Le cadre de vie de l’agglomération de Canaan

Il convient de rappeler que cette section devra nous permettre d’atteindre notre second objectif. Il est opportun de rappeler également que le cadre de vie permet l’étude de l’espace du quotidien des Cananéens.

Il est question de dévoiler les caractéristiques de l’environnement, de l’espace bâti, des aménagements et des équipements urbains. Ce cadre de vie n’est pas évidemment le même dans l’ensemble du tissu urbain de Port-au-Prince. Nous n’allons pas prendre en compte ces différents aspects dans l’ordre précité ou suivant les mêmes formulations.

Réseau et Service

D’après le site spécialisé Hypergeo (2004), un réseau est un ensemble d’éléments matériels, (infrastructures) et immatériels (électromagnétique ou informationnels), assurant la mise en relation de différents lieux d’un territoire et des entités qui les occupent. En plus de cet aspect nous ferons le point ici sur les équipements urbains implantés dans la zone et l’accessibilité des services.

Dans le cadre de nos séances d’observation nous avons pu remarquer que les routes à Canaan sont poussiéreuses. Conjointement, à l’augmentation des habitations, on constate le développement sous le contrôle de « solidarités locales », notamment le Konbit26 d’un réseau relativement dense de rue et de routes en terre battue.

Un seul axe routier est asphalté, il s’agit de la route principale de Canaan 3, reliant entre autres la route nationale numéro 1 et l’axe principale conduisant entre autres au département du centre. Des canalisations sont à remarquer mais ne suffisent pas au quartier.

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Figure 8. La route principale de Canaan 3
Source : Wilguens Pharius

Comme on peut le remarquer sur cette photo, cette route construite récemment ne dispose pas de canalisations. Elle n’a pas été finalisée et commence par être dégradée.

Cette stratégie permet d’exploiter les parcelles de terres en milieu rural ou. Il sert aussi à l’assainissement. En milieu urbain, les populations songent à l’utiliser en absence de l’Etat.

D’après nos répondants, l’électricité constitue l’un des problèmes auxquels fait face Canaan. Si dans certains secteurs, on trouve un réseau électrique par branchement illégal. Certains interviewés expliquent qu’ils ont dépensées une « fortune » pour avoir l’électricité, sans pour autant en bénéficier.

Le répondant numéro 6 nous a relaté un projet mis sur pied par une OCB dont il veut taire le nom, celui-ci devant permettre à une partie de Canaan 3 de se procurer de son propre groupe électrogène que les habitants financeront eux-mêmes. Le projet était tombé à l’eau alors qu’ils donné leur argent pour le projet. Une telle initiative constitue une réponse à l’irresponsabilité de l’Etat. L’un de nos interviewés a mentionné l’existence d’un annexe de la mairie de la Croix de Bouquets, qui n’interviennent que dans le domaine foncier.

Des enquêtés notent aussi les problèmes liés à la communication par téléphone ou de l’utilisation de l’internet. A l’intérieur du logement, la communication est très difficile, l’internet monte à 2G. Nous avons observé dans certains ménages, qu’on s’était obligé de sortir de l’intérieur du logement afin de mieux communiquer.

Nos interviewés nous ont signalés par ailleurs de l’existence de deux équipements sanitaires, qui sont les plus proches de la zone et qui desservent les Cananéens. L’un se trouvant sur la route nationale numéro 1, à l’entrée de Canaan 3 et l’autre à l’intérieur de la trame urbaine.

Des équipements de loisirs sont aussi à relever, comme les places publiques, mais aussi un centre sportif, le plus grand de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. Il s’agit du centre Olympique de l’espoir se localisant à l’angle de l’axe route 9 et la route nationale numéro 1.

Aussi, l’accélération de la croissance démographique, les autorités étatiques n’ont pas su faciliter l’accès à d’autres services élémentaires. Il importe pour nous de souligner avec Paul et al., (2018 : 236) que Canaan incarne « un tissu urbain relativement étendu et complexe mais privé, en dépit des nombreuses réalisations partielles en cours, d’importants services de base à la population, en particulier en ce qui a trait à la disponibilité d’eau pour les besoins quotidiens de la population et le traitement des eaux usées et des déchets ».

