CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES MATERIELS
I.1- Matériel informatique
L’étude a demandé deux phases majeures :
La phase de collecte de données ;
La phase de traitement des données.
Tableau XIII : Tableau des matériels utilisés
Matériel | Version/Marque | Utilité |
Logicieldecollectede données
(Kobotoolbox, ODK colect afrogenius HSE 5.0) |
Version 1.4.2
Progiciel crée |
Enquête et sondage |
Logiciel de traitement de données(QGGIS,ARC
GIS, Excel) |
Traitementdedonnées, d’images | |
Appareil photo | Nikon D5200 | Prise de vue |
Ordinateur portable | Lenovo Thinkpad | Rédaction, |
Smartphone | Tecno spark 5 pro | Utilisation des logiciels de collecte de données |
Outil GPS | GPS MAPS 65 series | Position GPS |
I.2- Matériel documentaire et technique
La revue documentaire a concerné principalement :
Les caractéristiques climatiques, topographiques, hydrographiques, géologiques et pédologiques de la zone du projet.
La composition spécifique des différentes communautés biologiques (faune et flore) dans la zone d’influence du projet.
Les différents habitats sensibles et l’occupation du sol dans la zone d’influence du projet.
Pour les documents techniques, nous nous sommes référés au document d’avant-projet sommaire et détaillé de la construction du drain principal de M’pouto.
METHODOLOGIE DE L’ETUDE
La méthodologie de notre travail consiste à :
identifier les travaux susceptibles d’induire des impacts négatifs
identifier les impacts et risques du projet ;
analyser et évaluer les impacts et risques du projet ;
proposer des solutions atténuantes ;
établir le plan de gestion environnementale et sociale ;
concevoir le progiciel HSE de suivi de chantier.
II.1- Méthode d’identification des travaux susceptibles de provoquer des impacts négatifs
L’identification des travaux susceptibles de provoquer des impacts négatifs sur le projet se fait par la consultation de l’expert en drainage et assainissement.
Il s’agit de connaitre la consistance des travaux, des matériaux et des méthodes utilisés également de savoir la zone d’implantation du projet.
délimiter la zone d’implantation du projet ;
énumérer les types d’ouvrages qui seront construits ;
classer les travaux par ordre d’impacts négatifs sur le projet ;
classer les matériaux et méthodes par ordre d’impacts négatifs sur le projet.
Connaitre les ouvrages qui seront construits et les méthodes utilisées pour les construire constituent une étape importante dans l’identification des impacts et des risques.
Zone d’implantation du projet
Zone d’implantation du projet
Consistance des travaux, des matériaux et des méthodes utilisés
Consistance des travaux, des matériaux et des méthodes utilisés
Typesd’ouvragesetde lotissement
Typesd’ouvragesetde lotissement
Classer par ordre d’impact sur l’environnement les travaux
Classer par ordre d’impact sur l’environnement les travaux
Figure 7 : Méthodologie de classification des travaux par ordre d’impacts
II.2- Méthode d’identification des impacts
L’identification des impacts permet de juger la pertinence des CVE (composantes valorisées de l’environnement) dans le contexte du projet en s’appuyant sur les consultations, les informations dont nous disposons.
L’évaluation de l’importance des impacts liés aux activités du projet de construction du drain principal de M’pouto est faite en deux étapes, à savoir : l’évaluation de l’importance des impacts environnementaux potentiels et l’évaluation de l’importance des impacts environnementaux résiduels dont ceux pouvant affecter les CVE (composantes valorisées de l’environnement).
Figure 8: Méthodologie d’évaluation des impacts
II.3- Méthode d’évaluation et d’analyse des impacts
L’évaluation de l’importance des impacts a été faite en utilisant des critères appropriés pour la classification des impacts en s’appuyant sur divers niveaux d’importance. Les critères considérés sont l’intensité de l’impact, la portée de l’impact, et la durée de l’impact.
Chaque impact sera apprécié à travers des hypothèses définies et expliquées dans un tableau, en fonction des trois (03) critères : l’intensité, la portée et la durée. L’importance de l’impact sera la résultante des 3 critères et rendra compte globalement de l’effet d’une activité du projet en regard d’une composante du milieu. Trois classes d’importance sont utilisées à cette fin : mineure, moyenne ou majeure. La grille utilisée pour évaluer l’importance des impacts est celle de Fecteau. Pour qu’un impact ait une forte importance, il faut qu’il obtienne un nombre de point s’élevant à 12 et plus (le maximum est 27). Les impacts d’importance moyenne sont ceux dont le nombre de point se situe entre 4 et 9 inclusivement, alors que ceux d’importance faible correspondent à ceux dont le nombre de point est inférieure à 4.
