Le contrôle de la qualité – Dimensions de la qualité

Le contrôle de la qualité – Dimensions de la qualité

Section II

Dimensions de la qualité

A l’instar de toutes les technique qui ont connu un développement notoire au cours de ce siècle, les concepts de la qualité n’ont cessé d’évoluer passant tel que le montre la figure ci-dessous, du contrôle des produits finis inventés aux Etats-Unis au cours des années 20 et largement appliqués durant la 2éme guerre mondiale, aux concepts du management total de la qualité considérés comme étant le challenge des années 90. (AMADOUR. M.A, 2000) (1)

Titre : Evolution des concepts qualité

Evolution des concepts qualité

Qualité totale

Assurance qualité

Contrôle

Inspection

Années

1920    40   50   60    70    80    90    00    01

Source : AMADOUR. M.A, 2000

1-  Le contrôle de la qualité

Le norme industrielle japonaise JIS Z 8101- 1981, définit le contrôle qualité comme un ensemble de technique permettant de produire dans les conditions économique satisfaisantes des biens et des services répondant aux exigences des clients (Kazuo ozeki et Tetsuichi Asaka, 1992) (2) .

1-1 Le contrôle interne de la qualité

Pour une mise en œuvre efficace du contrôle qualité tous les aspects de l’activité de l’entreprise doivent y contribuer et notamment les études de marché la recherche et développement la planification et la conception des produits la conception du processus de fabrication les achats la sous-traitance la fabrication le contrôle les ventes et le service à la clientèle ainsi que les activités liées aux finances au personnel et à l‘éducation.

Chaque membre de l’entreprise doit participer depuis le premier des dirigeants jusqu’aux ouvriers des chaînes en passant par les chefs d’équipe cette application exhaustive du contrôle qualité s’appelle le contrôle de la qualité totale.

Il existe deux types d’approche pour le contrôle :

  •     Le contrôle en cours de production : qui consiste à vérifier la conformité d’une production au cours de sa fabrication afin de réagir -si possible- avant de générer des produits non-conformités.
  •     La deuxième approche consiste à fabriquer un produit réputé conforme au cahier des charges et à contrôler le lot réalisé afin de vérifier si l’hypothèse de départ est validée. (DURET.D & PILLET.M, 2002) (3)

1-2 Normes de contrôle des processus

Les deux éléments vitaux du contrôle des processus de fabrication sont la vérification des résultats et l’adoption de mesures immédiates en cas de découverte d’anomalies pour faire en sorte que tous les produits fabriqués par un processus continu répondent aux normes de qualité vous devez comprendre le lien qui existe entre votre intervention et celles qui la précédent et la suivent outre cette connaissance de la relation entre les caractéristiques de la qualité (résultats) et les conditions de fabrication (causes) vous devez instaurer des points de contrôle aux phases principales du processus pour confirmer la qualité des produits et les conditions de production c’est indispensable pour que le processus se déroule normalement.

Les points de contrôle servent généralement de références pour un processus présenté sur une grande carte le nom de celle-ci varie selon les entreprises mais on l’appelle souvent tableau de processus de contrôle qualité.

Les points de contrôle sont classés en éléments à contrôler ou éléments à inspecter selon la manière dont les contrôles sont effectués.

***    Elément à contrôler

Ces éléments sont parfois dénommés les caractéristiques qualité du produit le contrôle a pour but de s’assurer que la qualité du produit fabriqué par le processus concerné est conforme à l’objectif ou à la norme en la matière s’il y a un défaut cet élément sert à traiter le processus qui en est la cause.

***    Elément à inspecter

Le contrôle des caractéristiques qualité du produit final et les mesures relatives à la cause d’une anomalie doivent être complétés par la vérification des conditions de production.

Corriger celles qui ne sont pas correctes avant l’apparition d’un problème permettra de maintenir le processus de fabrication dans un état de marche optimal.