D’après le rapport sur les perspectives de développement de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, Horizon 2030, la population identifie la question de l’accès à l’eau comme un problème majeur. Aucun des ménages ont l’eau courante privée ou accès à une source publique à Canaan.

Des initiatives ont été prises mais sans pour autant se matérialiser. Le répondant numéro 8 a confié que :

Sa fè bon tan depi te gen yon pwojè pou mete yon sitèn sou pye nan zòn nan. Se te inisyativ DINEPA men jiskaprezan anyen pa fèt. Pèsonn pa konn sa ki pase. Se rete nou rete nou pa tande anyen27.

A la question comment sont abordés les problèmes de disponibilité et d’utilisation d’eau dans ce milieu marqué à la fois par des conditions climatiques semi-désertiques, par une croissance démographique très rapide, la pauvreté généralisée, l’aménagement rudimentaire des habitats résidentiels et la dégradation de l’environnement qui lui est associée? Voilà ce que dit le rapport (Bodson et al., 2018 :239) sur le champ de l’urbain dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince:

À Canaan, les ressources hydriques de qualité facilement accessibles font systématiquement défaut. Les pluies y sont relativement peu fréquentes et s’écoulent rapidement en surface de façon torrentielle. Les premières couches d’eau souterraine sont, par leur composition, impropres à la consommation alimentaire.

L’eau de qualité semble cependant disponible à plus grande profondeur dans la bordure de Canaan plus proche de la plaine du Cul de Sac, mais une prospection systématique est nécessaire conjointement à une évaluation des coûts d’exploitation, des démarches considérées actuellement comme hors de portée en termes de coûts. En l’absence d’implication des pouvoirs publics, la mise à la disposition d’eau pour la population de Canaan relève de l’initiative privée.

On comprend que dans ces circonstances, les Cananéens ont dû s’adapter et développer leurs propres stratégies d’appropriation de l’espace et de survie dans un territoire plutôt hostile.

Les habitants de Canaan ont fait preuve d’une grande inventivité en termes d’aménagement de leur territoire. Ils ont aménagé des infrastructures et des équipements collectifs, notamment un réseau de 600 kilomètres de voirie (CRA, 2017, cité par Peter et al. 2018 : 206).

Le territoire de Canaan siège également des places publiques arborées et impluviums collectifs (Petersen, 2016, cité par Petter et al. 2018 : 206). On dénombre plus de 200 écoles et autant de lieux de cultes prives (ONU- habitat, 2016, cité par Peter et al., 2018 : 2016).

Dans certains secteurs on peut remarquer un réseau électrique par branchement illégal. Quant aux routes, elles ont été construites au moyen de Konbit, c’est-à-dire en conjuguant leurs forces comme c’est le cas dans l’espace rural haïtien.

Des groupes associatifs se constituent en « autorité politique » officieuse. Il s’agit des Organisations Communautaires de base (OCB). Elle gèrent lucrativement l’aménagement et l’appropriation du territoire (Noel, 2012, Peter et al., 2018 : 209) : ceci sont au nombre de 200 en 2016 selon ONU-habitat.

Ces dernières assurent aussi la gestion des enjeux d’ordre collectif plus louables comme les problèmes sociaux, l’aménagement des routes, l’assainissement, la santé et le reboisement.

La situation environnementale

La fragilité du territoire prédomine à Canaan. 600 kilomètres de voirie sont en terres battues et se trouve dans un état de dégradation grave. Cette situation est liée à l’impact des eaux de ruissèlement. Ceci n’est pas sans conséquence sur la circulation des biens et des personnes.

Le territoire de Canaan en bonne partie désertique, à très faible couvert végétal, sec et chaud, le sol peu fertile comme nous l’avons évoqué précédemment est menacé d’érosion, d’inondation et de glissement de terrain. En fait, Canaan se trouve très exposé aux risques naturels et anthropiques.

