La réinsertion des ex-détenus est un défi majeur, avec près de 70% d’entre eux rencontrant des difficultés d’estime de soi. Cette étude innovante révèle comment la programmation neurolinguistique peut transformer leur parcours de réintégration, offrant des solutions prometteuses pour un avenir meilleur.
Jeune adulte
De façon simple, pour Guindon, (1995, p.11), l’âge de la jeunesse, encore appelé adulescence ou jeunesse adulte « est une tranche d’âge qui regroupe les personnes qui
ont quitté l’adolescence sans être entrées dans l’âge adulte ». Cet âge est marqué par différentes étapes qui jalonnent un parcours progressif vers l’autonomie. Ainsi, le jeune adulte va chercher à quitter l’école, occuper un emploi, disposer un logement autonome, fonder un couple puis une famille, etc. D’une manière chronologique, Nurmi, (2002) estime que le développement d’un individu se structure comme suit l’enfance (0-11 ans), l’adolescence (11-19 ans), la jeunesse adulte (20-25 ans), l’âge adulte (26-55 ans) et la vieillesse (à partir de 55 ans).
Pendant l’adolescence tardive et la jeunesse adulte, il y a une pression croissante envers la spécialisation et l’engagement dans un parcours individualisé. La quantité d’énergie et de temps qu’on devrait investir et les choix des domaines spécifiques, sont certains des défis affrontés par les individus dans cette étape du développement (Schulz et Heckhausen, 1996).
Parlant des tâches développementales du jeune adulte, Nurmi (1992) a identifié parmi les buts dominants des jeunes adultes (19-25 ans) il y a le choix d’une profession, la formation, la fondation d’une famille bref le développement personnel. Tandis que les personnes plus de 37 âgées mentionnent des buts concernant leur santé, leur retraite, les activités du temps libre.
Bien plus, Cross et Markus (1991) estiment que les tâches développementales à cet âge sont moins dictées par la société. Dans ce sens, l’individu est responsable de son parcours de vie et de la recherche de bien-être d’une manière plus autonome. Le jeune adulte poursuit l’élaboration et la concrétisation de son projet de vie pour la gestion de son développement personnel dans un contexte historique qui devient de plus en plus complexe et diversifié.
Développement personnel
Lacroix (2000) estime que le développement personnel est une pratique à la mode. C’est pourtant une notion encore assez mal définie. Le développement personnel est pour Bazin (1979, p. 47) « un processus d’amélioration de soi-même ». Esser (2006 p.59) le définie comme est une pratiques l’amélioration de la connaissance de soi, la valorisation des talents et potentiels, l’amélioration de la qualité de vie personnelle, l’estime de soi, la confiance en soi, la maîtrise de soi, la réalisation de ses aspirations et de ses rêves ». Autrement dit, il est l’ensemble d’activités qui permet à un individu de
mieux se connaitre pour se connecter et se reconnecter à ses ressources intérieures afin d’être la meilleure version de soi-même. Il permet une vie épanouie.
Dans le cadre de cette étude, la définition du développement personnel qui nous semble plus opérationnel par rapport à notre objectif de recherche est celle donnée par le Lexique de la PNL (2021) qui le conçoit comme un mécanisme d’amélioration de soi. Nous insisterons davantage sur l’estime de soi, la confiance en soi et la maîtrise de soi.
Cependant, le développement personnel fait partie de ces mouvements qui génèrent à la fois beaucoup d’intérêt et d’interrogation, mais aussi de la suspicion ou même de la méfiance. Car, le développement personnel associe différentes techniques comme : les parcours thérapeutiques (psychologie, psychanalyse, psychothérapie) ; le coaching (individuel et professionnel) ; le mentorat ; la méditation ; la relaxation ; les spiritualités.
Ces techniques ont parfois eu des dérives sectaires. Ainsi pour éliminer tout risque, il convient de consulter les plateformes digitales qui recensent toutes les sectes.
2.1.1.1. Estime de soi
L’estime de soi est pour Rosenberg (1964, p.67) « un jugement global positif ou négatif qu’une personne a d’elle-même ». À sa suite, André dira que l’estime de soi « est comment on se voit ». C’est aussi pour Esser (2006) la représentation ou l’image mentale qu’a un individu de lui-même. Plus simplement, l’estime de soi est une autoévaluation fait par un individu sur ses propres valeurs. La différence entre l’estime de soi et la confiance en soi est que, le premier est en rapport avec les valeurs alors que le deuxième est en rapport avec les compétences.
Par ailleurs, pour Rosenberg (1964) une forte estime de soi peut impliquer les caractéristiques suivantes : la croyance ferme en ses propos et principes, toujours prêt à se défendre face à l’adversité; capacité à faire les choix qui semblent corrects, sans culpabilité vis-à-vis des autres ; la capacité à aller de l’avant, sans se préoccuper des événements passés ou à venir ; la capacité à résoudre pleinement un problème, sans hésitation ni difficultés ; la consultation des autres pour demander leurs avis ; il se considère et ne se sent ni inférieur ni supérieur aux autres, et accepte les différences
propres aux autres ; la résistance à la manipulation, la collaboration avec les autres ; le respect général des lois sociales.
