Comment la méthodologie de l’audit RSE transforme-t-elle les entreprises ?

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🏫 Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou - Faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion - Département des sciences financière et comptabilité
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - 2022
🎓 Auteur·trice·s
AKSOUM THAFSOUTHAKROUR KENZA
AKSOUM THAFSOUTHAKROUR KENZA

La méthodologie de l’audit RSE révèle des pratiques surprenantes au sein de la briqueterie IZERKHAF, défiant les attentes traditionnelles. Cette étude met en lumière l’intégration des normes ISO 26000, essentielle pour naviguer dans un contexte économique turbulent et garantir la pérennité des organisations.


  1. Les principes et les questions centrales d’ISO 26 000 :

La norme met de l’avant sept principes ainsi que sept questions centrales relatives à la responsabilité sociale. Les principes constituent une base pour l’adoption d’un comportement responsable, en effet, il convient que les actions d’une organisation soient fondées sur ces principes. Les questions centrales sont plutôt des thèmes permettant de dresser les limites d’un comportement responsable de la part d’une organisation.

Chacune des questions centrales est divisée en un ou plusieurs domaines d’action qui sont plus ou moins pertinents selon les activités d’une organisation. Dans la pratique de la responsabilité sociale, il convient que les organisations respectent les principes lorsqu’elles abordent les domaines d’actions et les questions centrales. Le respect des principes soutient donc les actions d’une organisation à travers les différentes questions centrales.

Ils peuvent représenter des responsabilités ou pour certains, des valeurs à soutenir dans chacune des activités de l’organisation.

Les questions centrales permettent de dresser les limites de la responsabilité sociale dans l’organisation ainsi que de fixer des priorités. Plus précisément, certains domaines d’action peuvent être plus importants et significatifs dépendant de la nature des activités de l’organisation ainsi que de sa stratégie. Toutefois, ISO propose une vision holistique afin que les organisations prennent en compte toutes les questions centrales et les domaines d’action ainsi que leur interdépendance. Il n’est donc pas approprié de se focaliser sur un seul domaine mais plutôt de les considérer tous, certains davantage que d’autres. Les sept questions centrales sont les suivantes :

    1. Gouvernance de l’organisation : La question centrale de la gouvernance est à la fois un aspect dans lequel une organisation peut agir et un moyen pour améliorer ses pratiques de responsabilité sociale. Cette double caractéristique provient du fait qu’une bonne gouvernance intégrant les principes de responsabilité sociale dans la prise de décision permet aussi l’amélioration des pratiques dans toutes les autres questions centrales46.

On peut identifier plusieurs domaines, au sein de cette question centrale, qui permettent de décrire et d’appréhender les caractéristiques du mode de gouvernance présent dans l’organisation :

Principes, vision et valeurs : Il s’agit de déterminer s’il existe au sein de l’organisation, des valeurs partagées par l’ensemble des collaborateurs et si ces valeurs font écho aux grands

principes du développement durable. Elles doivent être reconnues à tous les niveaux de l’organisation et traduites par des actes exemplaires de la direction notamment.

Approche stratégique et objectifs : Il s’agit d’analyser la manière dont l’organisation établie sa stratégie à moyen et long terme, et si cette stratégie intègre des données couvrant les trois piliers du développement durable

Déploiement de la RS : Il s’agit d’identifier le mode de gouvernance de l’organisation et la manière dont la politique et les objectifs sont déclinés au sein des services et/ou des processus opérationnels. La maîtrise de ce domaine d’action doit apporter la preuve que l’organisation a analysé ses impacts économiques, sociaux et environnementaux et que les objectifs et plans d’action couvrent ces trois volets.

Surveillance des performances : Il s’agit d’identifier quelles méthodes et outils de mesures sont mis en œuvre dans l’organisation, pour assurer le pilotage des activités. Il convient de s’assurer que ces outils de pilotage permettent une visibilité de la performance globale de la responsabilité sociétale de l’organisation

Amélioration de l’organisation : Il s’agit d’identifier si l’ensemble des activités de l’organisation, y compris les actions menées dans le cadre de sa responsabilité sociétale, s’intègrent dans une dynamique d’amélioration continue, de type Plan-Do-Check-Act. Il convient de vérifier la capacité de l’organisation à identifier les bonnes pratiques auprès d’autres acteurs (benchmark) et à les mettre en œuvre.

Application du principe de redevabilité : Il s’agit de déterminer la capacité de l’organisation à communiquer à l’extérieur ses résultats de performance en matière de responsabilité sociétale, dans le cadre du principe de transparence. L’application du principe de redevabilité impose d’une part, à la direction l’obligation d’être comptable des intérêts de l’organisation et d’autre part, à l’organisation d’être comptable du respect de la législation vis-à-vis des autorités. La redevabilité implique également que l’organisation réponde de ses décisions et activités vis-à-vis de ceux qui sont affectés par celles-ci.

Relation avec les Parties Prenantes : Il s’agit d’identifier la manière dont l’organisation identifie ses parties prenantes, les méthodes mises en œuvre pour dialoguer avec ces parties prenantes, ainsi que la manière dont elle appréhende les intérêts et attentes de ces parties prenantes. Il convient de vérifier qu’il y a cohérence entre ces attentes et la politique/stratégie de l’organisation

Respect des lois : Il s’agit d’analyser la pertinence du processus de veille réglementaire dans tous les domaines que couvrent les activités de l’organisation, dans le cadre de sa responsabilité sociétale. Il convient d’évaluer également le degré de conformité de l’organisation à cette réglementation ainsi identifiée47.

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46 Houle Mélanie, « Adaptation d’outils de responsabilité sociale des entreprises face à la norme ISO 260000 », Essai présenté au Centre Universitaire de Formation en Environnement en vue de l’obtention du grade de maître en environnement, Université de SHERBROOKE, 2011, page 25.


Questions Fréquemment Posées

Quels sont les principes de la norme ISO 26000?

La norme met de l’avant sept principes relatifs à la responsabilité sociale, qui constituent une base pour l’adoption d’un comportement responsable.

Comment la gouvernance de l’organisation influence-t-elle la responsabilité sociale?

Une bonne gouvernance intégrant les principes de responsabilité sociale dans la prise de décision permet l’amélioration des pratiques dans toutes les autres questions centrales.

Quelles sont les questions centrales de la norme ISO 26000?

Les sept questions centrales sont : la gouvernance de l’organisation, les droits de l’homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs et l’engagement sociétal.

Pourquoi est-il important d’intégrer les trois piliers du développement durable dans la stratégie d’une organisation?

Il est crucial d’analyser la manière dont l’organisation établit sa stratégie à moyen et long terme, en intégrant des données couvrant les trois piliers du développement durable.

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