Le cadre théorique des zones humides révèle l’impact des activités humaines sur la biodiversité et la régulation de l’eau. Découvrez comment cette étude éco-bactériologique et enzymatique des zones Ramsar d’Oran et de Bechar pourrait transformer notre compréhension de ces écosystèmes menacés.
- Menace sur les zones humides : (Observatoire des zones humides, 2013).
Les zones humides, zones de transition entre le milieu terrestre et le milieu aquatique, se caractérisent par une biodiversité exceptionnelle et jouent un rôle primordial dans la régulation de la ressource en eau.
Elles sont menacées par les activités humaines comme l’urbanisation, l’intensification de l’agriculture, le pâturage et la pollution, cela peut provenir des décharges solides et des ordures ménagées, des eaux usées industriels, l’installation des barrages ainsi que les projets d’aménagements des zones humides qui se manifestent par une consommation croissante de l’espace.
Ils provoquent une destruction des milieux naturels ainsi qu’une fragmentation remettant en cause le fonctionnement écologique du milieu, les zones humides peuvent également être menacées par le climat, qui peut être la cause d’assèchement et de la salinisation de ces milieux.
La régression et la disparition progressive des zones humides constituent par l’envahissement une atteinte grave, parfois irrémédiable à la capacité de fournir les mêmes services de ces écosystèmes, leur préservation à travers la signature de la convention internationale de Ramsar représente des enjeux environnementaux, économiques et sociaux importants.
La quantité d’eau douce apportée par les fleuves jusqu’à la Méditerranée a décru de moitié depuis 1920, principalement à cause de la réduction du débit des fleuves. Le cas du Nil est significatif: entre 1920 et 2000, son débit annuel est passé de 84 à 6 kilomètres cubes. Autres menaces pour les zones humides: la compétition avec des espèces exotiques envahissantes, les épisodes de sécheresse sévère et la construction des barrages. La qualité de l’eau est plus difficile à mesurer car peu de données existent
- La biocénose des zones humides :
Les zones humides ne couvrent que 6,4% de la surface des continents, mais leur biodiversité est de la première importance (Barnaud et Fustec, 2007).
Comme tous les écosystèmes, les milieux humides jouissent d’une biocénose riche et diversifiées à l’intérieur et à l’extérieur de l’eau autour desquels s’établissent une ceinture de végétation halophiles est une forme assez spéciale, cette biocénose se divise en trois compartiments :
- Les producteurs : se sont les végétaux qui utilisent la lumières pour la photosynthèse et consomment le gaz carbonique ainsi que les nutriments dissous dans l’eau comme l’azote et le phosphore, les principaux producteurs sont les algues microscopiques du phytoplancton (Bahi, 2012).
- Les consommateurs : se sont les herbivores strictes une certaines espèces du zooplancton qui se nourrissent de phytoplancton, les invertébrés et poissons qui se nourrissent d’Algues et
d’autres végétaux fixées sur le fond, des espèces carnivores consommatrices de végétaux de zooplancton et autres invertébrés (Bahi, 2012).
Enfin des espèces strictement carnivores comme certains gros poissons qui se nourrissent des petites, ou encore certains oiseaux et petits mammifères.
- Les décomposeurs : se sont les micro-organismes capables de dégrader la matière organique (Bahi, 2012).
Le système aquifère et les zones humides forment une seule entité, un écosystème unique, appelé « hydroécosystème », où les populations microbiennes pourraient jouer un rôle écologique majeur (Ayuso et al, 2009).
- Les zones humides en Algérie :
L’Algérie est riche en zones humides, le recensement préliminaire effectué au milieu des années 1990 a dénombré 254 zones humides naturelles, parmi les quelles 60 zones peuvent être classées sur le site Ramsar.
D’après la direction générale des forets les nombres des zones humides peut dépasser le millier si l’on inclut les oueds, les grottes, les oasis et Daya, zones côtières, nom comprises dans le premier inventaire.
Depuis son adhésion à la convention de Ramsar par la signature du décret°439-82 du 11décembre 1982, l’Algérie comptait seulement 3 zones humides d’importance internationale avant l’année 2000, en 2004 grâce d’un projet réaliser et financé par le programme « eau vivant » du fond mondiale pour la nature L’Algérie a désigné 42 sites avec une superficie de 3 millions d’hectares, près de 50% de la superficie totale estimée des zones humides en Algérie classées et protégées sur la listes des zones humides d’importance internationale le lac de Tonga (El-Kala) reste parmi les meilleures exemples des zones humides en Algérie (DGF, 2006) (Voir Tableau 1) (Voir Figure 06).
