Quelles stratégies d’implémentation pour lutter contre la cybercriminalité en 2023 ?

Pour citer ce mémoire et accéder à toutes ses pages
🏫 Université Officielle de Mbujimayi - Faculté de Droit - Département de Droit privé et judiciaire
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Licencié - 2023-2024
🎓 Auteur·trice·s
Henri Thomas LUPANTSHIA KANGOMBA
Henri Thomas LUPANTSHIA KANGOMBA

Les stratégies d’implémentation numérique révèlent des failles surprenantes dans la répression de la cybercriminalité au Congo, comparées aux dispositifs français. Cette étude critique propose des solutions innovantes pour renforcer l’efficacité législative, essentielle à la lutte contre ce fléau contemporain.


CHAPITRE 2. L’UTILISATION OU L’USAGE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

Dans ce chapitre, en raison du volume ou du nombre de pages que doit avoir ce travail, nous allons nous limiter à étudier l’utilisation de l’informatique (section 1ère), et celle des télécommunications (section 2).

SECTION 1ÈRE:

L’UTILISATION DE L’INFORMATIQUE

La présente section va porter tour à tour sur : l’historique de l’informatique (paragraphe 1er), les domaines d’application de l’informatique (paragraphe 2) et les notions de l’informatique (paragraphe 3 ).

§1er. L’historique de l’informatique

Les origines57

Depuis des millénaires, l’Homme a créé et utilisé des outils l’aidant à calculer tels que les abaques, le boulier compteur ou chinois,…. Parmi les algorithmes les plus anciens, on compte des tables datant de l’époque d’Hammourabi (environ -1750). Les premières machines mécaniques apparaissent entre le XVIIe et le XVIIIe siècle.

La première machine à calculer mécanique réalisant les quatre opérations aurait été celle de Wilhelm Schickard au XVIe siècle, mise au point notamment pour aider Kepler à établir les tables Rudolphine d’astronomie.

En 1642, Blaise Pascal réalisa également une machine à calculer mécanique qui fut pour sa part commercialisée et dont neuf exemplaires existent dans des musées comme celui des arts et métiers et dans des collections privées (IBM).

La découverte tardive de la machine d’Anticythère montre que les Grecs de l’Antiquité eux-mêmes avaient commencé à réaliser des mécanismes de calcul en dépit de leur réputation de mépris général pour la technique ce qui a été démenti d’ailleurs dans le cas particulier des travaux militaires d’Archimède.

Cependant, il faudra attendre la définition du concept de programmation (illustrée en premier par Joseph Marie Jacquard avec ses métiers à tisser à cartes perforées, suivi de Boole et Ada Lovelace pour ce qui est d’une théorie de la programmation des opérations mathématiques) pour disposer d’une base permettant d’enchaîner des opérations élémentaires de manière automatique.

La mécanographie58

Une autre phase importante fut celle de la mécanographie, avec l’apparition des machines électromécaniques alimentées par cartes perforées de l’Américain Herman Hollerith, qui savaient tout faire sauf de la comptabilité en grandes entreprises, et les machines comptables à doubles entrées, inventées par Hollerith (voir l’autre aspect de la mécanographie) à la fin du XIXe siècle.

Les trieuses et les tabulatrices furent utilisées à grande échelle pour la première fois par les Américains lors du recensement de 1890 aux États-Unis, suite à l’afflux des immigrants dans ce pays dans la seconde moitié du XIXe siècle.

La première entreprise européenne qui a développé et commercialisé des équipements mécanographiques a été créée par l’ingénieur norvégien Fredrik Rosing Bull dans les années 1930. F.R. Bull s’est installé en Suisse, avant de venir en France pour s’attaquer au marché français des équipements mécanographiques. Pendant la seconde guerre mondiale, René Carmille utilisait des machines mécanographiques Bull.

Les Allemands étaient équipés de machines mécanographiques déjà avant la seconde guerre mondiale. Ces équipements étaient installés par ateliers composés de trieuses, interclasseuses, perforatrices, tabulatrices et calculatrices connectées à des perforateurs de cartes. Les traitements étaient exécutés à partir de techniques électromécaniques utilisant aussi des lampes radio comme les triodes.

La chaleur dégagée par ces lampes attirait les insectes, et les bugs (terme anglais pour insectes, parfois francisé en bogue) étaient une cause de panne courante. Ce n’est que suite à l’invention du transistor en 1947 et son industrialisation dans les années 1960, que les appareils informatiques ont pris leur forme finale, celle qu’ils ont encore aujourd’hui.

L’informatique moderne59

L’ère de l’informatique moderne commença après la Seconde Guerre mondiale, avec l’invention du transistor, puis du circuit intégré quelques années plus tard. L’utilisation de ces composants électroniques à la place des relais électromécaniques et de tubes à vide ont permis de rendre les appareils à la fois plus petits, plus complexes, plus économiques et plus fiables.

