Questions de recherche

Sans passer par quatre chemins, nous tenons à préciser nos questions de recherche, lesquelles nous guideront tout au long du travail.

Question principale de recherche

Nous formulons notre question principale de recherche comme suit : Quelles sont les motivations résidentielles des habitants de Canaan entre 2010 à 2020 au regard de l’étalement de l’Aire métropolitaine de Port-au-Prince?

Question secondaire

La présente étude vise également à répondre à la question secondaire suivante : Quel est le cadre de vie des habitants de Canaan entre 2010 à 2020?

Hypothèses du travail

Par rapport à nos questions de recherche, nous avons formulé des hypothèses. Par rapport à la première question principale de recherche, notre hypothèse est : la décision gouvernementale du 22 mars 2010 et la volonté de devenir propriétaire d’une parcelle de terrain ont joué un certain rôle dans le choix résidentiel à Canaan entre 2010 à 2020.

Au regard de la seconde question, nous formulons notre hypothèse ainsi : Le cadre de vie des habitants de Canaan est un lieu « sans » : sans Etat, sans électricité, sans routes, sans eau, etc.

Objectifs du travail

Dans le cadre de notre étude, nous nous fixons comme objectifs de déterminer les motivations résidentielles des habitants de Canaan entre 2010 et 2020 et pour ensuite mettre en évidence le cadre de vie de ces habitants.

Etat de la question

Afin de réaliser ce travail, on ne saurait s’échapper à la consultation de quelques-uns des travaux déjà réalisés se rapportant à notre étude. La problématique de la mobilité résidentielle en Haïti se trouve être un champ d’étude peu exploré voire inexploré à notre connaissance.

Donc, nous n’avons pas été en contact avec des études ayant mis en relation la question de la mobilité résidentielle et l’étalement urbain.

Néanmoins, maintes investigations scientifiques ont été réalisées dans l’objectif de mettre en lumière la question de l’habitat/logement dans l’espace haïtien dont l’étalement urbain demeure l’une des caractéristiques5, ou les transformations à l’œuvre au sein du tissu urbain de Port-au-Prince. L’accent sera mis sur ces thèmes dans cette revue de littérature.

Cela étant, nous avons été en contact avec des mémoires, articles scientifiques, revue scientifique et des rapports scientifiques se rapportant à ces thématiques.

En effet, Kensy Bien-aimé (2016) dans une étude réalisée sur la question du logement et le cadre de vie des personnes déplacées à Delmas 31 avance que bien avant le tremblement de terre du 12 janvier 2010, la question du logement restait problématique, elle s’est empirée après. Kensy Bien-aimé soutient aussi que cette catastrophe a engendré de profond bouleversement lié à la répartition géographique de la population dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince.

Analysant la situation post-catastrophe, l’auteur constate six (6) ans après, l’existence de plusieurs camps dans la capitale haïtienne. Cet état de fait témoigne de l’absence de politique sociale et de logement de l’Etat haïtien ainsi que de l’aide des institutions de bienfaisance privées. Ces gens-là vivent dans la crasse la plus abjecte, dans une promiscuité répugnante. Face à la pluie, ils ne sont pas protègés.

Bonny Don Pierre (2008) a mené une investigation scientifique sur les qualités de l’habitat et les conditions du logement en Haïti. Ce dernier faisant un constat historique avance que l’implantation des équipements industriels dans la capitale vers les années 60 a provoqué l’exode massif des ruraux vers Port-au-Prince en quête de revenus et de pouvoir de consommation. C’était le pôle d’attraction de la population rurale.

En 1970, la situation commence à se détériorer en raison de l’impréparation de l’Etat : la bidonvilisation commence à prendre pieds dans l’espace urbain de Port-au-Prince. Pour le chercheur, l’étalement de l’urbanisation dans les périphéries de la capitale qui suit cette période est tributaire de l’inadéquation des emplois disponibles dans la capitale face à la croissance de la population urbaine active.

Gonazalo Lizzarlde et al (2018 :150) avance que « cinq phénomènes connexes caractérisent aujourd’hui l’habitat dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince (ZMPAP) : un étalement urbain accentué, un processus accélérée de bidonvilisation de la périphérie, une densification et dégradation rapides des quartiers centraux, une vulnérabilité significative face aux risques environnementaux, et un important déficit quantitatif et qualitatif de logements causé – entre autres – par une pression démographique sans précédent ».

L’espace urbain de Port-au-Prince abrite à lui seul 350 bidonvilles, dans lesquels se logent plus que 1.5 millions de personnes. Pour comprendre cette situation, Bonny aborde la question en considérant l’aspect lié à la précarité des conditions économiques des gens. Cela dit, il a porté un regard sur la problématique de la pauvreté afin de mettre en lumière la situation de l’habitat et les conditions de logement en Haïti.