De part la superficie classée (2,8millions), l’Algérie est le troisième pays en Afrique après le Botswana et son Delta de l’Okavango qui fait 6,8 millions d’ hectares et Tanzanie avec 3,5millions d’hectares et la huitième dans le monde après le Canada (13 millions d’hectares),la Russie(10,3 millions d’hectares ) l’Australie(5,2 millions d’hectares ),le Brésil(4,5millions d’hectares),le Pérou(2,9 millions d’hectares) et les deux pays africains précédents ,Botswana et la Tanzanie (DGF, 2006)
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Source: DGF, 2012
Figure 06 : Répartition des zones humides en Algérie (DGF, 2012)
Tableau 01: Les zones humides de la convention Ramsar en Algérie (DGF, 2012) | |||
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N° | Nom de la zone humide | Type de zone humide | Wilaya |
1 | Lac Tonga | Lac d’eau douce côtier, marais et aulnaie | El Tarf |
2 | Lac Oubeïra | Lac d’eau douce côtier | El Tarf |
3 | Le lac des oiseaux | Lac d’eau douce côtier | El Tarf |
4 | Chott Ech Chergui | Chott salé, continental saumâtre | Saïda, Nâama, El Bayadh |
5 | Guerbes | Plaine d’inondation côtière | Skikda |
6 | Chott El Hodna | Chott et sebkha continentaux, | M’Sila et Batna |
7 | Valéee d’Iherir | Gueltates d’eau douce | Illizi |
8 | Gueltates d’issikarassene | Gueltates d’eau douce | Tamanrasset |
9 | Chott Merouane/Oued Khrouf | Chott continental | El Oued et Biskra |
10 | Marais de la Macta | Marais côtier et Oued | Mascara, Oran et Mostaganem |
11 | Oasis d’Oueld Saïd | Oasis et foggara | Adrar |
12 | Sebkha d’Oran | Sebkha ou lac salé continental | Wilaya d’Oran |
13 | Oasis de Tamentit | Oasis et foggara | Adrar |
14 | Oasis de Moghrar et Tiout | Oasis et foggara | Nâama |
15 | Zehrez Chergui | Chott et sebkha contnentaux | Djelfa |
16 | Zehrez Gharbi | Chott et sebkha contnentaux | Djelfa |
17 | Gueltates d’Affilal | Gueltates | Tamanrasset |
18 | Grotte de Ghar Boumâaza | Grotte karstique continentale et oued | Tlemcen |
19 | Marais de la Mekhada | Marais d’eaux douces et saumâtres | El Tarf |
20 | Chott Melghir | Chott et Sebkha salés continentaux | El Oued et Biskra |
21 | Lac de Réghaïa | Lac, marais et oued côtiers | Alger |
22 | Lac Noir | Tourbière morte | El Tarf |
23 | Aulnaies d’Aïn Khiar | Aulnaie et oued d’eau douce | El Tarf |
24 | Lac de Béni Bélaïd | Lac, marais, aulnaie et oued côtiers d’eau douce | Wilaya de Jijel |
25 | Cirque d’Aïn Ouarka | Lacs et sources d’eaux chaudes et froides, cirque géologique | Nâama |
26 | Lac de Fetzara | Lac d’eau douce | Annaba |
27 | Sebkhet El Hamiet | Lac salé saisonnier | Sétif |
28 | Sebkhet Bazer | Lac salé permanent | Sétif |
29 | Chott El Beïdha-Hammam Essoukhna | Lac salé saisonnier, prairie humide | Sétif |
30 | Garaet Annk Djemel El Merhssel | Lac salé saisonnier | Oum el Bouaghi |
31 | Garaet Guellif | Lac salé saisonnier | Oum el Bouaghi |
32 | Chott Tinsilt | Chott et sebkha | Oum el Bouaghi |
33 | Garaet El Taref | Lac salé permanent | Oum el Bouaghi |
34 | Dayet El Ferd | Lac saumâtre permanent | Tlemcen |
35 | Oglat Edaïra | Lac saumâtre | Naama |
36 | Les Salines d’Arzew | Lac salé saisonnier | Oran |
37 | Le lac de Telamine | Lac salé saisonnier | Oran |
38 | Le Lac Mellah | Lac d’eau saumâtre | El Tarf |
39 | Sebkhet El Meleh(lac d’El-Goléa) | Lac | Ghardaïa |
40 | Chott Oum Raneb | Chott continental | Ouargla |
41 | Chott Sidi Slimane | Chott continental | Ouargla |
42 | Chott Ain El Beida | Chott continental | Ouargla |