Cette étude révèle comment le cadre théorique des conditions de travail influence la motivation du personnel dans les Services du Gouverneur de la Région de l’Ouest. Découvrez les défis identifiés et les recommandations pratiques pour transformer l’environnement de travail et stimuler l’engagement.
LES ÉTAPES PRATIQUES DE LA MÉTHODE QUANTITATIVE
Ces étapes sont marquées par successivement marquées par la population cible, l’échantillon, le questionnaire, la collecte des données et l’analyse des résultats. Dans ce même ordre ces étapes seront détaillées afin que l’on puisse aisément percevoir comment nous avons procédé pour la pratique de cette méthode.
La population cible
En recherche quantitative, la population désigne l’ensemble complet des individus, objets ou unités d’observation sur lesquels porte une étude. Il s’agit de la cible globale des recherches, dont on souhaite généraliser les résultats. Dans notre étude sur les conditions de travail et la motivation du personnel dans une administration publique, la population cible est l’ensemble du personnel des Services du Gouverneur de la Région de l’Ouest. L’effectif totale de cette population est de 39 personnes.
L’échantillon
La définition de l’échantillon
La qualité et la pertinence de notre étude est fonction de notre échantillon. Compte tenu de notre sujet, nous avons trouvé un échantillon pertinent grâce à notre environnement d’immersion professionnelle.
La taille de l’échantillon
Dans notre étude quantitative, la taille de l’échantillon représente le nombre de salarié inclus dans l’étude pour représenter notre population cible qui est l’ensemble du personnel des Services du Gouverneur de la Région de l’Ouest. Il important de noter ici que c’est un facteur crucial pour la validité et la fiabilité de nos résultats, car un échantillon trop petit (en dessous de la moyenne) risque de ne pas refléter la réalité de la population, tandis qu’un échantillon trop grand peut entrainer des coûts et des efforts inutiles. C’est à cet effet que nous avons choisi de mener notre étude sur un échantillon de 25 personnes, représentant ainsi 64,10% de la population totale de l’étude.
Les caractéristiques de l’échantillon
Les caractéristiques clés de notre échantillon quantitatif sont la représentativité, la taille appropriée et la méthode d’échantillonnage utilisée. La taille et la méthode d’échantillonnage étant déjà abordées plu haut, attelons-nous à présent à la représentativité.
En ce qui concerne la représentativité de notre échantillon, ce dernier est constitué de 42% de femmes et 48% d’hommes. Pour l’ancienneté dans la structure, il regorge 4% de personnel ayant moins d’un an, 16% de personnel ayant entre 1 et 5 ans, 12% de personnel ayant entre 6 et 10 ans, 36% de personnel ayant entre 11 et 15 ans et 32% de personnel ayant plus de 15 ans au sein de l’organisation.
En ce qui concerne l’âge, notre échantillon est constitué de 28% de personnel ayant entre 25 et 35 ans, 36% de personnel entre 36 et 45 ans, 32% de personnel entre 46 et 55 ans et 4% de personnel âgé de plus de 55ans. De ce qui est de la catégorie socio- professionnelle, notre échantillon est meublé des Chefs de Division (12%), des Chefs de Service (28%), des Cadres (36%), ainsi que des Agents de l’état (24%).
Ensuite, il comporte 8% de personnel célibataire, 8% de de personnel fiancé(e), 80% de personnel marié(e) et 4% de personnel veuve. Enfin, s’agissant du niveau d’étude, notre échantillon regorge 16% de personnel ayant un niveau d’étude secondaire, et 84% de personnel ayant un niveau d’étude supérieur. Ainsi est caractérisé l’échantillon de notre étude.
Le questionnaire
Il est primordial pour nous de mettre en relief les raisons du choix de notre questionnaire, ainsi que les auteurs y afférents, y compris l’échelle utilisée. C’est bien à travers ces éléments que nous pourrons mieux cerner ce en quoi est utile le questionnaire dans le présent travail.
