Les perspectives futures irrigation Maury révèlent des dysfonctionnements alarmants dans la gestion des ressources hydriques. Comment l’Association des Irrigants de Maury peut-elle surmonter ces défis pour optimiser la production agricole et améliorer la situation socio-économique des usagers ?
Gestion économique
Cette partie présente l’ensemble des services que l’AIM devrait offrir aux usagers ou leur faciliter à retrouver en vue de leur permettre d’améliorer leur situation socio-économique par une augmentation de leur production à travers des matériels, intrants et techniques appropriés.
Les plus importants sont les services conseils, le crédit agricole et les boutiques d’intrants, le labourage et les revenus des agriculteurs.
Les services conseils
Les services conseils sont quasi-inexistants sur le périmètre, à part de CECI qui organisait parfois des séances de formation pour les membres du CG en général et quelques membres des comités de secteur ayant la capacité de transmettre les informations reçues.
Parfois, on invitait des usagers considérés comme grands planteurs, ceux qui disposent d’une grande quantité de terre et les exploitent. La plus récente remonte en 2010.
Crédit agricole et boutiques d’intrants
Il y a l’Association des Planteurs pour le Développement du Bas Artibonite (APDBA) qui donne du crédit à un taux d’intérêt mensuel de 2% et la KPD avec un taux d’intérêt mensuel de 3%.
La différence qui existe, c’est qu’APDBA donne le crédit en groupe de trois personnes et ne dépasse pas 100,000 HTG tandis que KPD donne son crédit de façon individuel avec le montant voulu, sauf qu’il doit y avoir un témoin appelé avaliseur qui doit disposer à payer la dette dans le cas de non solvabilité du débiteur.
Une personne ne peut pas être témoin de deux personnes à la fois.
Il n’y a pas de services de production de semences dans la zone, les usagers utilisent les grains sur les marchés locaux, ce qui compromet souvent la réussite des productions à cause de la qualité.
Pour les autres intrants, il y a des structures dans la zone au niveau desquelles les usagers peuvent s’en approvisionner.
Le labourage
L’AIM possède deux motoculteurs. L’un est un don de CECI en 2011 qui est fonctionnel pour le moment et l’autre provient d’un achat à crédit et à moitié prix de l’ODVA à la fin 2011.
Pour ce dernier, non seulement l’association n’a pas encore abouti avec le paiement, il est aussi en panne et non fonctionnel pour le moment.
Les usagers utilisent le service des motoculteurs en versant environ 75% du prix de labourage qu’ils en devaient s’ils utiliseraient le service d’un autre.
L’argent obtenu des services de ces motoculteurs, les rentrées nettes dans le tableau ci-après, aident dans la rémunération des vanniers, la réalisation des curages, la collation lors des rencontres importantes, la location de bureau et parfois le dépannage de la motocyclette de l’association.
On utilise les services des motoculteurs de juin à octobre et les rentrées se présentent dans le tableau suivant.
Tableau 11 : Les rentrées d’argent à partir des motoculteurs
Tableau 11 : Les rentrées d’argent à partir des motoculteurs | |
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Parameter/Criteria | Description/Value |
Rentrées nettes | Données à compléter selon le contexte |
Revenus des agriculteurs
Les cultures les plus pratiquées sur le périmètre sont le haricot, le riz, le maïs, la banane et la canne-à-sucre. Leurs marges brutes se trouvent dans le tableau suivant.
Tableau 12 : Marges brutes des principales cultures pratiquées sur le périmètre
Tableau 12 : Marges brutes des principales cultures pratiquées sur le périmètre | |
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Culture | Marge brute |
Haricot | Données à compléter |
Riz | Données à compléter |
Maïs | Données à compléter |
Banane | Données à compléter |
Canne-à-sucre | Données à compléter |
En regard aux marges brutes réalisées à partir des cultures, on voit que le produit brut de ces parcelles est en mesure de couvrir largement les montants investis pour les opérations culturales, les intrants agricoles et autres.
Les productions des usagers seraient de quantités beaucoup plus satisfaisantes si l’accompagnement technique existait et était fonctionnel sur le périmètre, car sans accompagnement, les agriculteurs arrivent à obtenir des marges brutes assez satisfaisantes.
2 Le salaire des opérateurs est de 20% des rentrées totales
Synthèse des résultats
L’étude a été axée sur les différents pôles de gestion. Le tableau suivant présente un résumé des résultats de l’étude.
