L’analyse des résultats des mineurs révèle des faiblesses organisationnelles et des relations interpersonnelles conflictuelles comme principales causes des violences vécues en milieu judiciarisé au Burkina Faso. Cette étude offre des recommandations pour améliorer les conditions des pensionnaires de la MACO et du centre de Laye.
CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Cette partie de l’étude est consacrée à la présentation, à l’analyse et à l’interprétation des résultats de la recherche. L’exploitation de ces données a débouché sur la formulation des suggestions et des recommandations à l’endroit des acteurs et de ceux qui ont la responsabilité de la formulation des politiques dans le domaine de l’étude.
3.1-PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
Tableau n° 6 : récapitulatif de la taille de l’échantillon à l’après-enquête | ||||
---|---|---|---|---|
Population de l’étude | Effectif prévu | Effectif atteint | Taux de réalisation | |
pensionnaires du centre de laye | Filles et garçons | 15 | 10 | 75% |
pensionnaires du quartier des mineurs (MACO) | Filles et garçons | 15 | 15 | 100% |
Les Travailleurs sociaux | MACO | 03 | 03 | 100 % |
Centre de Laye | 01 | 01 | 100% | |
Garde de Sécurité Pénitentiaire | MACO | 03 | 03 | 100% |
Centre de laye | 03 | 03 | 100% | |
Chefs de service | MACO | 03 | 03 | 100% |
Centre de laye | 03 | 03 | 100% | |
Moniteurs techniques | MACO | 02 | 02 | 100% |
Centre de Laye | 02 | 02 | 100% | |
Personnes ressources | Psychologue | 01 | 01 | 100% |
Juge de l’Application des Peines(JAP) | 01 | 00 | 00% | |
Juge des enfants(JE) | 01 | 01 | 100% | |
Inspectrice d’Education Spécialisée(IES) | 01 | 01 | 100% | |
Directeur | 01 | 01 | 100% | |
total | 55 | 49 | 91 % |
Source : enquête de terrain, mars à avril 2018
Le tableau n°6 compare les effectifs prévus et les effectifs touchés dans le cadre de l’étude. Ainsi, il ressort que sur une prévision de cinquante-cinq (55) personnes auprès de qui l’enquête doit être menée, ce sont, en définitive quarante-neuf (49) personnes qui ont été touchées, soit un taux de réalisation de 91%. L’écart négatif des effectifs enquêtés constaté chez les mineurs de laye s’explique par le fait que les agents rencontrés sur place nous ont signifiés qu’ils ont reçu des instructions nous autorisant à enquêter sur dix (10) mineurs au lieu de quinze (15) initialement sollicités.
- Résultats de l’enquête par questionnaire
- Caractéristiques sociodémographiques de la population à l’étude
Figure n° 1 : répartition des mineurs enquêtés par structure
[img_3]
N=25
MACO Centre de Laye
MACO 60%
Centre de Laye 40%
Source : enquête de terrain, mars à avril 2018
Le diagramme en secteur ci-dessus indique que les mineurs enquêtés sont au nombre de 25 au total. Cet échantillon est reparti comme suit : 60% de cet effectif est du quartier des mineurs de la MACO soit quinze (15) mineurs et 40% sont du centre de Laye soit un effectif de dix (10) mineurs. D’une manière générale, nous avons à faire à une population d’enfant en conflit avec la loi séjournant dans ces deux (02) structures judiciarisées.
Figure n° 2 : répartition des mineurs par âge et par structure
[img_4]
[img_5]
1
13-15ans 16-18ans 18-20ans
% total
TOTAL
Centre de Laye
MACO
0
16,008%0,004%,00%
1
0
1
N=25
3
5
4
10
9
11
15
20
20
Source : enquête terrain, mars à avril 2018
La figure ci-dessus présente l’âge des pensionnaires reparti en trois(03) tranches que sont : les mineurs de 13-15 ans qui représentent 16%, ceux de 16-18 ans qui constituent 80% et ceux de 18-20 ans estimés à 4%.