Auteurs sur le questionnaire utilisé
La réalisation de notre étude passe par l’exploitation de questionnaires qui ont au préalablement été élaborés par des auteurs et validés par la littérature, surtout en cohésion avec le domaine de l’étude. À cet effet, nous nous sommes inspirés de deux questionnaires différents.
Le premier questionnaire est celui portant sur les conditions de travail du personnel, élaboré par Karasek (1979). Le second questionnaire exploité et portant sur la motivation du personnel a été élaboré par Gingras, M. et Chagnon, D. (1997).
Raison du choix du questionnaire
Le questionnaire est un outil privilégié pour collecter des données numériques de manière structurée et standardisée. Il nous a permis de poser plusieurs questions à notre échantillon représentatif de la population étudiée.
Il nous a fourni des réponses statistiques précises sur notre sujet. L’analyse et la comparaison entre les réponses sont alors simples à réaliser.
Échelle utilisée
Il s’agit de l’échelle de Likert. C’est un outil de mesure psychométrique utilisé pour évaluer les attitudes, les opinions, ou des perceptions des individus. Elle consiste en une série d’énoncés (items) auxquels les répondants de notre étude expriment leur degré d’approbation ou de désapprobation en choisissant parmi des échelles de réponses prédéfinies. Dans notre cas d’étude les échelles vont de « Jamais » à « très souvent ».
Définition de l’échelle de Likert
L’échelle de Likert, encore appelée échelle d’attitude, est un système de notation sémantique, généralement composé de 4 ou 5 items, qui est utilisé dans les sondages pour mesurer et évaluer les perceptions, attitudes et opinions.
Fonctionnement de l’échelle de Likert
Le fonctionnement de l’échelle de Likert dans le cas de notre étude passe ici par ses énoncés, son degré d’approbation et sa quantification.
- Énoncés : l’échelle de Likert présente une série d’énoncés ou d’affirmations.
- Degré d’approbation : comme indiqué plus haut, les répondant indiquent leur niveau d’approbation ou de désapprobation avec chaque énoncé en choisissant une opinion parmi plusieurs réponses prédéfinies, souvent sur une échelle allant de « Jamais » à « Très souvent ».
- Quantification : Chaque option de réponse est généralement associée à une valeur numérique, permettant de quantifier les réponses et de les analyser statistiquement.
Justification du choix de l’échelle de Likert
Dans les questions avec échelle de Likert, pour chaque question ou déclaration, nos répondants utilisent principalement le système de notation suivant pour répondre :
- Jamais ;
- Parfois ;
- Souvent ;
- Très souvent.
Les échelles de Likert peuvent être adaptées selon que les questions seront conçues sous forme affirmative ou interrogative. Si nous avons décidé d’utiliser cet outil de notation, c’est parce qu’il est hautement adaptable. La flexibilité, la simplicité et l’objectivité de cette cet outil nous ont donc été très pertinentes pour la réalisation de notre enquête.