Tableau XIV: Critères d’évaluation de l’importance des impacts
Critère d’évaluation de l’impact | Appréciation de l’importance
de l’impact |
Hypothèse d’appréciation du critère d’évaluation |
Influence spatiale de l’impact |
Ponctuelle | L’impact touche une zone bien circonscrite, de
faible superficie ou très peu d’individus. |
Locale | L’impact touche une zone plus ou moins vaste. | |
Régionale | L’impact touche de vastes territoires ou des
communautés d’importance considérable. |
|
Niveau de l’impact |
Faible |
Il s’agit d’un impact de faible intensité qui altère ou améliore de façon peu perceptible une ou
plusieurs éléments environnementaux |
Moyenne |
Il s’agit d’un impact d’intensité moyenne qui modifie positivement ou négativement un ou plusieurs éléments et en réduit ou en augmente légèrement l’utilisation, la caractéristique ou la
qualité. |
|
Forte |
Il s’agit d’un impact de forte intensité qui altère ou améliore de façon très significative un ou
plusieurs éléments environnementaux |
|
Durée dans le temps de l’impact |
Temporaire |
Lorsque l’impact est circonscrit dans le temps et s’arrête avec la fin de l’activité source d’impact,
on parle de durée est temporaire. |
Moyenne |
Lorsque l’impact se prolonge après la fin de
l’activité et peut atteindre environ 5 ans, on parle de durée est moyenne |
|
Permanent |
Lorsque l’impact va au-delà de 5 ans et se prolonge même après la fin du projet, on parle de
durée est permanente |
Tableau XV : Matrice de détermination du niveau d’importance de l’impact
Niveau de l’impact | Influence
spatiale de l’impact |
Durée dans le temps de l’impact | Importance de
l’impact (Pondération) |
Forte (3) |
Régionale (3) |
Permanente (3) | Majeure (27) |
Moyenne (2) | Majeure (18) | ||
Temporaire (1) | Moyenne (9) | ||
Locale (2) |
Permanente (3) | Majeure (18) | |
Moyenne (2) | Majeure (12) | ||
Temporaire (1) | Moyenne 6) | ||
Ponctuelle (1) |
Permanente (3) | Moyenne (9) | |
Moyenne (2) | Moyenne (6) | ||
Temporaire (1) | Mineure (3) | ||
Moyenne (2) |
Régionale (3) |
Permanente (3) | Majeure (18) |
Moyenne (2) | Majeure (12) | ||
Temporaire (1) | Moyenne (6) | ||
Locale (2) |
Permanente (3) | Majeure (12) | |
Moyenne (2) | Moyenne (8) | ||
Temporaire (1) | Moyenne (4) | ||
Ponctuelle (1) |
Permanente (3) | Moyenne (6) | |
Moyenne (2) | Moyenne (4) | ||
Temporaire (1) | Mineure (2) | ||
Faible (1) |
Régionale (3) |
Permanente (3) | Moyenne (9) |
Moyenne (2) | Moyenne (6) | ||
Temporaire (1) | Mineure (3) | ||
Locale (2) |
Permanente (3) | Moyenne (6) | |
Moyenne (2) | Moyenne (4) | ||
Temporaire (1) | Mineure (2) | ||
Ponctuelle (1) |
Permanente (3) | Mineure (3) | |
Moyenne (2) | Mineure (2) | ||
Temporaire (1) | Mineure (1) |
Le niveau d’importance de l’impact du projet de construction du drain principal de M’pouto est qualifié de majeur, moyen ou mineur, selon le détail suivant :
Impact majeur : impact avec une forte répercussion sur le milieu qui entraine une sévère altération de ses composantes.
Impact moyen : impact avec une répercussion appréciable sur le milieu qui entraine une altération moyenne ou partielle de ses composantes.
Impact mineur ou négligeable : impact qui occasionne des répercussions réduites sur le milieu et qui entraine une altération mineure de ses composantes.
L’impact résiduel est considéré « non important » lorsque :
les effets négatifs sur l’environnement sont atténuables et les mesures d’atténuation proposées sont efficaces et permettent de respecter les seuils quantitatifs établis dans les règlements et les recommandations d’autorités gouvernementales ou normes ;
la mesure d’atténuation de l’impact permet de réduire suffisamment les effets environnementaux négatifs mais demande un suivi environnemental de la composante. L’impact résiduel est considéré « important » lorsque les impacts potentiels sont considérés majeurs et qu’il n’y a aucune ou peu de mesure d’atténuation pouvant les réduire et qu’aucune
modification conceptuelle du projet n’est possible.
