Comment la réinsertion sociale des ex-détenus transforme leur développement personnel ?

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🏫 Université de Maroua - Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines - Département de Philosophie et Psychologie
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - 2020/2021
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La réinsertion sociale des ex-détenus est un défi majeur, avec près de 70% d’entre eux rencontrant des difficultés d’estime de soi. Cette étude révolutionnaire révèle comment la programmation neurolinguistique peut transformer leur parcours, offrant des solutions essentielles pour un avenir meilleur.


La société

La réussite du processus de réinsertion sociale repose sur une responsabilité partagée entre l’individu et la communauté dans laquelle il se réintègre. D’une part, l’individu est considéré comme responsable de se mettre en action et de chercher à apporter des changements à son mode de vie. D’autre part, la communauté doit de son côté offrir des « grappins » ou des opportunités de réinsertion à ces individus. Cela implique notamment de mettre à leur disposition des programmes et des services de réinsertion.

À travers cette étude, la société peut comprendre qu’agir pour la réinsertion sociale et le développement personnel des ex-détenus n’est pas une faveur mais un devoir. Car, c’est de cela que dépendra sa stabilité et sa sécurité. Bien plus il s’agit de l’un de ses membres la solidarité mécanique oblige car cela pourrait aussi arriver à n’importe qui. Dès lors, les acteurs sociaux doivent intervenir activement en brisant les discriminations, préjugés, stéréotypes et l’ostracisme social dont sont souvent victime les ex-détenus.

La société peut aussi appréhender que le développement personnel passe la préparation de la société à accepter le détenu. Cependant, au préalable, Il serait indispensable de savoir si le conflit, qui a été engendré par le crime ou par le délit, a été résolu par la peine privative de liberté. Sinon il faut essayer de le résoudre avant de procéder à la réintégration du détenu puisqu’il s’agit, en quelque sorte, de le réhabiliter socialement.

L’absence de réhabilitation, dans le sens d’une nécessaire adéquation entre le détenu et son nouveau milieu de vie, est à l’origine de multiples récidives dans les sociétés où les relations humaines sont privilégiées pour la sauvegarde de l’union vitale. Il serait regrettable de faire fi de cette dimension lorsqu’il s’agit de réintégrer celui qui a été exclu de son milieu, puisqu’il a fragilisé les liens qui l’unissaient à sa communauté du fait de son comportement asocial. Il est préférable, dans ce cas, que les liens sociaux soient ré-établis entre l’ex-détenu et son milieu de vie.

Grâce à cette recherche, la société peut comprendre compris l’importance de l’ouverture de la prison au monde extérieur : le raffermissement des liens sociaux du détenu avec les autres membres de la société revêt un intérêt capital dans la perspective de la future réinsertion de ce dernier dans son milieu. C’est ainsi que « le service socio- éducatif, institué au sein de chaque établissement pénitentiaire, doit avoir pour mission première de participer à la prévention des effets désocialisant de l’emprisonnement sur les détenus, de favoriser le maintien de leurs liens sociaux et familiaux et de les aider à préparer leur réadaptation sociale ».

La société peut également saisir que l’implication des collectivités locales et les partenariats entre les municipalités, les écoles, les services sociaux et de santé, et le secteur privé, constituent les ingrédients de base de toute action visant la prévention de la criminalité. Les collectivités locales ont un rôle important à jouer dans la réintégration des ex-détenus, leur implication est la clé de la réussite.

Il faut toutefois mettre en place des stratégies appropriées pour mobiliser et maintenir l’intérêt et l’implication de la communauté dans des programmes d’aide et de surveillance. Ce n’est que par de telles stratégies qu’il sera possible de contrer la tendance des collectivités locales à s’en remettre au système de la justice pénale lorsqu’il est question de sécurité et de surveillance des délinquants.