Tableau 4 : Récapitulatif des questions et variables de notre questionnaire
Tableau 4 : Récapitulatif des questions et variables de notre questionnaire | ||
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N° | QUESTIONS | VARIABLES |
1 | Quel est votre sexe ? |
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2 | Quelle est votre ancienneté dans la structure ? |
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3 | Quel est votre âge ? ans |
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4 | Quelle est votre catégorie socio-professionnelle ? |
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5 | Quelle est votre situation matrimoniale |
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6 | Quel est votre niveau d’étude ? |
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7 | Avez-vous souvent trop de travail pour pouvoir tout le faire correctement ? |
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8 | Êtes-vous fréquemment soumis à des délais serrés ? |
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9 | Avez-vous la possibilité de décider comment faire votre travail ? |
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10 | Avez-vous la possibilité de prendre des initiatives dans votre travail ? |
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11 | Vos collègues sont-ils disponibles pour vous aider en cas de besoin ? |
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12 | Recevez-vous suffisamment de soutien de la part de votre supérieur hiérarchique ? |
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13 | Vous sentez-vous écouté(e) lorsque vous exprimez vos difficultés ? |
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14 | Estimez-vous être reconnu(e) à votre juste valeur dans votre travail ? |
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15 | Ressentez-vous un sentiment d’accomplissement dans vos missions ? |
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16 | L’environnement physique de votre travail (lumière, bruit, sécurité, matériel de travail) est-il satisfaisant ? |
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17 | Avez-vous envie de rester dans votre structure dans les prochaines années ? |
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18 | Le travail occupe une place de premier plan dans ma vie. |
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19 | Sans travail, j’aurai l’impression de gaspiller ma vie. |
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20 | Il est important pour moi d’être reconnu(e) comme une personne travaillante. |
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21 | Je suis enthousiaste dans mon travail. |
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Source : Nos soins
Collecte des données
Notre collecte de données quantitatives, bien qu’elle soit faite en face to face, implique plusieurs étapes clés. C’est pourquoi nous sommes d’abord passé par la définition des objectifs de la recherche et l’identification des sources de données pertinentes. Ensuite, nous avons choisi une méthode de collecte appropriée, celle des enquêtes. Enfin, les données collectées devant être nettoyées, préparées, et analysées à l’aide de méthodes statistiques. Voyons ci-après les 7 étapes détaillées de la collecte des données quantitatives.
Définition des objectifs de la collecte
Il est crucial de déterminer précisément ce que nous souhaitons mesurer et pourquoi. Par exemple, si l’objectif est de déterminer le niveau de motivation ou de démotivation des salariés par rapport à leurs conditions de travail, il faudra définir clairement ce que l’on entend par « conditions de travail » et par « motivation », ainsi que les aspects spécifiques à évaluer.
Identification des sources de données
Plusieurs sources de données quantitatives peuvent être exploitées : des données déjà existantes (Par exemple les statistiques gouvernementales, des rapports d’entreprises) ou des données à collecter soi-même (Par exemple, via des questionnaires, des observations, des expériences). Pour le cas d’espèce il s’agit du questionnaire.
Choix de la méthode de collecte
Parmi les méthodes telles que les enquêtes, les observations, les expériences et l’analyse des données existantes, nous avons principalement opté pour l’usage du questionnaire, sans ignorer quelques-unes précitées.
Recueil des données
Une fois la méthode choisie, il devient question pour nous de mettre en œuvre des actions pour entrer en possession des données en suivant les procédures établies, en veillant à minimiser les biais et en assurant la qualité des données. Au-delà du questionnaire déjà mentionné et détaillé, nous avons pour notre étude :
- L’observation : Dans notre étude quantitative, nous avons procédé à l’observation qui nous a permis de déceler certaines informations particulières qui échappaient bien évidement à d’autres méthodes. Elle nous a également permis de découvrir des aspects inattendus du phénomène étudié.
- Les causeries de groupe : encore appelé « focus group », les causeries de groupe sont une méthode de collecte de données qualitatives où un petit groupe de participants se réunit pour discuter d’un sujet sous la guidance d’un modérateur. Les discutions de groupe nous ont donc permis de recueillir des informations détaillées sur les opinions, les perceptions et les attitudes du personnel.
- L’entretien : étant considéré comme méthode standardisée pour la collecte des données, l’entretien, effectué en direct, nous a permis de déceler et de collecter des données auprès de notre population cible, afin de mieux comprendre le vif du sujet de notre étude. Notre entretien s’est effectué de façon individuelle.
Nettoyage et préparation des données
Les données collectées peuvent contenir des erreurs, des incohérences ou des données manquantes. Il nous est donc nécessaire de les nettoyer et de les préparer pour l’analyse en éliminant les erreurs, en complétant les données manquantes et en les structurant de manière appropriée.
