Évaluation de la qualité microbiologique des eaux à Gbadagba

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🏫 UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC) - ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC) - DEPARTEMENT DE GENIE CHIMIQUE-PROCEDES (GC-P)
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de MASTER - 2021-2022
🎓 Auteur·trice·s
Dominique KPADONOU
Dominique KPADONOU

La qualité microbiologique des eaux du cours d’eau du ranch faunique de Gbadagba au Bénin est compromise, avec une présence généralisée de salmonelles, indiquant une pollution préoccupante. Cette contamination microbiologique contribue significativement à la mortalité des poissons dans cet écosystème aquatique.


Les Salmonelles

L’analyse des échantillons révèle la présence des salmonelles dans tous les échantillons analysés. Ces résultats concordent avec ceux obtenus par Kouamé (2021) révélant la présence des salmonelles dans tous les échantillons du lac Guessabo et la présence de germe dans 75% des échantillons du lac Dohou. Les salmonelles peuvent aisément se multiplier à partir d’une petite quantité de micro-organisme au départ pour passer à l’attaque des poissons via la synthèse des toxines au sein des hôtes (Ribet, 2015). La contamination bactérienne à la salmonelle est souvent due à la défécation à l’air libre des riverains, ou aux problèmes d’élimination des déchets non résolus dans une localité donnée.

Conclusion partielle 3

Les analyses microbiologiques ont révélé que les taux en CT varient de 15700 UFC/100mL) à 18000 UFC/100mL avec une moyenne de 170800 UFC/mL ; E. Coli de 15000 à 17000 UFC/100mL avec pour moyenne arithmétique 16460 UFC/100mL ; CTT de 130 à 500 UFC/100mL avec pour moyenne 266 UFC/100mL ; SF de 500 UFC/100mL à 1300 UFC/100mL avec pour moyenne arithmétique 760 UFC/100mL.

Non seulement on constate la présence d’indicateurs de pollution fécale à des forts taux pour lequel on doit activement s’inquiéter mais aussi la présence de salmonelles dans tous les échantillons analysés. Le fort taux de ces indicateurs fécaux révèle la mauvaise qualité microbiologique des eaux du cours d’eau du ranch faunique de Gbadagba.

Avec ces forts taux, il est possible que d’autres bactéries à virulence redoutée puissent peupler le cours d’eau dudit ranch faunique. On déduit que la pollution du cours d’eau du ranch faunique de Gbadagba aurait contribué à la mort massive de poissons constatée. Il s’ensuit que les nutriments azotés (riches en nitrate) participeraient au développement et à la multiplication des germes déterminés.

CONCLUSION

Le présent travail a permis de déterminer la qualité physico-chimique, chimique et microbiologique du cours d’eau du ranch faunique de Gbadagba et de déduire les éventuels liens entre celle-ci et la mort des poissons. Ainsi, de la présente étude, on peut retenir que le cours d’eau du ranch faunique de Gbadagba sur le plan physico-chimique à des pH variant de 5,82 à 6,88 avec une moyenne de 6,18 ± 0,43 ; des températures comprises entre 26,50 et 26,80 °C avec une moyenne de 26,68 ±

0,18 °C. Le taux d’oxygène dissous varie de 7,36 à 8,91 mgO2/L avec une moyenne de 7,83 ± 0,62 mgO2/L. Les Solides Totaux Dissouts (TDS) oscillent entre 128,70 et 129,36 ppm avec une moyenne de 129,22 ± 0,29 ppm. Le potentiel d’Oxydo-Réduction (ORP) varie de 153,5 à 170,3 mV avec une moyenne de 159,7 ± 6,89 mV.

Les MES sont comprises entre 8,0 à 12,0 mg/L avec une moyenne de 10,6 ± 1,67 mg/L. Les valeurs prises par ces différents paramètres physicochimiques ne pourraient affecter négativement la vie aquatique. Autrement dit, la mort massive de poissons du cours d’eau de Gbadagba n’est pas du ressort d’une pollution physicochimique.