Ce graphique révèle une population juvénile dont la classe modale comprise entre 16 et 18 ans est fortement dominante. En établissant une corrélation avec la crise identitaire qui se rattache à l’adolescence il est loisible de noter les éléments ci-après :
- ceux-ci vivent des changements importants au plan physique et psychologique qui se manifestent par des perturbations d’ordre psychologique, physique et affectif ;
- cet âge est également marqué par une très forte affirmation de soi et une révolte à l’encontre des adultes et des règles; comportements susceptibles d’entretenir des violences au sein des établissements judiciarisés.
Figure n° 3 : répartition des mineurs enquêtés par sexe et par structure
[img_6]
5
Masculin Feminin
% total
TOTAL
Centre de Laye
MACO
0
Feminin
Masculin
20,00%
80,00%
7 3
2
10
5
13
20
15
20
Source : enquête terrain, mars à avril 2018
La figure n°3 permet de constater que les mineurs garçons sont respectivement au nombre de treize(13) et de sept (07) à la MACO et au centre de laye. Quant aux filles, elles sont reparties comme suit : deux(02) à la MACO et trois(03) au centre de Laye. Sur l’ensemble des deux(02) structures les chiffres indiquent une proportion de 80% de garçons et de 20% de filles. Le constat général est que parmi les pensionnaires de ces deux(02) établissements judiciarisés, on a aussi bien des jeunes garçons que des jeunes filles.
L’enquête a montré que le centre de Laye est mixte. A la MACO par contre, les filles sont codétenues avec les femmes majeures.
3. 1.1.2 Présentation et analyse des résultats en rapport avec l’hypothèse secondaire N°1 : les faiblesses du mode organisationnel favorisent les violences vécues par les mineurs à la MACO et au centre de Laye
Figure n° 4 : répartition des mineurs selon leurs appréciations des sanctions à la Maison d’Arrêt et de Correction Ouagadougou et au centre de Laye
[img_7]
TOTAL
Punitives
Educatives
Non réponse
0
100%
28,00%
52,00%
20,00%
25
20
15
10
5
N=25
MACO Centre de Laye TOTAL % total
Source : enquête de terrain, mars à avril 2018
La figure n°4 ci-dessus mentionne que 28% des mineurs des deux établissements estiment que les sanctions, dans leur majorité, sont assez punitives, par contre 52% pensent qu’elles sont éducatives. 20% se sont abstenus. 28% des pensionnaires ont exprimé un avis dénonçant le caractère punitif des sanctions qui ont cours dans le milieu judiciarisé. Ainsi, il est avéré que l’organisation des sanctions est source de violences pour certains mineurs de la MACO et du centre de Laye.
Tableau n° 7: répartition des mineurs selon les visites reçues des parents | |||
---|---|---|---|
Structure/Possibilité de voir la famille | Oui | Non | Total enquêtés |
MACO | 8 | 7 | 15 |
Centre de Laye | 9 | 1 | 10 |
Total | 17 | 8 | 25 |
Pourcentage(%) | 68% | 32% | 100% |
Source : enquête de terrain, mars à avril 2018
Se référant à ce tableau n°7, 32% des mineurs en séjour à la MACO et au centre de laye n’ont plus de liens ou ont vu leurs liens rompus avec ceux dont ils étaient proches (les familles) avant leur incarcération où leur placement. Dans ce contexte, cette rupture de liens familiaux peut engendrer des souffrances et des frustrations au plan psychologique, en ce sens que la famille est par excellence le lieu de sécurité et de protection de l’enfant.
Ainsi, les insuffisances liées à l’organisation des repérages de familles et des médiations familiales par le milieu judiciarisé peuvent être un facteur favorisant les violences subies par les mineurs.
Figure n° 5 : répartition des mineurs par structure selon le nombre de repas servi par jour
[img_8]
Nombre de repas Fréq.
