Comment l’analyse des inondations à Douala transforme les politiques de prévention ?

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🏫 Université de Douala - Faculté des Lettres et Sciences Humaines - Département de Géographie
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - Août-2020
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L’impact des inondations à Douala est alarmant, avec des zones vulnérables touchées chaque saison des pluies. Cette recherche révolutionnaire propose un système d’information géographique innovant pour anticiper et atténuer ces risques, offrant des solutions essentielles pour la sécurité des résidents.


Le sous bassin versant du Nkondi

Il parcourt 15 quartiers pour se jeter dans le Ngongue à la limite de Makèpe, Ndogbong, et Malangue. Il draine le cours d’eau qui porte son nom et qui prend sa source au génie militaire. Son système hydrographique est de type dendritique et son réseau assez dense en apparence.

Il coule dans une vallée fortement encaissée aux rebords escarpés dont les pentes parfois largement supérieures à 45° degré, limitant net les inondations à leurs bases.

Sa zone à risque d’inondation couvre quelques 143,23 hectares, soit un peu plus de 13% de la superficie totale du bassin. Le mode d’occupation du sol dans le bassin est mixte c’est-à-dire couplé d’aménagement structurés et spontanés dans les bas-fonds, une occupation non règlementée de l’espace expose plus de 5000 Ménages aux risque d’inondation.

Par ailleurs, près de 8 Kilomètres de routes sont concernées par les risques d’inondation. Les deux principaux ponts du bassin sont exposés et une trentaine d’ouvrages de franchissement précaires sont fortement vulnérables.

La vallée du sous bassin est un véritable grenier agricole pour ses riverains directs pourtant, 91 hectares d’espaces verts plus ou moins alloués à cette activité est fortement vulnérable.

Plus de 150 installations électriques collectives sont susceptibles d’être abimées par des inondations de grande ampleur. Vue la répartition de la population et des ménages dans le sous bassin versant, le risque de dommage sur le plan humain est plus accentué dans la sphère Nord-Est du sous bassin versant.

Les cartes ci-après relatent les contours de la zone à risque d’inondation dans un secteur ciblé du sous bassin, et la vulnérabilité sur le plan démographique.

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Source: Azimut Geocarte, CUD, DIGAC, Tchameni Franck DIT 2017

Figure 26 : Illustration d’une zone de très fort risque d’inondation dans le sous bassin du Nkondi.

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Source: Cliché Tchameni Franck 2020

Photo 3 : Inondation à la Cité des Palmiers

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Source: Azimut Geocarte, CUD, DIGAC, Tchameni Franck DIT 2017

Figure 27 : Vulnérabilité des populations face au risque d’inondation dans le sous bassin du Nkondi

Le sous bassin versant du Ngongue

C’est de loin le sous bassin le plus vaste de la zone d’étude du fait que son périmètre intègre entièrement celui du Nkondi. En fait, ce sous bassin est l’union du Nkondi et de ses affluents qui viennent à leur tour alimenter la rivière Ngongue au niveau de la confluence situé à la limite conjointe de Makèpe, Ndogbong et Malangue.

Bien qu’au niveau de la confluence des deux rivières (Nkondi et Ngongue) Le Nkondi soit nettement plus long de près d’un kilomètre par rapport au Ngongue (6,7 Km contre 5,6 km) et que le débit du Nkondi semble être supérieur au débit du Ngongue en apparence, il a été malgré tout établi que le régime du Nkondi et ses affluents appartient plutôt à la rivière Ngongue.

Quoi qu’il en soit, sa superficie influence l’ampleur du risque d’inondation dans la zone d’étude. La zone à risque couvre 325,85 hectares soit un peu plus de 13% de la superficie du sous bassin. Près de 11 000 ménages sont exposés au risque d’inondation.

Plus de 22 kilomètres de route sont susceptibles d’être inondées en cas d’une crue décennale dont plus de 70 ouvrages de franchissement mis hors fonction.

Le sous bassin intègre deux vallées principales : celle du Nkondi d’abord, puis celle du Ngongue proprement dit. Les deux vallées sont fortement mises en valeur sur le plan agricole cela rend directement les 202 hectares d’espaces verts cultivables très vulnérables aux inondations.

Outres, plus de 250 installations électriques sont susceptibles d’être endommagés par des inondations opulentes.

Au vue de la répartition de la population et des ménages dans le sous bassin versant, le risque de dommage sur le plan humain est plus accentué dans la sphère Centre-Est et Nord-Est du sous bassin versant et notamment dans les environs du passage des tronçons des rivières à l’ordre 4 selon Strahler (forte puissance).

Les images et les cartes ci- après relatent les contours de la zone à risque d’inondation dans deux secteurs ciblés du sous bassin et la vulnérabilité sur le plan démographique.

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Source: Cliché Tchameni Franck 2020

Photo 4 : Inondation à Malangue (Lieu-dit vallée hôpital General)

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Source: Azimut Geocarte, CUD, DIGAC, Tchameni Franck DIT 2017

Figure 28 : Zone de très fort risque d’inondation dans le bassin du Ngongue

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Source: Cliché Tchameni Franck 2017

Photo5: Inondation à Malangue

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Source: Azimut Geocarte, CUD, DIGAC, Tchameni Franck DIT 2017

Figure 29 : Vulnérabilité des populations face au risque d’inondation dans le sous-bassin du Ngongue

Dans l’ensemble du bassin versant, le risque d’inondation concerne également les populations et les installations implantées dans les berges inondables de la rivière Tongo-bassa. Globalement, la zone inondable fait 779,96 hectare soit 17,39% du bassin versant 3 marchés dans le site sont menacés par les inondations.

Dans le bassin versant 11 écoles sont exposés et 18 centres de santé sont frappés.

Au total plus de 20 000 bâtiments et ménages installés anarchiquement et sans règlementation sont à la merci des crues décennales dont plus de 10 000 bâtiments en dur, près de 2000 bâtiments semi dur, près de 6000 constructions légères et environ 1000 bâtiments semis finis.

En terme d’infrastructure de transport environ 74 kilomètres de routes sont susceptibles d’être inondés et plus de 160 ouvrages de franchissement mis hors service.

412 Hectares d’espaces verts régulièrement alloués à l’agriculture urbaine sont vulnérables aux crues et environ 700 installations électriques sont menacées de subir des dommages liés aux inondations.


Questions Fréquemment Posées

Quels sont les risques d’inondation dans le bassin versant du Tongo-Bassa à Douala?

La zone à risque d’inondation couvre quelques 143,23 hectares, soit un peu plus de 13% de la superficie totale du bassin, exposant plus de 5000 ménages aux risques d’inondation.

Comment le système d’information géographique aide-t-il à prévenir les inondations à Douala?

Le système proposé permet de générer des listes de résidents vulnérables et sert de base pour l’alerte et la sensibilisation des populations.

Quelles infrastructures sont menacées par les inondations dans le sous bassin versant du Ngongue?

Plus de 250 installations électriques sont susceptibles d’être endommagées par des inondations opulentes, et plus de 22 kilomètres de route sont susceptibles d’être inondées en cas d’une crue décennale.

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