Quels résultats sur l’instabilité des microsatellites dans le cancer colorectal ?

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🏫 Université Mostefa Ben Boulaïd- Batna 2 - Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie - DEPARTEMENT DE MICROBIOLOGIE ET DE BIOCHIMIE
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de MASTER - 2019/2020
🎓 Auteur·trice·s
MAZOUZI Radja, MAAREF Chaima, BOUHENTALA Rania, SOUAHI Fatima Elzahra
MAZOUZI Radja, MAAREF Chaima, BOUHENTALA Rania, SOUAHI Fatima Elzahra

L’instabilité des microsatellites dans le cancer colorectal touche environ 15% des cas, révélant un phénotype hypermutable crucial pour le pronostic. Cette recherche met en lumière des implications thérapeutiques essentielles, transformant notre compréhension des diagnostics et de la classification des tumeurs colorectales.


Partie I : Le cancer colorectal

Chapitre I : Anatomie, histologie et physiologie du colon et du rectum

Anatomie

Le gros intestin est le dernier segment du tractus gastro-intestinal et est divisé en deux ;le côlon et le rectum (Wedel, 2017).

Colon

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Le colon est la partie de l’intestin qui s’étend du caecum, où se déverse l’intestin grêle, jusqu’au rectum. Du caecum à la limite anale sa longueur est d’environ 150 cm (Mahadevan, 2017). Le colon est subdivisé en quatre segments ; le colon ascendant, le colon transverse, le côlon descendant et le colon sigmoïde (Fig. 1).

Figure 1 : Structure générale du gros intestin (Drake, Volg and M.Mitchell, 2015).

Le côlon ascendant, appelé aussi côlon droit, est situé du côté droit de l’abdomen. Il commence par le cæcum qui relie le côlon à l’intestin grêle et se prolonge vers le haut jusqu’au côlon transverse.

Le colon transverse est le segment le plus long du côlon, très mobile, et enveloppé par les deux couches du mésocolon transversal fixant le bord postéro-supérieur du côlon au bord inférieur du pancréas. Il relie le côlon droit au côlon gauche.

Le côlon gauche, appelé aussi côlon descendant, longe le côté gauche de l’abdomen. Il part du côlon transverse et se prolonge vers le bas jusqu’au côlon sigmoïde, son diamètre varie entre 3 et 5 cm.

Le colon sigmoïde est la dernière portion du côlon, sa longueur varie entre 12 et 60 cm. Il relie le colon gauche au rectum, il est très mobile et peut facilement changer de position (Moreira and Wexner, 2005; Wedel, 2017).

Ces différents segments ont des diamètres différents; le caecum étant le plus large (7,5 cm) et le côlon sigmoïde étant le plus étroit (2,5 cm) ( Erdogan and Lee, 2020).

Rectum

Le rectum est la partie du tube digestif faisant suite au côlon sigmoïde, il descend en avant du sarcum et du coccyx, et se termine à l’anus. Il mesure 15 à 19 cm de long (Wedel, 2017).

Le rectum peut être divisé en trois parties en fonction de la distance par rapport à la ligne pectinée (ou bord supérieur du sphincter) ; (i) le bas rectum, à moins de 2 cm du bord supérieur du sphincter, soit moins de 5 cm de la marge anale, (ii) le moyen rectum, étendu de 2 à 7 cm du bord supérieur du sphincter, soit de 5 à 10 cm de la marge anale et (iii) le haut rectum, étendu de 7 à 15 cm du bord supérieur du sphincter, soit de 10 à 18 cm de la marge anale (Beaugerie and Sokol, 2014b).

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Le rectum comprend deux parties d’origine embryologique différentes ; un segment supérieur, contenu dans la cavité pelvienne, encore appelé ampoule rectale d’origine endodermique et un segment inférieur, situé dans le périnée encore appelé canal anal, d’origine ectodermique (Fig. 2) (Kelley et al., 2019).

Figure 2 : Structure générale du rectum (Ratto et al., 2017).

Histologie du côlon et du rectum

Comme l’ensemble du tube digestif, la paroi colique est constituée de quatre couches superposées, de l’intérieur (lumière du tube) vers l’extérieur on distingue (Fig. 3) (Wedel, 2017):

  • La muqueuse ; est formée par des cellules à mucus, elle est séparée de la sous-muqueuse par la musculaire muqueuse. Sa surface est lisse, sans villosités, marquée seulement par les orifices des glandes de liberkühn.
  • La sous‐muqueuse ; riche en plexus sanguins et lymphatiques, et en cellules lymphocytaires, plasmocytaires, macrophages, éosinophiles. Elle contient le plexus de Meissner (des mailles de fibres nerveuses ganglionnaires).
  • La musculeuse ; à deux couches, une couche longitudinale externe (tenia coli), et une couche circulaire interne. Entre les deux couches se situe le plexus mésentérique d’Auerbach.
  • La séreuse ; constitue un revêtement mésothélial de cellules épithéliales aplaties et ressemble à la surface péritonéale viscérale. Il est absent dans les parties rétro- péritonéales du côlon (le caecum et le côlon ascendant et descendant).

Le colon et le rectum ont généralement la même structure histologique, cependant le rectum ne contient pas de séreuse ( pas de péritoine) (Waters et al., 2019).

Figure 3 : Les différentes couches de la paroi du colon (Beaugerie and Sokol, 2014a).

Physiologie du côlon et du rectum

Le côlon et le rectum sont les lieux de transit et de stockage du contenu intestinal ; servent de réservoir pour les résidus des repas non digérés ni absorbés (Wedel, 2017).

Le rôle physiologique important joué par le côlon est la réabsorption de l’eau et des électrolytes, il peut absorber jusqu’à 5 L d’eau en 24 heures (Moreira and Wexner, 2005).

La flore bactérienne au niveau du côlon, qui est estimée à plusieurs millions de bactéries par ml de contenu intestinal, permet d’une part la défense immunitaire de l’intestin et d’autre part la conjugaison des sels biliaires, de même elle permet la ré-circulation hépatique des hormones sexuelles (Silbermagl and Despopoulos, 2001).

Le côlon joue aussi un rôle important lors du stockage et de l’évacuation contrôlée des matières fécales (continence et défécation), par des mouvements péristaltiques de masse qui permettent la progression du contenu intestinal vers le rectum.

Ces mouvements sont déclenchés de façon automatique par le réflexe gastro-colique (Barleben and Mills, 2010).

Le rectum a une double fonction, d’une part il permet la rétention des selles et la fermeture du tractus gastro-intestinal (continence), et d’autre part il permet l’évacuation contrôlée des matières fécales (défécation) (Wedel, 2017).

La perturbation de cette physiologie par des pathologies coliques dont le cancer peut être à l’origine de plusieurs troubles de transit, diarrhée ou des constipations.


Questions Fréquemment Posées

Qu’est-ce que l’instabilité des microsatellites dans le cancer colorectal?

L’instabilité des microsatellites est un phénotype hypermutable causé par la perte de l’activité de réparation des mésappariements d’ADN, présent dans environ 15% des cancers colorectaux.

Pourquoi est-il important de déterminer le statut MSI dans le cancer colorectal?

La détermination du statut MSI est importante pour la détection et la classification des tumeurs colorectales, et a des implications pronostiques, prédictives et thérapeutiques.

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