TOTAL
Centre de Laye
MACO
0
Fréq.
Nombre de repas
2
1,27
1,96
100,00%
40,00%
60,00%
3
4
N=25
Source : enquête de terrain, mars à avril 2018
A travers cette figure, 60% des mineurs notamment ceux de la MACO ne bénéficient que d’environ un (01) repas par jour. Par contre ceux du centre de Laye représentant 40% de la population cible peuvent en avoir trois (03) par jour. De ce constat, il apparait nettement, que les pensionnaires de la MACO vivent dans des conditions de besoins évidents et la faim constitue une de leurs réalités quotidiennes. Ce petit nombre de repas servi aux mineurs de la MACO peut engendrer des souffrances dans ce milieu. Cependant au centre de Laye, la situation est tout autre au regard de la fréquence des repas. Avant de tirer une conclusion conséquente, qu’en est- il de la qualité de ces repas ?
Tableau n° 8: appréciation données par les mineurs sur la qualité de la restauration par structure | ||||
---|---|---|---|---|
structure/Qualité des plats servis aux mineurs | Très bonne | Passable | Pas du tout bonne | TOTAL |
MACO | 0 | 3 | 12 | 15 |
Centre de Laye | 0 | 10 | 0 | 10 |
TOTAL | 0 | 13 | 12 | 25 |
% total | 0,00% | 52 % | 48% | 100% |
Source : enquête terrain, mars à avril 2018
Le tableau n°8 présente les appréciations faites par les mineurs sur la qualité de leurs repas en milieu judiciarisé. En effet, 52% d’entre eux estiment que ces repas sont de qualité passable. Dans la grande partie de cette proportion, on retrouve les dix(10) pensionnaires du centre de laye. Partant, il ressort que la qualité de la restauration est passable dans ce centre.
Cependant, 48% des enquêtés en majorité ceux de la MACO en affirment que les repas qui leur sont servis sont de très mauvaise qualité.
En se référant aux données de la figure n°5 et celles du tableau n°8, des insuffisances en quantité et en qualité sont constatées au niveau du repas des mineurs. Ainsi, cela peut sous-tendre, entre autres, des violences notamment à la Maison d’Arrêt et de Correction Ouagadougou.
Figure n° 6 : appréciations des mineurs du respect de leur intimité à la MACO et au centre de Laye
[img_9]
4
25
20
15
10
5
0
0
15
15
MACO
% tage
6
Centre de Laye
10
4
21
TOTAL
25
100%
84%
16%
TOTAL
Non Oui
Source : enquête terrain, mars à avril 2018
Cette figure révèle que 16% des mineurs admettent que leur intimité est respectée contre 84% de ces cibles qui estiment que leur intimité n’est point respectée à la MACO et au centre de Laye. En effet, ces derniers témoignent que leur nudité est exposée quand il s’agit de se rhabiller ; que leur secret est partagé au moment où ils sont en communication avec leurs familles.
Subséquemment, cela constitue pour eux des moments de frustration, d’atteintes à la dignité et partant sources de violences.
Figure n° 7: répartition des mineurs de la MACO et du centre de Laye selon leur niveau de scolarisation
[img_10]
[img_11]
N=25
13
13
11
9
10
10
7
5
0 1 14,00%
6
1 0 14,00% 4 40,00%
3 52,00%
Sansniveau Alphabétisé Primaire Secondaire
MACO Centre de Laye TOTAL % total
Source : enquête terrain, mars à avril 2018
La figure n°7 indique que les pensionnaires sans niveau d’instruction et ceux qui sont alphabétisés représentent une proportion de 4% chacun. Quant à ceux qui ont le niveau primaire et le niveau secondaire, ils représentent respectivement 40% et 52%. La situation d’ensemble qui se dégage est que 92% de ces pensionnaires sont en attente d’être rescolarisés.