Comme acteurs participant à la production de leur territoire, ils ont trouvé des solutions. Ils ont développé des stratégies afin de transformer positivement leur environnement. Anne Marie Peter et al. (2018 :207) relate ainsi :

Une autre particularité fort positive pour l’environnement est le reboisement et reverdissement des parcelles tant privées que publiques qui s’opèrent à Canaan, (Noël, 2012; Corbet, 2012; nos observations et entretiens), transformant ce paysage autrefois inhospitalier en un plus accueillant et durable. Au vu de la quasi-totale déforestation dont souffre le pays, une telle initiative, aujourd’hui toujours soutenue en partie grâce à l’appui de la Croix-Rouge Américaine, est remarquable.

Canaan constitue aujourd’hui un milieu épidémiologiquement très vulnérable où l’absence de collecte collective des déchets solides, de drainage des eaux usées domestiques et la consommation d’eau de qualité non garantie favorisent la circulation de germes pathogènes et constituent des facteurs de risques pour la santé de la population et la qualité de l’environnement (Paul et al., 2018 : 236).

Les contraintes liées à l’environnement ne sont pas les seuls facteurs pouvant expliquer cette réalité mais il y a également la précarité économique, leur condition d’installation (mode d’occupation des parcelles, qualité du logement, manque d’infrastructures).

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Figure 9. Décharge à ciel ouvert à Canaan
Source : Wilguens Pharius/ 09-03-2021

A Canaan, les artères écologiques susceptibles de drainer les eaux de pluie notamment servent de dépotoirs. Cette décharge à ciel ouvert longe la route nationale numéro 1.

Qualité de l’habitat

D’après Anne Marie Petter et al. (2018 :197), Canaan représente une ville non planifiée quasiment auto-construite par sa population, en dehors de toute intervention de l’Etat. En effet, l’investissement collectif privé en termes de logement à Canaan est immense. Pourtant, Canaan fait face à la précarité du bâti.

Ceci traduit les limites de l’Etat n’étant pas à même de palier le problème de l’exclusion sociale et du marché dans l’offre immobilière pour les plus pauvres.

Canaan en tant que zone périphérique, présente une hétérogénéité très marquée en ce qui concerne la typologie d’habitat existant dans la zone. A Canaan, il y a une mixité entre l’agriculture et la construction qui retient l’attention de l’espace occupé.

Il y a une répartition désordonnée des maisons, des surfaces perdues par des cultures deviennent de plus en plus considérables. Au pays de Canaan, l’habitat est caractérisé par son aspect à la fois disparate et dense dans certains tronçons et un mélange de culture et de construction sur d’autres. (Pierre, 2013 : 29)

Les habitats résidentiels de cette population sont constitués de toitures sont en tôle, en bloc ou en béton. Les parois sont en béton, bloc de ciment, pierre ou toiles; certains sont en bois ou en planche; d’autres sont en tôle, linoléum ou contreplaqué.

Les parquets sont aménagés en dur (béton, ciment avec ou sans glacis, macadam, de rares fois avec céramique); certains sont en planche ou en contreplaqué, mais d’autres sont en terre battue et en recouvrement non défini. Par ailleurs, l’espace intérieur des maisons est généralement découpé en un nombre très restreint de pièces.

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Figure 10. Type d’habitat à Canaan
Source : Wilguens Pharius/9-03-2021

Dans la première photo, on peut remarquer la question de durabilité dans la construction du bâti à Canaan. Certaines maisons sont construites à la verticale afin de réaliser l’économie de leur parcelle de terrain mais également afin de signifier leur installation définitive sur le site. Quant à la deuxième, elle illustre ces abris provisoires qui existent encore partout sur le territoire de Canaan.

Sécurité

Précédemment, nous avons évoqué la tranquillité comme motivation ayant guidé le choix résidentiel de certains Cananéens.

En fait, en matière de sécurité, Canaan se distingue de certains quartiers de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. Dans le cadre de nos observations, on constate que la plupart des logements ne sont pas clôturés.

Clôturer son habitat en Haïti est une décision visant entre autres à se dérober à l’insécurité. Cela peut résulter pour certains à la pauvreté économique ou qu’ils ne l’ont pas défini comme priorité, pour d’autres. C’est le cas d’un de nos répondants ayant affirmé que dresser un mur afin délimiter sa propriété n’est pas sa priorité.