Dans une approche critique, André (2005) relève que le concept d’estime de soi présente les mêmes difficultés que celui d’intelligence. En effet, la multiplicité de ses sources et de ses manifestations le rend particulièrement difficile à cerner clairement. Tout comme il semble exister plusieurs formes d’intelligence, il est bien possible que l’estime de soi, plutôt qu’une dimension unique, soit la résultante de plusieurs composantes. De façon plus explicite, l’auteur ajoute que ces dimensions ne se distribuent pas forcément de manière homogène : un enfant peut, par exemple, présenter une estime de soi élevée dans les domaines de l’apparence physique, de la popularité et de la conformité, mais s’auto évaluer négativement en matière de résultats scolaires et de compétences athlétiques.
Confiance en soi
Le dictionnaire de psychologie (2020, p.19) définit la confiance en soi comme
« c’est un sentiment qui consiste à croire en son potentiel et en ses capacités à réussir une activité ou à faire face à une situation donnée ». Filliozat (2001) ajoutera que le travail de confiance en soi est un travail d’introspection. Quatre étapes sont indispensables pour son développement. Il s’agit de la sécurité intérieure, de l’affirmation des besoins, de l’acquisition des compétences et de la reconnaissance par les autres.
Pour Lannoy (1998, p.13) la confiance en soi « est un sentiment d’assurance qu’à un individu quant à sa capacité de faire un choix, de prendre une décision, d’agir et de réagir, de s’adapter au changement qui s’offre à lui ». Plus simplement, Thibault (2021, p.11) dira que la confiance en soi « c’est avoir la conviction d’avoir les ressources en soi pour faire face à ce qui va arriver ».
Elle est donc la capacité à se jeter dans l’action malgré les doutes.
Garneau (1999, p.11) la confiance en soi comme « une prédiction réaliste et ponctuelle qu’on a les ressources nécessaires pour faire face à un genre particulier de situation ». Dès lors, on peut alors avancer sans crainte excessive, saisir des opportunités, prendre des risques, s’accorder le droit à l’erreur. Tout ceci en se sentant
capable de réussir, mais aussi de rebondir en cas d’échec. Bandura (1988, p.89) définit la confiance en soi comme « une croyance en la capacité de réussir dans des situations spécifiques ou d’accomplir une tâche ». Plus simplement, Rosenberg (1964) pense qu’elle est une dose de foi en soi-même.
Dans ce mémoire, nous retenons la définition donnée par le dictionnaire de psychologie (2020, p.87) qui considère la confiance en soi comme « c’est un sentiment qui consiste à croire en son potentiel et en ses capacités à réussir une activité ou à faire face à une situation donnée ». Comme limite à la définition de la confiance en soi, Nourry (2008) pense qu’elle est un état émotionnel instable variant en fonction des circonstances auxquels est confronté un individu. Bien plus, elle est sur passerelle qui mène à l’autoglorification et à l’arrogance.
Maîtrise de soi
Brian (2014, p.321) définie la maîtrise de soi comme « un aspect du contrôle inhibiteur relative à la capacité de réguler ses émotions, ses pensées et son comportement face aux tentations et aux impulsions ». Bien avant lui, Gottfredson et Hirschi (1990, p.117) définissent la maîtrise de soi comme « la tendance différentielle des individus à éviter les actes criminels indépendamment des situations dans lesquelles ils se trouvent ». Par ailleurs, la maîtrise de soi est pour Rosenberg (1964) la qualité d’une personne qui sait se dominer, se contrôler et garder son sang-froid. Ainsi, les personnes qui ont une faible maîtrise de soi ont tendance à être impulsives, insensibles envers les autres, preneurs de risques, myopes et non verbales.
Dans le cadre de cette recherche, la définition usuelle qui nous convient est celle qui considère la maîtrise de soi comme la capacité de réguler ses émotions, ses pensées et son comportement face aux tentations et aux impulsions. En guise de critique, Diamond (2013) soutient que le recours permanent à la maîtrise de soi n’est pas une vertu car elle peut créer en l’individu un traumatisme. Puisque selon lui, le fonctionnement de la maîtrise de soi, est analogue à un muscle. À court terme, un recours excessif à la maîtrise de soi conduira à l’épuisement.
Questions Fréquemment Posées
Qu’est-ce que le développement personnel pour les jeunes adultes ex-détendus ?
Le développement personnel est un processus d’amélioration de soi-même, qui inclut l’amélioration de la connaissance de soi, la valorisation des talents et potentiels, ainsi que l’estime de soi et la confiance en soi.
Comment la programmation neurolinguistique peut-elle aider les ex-détendus ?
La programmation neurolinguistique pourrait favoriser la réinsertion sociale et le développement personnel des ex-détendus jeunes adultes en les aidant à surmonter des problèmes d’estime de soi et de confiance en soi.
Quels sont les défis de développement personnel des jeunes adultes ex-détendus ?
Les ex-détendus jeunes adultes rencontrent des difficultés liées à l’estime de soi et à la confiance en soi, ce qui complique leur réinsertion sociale après leur libération.