Les éléments à inspecter sont notamment tous ceux qui entrent en jeu dans le système de causes à effet et notamment les matières premières les équipements les machines les méthodes qui influent sur le résultat final du processus. ( Kazuo ozeki et Tetsuichi Asaka,1992 ) (4)

1-3 les différents plans de contrôle

Pour des raisons évidentes de coût toutes les pièces de production ne peuvent pas toujours être vérifiées on effectue un prélèvement statistique «échantillon » et en s’appuyant sur les lois de la statistique à partir des résultats obtenus à l’aide de l’échantillon prélevé on établira les résultats probables applicables à la totalités des pièces fabriqués.

Deux cas peuvent alors se produire

  1. 1)  Le lot contrôle est déclaré conforme.
  2. 2)  Le lot n’est pas déclaré conforme.

Les différents plan de contrôle se présente comme suit :(Duret.D & Pillet.M, 2002) (5)

a-    L’échantillonnage simple

Le type de contrôle est particulièrement simple,il ne nécessite qu’un seul prélèvement. On prélève un échantillon de N pièces et on contrôle cet échantillon. On détermine un critère de rejet R à ne pas dépasser qui est dans le cas des critères qualitatifs le nombre maxi de défectueux.

Si la non qualité du lot (le nombre de défectueux) est supérieure on égale à R on refuse le lot si non on l’accepte.

b-    L’échantillon double

Ce type d’échantillonnage est en général plus économique que le premier pour une même efficacité. Il est cependant un peu plus complexe à mettre en œuvre car il peut nécessiter deux prélèvements consécutifs.

  •  On prélève un premier échantillon de N1 pièces et on contrôle cet échantillon.
  •  On détermine un premier critère d’acceptation A1 et un premier critère de rejet R1.
  •  Si la qualité du lot est meilleure que le critère d’acceptation A1,on l’accepte.
  •  Si la qualité du lot est plus médiocre que le critère de rejet R1,on le refuse.
  •  Si la qualité du lot est comprise entre les deux critères,il y a incertitude,on est donc conduit à prélever un deuxième lot de taille N2 avec de nouveaux critères d’acceptation et de refus.
  • Ce type de contrôle est plus économique que le simple échantillonnage en effet :
  •  Si le lot est excellent dès le premier prélèvement,on aboutira à l’acceptation.
  •  Si le lot est très médiocre dès le premier prélèvement,on aboutira au refus.
  •  Dans le cas d’un lot de qualité proche du niveau acceptable cela nous conduira à prélever un lot plus important et donc a améliorer la fiabilité du prélèvement.

c-    L’échantillonnage multiple

Le principe est le même que pour l’échantillonnage double sauf que dans le cas de l’échantillonnage multiple les prélèvements peuvent aller jusqu’à sept prélèvements consécutifs. Généralement dans les tables standard les échantillons ont le même effectif pour les différents prélèvements.

Le plan d’échantillonnage multiple exige en moyenne moins d’individus à contrôler que les plans d’échantillonnages simples ou doubles de même efficacité.

d-   L’échantillonnage progressif

Un plan de contrôle progressif se différencie des plans de contrôle classiques en ce que les pièces sont prélevées une à une. En fait, cela revient à faire un échantillon serait égal à 1.aprés chaque prélèvement l’une des trois décisions est prise :

  •  accepter le lot.
  •  refuser le lot.
  •  prélever une autre pièce.

Pour conclure,le contrôle interne de qualité est effectué sur des lots de pièces en provenance des ateliers des fournisseurs ou des sous-traitants.

contrôle de qualitéIl est exécuté sur des lots de pièces dont une opération de fabrication est terminée c’est-à-dire :

  •  contrôle avant opération suivante.
  •  contrôle avant entrée du magasin.
  •  contrôle d’une livraison de fournisseurs.

Son rôle est multiple :

  • •    décider de l’acceptation ou de refus d’un lot.
  • •    Juger un procéder de fabrication à partir des résultats trouvés et tirer le maximum d’informations.
  • •     Suivre la qualité obtenue afin d’intervenir avec le maximum d’efficacité.
  • •    S’assurer de la qualité produite.