S’agissant des résultats des analyses chimiques, les concentrations du nitrite varient de 1,18 mg/L (Site 2) à 1,304 mg/L (Site 3) avec une moyenne de 1,28 ± 0,05 mg/L. Celles du nitrate oscillent entre 2,099 mg/L (Site 3) à 2,524 mg/L (Site1) avec comme moyenne 2,285 ± 0,16 mg/L. Les ions ammonium ont des taux qui varient entre 0,15 et 0,20 mg/L avec une moyenne avoisinant 0,17 ± 0,02 mg/L.

L’azote total Kjeldahl (NTK) varie de 0,5805 mg/L (Site 5) à 1,4835 mg/L (Site 3) avec 1,0578 ± 0,36 mg/L comme moyenne. Avec ces teneurs, la pollution azotée est suspectée participer à la mort massive des poissons du cours d’eau de Gbadagba. Les ions phosphates ont des teneurs comprises entre 0,120 mg/L (Site 1) et 0,215 mg/L (Site 3) avec une moyenne de 0,168 ± 0,041 mg/L.

Par contre le Phosphore Total (PT) varie de 0,21 mg/L (Site 4) à 0,50 mg/L avec une moyenne de 0,322 ± 0,11 mg/L. A ces taux la pollution par les phosphates n’est retenue comme l’une des causes liées à la mort des poissons dans la zone d’étude. La demande chimique en oxygène (DCO) varie de 15,0 mg/L (Site 1) à 36,0 mg/L (Site 2) avec une moyenne de 22,6 ± 8,20 mg/L et la DBO5 de 5,2 mg/L (Site 1) à 6,3 mg/L (Site 4)

avec une moyenne de 5,64 ± 0,43 mg/L. Ces teneurs en DCO et DBO5 du cours d’eau du ranch faunique de Gbadagba sont très faibles et ne semblent pas impactées la vie aquatique. A l’opposé, les paramètres microbiologiques sont à des teneurs très alarmantes. Le cours d’eau du ranch faunique de Gbadagba est non seulement très pollué par des indicateurs de pollution fécale (CT, CTT, E.

Coli, SF) mais aussi par une présence de salmonelles dans tous les échantillons analysés. Les taux en CT varient de 15700 UFC/100mL (Site 3) à 18000 UFC/100mL (Site 4)

avec une moyenne de 170800 UFC/100mL ; E. Coli de 15000 à 17000 UFC/100mL avec pour moyenne arithmétique 16460 UFC/100mL ; CTT de 130 à 500 UFC/100mL avec pour moyenne 266 UFC/100mL ; SF de 500 UFC/100mL (Site 2) à 1300 UFC/100mL (Site 3) avec pour moyenne arithmétique 760 UFC/100mL. Il ressort de cette étude que le cours d’eau du ranch faunique de Gbadagba est soumis aux pollutions chimique principalement azotée et microbiologique susceptibles de contribuer à la mort massive des poissons du cours d’eau du ranch faunique de Gbadagba.

PERSPECTIVES

Les résultats obtenus dans le cadre de ce travail de mémoire ainsi que leurs interprétations souvent incomplètes, révèlent les difficultés rencontrées lors de sa rédaction. Cela pousse à avoir des perspectives telles que :

  • Faire des prélèvements périodiques et fréquents afin d’opter pour la prévention en cas d’écart remarquable entre les données collectées ;
  • Opter pour la détermination d’autres paramètres physicochimiques, chimiques ou microbiologiques pour avoir les mains mises sur les problèmes (HAP, PCB, pesticides et autres) ;
  • Réaliser des études d’impacts écologiques et environnementaux afin de faire ressortir les répercussions possible de ce phénomène sur la population riveraine sur les plans sanitaire, écologique, et socio-économique ;

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