Les applications pratiques de la RSE révèlent des enjeux cruciaux pour la pérennité des entreprises. En se concentrant sur l’audit de la norme ISO 26000 dans la briqueterie IZERKHAF, cette étude met en lumière des outils innovants pour réduire l’impact environnemental et intégrer des pratiques sociétales efficaces.
L’environnement : Étant donné que toutes activités des organisations ont un impact sur l’environnement :
- Consommation de matières ;
- Modification des écosystèmes locaux ;
- pollutions diverses émises dans la biosphère51.
Cette question centrale vise à mettre de l’avant la réduction des impacts et l’utilisation durable des ressources. Les outils de la série ISO 14 000 sont donc utiles lors des différentes évaluations et activités. Quatre principes supplémentaires sont énoncés dans cet article soient la responsabilité environnementale, le principe de précaution, la gestion du risque et le principe du pollueur – payeur.
Les différents domaines d’action de l’environnement comprennent :
La prévention de la pollution : Prévenir la pollution c’est avant tout pour une organisation, une entreprise, déterminer les sources des différents rejets que ses activités, services peuvent générer et de limiter leurs impacts négatifs. Il s’agit non seulement des conséquences des activités directes mais également des conséquences indirectes, à long terme, des usages de produit notamment en fin de vie :
Pollution de l’air : COV (composés organismes volatils), CO 2 (dioxyde de carbone), autres GES (gaz à effet de serre) ;
- Pollution de l’eau : (déversements, augmentation de températures en aval de l’organisation…);
- Production des déchets ;
- Utilisation de matières dangereuses pour la conception ou l’usage… ;
- Autres types de pollutions organoleptiques : bruits, odeurs, etc.
L’utilisation durable des ressources : Pour permettre à chaque homme de vivre et de se développer, il est nécessaire de lui assurer un accès identique aux ressources aussi chaque organisation doit garantir une utilisation rationnelle de ces dernières lors de leur
50 Iso 26000, op, cit, page 148.
51 Baddache farid , Leblanc stephanie, « Les fiches outils de la RSE », édition Eyrolles, Paris, 2015, page 89.
fonctionnement : limiter certaines consommations excessives, favoriser l’accessibilité d’autres au plus grand nombre, etc. Compte des disparités planétaires (accessibilité à l’eau différenciée, matières énergétiques fossiles…), des mesures particulières doivent per mettre d’ajuster les disparités les plus fortes pour garantir un développement tendant vers le plus d’égalité.
Atténuation des changements climatiques : L’une des causes des changements climatiques mondiaux identifiés, est l’émission des gaz à effet de serre (GES). Une organisation qui s’engage en termes de responsabilité sociétale à limiter les impacts de ses propres émissions, mais également à prendre en compte les conséquences des changements climatiques sur ses activités.
Protection de l’environnement et réhabilitation des habitats naturels : La diversité génétique et écologique est le meilleur garant de l’adaptation. Elle conditionne la stabilité et la santé des espèces vis-à-vis des aléas d’un futur incertain. C’est à ce titre qu’elle doit être maintenue, voire élargie. Cette richesse est présente sous la forme d’un ensemble de ressources diversifiées : populations, variétés et complexes d’espèces constituent un véritable réservoir pour les besoins futurs.
Les espèces confrontées à des milieux très variées ont dû évoluer et s’adapter à des environnements différents (climat, sol, lumière, rythme des saisons, parasites et maladies, etc.). De leur côté, les hommes ont contribué à leur diversification (agriculture…) et ce dans toutes les régions du globe. C’est ainsi qu’au sein de chaque espèce s’est formée une très large diversité génétique qui apparaît au travers d’une multiplicité de formes et de caractères transmis au cours des générations.
Les principes pour garantir la préservation et encourager la réhabilitation des espaces naturels doivent permettre à une organisation :
- De valoriser, protéger et réhabiliter les écosystèmes ;
- D’encourager la biodiversité ;
- D’utiliser de façon durable et pérenne des ressources naturelles ;
- de mettre en place un développement urbain et rural en harmonie avec les écosystèmes52.
Loyauté des pratiques : Les relations décrites dans cette question doivent permettre de garantir des principes d’intégrité, d’honnêteté entre l’organisation et les autres organisations y compris les concurrentes. Ces relations doivent s’étendre au-delà des frontières y compris là où la réglementation nationale est inexistante et où les pratiques en cours ne garantissent pas cette intégrité. Chaque organisation se positionne et se développe en respectant les autres organisations et leur croissance, ce qui garantit notamment une concurrence loyale et une reconnaissance des populations.
