations futures vis-à-vis desquelles nous avons une énorme responsabilité.
Gratuité
La Gratuité est le caractère de ce qui est gratuit, qui ne coûte rien. Gratuit (gratuitus du latin), veut dire fait ou donné sans qu’il en coûte rien; ce dont on jouit sans payer (Le petit Larousse illustré, 2009, p.479).
À strictement parler, dans l’enseignement, la gratuité implique par conséquent l’absence des frais de scolarité pour les bénéficiaires et le financement de l’enseignement par des partenaires de l’éducation autres que les familles (l’État, les entreprises, les communautés, les donateurs extérieurs, etc.).
Sans vouloir nous attarder sur les différentes définitions et composantes de la gratuité, on peut retenir simplement qu’elle signifie : les bénéficiaires de l’action éducative sont affranchis des frais scolaires.
Frais scolaires
Dans le langage congolais, Frais scolaires veut naturellement dire la prise en charge par les parents d’élèves de la scolarité de leurs enfants. Autrement, l’argent en espèces demandés par les écoles comme caution pour avoir accès à l’école. Bref, la prise en charge de l’éducation par les ménages. Au Congo, le concept prend son ampleur après l’effondrement des dépenses publiques et l’amenuisement des financements par l’Etat du secteur de l’éducation.
Vers les années 90, les parents congolais, ayant vu l’école en péril, et ne voulant guère son anéantissement ou sa disparition totale, y ont levé l’option sous le label de l’église catholique de sauver la scolarité des leurs enfants en acceptant de prendre en charge la survie de l’école. Une résolution salutaire que les autorités publiques du secteur se sont appropriées pour se désengager subtilement si pas dire démissionner de la mission régalienne de l’Etat, celle de promouvoir le droit à l’Education Pour Tous et Par Tous.
Enseignement
Le concept enseignement, selon le vocabulaire de l’éducation (publié sous la direction de Gaston Mialaret 1979), se définit comme l’action de la personne qui met l’autre dans la situation d’apprentissage. L’enseignement peut être défini de plusieurs manières (petit Larousse illustré, 2009, p.372), à savoir:
- L’action, l’art d’enseigner;
- La profession de celui qui enseigne;
- L’organisation générale, institutionnelle et pédagogique de l’enseignement dans une société donnée;
- Elément de cette organisation, soit par cette distinction de niveaux, soit par distinction de la matière, soit par distinction juridique, par exemple l’enseignement public et privé.
Dans le contexte de la présente étude, ce sont les deux dernières dimensions qui nous intéressent. Lorsque nous parlons de l’enseignement primaire, nous pensons à l’organisation du système éducatif par niveau d’études afin de le différencier du secondaire et d’autres niveaux. Nous voudrions expliciter notre entendement du terme enseignement par un extrait tiré de la loi-cadre de l’enseignement national n°14/004 du 11 Février 2014.
Des structures d’enseignement en RDC (Loi-cadre du 11/02/2014)
L’enseignement national comprend deux structures, à savoir l’enseignement formel et l’éducation non formelle. L’enseignement formel est dispensé sous forme d’enseignement classique et d’enseignement spécial. L’éducation non formelle est donnée sous forme d’activités assurées dans des établissements spéciaux et dans des centres de formation.
L’enseignement national de type classique est organisé en :
- Enseignement maternel ;
- Enseignement primaire ;
- Enseignement secondaire ;
- Enseignement supérieur et universitaire.
Nous nous bornerons à l’école primaire comme étant notre stade d’intention.
De l’enseignement primaire
L’enseignement primaire est organisé en deux cycles de trois ans chacun. Est admis en première année du cycle élémentaire de l’enseignement primaire, tout enfant qui aura atteint l’âge de six ans révolus à la date de la rentrée scolaire ou au plus tard trois mois après cette date. L’enseignement primaire a pour mission notamment de préparer l’enfant à s’intégrer utilement dans la société en lui apprenant à lire, à écrire, à calculer et à s’exprimer et à poursuivre des études ultérieures.
Questions Fréquemment Posées
Quels sont les défis de la gratuité de l’enseignement primaire en RDC?
Les défis de la gratuité de l’enseignement primaire en RDC incluent des obstacles politiques et économiques, des conditions d’apprentissage dégradées, ainsi qu’un effectif pléthorique qui impacte la qualité de l’enseignement et la motivation des enseignants.
Comment la gratuité de l’éducation est-elle définie dans le contexte congolais?
La gratuité dans l’enseignement implique l’absence de frais de scolarité pour les bénéficiaires, financée par des partenaires de l’éducation autres que les familles, tels que l’État, les entreprises et les donateurs extérieurs.
Quel est le rôle des frais scolaires dans l’éducation en RDC?
Les frais scolaires désignent la prise en charge par les parents des coûts de scolarité de leurs enfants, une situation qui s’est aggravée après l’effondrement des dépenses publiques et la réduction des financements étatiques pour l’éducation.