Accueil / Phytoépuration et Gestion des Eaux / Traitement des eaux usées domestiques par Pistia stratiotes L. dans la commune de la N'sele à Kinshasa/ RD Congo / Quelles sont les méthodes d’analyse bactériologique pour traiter les eaux usées à Kinshasa ?

Quelles sont les méthodes d’analyse bactériologique pour traiter les eaux usées à Kinshasa ?

Pour citer ce mémoire et accéder à toutes ses pages
🏫 Université Pédagogique Nationale - Faculté des Sciences - Département de Biologie
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) - 2020
🎓 Auteur·trice·s
Yangongo Mufubo Tridon
Yangongo Mufubo Tridon

Les méthodes d’analyse bactériologique révèlent des indicateurs surprenants de la pollution des eaux usées à Kinshasa. Cette étude met en lumière l’impact des coliformes et streptocoques fécaux, soulignant des enjeux cruciaux pour la santé publique et l’assainissement urbain.


Méthodes d’analyses bactériologiques

Cette classe des paramètres bactériologiques comprend des genres et espèces dont la présence dans les eaux ne constitue pas en elle-même un risque sur la santé des populations, mais indique l’importance de la pollution biologique des eaux.

L’étude des paramètres bactériologiques a porté sur les principaux indicateurs de la contamination fécale, à savoir les coliformes totaux, les coliformes fécaux et les streptocoques fécaux. Le dénombrement bactérien a été effectué selon la méthode du NPP (le nombre le plus probable) et ces résultats sont déterminés à partir de la table de Mac Grady (Rejsek, 2002 ; Rodier, 2009).

Les différentes méthodes analytiques utilisées pour la recherche des germes de pollution sont représentées dans le tableau II.3.

81

Tableau II.3. Méthodes analytiques utilisées pour la recherche des indicateurs bactériologiques de pollution

Méthodes analytiques utilisées pour la recherche des indicateurs bactériologiques de pollution
Paramètre/CritèreDescription/Valeur
MéthodeNPP (Nombre Le Plus Probable)
RéférenceTable de Mac Grady
SourcesRejsek, 2002 ; Rodier, 2009 ; Dahel, 2009

Source: Dahel, 2009

Coliformes totaux et fécaux

Sous le terme de «coliformes» est regroupé un certain nombre d’espèces bactériennes appartenant en fait à la famille des Enterobacteriaceae. La définition suivante a été adoptée par l’Organisation Internationale de standardisation (ISO).

Le terme «coliforme » correspond à des organismes en bâtonnets, non sporogènes, gram négatifs, oxydase négatifs, facultativement anaérobies, capables de croître en présence de sels biliaires ou d’autres agents de surface, possédant des activités inhibitrices de croissance similaires, et capables de fermenter le lactose (et le mannitol) avec production d’acide et d’aldéhyde en 48 heures, à des températures de 35 à 37 °C.

Les coliformes sont intéressants car un très grand nombre d’entre eux vivent en abondance dans les matières fécales des animaux à sang chaud et de ce fait, constituent des indicateurs fécaux de la première importance. Les coliformes fécaux sont appelés aussi les coliformes thermo-tolérants, ce sont des coliformes qui fermentent le lactose à 44°C.

Pour la détermination des coliformes totaux et fécaux, on a utilisé l’incubateur DNP- 9030A.

1° Recherche et dénombrement des Coliformes totaux et fécaux

Conformément à la norme NF T90- 413, il consiste à utiliser des milieux liquides de bouillon lactose bilié au vert brillant (BLBVB), dans des tubes munis de cloches de Durham (figure II.13). La présence des germes recherchés se traduit par :

un virage de couleur dans toute la masse liquide.

un dégagement de gaz dans les cloches.

Mode opératoire

La colimétrie comporte deux tests :

  • un test présomptif et
  • un test confirmatif.

Le dénombrement est effectué suivant la méthode du nombre le plus probable (NPP) de la table de Mac Grady (Annexe 1).

Test présomptif

Le mode opératoire consistait à :

  • on prépare 3 séries de 3 tubes chacun contenant 9 ml de bouillon lactose bilié au vert brillant (BLBVB) simple concentration, munis de cloches de Durham ;
  • chacun des 3 tubes de la première série reçoit 1 ml de la dilution 100 (solution mère) ;
  • les tubes de la deuxième et troisième série reçoivent respectivement 1 ml de la dilution 10-1 et 1 ml de la dilution 10-2 ;
  • agiter pour homogénéiser, sans faire pénétrer l’air dans la cloche de Durham ;
  • l’ensemble des tubes ainsi préparés est incubé à 37° C pendant 24 h;
  • observer d’abord le changement de couleur ou non dans les tubes ;
  • observer ensuite le trouble dans le milieu, dû à la croissance des bactéries présentes ;
  • observer enfin la production de gaz traduite par le soulèvement de la cloche de Durham introduit dans le milieu (au moins 1/10 de la cloche devra être vide) ;
  • procéder à la lecture, après le temps d’incubation, en considérant comme « positif » tous les tubes ayant présenté d’abord un trouble du à une croissance microbienne.

Remarque : Cette phase de la colimétrie se base sur la propriété commune des Coliformes à fermenter le lactose tout en produisant du gaz ; elle ne permet que de présumer de la présence des coliformes dans l’eau à analyser. De ce fait, l’application du test confirmatif s’impose.

Test confirmatif

Les tubes positifs présentent un virage de couleur ainsi qu’un dégagement de gaz dans la cloche de Durham ; ces derniers sont réensemencés dans des tubes d’eau peptonée exempte d’indole (épreuve Deikman).

Pour cela nous prélevons 2 à 3 gouttes que nous rajoutons dans des tubes contenant de l’eau peptonée exempte d’indole. Les tubes sont refermés et incubés à 37°C pour les coliformes totaux et 44 °C pour les CF.

Expression des résultats

Le mode opératoire consistait à :

  • formation d’anneau rouge à la surface des tubes d’eau peptonée après addition de 2 à 3 gouttes du réactif de Kovacs témoignant de la production d’indole par E. coli, suite à la dégradation du Tryptophane grâce à la Tryptophanase.
  • production de gaz dans les cloches des tubes de BLBVB
  • nous notons le nombre de tubes positifs et nous exprimons le nombre le plus probable de germes dans 100 ml d’échantillon d’eau, selon la table de Mac Grady (annexe 1).

Questions Fréquemment Posées

Quelles sont les méthodes d’analyse bactériologique pour les eaux usées à Kinshasa ?

Les méthodes d’analyse bactériologique comprennent le dénombrement des coliformes totaux, des coliformes fécaux et des streptocoques fécaux, effectués selon la méthode du NPP (nombre le plus probable) et déterminés à partir de la table de Mac Grady.

Comment se déroule la recherche des coliformes totaux et fécaux ?

La recherche des coliformes totaux et fécaux utilise des milieux liquides de bouillon lactose bilié au vert brillant (BLBVB) dans des tubes avec des cloches de Durham, où la présence des germes se traduit par un virage de couleur et un dégagement de gaz.

Quels indicateurs bactériologiques sont utilisés pour évaluer la pollution des eaux ?

Les principaux indicateurs bactériologiques de la contamination fécale sont les coliformes totaux, les coliformes fécaux et les streptocoques fécaux.

Rechercher
Télécharger ce mémoire en ligne PDF (gratuit)

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to Top