1.4- le contrôle externe de la qualité

Le contrôle de qualité externe est défini de la manière suivant (6) « Procédé utilisant à des fins de contrôle de qualité, les résultats de plusieurs laboratoires qui analysent le même échantillon ».

Le contrôle de qualité externe permet avant tout de montrer que le laboratoire ayant participé à ce contrôle fournit des résultats comparables aux autres laboratoires. Sa fonction première vérifie donc l’exactitude des résultats du laboratoire examiné.

Il est par contre beaucoup plus difficile d’évaluer la précision d’un laboratoire par ce type de contrôle, surtout s’il n’est effectué que quatre fois par an. L’analyse de plusieurs échantillons par enquête permet de palier quelque peu à cet inconvénient, mais ne permet en aucun cas de montrer qu’entre les enquêtes les résultats sont aussi fiables ! On utilise à cet effet le contrôle de qualité interne

Dans ce type de contrôle, peu de paramètres sont sous votre responsabilité. Les plus importants sont les renseignements donnés au centre de contrôle concernant les méthodes utilisées. En effet actuellement encore, la méthode de détermination, son étalonnage et même l’appareil utilisé peut influencer un résultat. Chaque centre de contrôle vous demandera donc les renseignements suivant au minimum :

  • Principe de la méthode.
  • Principe et nature de l’étalonnage.
  • Appareillage utilisé.
  • Fabricants des réactifs utilisés.

Sous différents angles tels que la conformité des produits ainsi que la satisfaction de la clientèle. La qualité du produit est jugée et contrôlée à différents niveaux :

•    Les pouvoirs publics :

Les payes développés ont mis en place une législation visant à garantir la qualité générale des produits afin notamment de protéger les consommateurs et de maintenir la concurrence. Les pays la plus exigeants en la matière sont l’Allemagne, les Etats-Unis, le japon, la Grande-Bretagne, la Suisse et la Suède.

•    Les organismes professionnels :

Dans les pays comme l’Allemagne ou le Japon les organisations professionnelles ont mis au point des codes d’usages professionnels avec des labels de qualité qui attestent le respect des règles. Ces codes s’imposent à l’ensemble des filières ou secteur concernés.

•    Les acheteurs professionnels :

Les centres d’achat et les acheteurs d’une même profession imposent souvent dans leurs conditions d’achat des standards que les produits doivent respecter et qui doivent être garantis par des organismes extérieurs.

•    Les associations des consommations

Ces associations sont très puissantes dans les pays développés. De par leur grande notoriété et leur rôle d’information auprès des consommateurs effets sont des intermédiaires incontournables qui exercent une forte influence sur le succès de la commercialisation des produits. Vouloir commercialiser un produit qui n’a pas obtenu de bons résultats aux tests comparatifs réalisés par ces associations serait risqué.

(1) La Qualité comment s’y prendre AMADOUR. M.A, 2000

(2) Kazuo ozeki et Tetsuichi Asaka, 1992, les outils de la qualité, édition afnor gestion

(3) DURET.D & PILLET.M, 2002 “Qualité en production de l’ISO 9000, à six Sigma.

(4) Kazuo ozeki et Tetsuichi Asaka, les outils de la qualité, édition afnor gestion

(5) DURET.D & PILLET.M, 2002 “Qualité en production de l’ISO 9000, à six Sigma

(6) http://www.labomediqual.ch/cq/ContrExt.htm

•    La presse professionnelle :

La presse professionnelle joue un grand rôle au niveau de la qualité des produits. Par le biais d’enquêtes auprès des usagers sont surtout par des articles de fond la presse professionnelle informe les consommateurs sur les nouveaux produits. La réussite sur un marché dépend aussi d’une bonne information de la part de cette presse professionnelle.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Management de la qualité à la Centrale laitière
Université 🏫: Université Moulay Ismail - Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales
Auteur·trice·s 🎓:

Année de soutenance 📅: Mémoire de la Licence 2011
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