Analyse révolutionnaire d’un SIG innovant pour la prévention des inondations à Douala

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🏫 Université de Douala - Faculté des Lettres et Sciences Humaines - Département de Géographie
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - Août-2020
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Un système d’information géographique innovant révèle que près de 780 hectares dans le bassin versant du Tongo-Bassa sont à risque d’inondation. Cette recherche met en lumière des enjeux cruciaux liés à l’occupation non réglementée des lits de cours d’eau, avec des implications majeures pour la prévention et la sensibilisation des populations vulnérables.


La zone d’alea inondation dans le bassin du Tongo-Bassa

Il en ressort que la zone inondable dans le bassin versant du Tongo-bassa couvre environ 779,9657 hectares. Les inondations sont localisées essentiellement le long des vallées. Elles sont quasiment observées dans toutes les vallées principales. On constate que plus on progresse vers le Wouri, et plus la surface inondable à tendance à s’élargir.

Cela correspond graduellement avec la puissance des tronçons de rivières classifiés selon Strahler. On constate également que le profil de la rivière Tongo-bassa propage des ondes de crues plus vastes que celles du Nkondi, du Ngongue et du Ngim. Les unités hydrologiques lacustres conquis à l’exoréisme suite aux engloutissements par les ondes de crue lors des épisodes de forte inondation.

De même, les inondations sont présentes le long de toutes les rivières d’ordre 2 ou supérieur selon Strahler lorsqu’on ne considère que les rivières longues de plus de 150m. Un croisement des enjeux inventoriés dans le bassin avec la zone inondable nous permettra dans les lignes qui suivent d’établir une cartographie de synthèse du risque d’inondation et un regard sur la susceptibilité nous permettra d’en tirer des conclusions.

Synthèse des zones à risque d’inondation dans le BVTB

Une analyse de la distribution spatiale des infrastructures et des enjeux humains croisés sur la zone de propagation de l’aléa nous permet d’extraire la synthèse du risque d’inondation sur le plan spatial. Le verdict de ce croisement a été rendu selon une approche de sous bassins versants. Les quatre sous bassins versants de notre zone d’étude ont déclinés des ampleurs dissemblables en fonction de leurs systèmes morpho-hydrologiques, de la densité des infrastructures, de la composition de l’espace, et de la densité démographique.

Rappelons que les enjeux mis en exergue pour évaluer le risque spatial des inondations dans notre zone d’étude ont principalement ciblé divers biens publics et collectifs, les infrastructures de transport, les équipements administratifs et économiques, les ménages et la population.

Le sous bassin versant de Moussadi

De tous, c’est celui qui possède le système hydrographique le moins dense. D’ailleurs, il ne dispose que d’un seul léger ruisseau curé en ligne droite jusqu’au fleuve Wouri. Il est le sous bassin qui détient les plus faibles pentes, et le seul du BVTB qui est complètement influencé par le rythme de la marée, ce qui augmente le risque de crue. Du point de vue de la structuration, les infrastructures sont plutôt bien organisées étant donné que le sous-bassin est partie intégrante du Grand lotissement de Douala Nord. Ici, la zone à risque d’inondation fait 44,48

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Hectares soit près de 40% de la superficie totale du sous bassin. Bref, plus de 500 ménages sont exposés au risque d’inondation et environ 5 kilomètres de routes sont susceptibles d’être noyés en cas de provenance d’une inondation de type décennale « Q10 » Plus de 60 installations électriques collectives sont susceptibles de subir des dommages liés aux inondations. L’espace inondable contient environ 25 Hectares d’espaces verts plus ou moins alloués aux activités agricoles de subsistance et au jardinage. La carte ci-après illustre les contours de la zone à risque d’inondation dans le sous bassin versant du Moussadi.

Source : Azimut Geocarte, CUD, DIGAC, Tchameni Franck DIT 2017

Figure 24 : Zone de risque d’inondation du sous bassin de Moussadi

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Cliché Tchameni Franck 2017

Photo 1 : Inondation à Bonamoussadi (Lieu-dit Sable Bonamoussadi maison du plombier)

Le sous bassin versant du Ngim

En principe, c’est un bassin versant endoréique. Le principal canal draine le cours d’eau Ngim qui se jette dans les deux principaux lacs reliés du lieu-dit Parcours Ngim à Makèpe. Mais temporairement, la région est parfois conquise à l’exoréisme notamment en saison des pluies et plus précisément lors des fortes averses.

C’est là la principale raison qui la situe comme sous bassin versant du Tongo-Bassa bien qu’une bonne partie de l’année, son apport soit exempt du système hydrographique de bassin auquel on le rattache. La zone à risque dans ce sous bassin couvre 73,22 Hectares soit près de 10% de la totalité du sous bassin versant.

Bien qu’il soit un bassin en grande partie bien structuré, on récence tout de même plus de 400 ménages situés dans les bas-fonds anarchiques susceptibles d’être frappés par une crue décennale. Quelques 8 Km de routes sont concernés par les risques d’inondation pour plus de 15 ponts vulnérables dont la plupart sont en matériaux provisoires.

Des mises en valeurs agricoles sont effectués le long du cours d’eau pourtant, 46 hectares d’espaces verts plus ou moins alloués à ces activités de subsistance jusqu’aux abords des lacs sont exposés au risque d’inondation. Plus de 60 installations électriques collectives sont susceptibles d’être endommagés par des inondations de grandes ampleurs.

Le parcours pédestre de Makèpe reconnue comme destination sportive, touristique, et culturel intersecte également la zone à risque d’inondation sur une partie de son territoire. En vertu de la répartition de la population et des ménages dans le sous bassin versant, le risque dommage causé par les inondations sur le plan humain est pour l’heure plus accentué dans la sphère ouest du sous bassin.

Les cartes ci-après relatent les contours de la zone à risque d’inondation dans un secteur ciblé du sous bassin et la vulnérabilité sur le plan démographique.

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Source : Azimut Geocarte, CUD, DIGAC, Tchameni Franck DIT 2017

Figure 25 : Vulnérabilité des populations face au risque d’inondation dans le sous-bassin de Ngim

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Clichés Tchameni Franck 2020

Photo 2 : Inondation à Makepe et à Ndogbong


Questions Fréquemment Posées

Quelle est la superficie de la zone inondable dans le bassin versant du Tongo-Bassa?

La zone inondable dans le bassin versant du Tongo-Bassa couvre environ 779,9657 hectares.

Quels sont les principaux facteurs de risque d’inondation identifiés dans l’étude?

L’étude identifie des problèmes d’occupation non réglementée des lits de cours d’eau et les inondations récurrentes pendant la saison des pluies.

Comment le système d’information géographique aide-t-il à la prévention des inondations?

Le système proposé permet de générer des listes de résidents vulnérables et sert de base pour l’alerte et la sensibilisation des populations.

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