II.4- Méthode d’évaluation et d’identification des risques
L’évaluation des risques se base sur les travaux, notamment leur consistance. Elle comprend l’étude de la situation de travail qui sera effectif sur le terrain. Ces éléments nous permettent de fournir les premières informations relatives aux contraintes qu’elles soient physiques ou mentales. Les observations effectuées permettent de maitriser les postures contraignantes, les contraintes subies, les communications, les relations entre collègues, les différentes tâches effectuées et leur répartition, les mesures de prévention et de protections existantes dans l’entreprise qui effectuera les travaux :
Ces analyses s’accompagnent très souvent :
d’échanges avec les spécialistes en génie civil qui expliquent pourquoi et comment ils réalisent certaines tâches,
de la recherche de facteurs pouvant structurer l’activité
Dans notre étude, nous nous appuierons sur la méthode 5M. Cette méthode d’analyse sert à à représenter de manière les différentes causes possibles d’une défaillance.
La méthode permetde classer les différentes causesdu problème en 5grands groupes dénommés les 5M.
Matière : les matières premières et les différents consommables utilisés…
Milieu : La zone de travail et son organisation physique…
Méthodes : Les informations et procédures qui en découlent…
Matériel : L’équipement de travail, les machines et l’outillage…
Main d’œuvre : Les ressources humaines disponibles ainsi que leurs qualifications
Face à un problème donné, la méthode 5M nous permet de trouver l’ensemble des causes possibles. Pour le faire, l’animateur de projet, réuni une équipe de travail multidisciplinaire et spécialisé. Découlant d’un brainstorming (http://www.logistiqueconseil.org/Articles/Methodes-optimisation/Brainstorming.htm), les causes identifiées sont énumérées et classées selon la méthode des 5M.
Lors de cette séance, le groupe de travail recherche à chaque fois le pourquoi de la cause puis le pourquoi du pourquoi. La démarche a pour but d’affiner l’analyse en approfondissant tous les contours du problème. Il devient ainsi certain que toutes les causes possibles seront très bien identifiées, ensuite vient la phase de discernement où après vérification, seules les causes pertinentes (principalement responsables) sont retenues. L’évaluation des risques professionnels consiste à identifier les situations dangereuses en analysant des tâches qui seront réalisées à différente étape de la réalisation des travaux du sous-projet, sur la base du rapport du spécialiste en génie civil et des études techniques. Dans le cadre de notre étude, nous utiliserons les normes ISO 45001 et 31001, afin de prévenir les risques.
Figure 9: Démarche de prévention en cinq (5) étapes
Les risques sont identifiés lors des trois (3) phases du projet de construction du drain principal de M’pouto : dans un premier temps, la prévision et l’installation du chantier ensuite vient l’implantation des ouvrages, avant de continuer par la phase de réalisation des ouvrages, et de finir par la phase d’exploitation et d’entretien des ouvrages.
Plusieurs risques peuvent d’une manière particulière impacter la santé et la sécurité du personnel et des riverains. Les risques très significatifs ont été regroupés en onze (11) groupes de risques :
Risque d’accident causés par les engins et équipements de chantier ;
Risque dû aux effets sonores désagréables et à la diffusion de poussière ;
Risque causé par l’utilisation de machines ou outillages par les ouvriers ;
Risque dû aux travaux exigeants un effort physique ;
Risque causé par les effondrements et chutes (objets et personnes) ;
Risque dû aux mouvements des véhicules et des engins lors des travaux ;
Risque d’explosion et d’incendie ;
Risque de harcèlement et de Violence Basée sur le Genre (VBG) ;
Risque de diffusion d’odeur nauséabonde et de conflits avec les riverains ;
Risque de noyade et d’inondation ;
Risque lié aux infections d’IST, de MST, de VIH ou de COVID 19.
Gravité (G)
La gravité concerne la sévérité des conséquences d’un accident
Tableau XVI: Critère de gravité
Fréquence (F)
La fréquence d’exposition concerne le temps durant lequel les travailleurs sont potentiellement exposés au risque.
Tableau XVII : Critère de Fréquence
Criticité (C)
La criticité brute se calcule en multipliant la gravité par la fréquence comme suit :
II.5- Méthode de proposition de solutions atténuantes
Le plan d’action résulte principalement de l’évaluation des risques et s’élabore grâce à l’outil QQOQCP. Il s’agit d’une démarche qui permet de disposer sur tous les aspects d’un problème, des informations élémentaires permettant d’identifier les aspects primordiaux. Il s’agit de mettre en place une démarche d’analyse critique basée sur le système QQOQCP, c’est-à-dire :
Quoi ? pour décrire l’’activité ou le problème ;
Qui ? pour décrire les exécutants, les acteurs et les personnes concernées ;
Où ? pour situer le lieu ;
Quand ? pour donner une définition des délais et du temps ;
Comment ? pour décrire la manière ou la méthode de mise en action ;
Pourquoi ? Cette question vient à la suite des autres questions
À chaque réponse des questions précédentes se demander Pourquoi, Pour une bonne analyse critique ?