Au même moment, le mathématicien Alan Turing théorise le premier ce qu’est un ordinateur, avec son concept de machine universelle de Turing. Le domaine de l’informatique est donc un domaine récent, basé sur des sciences originaires de l’Antiquité (la cryptographie) et des expériences menées au XVIIe siècle, comme par exemple la machine à calculer de Blaise Pascal.

Ce n’est qu’à la fin de la seconde Guerre Mondiale que l’informatique a été reconnue comme un domaine scientifique et technologique à part entière. La miniaturisation des composants et la réduction des coûts de production, associées à un besoin de plus en plus pressant de traitement des informations de toutes sortes (scientifiques, financières, commerciales, etc.) a entraîné une diffusion de l’informatique dans toutes les couches de l’économie comme de la vie de tous les jours.

Des études en psychologie cognitive et en ergonomie réalisées dans les années 1970 par Xerox sont à l’origine de l’usage des interfaces homme-machine graphique en vue de simplifier l’utilisation des outils informatiques. La démocratisation de l’utilisation d’Internet – réseau basé sur ARPANET – depuis 1995, a amené les outils informatiques à être de plus en plus utilisés comme moyen de télécommunication, à la place des outils tels que la poste ou le téléphone.

§2. Les domaines d’application de l’informatique

L’informatique est aujourd’hui présente dans la quasi-totalité des domaines de la vie professionnelle et privée. Elle occupe bien évidemment une grande place en science appliquée, où elle se charge notamment des calculs complexes requis en astronomie ou en météorologie.

Mais elle intervient également dans les entreprises, l’enseignement, les banques, les assurances ou encore les commerces, ainsi qu’à domicile.60

Grâce à la conception et à la fabrication assistée par ordinateur, l’informatique est un outil important dans tous les métiers nécessitant une modélisation préalable (artisans, architectes, etc.). Elle permet en outre de diffuser l’information par le biais de réseaux informatiques, dont Internet constituée l’exemple le plus marquant.

Enfin, en associant aux techniques de télécommunications, elle facilite largement l’administration des bureaux en proposant ses services de télématique et de bureautique.

Voici quelques domaines d’application de l’informatique :

  • Domaine de la médicine (administration, imagerie médicale, analyse, traitement, …) ;
  • Domaine juridique (recherche de la preuve, police technique et scientifique, …) ;
  • Domaine de l’éducation (enseignement assisté par ordinateur : E.A.O, cours en ligne…) ;
  • Domaine de la bureautique ou informatique de bureau ;
  • Domaine de l’économie et de la gestion (commerciale, financière, du personnel, facturation, comptabilité, sondage …) ;
  • Domaine industriel (gestion de la production, robotique, Conception assistée par ordinateur : C.A.O) ;
  • Domaine technologique (informatique embarquée, pilotage automatique, …) ;
  • Domaine scientifique (modélisation, simulation, analyse des phénomènes …) ;
  • Domaine de télécommunication et réseaux ou télématique (téléphonie mobile et fixe, télévision numérique, applications de l’Internet,…61

________________________

57 Maurice SAMUNTU S. TSHIBOLA, Notes D’informatique I, Destinées aux étudiants de Premier Graduat Droit, Université officielle de Mbujimayi, année académique 2020- 2021, p. 7 ;

58 Maurice SAMUNTU S. TSHIBOLA, op. cit., pp. 7-8 ;

59 Maurice SAMUNTU S. TSHIBOLA, op. cit., pp. 8.

60 Jean Pépé BUANGA MAPETU, Informatique générale, notes des cours destinées aux étudiants de première licence LMD, faculté de Droit, Université officielle de Mbujimayi, année académique 2023-2024 ; p. 13 ;

61 Jean Pépé BUANGA MAPETU, op. cit., p. 13 ;


Questions Fréquemment Posées

Quelle est l’origine de l’informatique ?

Depuis des millénaires, l’Homme a créé et utilisé des outils l’aidant à calculer tels que les abaques, le boulier compteur ou chinois. Les premières machines mécaniques apparaissent entre le XVIIe et le XVIIIe siècle.

Qui a réalisé la première machine à calculer mécanique ?

La première machine à calculer mécanique réalisant les quatre opérations aurait été celle de Wilhelm Schickard au XVIe siècle.

Qu’est-ce que la mécanographie ?

La mécanographie est une phase importante avec l’apparition des machines électromécaniques alimentées par cartes perforées, qui savaient tout faire sauf de la comptabilité en grandes entreprises.

Rechercher
Télécharger ce mémoire en ligne PDF (gratuit)

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to Top