Analyse des données
Présentation de la méthode d’analyse des données
Nos données devant être analysées à travers la statistique descriptive, passe par l’usage du tri à plat et du tri croisé. C’est pourquoi dans les prochaines lignes nous présenterons séparément ces deux tris.
Le tri à plat
En étude quantitative, le tri à plat (ou analyse univariée) est une méthode fondamentale qui consiste à étudier chaque variable de manière indépendante, en comptant le nombre de fois que chaque modalité d’une variable apparait. Il nous a permis d’obtenir une première description des données, tout en nous servant de base pour une analyse plus approfondie. Le tri à plat est la base de tout rapport d’enquête (Françoise Lafont, 2015).
Le tri croisé
Dans une analyse quantitative, le tri croisé, également appelé analyse bivariée, joue un rôle crucial en permettant d’identifier et d’analyser les relations entre deux ou plusieurs variables. Le tri croisé permet d’affiner l’analyse des résultats (Françoise Lafont, 2017). Il consiste à croiser les réponses à différentes questions d’un questionnaire pour comprendre comment elles interagissent et se corrèlent. Cette méthode aide à découvrir des tendances, des patrons et des relations cachées au sein des données, souvent à travers la création des tableaux de contingence.
En d’autres termes, le tri croisé permet d’identifier les liens entre les variables, de vérifier des hypothèses, de décomposer des données complexes, d’affiner l’analyse des résultats et de prendre des décisions éclairées. Par exemple, dans une étude sur la satisfaction du client, un tri croisé pourrait révéler que les clients qui fréquentent un restaurent plus d’une fois par semaine sont plus exigeants sur la diversité des menus, mais que leur fidélité est due à une perception positive du rapport qualité-prix.
De même, dans une étude de la relation entre les conditions de travail et la motivation du personnel, le tri croisé pourrait montrer que le niveau de motivation, ou encore de démotivation du personnel est fonction de la qualité des conditions de travail.
En revanche, le tri à plat et le tri croisé sont des outils puissants en analyse quantitative. Au delà de son rôle principal plus haut mentionnée, le tri à plat présente clairement les données chiffrées qui permettent au tri croisé d’explorer des relations entre les variables, de valider les hypothèses et d’approfondir la compréhension desdites données.
Logiciels utilisés
Les logiciels que nous avons utilisés dans le cadre de notre étude sont les logiciels Sphinx et Microsoft Office Excel.
- Logiciel Sphinx : le logiciel Sphinx est principalement utilisé pour la conception d’enquêtes et l’analyse de données, qu’elles soient quantitatives ou qualitative. Son usage nous a permis d’élaborer notre questionnaire.
- Logiciel Microsoft Office Excel : le rôle principal de Microsoft Excel est d’offrir un logiciel de feuille de calcul électronique, permettant aux utilisateurs de manipuler, d’analyser et de visualiser des données numériques. Celui-ci nous a donc été utile pour le traitement et la visualisation des données dans le cadre de notre étude quantitative.
Interprétation des résultats
Les résultats de notre analyse statistique sont interprétés à la lumière des objectifs de la recherche et des connaissances existantes. Ils sont interprétés dans le but d’avoir des informations concrètes et pertinentes, pouvant ainsi servir de base pour nos recommandations, et même servir à la prise de décision par rapport à la situation étudiée.
Nous avons récolté les réponses de notre échantillon à notre étude quantitative. Puisqu’il est possible de les récolter de différentes manières à savoir en ligne, dans la rue, auprès de notre entourage, sur des sites spécialisés…, nous les avons faits auprès de notre entourage qui tient lieu de la structure d’accueil.
Parvenu au terme de ce chapitre, nous pouvons brièvement avancer qu’il était question pour nous de mettre de la lumière sur l’approche méthodologique pour laquelle nous avons opté pour meubler notre travail de recherche. Ceci a été couronné d’une description empirique des conditions de travail, suivi d’une démarche méthodologique. Il est donc question pour nous à présent de passer au dernier chapitre de notre travail qui traitera de l’analyse des résultats et des suggestions.