En outre, l’institution étatique est tenue pour responsable de par son inertie marqué par son incapacité à mettre en œuvre une politique de planification spatiale, laquelle serait en adéquation au besoin de la population en matière d’habitat.

Le LAQUE et l’URAU (2000) ont produit une analyse sur la situation de l’Habitat en Haïti. Le logement en effet demeure un besoin fondamental. Un logement indécent peut entacher entre autres la santé mentale et physique de son occupant.

En effet le logement idéal permet d’exprimer son identité. Celui-ci sert de lien physique avec sa communauté et sa culture. Toutefois, dans certains cas, certains logements à l’échelle mondiale ne constituent pas une protection pour ses occupants contre les risques liés à l’environnement.

Par ailleurs, le rapport considère la question du logement en Haïti dans une perspective socio- économique et culturelle des communautés. Citant l’OPS/OMS (1998), le document du LAQUE et de l’URAU soutient qu’au cours de la décennie 1990-2000, la croissance urbaine résultante de l’exode rural agit conséquemment sur le logement.

Cela dit, l’explosion démographique s’est réalisée sur un territoire exigu engendre la dégradation des conditions du logement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. La promiscuité dans les bidonvilles favorise la transmission des maladies par voies respiratoires comme la grippe, la tuberculose, la méningite, les infections cutanées et dans une certaine mesure les maladies sexuellement transmissible (IST), notamment le SIDA.

Les résidents des quartiers précaires du pays se trouvent très exposés aux risques naturels à force de construire sur les bassins versants, dans le lit des rivières, et dans des zones protégées des sources : en plus de la localisation du logement, cela est dû aux types des matériaux utilisés. Le rapport considère que l’amélioration des conditions générales de logement aurait une influence positive sur l’espérance de vie de la population, sur le développement des enfants et sur la productivité de la population active.

Fritz Pierre Joseph (2014) dans un article scientifique publié dans les Cahiers du CEPODE a réalisé une étude sur l’implication de la construction non-assistée sur la qualité de l’habitat et le niveau de vie de la population en prenant l’exemple de Canaan. L’auteur inscrit l’existence de la localité de Canaan dans un processus d’étalement accélérée de Port-au-Prince.

En outre, les ONGs et l’Etat par leur non-assistance sont mis en cause afin d’expliquer la situation de vulnérabilité et de précarité du bâti sur ce territoire. D’après Joseph, il s’agit depuis 2010 de la création d’une nouvelle zone de pauvreté. Dans son travail, le chercheur a porté son intérêt précisément sur la situation de l’habitat à Canaan et la perception des habitants sur l’évolution de leur niveau de vie depuis leur installation dans cette nouvelle périphérie.

Le travail de Joseph a révélé que les habitants de Canaan végétaient dans des conditions infrahumaines peu importe qu’ils perçoivent ou non que leur condition de vie s’est améliorée. Trois (3) ans après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 rien à changer en ce qui concerne l’état des conditions.

Johan Milian et Bezunesh Tamru (2018) ont élaboré un article, s’appuyant sur les travaux de chercheurs issus des sciences sociales et de l’environnement, lequel s’interroge sur la croissance urbaine de la zone métropolitaine de Port-au-Prince qui correspond à un territoire vulnérable. La capitale haïtienne comme d’autres villes du pays se trouve très exposée face aux aléas naturels. L’environnement de l’espace urbain souffre d’insalubrité. Il s’agit, en effet d’une précarité socio- spatiale, conséquence d’une urbanisation non contrôlée.

Malgré les conséquences du tremblement de terre de 2010, les quartiers précaires se densifient pour la plus belle. Par ailleurs, les géographes ont brièvement passé en revue l’évolution de la dynamique spatiale de Port-au-Prince en mettant en lumière l’évolution de son aménagement et la question de la construction de logement.

L’évolution macrocéphale de Port-au-Prince prend chair avec l’occupation américaine de 1915 et reste tributaire des mesures centralisatrices des occupants. Ainsi à Port-au-Prince sont concentré les équipements supérieurs tels les universités, banques ou hôpitaux. Vers 1948 plus de la moitié de la population urbaine résidant à Port-au-Prince sont des allochtones. Un an plus tard, la ville est rénovée à l’occasion de son bicentenaire.

Sous l’administration de Paul Eugène Magloire et pendant la dictature, l’appareil étatique s’est montré intéresser à la question de la production de logement publique pour les ouvriers. Néanmoins, ces réalisations profitaient le plus souvent aux partisans de ces différents pouvoirs. Elles n’étaient pas en adéquation avec la demande réelle de logement dans la capitale, qui souffrait d’un exode rural accru.