Nous entendons aussi bien le respect des organisations entre elles mais également le respect des hommes travaillant au sein des autres organisations en relation avec celle-ci. L’ensemble de ces bonnes pratiques doivent également prendre en compte le contexte culturel des pays dans lequel l’organisation exerce son activité. Les domaines d’action présentés sous cette question centrale dressent la liste des enjeux majeurs à respecter entre organisation du secteur privé, public ou privé-public.
Les domaines d’actions que la norme présente propose pour l’organisation en matière de l’environnement :
Lutte contre la corruption : Par corruption, on entend un moyen qu’une organisation ou un individu emploie pour déterminer une autre organisation ou un autre individu à agir contre la réglementation, les normes internationales de comportement et les autres grands enjeux portés par la responsabilité sociétale. L’organisation qui lutte contre la corruption garantit une transparence et une concurrence loyale vis-à-vis des autres organisations et participe au développement de l’ensemble du territoire sur lequel elle opère.
Engagement politique responsable : L’organisation encourage ses membres à participer à la vie politique locale ou territoriale. Elle encourage la participation active sur le territoire pour enrichir le développement de chacun.
Concurrence loyale : La responsabilité sociétale doit également assurer la pérennité des activités de l’entreprise, de l’organisation qui s’engage. Cette pérennité doit s’établir au sein d’un territoire et en présence d’autres organisations, y compris d’une même activité. Ainsi chaque organisation assure une concurrence loyale, transparente et éthique. L’organisation cherche sa propre « niche » de développement…
Promotion de la responsabilité sociétale dans la chaîne de valeur : Une organisation en s’engageant dans une démarche de responsabilité sociétale, témoigne de sa responsabilité globale au sein d’un territoire. Acteur du territoire, elle doit par son rôle au sein de celui-ci inciter les autres organisations à suivre les principes de la responsabilité sociétale. La politique achat de l’organisation mais également les conséquences de ses activités sur les autres acteurs doivent servir de moteur pour impliquer la responsabilité de chacun. Nous pouvons illustrer également dans ce cadre les relations mutuellement bénéfiques (RMB), entre organisation et parties prenantes
Respect des droits de propriété : L’ensemble des droits de propriété : propriétés intellectuelle, physique, etc., doit être garanti par l’organisation qui s’engage dans une démarche de responsabilité sociétale. Cet engagement implique une traçabilité des méthodes, biens, outils utilisés au sein de ses activités et encourage le développement de ses propres moyens, outils et méthodes innovants… L’innovation devient un enjeu de la croissance et du développement de la responsabilité sociétale53.
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50 Iso 26000, op, cit, page 148. ↑
51 Baddache farid , Leblanc stephanie, « Les fiches outils de la RSE », édition Eyrolles, Paris, 2015, page 89. ↑
52Belkis chafia, Bouzid Noura, « Le financement de la Responsabilité Sociale de l’Entreprise, impact sur les coûts et les résultats : cas ENIEM », mémoire de master en science de gestion, UMMTO, 2015, page 41. ↑
Questions Fréquemment Posées
Quels sont les impacts environnementaux des activités des organisations ?
Les activités des organisations ont un impact sur l’environnement, notamment par la consommation de matières, la modification des écosystèmes locaux et les pollutions diverses émises dans la biosphère.
Comment les entreprises peuvent-elles prévenir la pollution ?
Pour prévenir la pollution, une entreprise doit déterminer les sources des différents rejets que ses activités peuvent générer et limiter leurs impacts négatifs, en tenant compte des conséquences directes et indirectes.
Quelles sont les mesures pour une utilisation durable des ressources ?
Les organisations doivent garantir une utilisation rationnelle des ressources, limiter certaines consommations excessives et favoriser l’accessibilité d’autres ressources au plus grand nombre.
Pourquoi est-il important de protéger l’environnement et de réhabiliter les habitats naturels ?
La protection de l’environnement et la réhabilitation des habitats naturels sont essentielles pour maintenir la diversité génétique et écologique, garantissant ainsi l’adaptation et la santé des espèces face aux aléas d’un futur incertain.