L’analyse de cas sur le stress révèle que 70 % des individus souffrent de dysfonctionnements immunitaires liés à des facteurs environnementaux. Cette étude novatrice met en lumière l’impact crucial de l’attitude personnelle face au stress sur la santé, transformant notre compréhension des mécanismes immunitaires.
Les effets du stress sur l’organisme
- Effet sur le système cardiovasculaire
Comme énoncé précédemment, le système nerveux sympathique a un effet stimulateur sur la fonction cardiaque. En effet, il exerce une action chronotrope et inotrope positive (Baum et Contrada, 2010), Suite à un stress aigu, une tachycardie et une
hypertension artérielle est généralement observée. À long terme, le stress est alors un facteur de risque de cardiopathie (Dimsdale, 2008).
Les individus exposés au stress chronique ont des difficultés de régulation de leur pression artérielle (délai anormalement long avant un retour à une pression artérielle normale, l’hypertension au long terme induit des remaniements anatomiques comme l’hypertrophie ventriculaire gauche (Devereux et al, 1983), ou la rigidité vasculaire (Yeragani et al, 2006).
- Effet sur les poumons
Le rythme respiratoire est accentué sous l’effet du stress dans le but d’apporter plus d’oxygène aux muscles en action. Certains troubles respiratoires peuvent alors être accentués. C’est le cas notamment de la condition des asthmatiques. On peut aussi assister à des problèmes d’hyperventilation et d’étourdissements (Younes Souraya, 2015)
- Effet sur le système digestif
- Chez l’animal
- Effet sur le système digestif
Des études ont montré que les souris stressées par contention et immergées dans l’eau à 25°C pendant 18 heures, développent le maximum de lésions de la muqueuse gastrique. Cette étude a montré que le sexe n’intervient pas dans l’apparition des lésions chez les animaux stressés.
Une autre étude antérieure a montré, chez le cobaye, que l’immobilisation engendre des lésions de la muqueuse gastrique, dues à une dégranulation des mastocytes de la muqueuse gastrique, alors que la teneur en acides gastriques n’a pas été modifiée lors
du stress. Une autre étude a montré que l’altération de la muqueuse gastrique est maximale chez les animaux stressés durant 2 heures, et que la surrénalectomie (ablation chirurgicale des glandes surrénales) renforce les effets ulcérogéniques du stress sur la muqueuse gastrique, mais n’affecte pas la production des prostaglandines (Bousta-Er, 2001).
L’expérimentation animale a permis d’approcher les mécanismes des effets moteurs gastriques et coliques au cours d’un stress aigu. Ils impliquent l’action centrale du CRF agissant par l’intermédiaire de deux types de récepteurs, l’étiopathogénie des MICI (les maladies inflammatoires cryptogénétiques de l’intestin) est multifactorielle impliquant des facteurs immunologiques, génétiques, infectieux ou environnementaux.
Des travaux récents ont apporté de solides arguments en faveur de l’existence d’une relation entre stress et évolution des MICI. Parallèlement, un effet pro-inflammatoire du stress au niveau du tube digestif a été démontré, impliquant les lymphocytes T CD4+.
Le stress pourrait non seulement jouer un rôle dans le déclenchement d’une poussée de MICI mais également dans l’apparition de la maladie (Algava et al., 2011).
- Chez l’homme :
Des travaux ont montré que « le stress réanimatoire » est à l’origine des lésions gastroduodénales hémorragiques dites de stress dont le pronostic est plus sévère que les hémorragies ulcéreuses ayant nécessité l’admission à l’hôpital. Ce type de lésions est diffèrent des ulcères peptiques (Bousta-Er, 2001).
La lésion gastro-duodénale du stress comme une lésion érosive ou ulcérée de la muqueuse, plus souvent gastrique que duodénale. Ces lésions apparaissent chaque fois qu’il existe un déséquilibre entre les facteurs d’agression et les facteurs de protection de la muqueuse gastrique.
Ces lésions sont situées pour 70% des cas, au niveau de l’estomac et 20% au niveau du duodénum ; ces ulcères sont le plus souvent fungiqueset multiples (Bousta-Er, 2001).
- Effet sur le foie
Le stress provoque une production importante de cortisol hormone du stress, par la glande cortico-surénale. Cela à des conséquences sur foie, qui en réaction produit du glucose dont l’organisme n’a pas physiologiquement besoin [3].
- Effet sur les reins
La libération des corticoïdes activées par le stress, agit sur le rein et peut perturber l’équilibre hydrominéral de l’organisme dont la conséquence la plus visible est l’œdème celui-ci pourrait comprimer le tendon ou les structures voisines, comme les nerfs par exemple ce phénomène est appelé le syndrome canalaire [4].
- Effet sur le système reproducteur
En cas de stress chronique, la libération des hormones sexuelles (Follicle Stimulating Hormone – FSH, Luteinizing hormone– LH, testostérone) est inhibée par les glucocorticoïdes, des troubles de la reproduction sont alors observés, se manifestant par une diminution des comportements sexuels et du taux de fertilité (Dobson et Smith, 2000).
Il a été également montré chez les taureaux que l’injection de dexaméthasone (glucocorticoïdes de synthèse) provoque une baisse rapide de la LH et plus tardive de la testostérone (Thibier et Rolland, 1976).
De même chez la femme, une baisse de sécrétion de GnRH (Gonadotropin Releasing Hormone) et de la fréquence pulsatile de LH sont observés consécutivement à l’administration de glucocorticoïdes (Saketos et al., 1993).
Un risque accru d’avortement spontané est également constatée chez les femmes soumises au stress (Mulder et al., 2002).
- Effet sur les fonctions nerveuses
Le stress dérègle le bon fonctionnement du système nerveux. Il accentue les états d’anxiété, d’angoisse et de dépression, de même que les attaques de panique. Il favorise l’insomnie. Il trouble le sommeil en accentuant les cauchemars. Il provoque des maux de tête.
Il nuit à la capacité de relaxer convenablement. Il engendre des tensions musculaires, notamment à la région du cou et du trapèze. Il peut conduire aux abus d’alcool et de drogues (Jean Rivolier, 1989).
- Effet sur le système immunitaire
Le stress affaiblit le système immunitaire, par l’action des hormones corticosurrénales et parce que l’organisme n’est pas en mesure d’y consacrer toute l’énergie nécessaire. Celui-ci devient ainsi plus sensible aux rhumes, aux grippes et à l’ensemble des maladies infectieuses.
Les troubles viraux, comme l’herpès, peuvent aussi se manifester plus fréquemment. De plus, des réactions allergiques peuvent également être provoquées. On a constaté que les malades les moins stressés supprimaient quatre fois plus de virus que les autres [5].
Questions Fréquemment Posées
Quels sont les effets du stress sur le système cardiovasculaire?
Le stress aigu entraîne généralement une tachycardie et une hypertension artérielle, et à long terme, il est un facteur de risque de cardiopathie.
Comment le stress affecte-t-il le système digestif chez l’homme?
Le stress peut provoquer des lésions gastroduodénales hémorragiques, souvent plus sévères que les hémorragies ulcéreuses, et ces lésions apparaissent lorsque le déséquilibre entre les facteurs d’agression et de protection de la muqueuse gastrique est présent.
Quel est l’impact du stress sur le foie?
Le stress entraîne une production importante de cortisol par la glande cortico-surénale, ce qui a des conséquences sur le foie, qui produit du glucose en réponse.