Avant le tremblement de terre, la demande de logement était à environ 200 000 par an (citant Onu-Habitat). Entre 1950 et 2012 la croissance et l’expansion qui se produit à Port-au-Prince s’est illustrée par un taux de croissance annuel de 4.5%. Port-au-Prince s’étale dans tous les sens. Elle dépasse 40 000 ha en 2015 alors qu’en 1915 Port-au-Prince disposait d’une superficie de 700 ha. On construisait n’ importe où et n’importe comment sans aucun contrôle de l’Etat.

De la sorte, selon les auteurs la croissance urbaine de Port-au-Prince s’accompagne d’une certaine « fabrique de vulnérabilité ». Après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 de « nouvelles périphéries » se sont émergées. Et la question de logement reste un problème chronique.

Pierre James (2013), dans son mémoire de master intitulé Canaan au lendemain du séisme de 2010 de hébergé à habitant : un espace perçu et un espace vécu s’était interrogé suivant une approche de géographie par le bas sur « les représentations des habitants de Canaan de leur nouvel espace et les relations qu’ils tissent entre eux dans la production du territoire de Canaan comme un espace vécu en 2012 ».

L’auteur prend en compte dans son travail le rôle de l’acteur local qui participe à la production du territoire. Ainsi, part-il du constat que la catastrophe dont illustre le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a fragilisé davantage le territoire national de par ses problèmes à la fois d’origine naturelle et politico-sociale : Canaan résulte de cette catastrophe.

Deux ans après le séisme, Canaan est très convoité. L’auteur nous dit que leur installation sur ce site a été favorisé particulièrement par la publication de l’arrêté du 22 mars 2010 déclarant la zone d’utilité publique. Il compte en 2012 à peu près de 200 000 habitants et est devenu le théâtre de conflits d’usage malgré l’absence des services sociaux de base sur ce territoire.

Alors, ressort-il du travail de recherche de Pierre que les Cananéens dont la majorité sont issus des zones défavorisées et ayant vécu dans des conditions socioéconomiques très précaires, considèrent Canaan comme étant un « espace incomplet ».

Habitant le site, disposant de peu d’outils, ils vivent au jour le jour, développent des stratégies : construisent des maisons, fondent des familles, sont artisans, commerçants, envoient leurs enfants à l’école, assistent aux cérémonies religieuses, se querellent et gèrent leurs conflits, souffrent de la chaleur, de la maladie et souvent de la faim. Ils ne sont pas des victimes impuissantes.

Ces derniers mettent en œuvre des solutions et posent quotidiennement des actions de solidarité dans une mouvance de proximité voire de promiscuité. Néanmoins, d’après James Pierre, ils sollicitent de la part de l’État : l’installation des services sociaux de base (électricité, eau potable, loisir, éducation etc.), la mise en place des emplois, un cimetière entre autres.

Vosh DATHUS (2013) dans son mémoire de master II en géographie a voulu apporter sa contribution sur la problématique du foncier et de l’habitat à Canaan. En effet, en Haïti, la terre est source de conflit, c’est l’un des plus grands enjeux économiques depuis la période révolutionnaire (1791-1804). Dans tous les recoins du pays, on recense depuis plus de deux siècles des actes de violence relatifs à la question foncière. La terre est même génératrice de litiges entre personnes issues de même lignage.

Apres le tremblement de terre du 12 janvier 2010 surgit le quartier de Canaan au nord de la capitale haïtienne. L’auteur avance que ce site est approprié par les gens venant surtout de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. N’importe qui enclot une portion de terre et s’autoproclame propriétaire en se passant des conditions indiquées par la loi pour devenir propriétaire de terre (Dathus, 2013 : 23). L’arrêté du 22 mars 2010 à côté des impacts du séisme sur le logement a été l’autre déclic favorisant l’afflux massif de nouveaux arrivants à Canaan.

Ainsi tout le long de son travail, Dathus a voulu mettre en lumière les stratégies développées par ces gens-là pour accéder aux terres de Canaan, mais aussi les formes et les logiques d’occupation du sol sur ce territoire.

Les résultats de son étude font remarquer que la volonté d’accéder à la propriété foncière est le mobile principal attirant les gens à Canaan. Les gens (75%) viennent à Canaan parce qu’elles veulent accéder à une parcelle de terre. L’auteur nous dit qu’après avoir occupé une portion de terre, généralement, on la clôturait dans le but de la protéger jalousement même si on ne dispose d’aucun titre de propriété : il s’agit d’une fabrication de la propriété par le bas.

Selon Dathus, Canaan est un quartier en trois (3) dimensions en fonction des formes et des logiques d’occupation du sol : c’est un quartier de refuge car celui-ci constitue une « forteresse » dans l’éventualité des répliques sismiques imminentes ; c’est un quartier pionnier dans la mesure où les habitants de Canaan en 2013 sont les premiers à expérimenter la vie dans la zone ; c’est aussi un quartier durable au sens où des fortes sommes sont investies dans l’autocontruction. Laquelle offre la possibilité d’extension en hauteur.