Tableau n° 9 : répartition des mineurs enquêtés selon qu’ils aient été rescolarisés ou pas | |||
---|---|---|---|
structure/Réscolarisation du mineur | rescolarisés | Non rescolarisés | TOTAL |
MACO | 0 | 15 | 15 |
Centre de Laye | 5 | 5 | 10 |
TOTAL | 5 | 20 | 33 |
% total | 20% | 80% | 100% |
Source : enquête terrain, mars à avril 2018
De l’analyse de ce tableau, il ressort que 80% des mineurs enquêtés n’ont pas bénéficié d’une rescolarisation dans lesdites structures. Au centre de Laye, seulement cinq (05) mineurs ont eu le privilège d’être rescolarisés. Par contre, à la MACO, aucun mineur n’a bénéficié d’une rescolarisation quelconque. De cette situation, le constat est que le droit fondamental notamment celui à l’éducation n’est pas une réalité pour tous les enfants dans ces deux(02) structures pénitentiaires à vocation éducative nonobstant les efforts déployés au centre de laye. Autrement dit, il s’agit d’un non accès au droit à l’éducation qui est mise en exergue.
Tableau n° 10 : répartition des pensionnaires selon la satisfaction des prestations de service de santé reçues à la MACO et au centre de Laye | |||
---|---|---|---|
Satisfaction des besoins des pensionnaires/structure | MACO | Centre de Laye | TOTAL |
Totale | 0 | 10 | 10 |
partielle | 0 | 0 | 0 |
Pas du tout | 15 | 0 | 15 |
TOTAL | 15 | 10 | 25 |
% total | 60,00% | 40,00% | 100% |
Source : enquête terrain mars à avril 2018
A la lecture de ce tableau, on note que les pensionnaires du centre de Laye à l’unanimité sont satisfaits des prestations de service de santé qui leur sont offertes. Par contre, ceux de la MACO ont trouvé le contraire et estiment que les prestations qui leur sont offertes ne répondent pas à leur besoins présents et futurs. Eu égard à cette donne, il est indéniable que les prestations de service de santé sont bien appréciées au centre de Laye mais ne le sont pas à la MACO.
3.1.1.3. Présentation et analyse des résultats en rapport avec l’hypothèse secondaire n°2 : les relations interpersonnelles conflictuelles expliquent les violences vécues par les mineurs en milieu judiciarisé
Tableau n° 11: répartition des mineurs par structure et par type de violences vécues | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
Types de violences / structure | Non réponse | Physique | Psycho logique | Verbal | Sexuel | Total |
MACO | 0 | 6 | 1 | 4 | 4 | 15 |
Centre Laye | 5 | 3 | 1 | 1 | 0 | 10 |
Total | 5 | 9 | 2 | 5 | 4 | 25 |
% total | 20% | 36% | 20% | 8% | 16% | 100% |
Source : enquête terrain, mars à avril 2018
Suivant le tableau ci-dessus, les mineurs enquêtés en milieu judiciarisé ont tous reconnu quatre types de violences qui y sévissent. Ces violences sont d’ordre physique, psychologique, verbal et sexuel. En résumé, il ressort que les violences physiques sont les plus fréquentes en milieu judiciarisé (36% des cas cités par les enquêtés).
Ensuite viennent les violences psychologiques (20%). Celles d’ordre sexuel viennent en troisième position (16%) et enfin les violences verbales sont classées en dernière position (8%). Le constat qui se dégage est que les violences sont omniprésentes dans le quartier des mineurs de la MACO et au centre de laye même si on note une absence de violences sexuelles enregistrées au centre de Laye.
Aussi peut-on ajouter, ces pensionnaires ont vécu ces violences, chacun en ce qui le concerne, en tant que témoins, auteurs ou victimes.