Les communautés autochtones peuvent aussi contribuer activement à la réintégration sociale des délinquants. Des programmes et services en milieu communautaire, destinés aux délinquants en libération conditionnelle, ont été développés dans les communautés autochtones un peu partout au pays. Ces programmes, issus de la culture et de la spiritualité des peuples autochtones, sont l’expression de traditions et d’idéaux de justice réparatrice et communautaire.

Aux organisations de la société civile

Elles font déjà beaucoup dans l’amélioration des conditions de vie de la population surtout en milieu carcéral. Cependant, peu sont les organisations de la société civile qui s’intéresse à la situation des ex-détenus jeunes adultes. Les rares OSC qui s’investissent dans ce domaine se contactent d’offrir juste des dons matériels tels que les habits, le savon, la nourriture en délaissant le côté mental qui est d’ailleurs ici le plus primordial pour le développement personnel de l’ex-détenu. Ainsi, à travers cette étude, cette branche des services publics et privés est informée de l’enjeu de s’engager dans un tel domaine.

Les organisations de la société civile saisiront à travers cette étude qu’il est important de préparer la société à accepter le détenu et de préparer à ce dernier un local de vie. Le soutien psychologique des détenus en prison sera le fruit d’une coopération entre assistants sociaux et acteurs du tiers secteur, qui viennent compléter l’offre de l’État.

Les organisations caritatives par exemple offriront des consultations pour les détenus et leurs proches. D’autres associations proposeront des activités sportives ou culturelles, un soutien juridique et administratif ou une préparation à la vie hors de la prison. Enfin, certains bénévoles s’engagent individuellement dans les prisons, proposant des activités communes, ainsi que de leur temps et leur écoute.

Le soutien psychologique des anciens détenus est la principale activité des organisations allemandes actives dans l’insertion. Presque toutes les organisations proposent avant tout un accompagnement des anciens détenus pour les aider à structurer leur future vie en liberté, alors même qu’ils manquent souvent de contacts sociaux et sont d’autant plus désorientés qu’ils ont passé du temps en prison.

Les OSC comprendrons qu’apporter une aide à la préscolarisation, à la formation professionnelle et à l’obtention d’un emploi est cruciale. En effet, un emploi représente plus qu’une source de revenu permettant de d’assurer une qualité de vie tant soit peu adéquate. Travailler signifie également bénéficier d’une structure et d’une routine dans l’emploi du temps, voire une opportunité pour élargir son propre cercle de connaissances, en y incluant d’autres membres productifs de la société.

Avoir un emploi contribue enfin à augmenter l’estime de soi et le bien-être psychique en général. Pour les détenus qui sortent de prison, la recherche d’un emploi se heurte à de multiples problèmes, notamment : peu d’estime de soi, peu de motivation, des compétences déficitaires, le manque de formation, la présence de troubles mentaux, l’abus de substances, pas de logement convenable.

Aux difficultés d’ordre personnel viennent s’ajouter des problèmes sociaux comme l’influence négative exercée par les pairs, l’absence de soutien de la part de la famille et un dossier d’emploi peu garni.

Aux familles

Cette recherche se veut aussi être interpellatrice vis-à-vis des familles. Le développement personnel demeure une utopie sans son implication active ? À cet effet, elle se doit d’assumer son rôle de premier foyer d’éducation de l’enfant et se préparer à accompagner ce dernier dans la traversée des crises d’adolescence qui est un stade de développement normal. En cas d’infraction, les parents doivent faire leur possible pour éviter l’incarcération à leurs enfants. Si l’emprisonnement advient ils doivent accompagner les autorités pénitentiaires et la communauté rééducative dans l’encadrement des détenus adolescent.

Les familles des délinquants constituent une source potentielle de soutien et d’assistance lors de la sortie de prison. Il faut toutefois tenir compte du fait que les personnes qui entrent en conflit avec la loi ne reçoivent généralement pas ou peu de soutien de la part de leur famille. À défaut d’études d’évaluation sur le rôle du soutien et de l’assistance familiales et leurs effets sur le processus de réintégration, il n’est pas possible de dire quoi que ce soit de définitif sur les facteurs qui facilitent, voire font obstacle au rôle de soutien joué par la famille des délinquants.