Le plus important pour lui a été réalisé : c’était de disposer d’un espace où se loger sur leur parcelle de terre. Certains habitants ont toutefois utilisé des arbres afin délimiter leur propriété, d’autres ont dressée des murs en blocs.

Par ailleurs, Canaan est doté d’un seul et unique poste de police situé en périphérie du site sur la route nationale numéro 1. Les policiers sont logés dans l’inconfort d’un containeur.

Le répondant numéro 3 vantant Canaan corrobore en ce sens : « Yonn nan pwoblèm nou pa gen la, se pwoblèm ensekirite, bò isit la ou mèt kite zafè atè li p ap gen anyen ». « M pa konn pou yon lòt kot men se pa la »28.

Toutefois, si les individus se sentent à l’abri d’acte de banditisme, l’insécurité foncière y est présente comme nous l’avons précédemment signalé. Certaines personnes ayant acheté leurs parcelles de terrain voient celle-ci occuper par une autre personne. Les lopins de terres peuvent être vendus à plusieurs reprises. L’Etat ne participe pas à régulariser la question.

Les Cananéens sont aussi exposés physiquement aux risques sanitaire et environnemental de la zone.

Ce tableau de l’espace du quotidien des Cananéens est la partie émergée de l’iceberg. Celui-ci sous-entend « des interactions, des rapports de pouvoir et de domination qui cache des aspects d’inégalité, des rapports sociaux, qui cachent des dynamiques territoriales complexes » (Pierre, 2013 : 57).

Conclusion

Nous nous sommes proposé dans le cadre de ce modeste travail de fin d’étude du premier cycle universitaire d’étudier la mobilité résidentielle et l’étalement urbain. Plus spécifiquement, nous avons choisi de mettre l’accent sur la mobilité résidentielle comme élément moteur de l’étalement urbain.

Il s’agit de considérer le choix de localisation résidentielle des habitants de Canaan, ce dernier s’illustrant comme l’une des nouvelles périphéries de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. Cette nouvelle périphérie résultant d’une urbanisation non planifiée, se constitue dans un contexte post-catastrophe, celle du 12 janvier 2010.

Cela dit, nous avons formulé notre sujet comme suit : Vers une compréhension de la mobilité résidentielle au regard de l’étalement de l’Aire métropolitaine de Port-au-Prince : le cas de Canaan de 2010 à 2020.

A ce titre, nous avons soulevé deux (2) questions de recherche : une principale et l’autre secondaire. La question principale a été formulée de la façon suivante : Quelles sont les motivations résidentielles des habitants de Canaan entre 2010 à 2020 au regard de l’étalement de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince? En guise de question secondaire, nous avons retenu : quel est le cadre de vie des habitants de Canaan entre 2010 à 2020?

Nous avons par ailleurs formulé des réponses anticipées à ces questions de recherche. Pour la question principale de recherche, notre hypothèse était : la décision publique du 22 mars 2010 et la volonté de devenir propriétaire d’une parcelle de terrain ont joué un certain rôle dans le choix résidentiel à Canaan entre 2010 à 2020.

Au regard de la seconde question, nous avons retenu comme hypothèse : Le cadre de vie des habitants de Canaan est un lieu « sans » : sans Etat, sans électricité, sans routes, sans eau, etc. Nous nous sommes fixés aussi des objectifs de recherche. Ils ont été exprimés en ces termes : déterminer les motivations résidentielles des habitants de Canaan entre 2010 et 2020 et ensuite mettre en évidence le cadre de vie de ces habitants au cours de la même période.

La poursuite de ces objectifs n’a pas été une entreprise naïve. Elle a, en effet, été guidée par une trame théorique. Cet énoncé théorique fait valoir que « les individus et les ménages disposent au cours de leur vie d’un minimum de liberté d’action et de lucidité dans leurs pratiques résidentielles ». Cet énoncé théorique est soutenu par Catherine Bonvalet et Françoise Dureau (2000) et repris par Patrick Rérat (2016).