Figure n° 8 : répartition des avis des mineurs selon l’existence ou non de bandes rivales à la MACO et au centre de Laye
N=25
abstention Oui NON
20
15
10
5
0
17
12
3
5
6
0
2
3
2
8,006%8,002%4,00% | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
MACO | Centre de Laye | TOTAL | % total | ||||||
abstention | 0 | 2 | 2 | 8,00% | |||||
Oui | 12 | 5 | 17 | 68,00% | |||||
NON | 3 | 3 | 6 | 24,00% |
Source : enquête terrain, mars à avril 2018
La figure n°8 indique que 68% des mineurs des deux (02) établissements judiciarisés reconnaissent l’existence de bandes rivales organisées en leur sein. Seulement, 24% nient son existence et 8% se sont abstenus de donner une réponse. De ce qui précède, le milieu judiciarisé renferme des bandes rivales, qui par moment, peuvent rentrer dans des oppositions conflictuelles.
Tableau n° 12 : répartition des mineurs selon la qualité de leurs relations interpersonnelles avec les autres mineurs | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
Structure/Relations entre mineurs | Très bonne | Bonne | Passa ble | Mau vaise | Très mauvaise | TOTAL |
MACO | 0 | 2 | 2 | 2 | 9 | 15 |
Centre de Laye | 0 | 2 | 4 | 3 | 1 | 10 |
TOTAL | 0 | 4 | 6 | 5 | 10 | 25 |
% total | 0,00% | 16% | 24% | 20% | 40% | 100% |
Source : enquête terrain, mars à avril 2018
Le tableau ci-dessus indique visiblement de part et d’autre que les relations interpersonnelles entre mineurs sont mauvaises. C’est l’avis de la grande majorité (60%) des pensionnaires. Par contre, 40% de ceux-ci estiment que ces relations sont acceptables. Toutefois, il convient de retenir que la coexistence des mineurs en milieu judiciarisée n’est pas assez pacifique pour bon nombre de cas. Mais qu’en est-il de leurs relations avec le personnel ?
Tableau n° 13 : appréciations des mineurs sur la qualité de leurs relations avec le personnel | ||||
---|---|---|---|---|
structure/Qualité des relations entre mineurs et personnel | Non réponse | Acceptable | Moins acceptable | TOTAL |
MACO | 1 | 3 | 11 | 15 |
Centre de Laye | 0 | 10 | 0 | 10 |
TOTAL | 1 | 13 | 11 | 25 |
% total | 4,00% | 52,00% | 44,00% | 100% |
Source : enquête terrain, mars à avril 2018
Les mineurs de la MACO estiment dans leur majorité, onze(11) mineurs contre treize (13), que le personnel pénitentiaire est moins sympathique. Ils trouvent que les relations avec le personnel sont de mauvaise qualité.
L’ensemble des enquêtés de laye estime que l’ambiance est globalement bonne avec le personnel. Le constat général est que les relations interpersonnelles entre mineurs et personnel sont très mauvaises à la MACO. Au centre da Laye par contre, celles- ci sont bonnes. Si l’atmosphère générale est mitigée, quels en sont les facteurs ou les causes ?
Figure n° 9 : répartition des mineurs selon les raisons des conflits interpersonnels à la MACO et au centre de Laye
2
0
24%
0
32%
0
3
0 12%
2
100%
0
Non réponse
Injures
Raillerie
Désespoir
TOTAL
Non réponse MACO Centre de Laye TOTAL %tage
5
N=25
30
25
25
20
15
13
10
10
8
8
32%
6
5
4
5
2 1
3
3
Source : enquête terrain, mars à avril 2018
La figure ci-dessus présente que sur l’ensemble des deux (02) établissements judiciarisés, 32% des mineurs se sont abstenus de répondre à la question. Au nombre de ceux qui se sont exprimés, 32% estiment que les causes des conflits interpersonnelles sont liées aux railleries, 24% pensent plutôt qu’elles sont liées aux injures. La cause liée au désespoir33 est cité par 12% des mineurs. Quant à celle liée à la méchanceté du personnel, elle n’a été évoquée par aucun mineur. De ce constat, il ressort que les principales causes des conflits interpersonnels sont, par ordre d’importance, les railleries, les injures et le désespoir des sujets.