– Principes de prévention
Pour construire un plan d’action, il faut maitriser les principes généraux de prévention, à savoir
:
éviter les risques énumérés ;
évaluer les risques non évitables ;
combattre les risques depuis leur origine ;
adapter le travail aux personnes,
tenir compte des évolutions technologiques ;
réduire le risque de danger en remplaçant tout ce qui est dangereux ;
Prévenir les risque en intégrant la technique, l’organisation du travail, les conditions de travail dans un ensemble cohérent ;
proposer des mesures de protection collective en priorisant les mesures de protection individuelle ;
instruire correctement les travailleurs.
II.6- Méthode d’élaboration du plan de gestion environnementale et sociale
Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) décrit les dispositions nécessaires à la mise en œuvre des mesures de protection de l’environnement. Il constitue le but de l’évaluation environnementale en ce sens qu’il met en relation les éléments suivants :
les activités qui peuvent être source d’impact du projet ;
les impacts qui peuvent potentiellement générés ;
les mesures pour protéger l’environnement ;
les acteurs qui sont responsables de l’exécution et du suivi de l’exécution des mesures.
Le PGES doit guider les responsables HSE à :
identifier les impacts qui sont potentiellement en rapport avec les activités du projet de construction du drain principal de M’pouto et des mesures d’atténuation appropriées à chaque impact ;
disposer d’un plan qui responsabilise clairement les acteurs dans la mise en œuvre et le suivi des mesures d’atténuation ;
surveiller et faire le suivi environnemental des activités du sous-projet.
Afin d’être effectif, le PGES doit être pleinement intégré à la gestion globale du projet de construction du drain principal de M’pouto.
Méthodes de conception du PROGICIEL web
II.7.1- Utilisation de la méthode Merise pour la conception des tables
MERISE est une méthode de conception, de développement et de réalisation de projets informatiques qui a pour but d’arriver à concevoir un système d’information. Elle est basée sur la séparation des données et des traitements à effectuer en plusieurs modèles conceptuels et physiques.
La conception du système d’information se fait par étapes, afin d’aboutir à un système d’information fonctionnel reflétant une réalité physique. L’idée est donc de valider une à une chacune des étapes en prenant en compte les résultats précédents. D’autre part, les données étant séparées des traitements, il faut vérifier la concordance entre données et traitements afin de vérifier que toutes les données nécessaires aux traitements sont présentes et qu’il n’y a pas de données superflues.
Cette succession d’étapes est appelée cycle d’abstraction pour la conception des systèmes d’information :
Figure 10 : Cycle d’abstraction pour la conception des systèmes d’information
Source: University of Manoura, image google
L’expression des besoins est une étape consistant à définir ce que l’on attend du système d’information automatisé, il faut donc inventorier les éléments nécessaires au système d’information et délimiter le système en s’informant auprès des futurs utilisateurs
Cela va permettre de créer le MCC (Modèle conceptuel de la communication) qui définit les flux d’informations à prendre en compte. L’étape qui suit consiste à mettre au point le MCD (Modèle conceptuel des données) et le MCT (Modèle conceptuel des traitements) décrivant les règles et les contraintes à prendre en compte. Le modèle organisationnel consiste à définir le MOT (Modèle organisationnel des traitements) décrivant les contraintes dues à l’environnement (organisationnel, spatial et temporel).
Le modèle logique représente un choix logiciel pour le système d’information. Le modèle physique reflète un choix matériel pour le système d’information.
Photo 1: Table du logiciel
II.7.2- Utilisation du tableau de bord Wix pour la charte graphique
La charte graphique du progiciel a été concu à partir du framework Wix qui offre un large champ de possibilités pour la création d’un très beau site dynamique
Photo 2: Tableau de bord du framework Wix
II.7.3- Insertion des logiciels kobotoolbox et Exel dans le progiciel
L’insertion de Kobotoolbox et de Excel dans le progiciel se fait en suivant une méthode simple édicté par les concepteurs du site Kobotoolbox, puissant logiciel de collecte de données. Il s’agit tout simplement d’exporter les données sur le site et de les récupérer via Exel.
L’utilisation de Kobotoolbox étant libre et gratuit, notre logiciel ne peut donc souffrir donc d’aucune constestation pour ses droits.
Photo 3 : Interface du logiciel Kobotoolbox pour l’exportation de données