Tableau 13 : Variables et indicateurs caractérisant le fonctionnement de l’AIM
Tableau 13 : Variables et indicateurs caractérisant le fonctionnement de l’AIM | |
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Variable/Indicateur | Description/Valeur |
Variables techniques | Données à compléter |
Indicateurs organisationnels | Données à compléter |
Variables administratives | Données à compléter |
Indicateurs financiers | Données à compléter |
Variables économiques | Données à compléter |
Variables et indicateurs supplémentaires | |
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Parameter/Criteria | Description/Value |
Données complémentaires | Informations contextuelles supplémentaires |
Un simple regard sur les indicateurs de bonne gestion du tableau précédent suivant les axes technique, organisationnel, administratif, financier et économique peut nous conduire à dire que la pérennité du système n’est pas garantie compte tenu de cette autogestion.
Les points de dysfonctionnement de l’association
Les points de dysfonctionnement enregistrés au niveau de l’autogestion du périmètre sont énormes et sont liés aux différents axes de gestion.
Sur le plan technique
L’association a une certaine limite dans les actions qu’ils devraient entreprendre, cela est dû à la faible assistance de la part des organismes capables de le faire.
L’aide apportée par ODD, CECI et MCC est loin d’être suffisante pour entretenir le réseau de façon régulière. L’AIM ne dispose pas de service technique pour accompagner les usagers.
De plus, l’État, à travers le BAC ne se fait pas sentir. Les usagers utilisent presque toujours les mêmes pratiques culturales.
Des usagers enquêtés prétendent que la distribution de l’eau n’est pas toujours équitable. D’après eux, les vanniers prennent de l’argent de quelques usagers et ces derniers sont prioritaires lors des distributions.
D’autres affirment que parfois, les vanniers affichent un comportement de découragement dans l’accomplissement de leurs tâches quand le CG ne peut pas honorer le contrat signé.
Sur le plan organisationnel
Bien que l’association soit légale et de bonne représentativité, elle est peu légitime et fonctionnelle ; les informations sont disponibles mais circulent peu.
Certains usagers affirment qu’il y a une sorte de partisannerie en ce qui à trait à la gestion des conflits. Parfois, des gens qui devraient être jugés et payer une amende ne le sont pas.
D’autres affirment que la majorité des gens faisant partie des comités, surtout le CG, disposent d’une trop faible quantité de terres au niveau du périmètre pour prendre en charges sa gestion, car il y aura un manque d’intérêt.
Et pourtant, ceux qui en disposent de grandes quantités ne se présentent pas lors des élections.
Sur le plan administratif
L’association ne dispose pas de son propre local, elle est hébergée dans une maison de location, ce qui représente un risque pour les archives compte tenu des fréquents déplacements d’une maison à l’autre.
Sur le plan financier
Les rapports financiers ne sont pas présentés suivant les normes (présentation dans des feuilles détachées les unes des autres) ; il n’y a aucun budget élaboré ; l’association n’a aucune source de financement sûre et les dons se font très rarement ; le taux de recouvrement des redevances est très souvent nul, ce qui limite grandement l’association dans ses actions ; etc.
Les enquêtes montrent que l’association compte pour beaucoup dans le faible taux de recouvrement des redevances habituellement collecté : les usagers ne trouvent pas assez de services les stimulant à payer ; l’horaire existe presque de nom, car souvent, des gens arrosent leurs parcelles en dehors de leurs jours sans être punis et des usagers définissent parfois leurs stratégies pour pouvoir arroser quand l’eau n’est pas disponible durant leurs jours ; il n’y a pas une stratégie bien définie du coté des membres du CG pour forcer les usagers à payer ; etc.
Sur le plan économique
Il n’y a pas de services conseils au niveau l’association. Cette dernière dispose uniquement de deux motoculteurs où elle offre ce service à meilleurs prix aux usagers.
L’ensemble des services que l’AIM devrait offrir aux usagers en vue de leur permettre d’améliorer leur situation socio- économique par une augmentation de leur production à travers des matériels, intrants et techniques appropriés font gravement défaut.
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2 Le salaire des opérateurs est de 20% des rentrées totales ↑
Questions Fréquemment Posées
Quels services l’Association des Irrigants de Maury (AIM) devrait-elle offrir aux usagers ?
L’AIM devrait offrir des services conseils, du crédit agricole, des boutiques d’intrants, ainsi que des services de labourage pour améliorer la situation socio-économique des usagers.
Quel est le taux d’intérêt du crédit agricole proposé par l’APDBA et la KPD ?
L’APDBA offre un crédit à un taux d’intérêt mensuel de 2%, tandis que la KPD propose un taux d’intérêt mensuel de 3%.
Quelles cultures sont principalement pratiquées sur le périmètre irrigué de Maury ?
Les cultures les plus pratiquées sur le périmètre sont le haricot, le riz, le maïs, la banane et la canne-à-sucre.