Justification du travail

A l’instar de tout travail scientifique, le présent mémoire se fonde sur des motivations. Celles- ci relèvent de trois (3) niveaux : académique, scientifique et personnelle.

Académique : Notre travail trouve son sens académique dans le fait que celui-ci s’inscrit dans le cadre de l’élaboration de notre mémoire de sortie, en vue de l’obtention du diplôme de fin d’Etudes Normales de Géographie à l’Ecole Normale Supérieure de l’Université d’Etat d’Haïti.

Scientifique : Au cours de ces dernières décennies, la géographie a connu de grandes avancées. Entre autres, la discipline se veut davantage au-devant de la scène dans la résolution des problèmes auxquels sont confrontées nos sociétés. Par la recherche de la vérité, la géographie s’inscrit dans une perspective générale de recherche du bien commun (Mercier, 1988).

Jacques Sheibling (1994) avance que : « la géographie savante cherche à expliquer la structure et le fonctionnement du territoire ». D’où celle-ci élabore des connaissances en décrivant et en expliquant certains phénomènes. Cela dit, cette discipline faisant partie intégrante des sciences sociales, cherche à intelligibiliser les phénomènes sociaux dans leur spatialité. Elle a toute son importance dans une société comme la nôtre.

En ce sens, avec la croissance urbaine accélérée de la ville de Port-au Prince, nous estimons primordial de réfléchir sur la question de mobilité résidentielle. Des travaux se sont penchés sur la problématique de l’habitat sur notre terrain d’étude, le mode d’occupation, ou la situation socio-économique ou précisément sur les modes d’accès au foncier et les formes d’occupation du sol dans un contexte post-catastrophe à Canaan dans le cas du mémoire de master II de Vosh Dathus (2013), d’autres sur les représentations que font les habitants de Canaan de leur nouvel espace et les relations qu’ils tissent entre eux dans la production du territoire de Canaan comme un espace vécu en 2012, celui de Pierre James (2013).

Toutefois, une approche par la mobilité résidentielle nous paraît cruciale dans une tentative de compréhension de l’étalement de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince dans sa zone nord. Autrement dit, nous voulons tenter de mettre en cause la mobilité résidentielle par rapport au processus d’étalement résidentiel dans la capitale haïtienne. A ce titre, ce mémoire se propose modestement comme une étude exploratoire.

Personnelle : Le choix du sujet n’est pas anodin. Des motivations personnelles sont à la base de notre recherche. Le sujet commence par nous porter à cœur le dernier trimestre de l’année 2019. En fait, cette période était marquée par des turbulences politiques. Il s’agissait de ces mouvements de révolte contre le pouvoir de Jovenel Moise, dénommé « peyi lòk »6.

Pendant plusieurs semaines, la violence régnait dans nos plus grands centres urbains comme Port-au-Prince, Cap-Haïtien, Gonaïves, Saint-Marc et les axes routiers reliant ces grandes villes du pays étaient bloquées. Cela ne facilitait pas le déplacement de la population et des marchandises. La route nationale numéro un (1) au niveau de Canaan, précisément à Canaan 70 illustrait cette situation.

Des groupes armés occupaient la route presque quotidiennement pendant la période. Des gens témoignaient qu’elles sont victimes de viol et de vol. D’autre évoquaient le pillage de leurs marchandises. Or il s’agit d’une voie dont nous empruntons très souvent, car nous sommes originaires des Gonaïves à une centaine de kilomètres de la capitale.

Curieux, dès ce moment le désir de circonscrire notre travail de recherche de fin d’étude de premier cycle dans la zone de Canaan nous habitait.

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5 Gonazalo Lizzarlde et al (2018 :150) avance que « cinq phénomènes connexes caractérisent aujourd’hui l’habitat dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince (ZMPAP) : un étalement urbain accentué, un processus accélérée de bidonvilisation de la périphérie, une densification et dégradation rapides des quartiers centraux, une vulnérabilité significative face aux risques environnementaux, et un important déficit quantitatif et qualitatif de logements causé – entre autres – par une pression démographique sans précédent ».

6 Les rues sont coupées. La circulation des personnes et des marchandises se révèle difficile.

Pour citer ce mémoire et trouver toutes ses pages
Université 🏫: Université d'État d'Haïti - École normale supérieure - Département des Sciences Sociales/Géographie
Auteur·trice·s 🎓:

Wilguens PHARIUS
Année de soutenance 📅: En vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Normales en Sciences Sociales/Géographie - 2021
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