En vue d’atteindre les objectifs poursuivis dans cette recherche, il nous a été impérieux d’avoir recours à l’investigation empirique. A ce titre, nous avons mobilisé trois (3) techniques complémentaires : l’analyse documentaire, l’observation directe ainsi que l’entrevue semi-dirigée.

D’abord, pour l’analyse documentaire, nous avons utilisé comme matériaux empiriques, un rapport dont l’UQAM est l’auteur. Il s’intitule Perspective de développement de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, Horizon 2030. Une vingtaine de chercheurs ont participé dans la production de cet immense document scientifique réalisé dans le champ de l’urbain. Des thématiques ont été étudiées ayant pour terrain Canaan.

Ensuite, l’observation directe s’est portée notamment sur le cadre de vie des habitants. Enfin, nous avons interviewé (10) dix Cananéens. Celles-ci comprennent des membres de la population et des « leaders communautaires » se regroupant autour d’une structure dénommée Code 15, se chargeant entre autres de la nomination des rues et d’autres initiatives porteuses de changements positifs à Canaan.

L’analyse et l’interprétation des données de l’enquête ont confirmé nos hypothèses, c’est-à-dire nos objectifs ont été atteints. Toutefois, en plus des motivations résidentielles liées à la propriété foncière et la publication de l’arrêté du 22 mars 2010 déclarant d’utilité publique la zone, d’autres ont été révélées.

Elles révèlent que la mobilité résidentielle aboutissant à l’emménagement à Canaan demeure un choix sous contraintes lié à la perte ou l’endommagement de son logement lors du séisme de 2010. S’installer à Canaan est aussi motivé par des logiques de valorisation considérant son contexte résidentiel marqué par le lotissement, le faible coût des parcelles de terrain et une relative tranquillité. Ainsi, continue de s’étaler le plus grand centre urbain du pays.

L’étude a également mis en évidence le cadre de vie lié à l’étalement résidentiel dont illustre Canaan. Elle a mis l’accent sur les dysfonctionnements auxquels est confrontée cette nouvelle périphérie de l’aire métropolitaine.

Canaan s’étend et se développe sans aucun plan urbanistique de l’Etat. Le décor est planté pour que Canaan sombre dans la bidonvilisation et tout ce que cette dernière charrie. Il s’agit d’un lieu « sans » pour répéter Jean-Marie Théodat (2018) : sans eau, sans route, sans électricité, sans Etat.

Pour finir, une importante précision s’impose afin d’éviter des malentendus sur la portée de ce présent travail. Celui-ci est une étude de cas. Celle-ci ne prétend pas à la représentativité statistique.

A ce titre, les résultats obtenus à partir de cette étude réalisée sur Canaan ne sont pas extrapolables à d’autres périphéries. Plus encore, l’analyse des données recueillies à partir de cette enquête relative notamment aux motivations résidentielles ne sont pas généralisables à l’ensemble de la population de Canaan, parce que « le cas n’est pas un échantillon représentatif qui permettrait de tirer des conclusions globales » (Roy, 2009 : 208). Mais peut-être utile pour d’autres recherches sur le sujet : lequel projet nous tient à cœur.

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26 Selon Gérard Barthelemy (1989 : 24) le Konbit fait partie des mécanismes internes de l’autorégulation au sein du milieu paysan. Il incarne une forme de gestion non salariale du travail et constitue avec l’escouade, l’avanjou une structure collective de travail. C’est une stratégie d’entraide, de solidarité et se réalise sous forme d’échange à base de réciprocité le plus souvent.

27 Il y avait une initiative visant construire une citerne d’eau dans la zone grâce à la DINEPA. Mais jusqu’à présent rien n’a été fait.

28 A Canaan, le problème de l’insécurité ne se pose pas. Je ne sais pas pour un autre endroit, mais pour ici non.

Pour citer ce mémoire et trouver toutes ses pages
Université 🏫: Université d'État d'Haïti - École normale supérieure - Département des Sciences Sociales/Géographie
Auteur·trice·s 🎓:

Wilguens PHARIUS
Année de soutenance 📅: En vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Normales en Sciences Sociales/Géographie - 2021
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