Aux ex-détenus jeunes adultes

Ces derniers peuvent déjà comprendre qu’ils doivent cesser d’avoir un cerveau orienté problème mais plutôt un cerveau orienté solution. Ils doivent cesser de s’apitoyer sur leur sort pour se lancer activement dans le processus de leur développement personnel ce qui est gage de leur réinsertion sociale harmonieuse et leur plein épanouissement.

Sans leur volonté et leur implication active, toutes les actions posées par les autres partenaires dans l’optique de les aider seront vaine. À cet effet, ils sont appelés à bâtir leur vie sur les piliers tels que la vision, la volonté et les valeurs. Au plan individuel c’est-à-dire pour les ex-détenus eux-mêmes ça sera l’occasion de développer chacun sa capacité à prendre en main les rênes de sa propre vie et de gagner un peu d’argent pour subvenir à leurs petits besoins et de se constituer un pécule. C’est aussi un moyen pour eux d’échapper aux effets néfastes de l’enfermement absolu, de communiquer aussi souvent avec l’extérieur et de se soustraire de l’extrême dénuement.

A la communauté scientifique et universitaire

Au vu de la vertu que procure la PNL, l’Université de Maroua peut créer un nouveau certificat universitaire parmi ceux déjà existant (assistance sociale et communautaire, gestion des foules, communication d’influence, consultance, aménagement paysagier, stylisme, modélisme, métier d’acteur, langue arabe) qui forme au département de Philosophie-Psychologie dans la programmation neurolinguistique. Cette formation peut se structurer de façon graduelle en trois niveaux : les techniciens PNL, les praticiens PNL et les enseignants PNL. Dans chaque niveau l’étudiant fera trois mois. Le public cible sera constitué des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire, des assistants sociaux en milieu carcéral, des humanitaires, des acteurs des organisations de la société civile, des psychologues praticien, des coachs et de toute personne désireuse d’optimiser son développement personnel.

Par ailleurs, les résultats de cette étude nous motive a invité les chercheurs à s’intéresser à la programmation neurolinguistique comme domaine d’étude. La PNL est un levier pour la transformation positive des vies et du développement personnel. Cependant peu sont les études menées à propos surtout sur le continent africain.

À l’auteur de cette recherche

En tant qu’initiateur de cette recherche, il nous revient de proposer certes des solutions au problème que nous avons étudié, dans une perspective pragmatique, nous devons aussi les appliquer. Ainsi, vu que nous sommes au contact de cette réalité, nous comptons créer l’association d’aide à la réinsertion des ex-détenus adolescents. Elle aura trois missions phares : la sensibilisation communautaire, la programmation neurolinguistique et l’initiation aux activités génératrices de revenus. Notre slogan est

« une vie épanouie est possible après la prison ». Le projet de statut de l’association est annexé à ce travail.


Questions Fréquemment Posées

Comment la réinsertion sociale des ex-détenus influence-t-elle leur développement personnel ?

La réinsertion sociale des ex-détenus influence leur développement personnel en leur offrant des opportunités de réhabilitation et en aidant à rétablir des liens sociaux avec leur communauté.

Pourquoi est-il important d’impliquer la communauté dans la réinsertion des ex-détenus ?

Il est important d’impliquer la communauté dans la réinsertion des ex-détenus car cela constitue la clé de la réussite, en brisant les discriminations et en offrant des programmes de soutien.

Quels rôles jouent les collectivités locales dans la réinsertion sociale des ex-détenus ?

Les collectivités locales jouent un rôle crucial dans la réinsertion sociale des ex-détenus en participant activement à la prévention de la criminalité et en facilitant des partenariats avec divers acteurs sociaux.

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