La promotion des danses traditionnelles est essentielle pour préserver l’identité culturelle béninoise. Cette étude révèle un défi majeur : l’absence de structures adéquates, et propose la création d’un centre à Porto-Novo, transformant ainsi la valorisation de ce patrimoine immatériel.
Objectif de l’étude
Pour mener à bien notre étude nous nous sommes fixés un objectif principal et deux objectifs spécifiques.
- Objectif Principal : Contribuer à la sauvegarde et à la valorisation des rythmes et danses traditionnelles du Bénin
- Objectif spécifique 1 : Proposer dans la ville de Porto-Novo un cadre architectural de référence favorable à la pratique et à l’accueil de grandes manifestations relatives aux rythmes et danses traditionnelles du Bénin ainsi qu’à leur promotion sur le plan national et international.
- Objectif spécifique 2 : Proposer une œuvre architecturale s’intégrant parfaitement dans son environnement.
Hypothèses de travail
Nous inscrivant dans la démarche d’un travail scientifique, et plus précisément dans une approche hypothético-déductive, nous proposons pour notre étude une hypothèse principale et deux hypothèses secondaires.
- Hypothèse Principale : La sauvegarde et la valorisation des rythmes et danses traditionnelles du Bénin passe par la proposition d’équipements architecturaux de qualité pouvant permettre de promouvoir ces derniers à l’échelle nationale et internationale.
- Hypothèse secondaire 1 : Un centre de promotion des rythmes et danses traditionnelles contribue à sauvegarder et à valoriser les rythmes et danses
traditionnelles tout en étant un atout primordial pour le rayonnement touristique du Bénin.
- Hypothèse secondaire 2 : Une conception architecturale mettant un point d’honneur à l’utilisation à la fois de matériaux moderne et locaux est gage de la bonne intégration du projet architectural dans son contexte culturel, social et environnemental.
Revue de littérature
Nos recherches documentaires nous ont permis de définir l’environnement de notre thème et de dégager les différentes informations nécessaires à notre proposition architecturale.
A. Rodin dans son ouvrage intitulé « Rodin et la danse » approuve le fait que la danse est un langage fait de gestes et d’attitudes qui s’enchaînent selon des rythmes différents.
I. Fontana dans son ouvrage « Danse traditionnelle à l’école » définit la danse traditionnelle comme des danses en groupe d’origine populaire puisqu’elles se dansaient dans les villages, faisant partie d’un ensemble de savoirs venant du passé. Elle rappelle que le terme « tradition
» vient du latin traditio, qui signifie « action de livrer, de transmettre ». Il est intéressant de constater que le sens étymologique du mot met l’accent sur la transmission des danses à travers les époques et induit ainsi une perspective dynamique et évolutive permettant aux danses de conserver leur côté vivant.
Elle ne considère donc pas les danses traditionnelles comme des danses figées et immuables qu’il s’agirait d’imiter et de reproduire comme au « bon vieux temps ». L’idée de « tradition » renvoie par ailleurs à la notion d’appartenance à un collectif, une communauté, une région, un pays. Elle désigne également par danse traditionnelle, un style de danse qui se caractérise par son accessibilité et sa relative facilité à être mis en place.
Elle rappelle que les danses traditionnelles étaient à l’origine des danses auxquelles tout un chacun pouvait participer, ce qui veut dire l’une de leurs fonctions était bien de faire danser l’ensemble d’une communauté, d’un village.
N. Maud dans son ouvrage « Paysage des danses traditionnelles, du monde, urbaines et de société (DTMUS) » fait la différence entre danses traditionnelles, danses du monde, danses urbaines et danses de société. Il présente cette différence se présente comme suit. Il faut entendre l’expression « danses traditionnelles » ici dans un sens plus large. Elle désigne plutôt toutes les formes de danses qui sont porteuses d’un savoir-faire considéré comme ancien et de l’identité d’un territoire. Certains chercheurs ont d’ailleurs remarqué à ce sujet
combien « l’examen des terminologies pour désigner les danses montre qu’elles introduisent un rapport à des territoires ou plus largement à des aires géographiques, ainsi qu’à la construction d’identités culturelles et sociales ».
L’expression « Danses du monde » désigne dans son usage courant, toutes les danses importées de différents pays, occidentaux ou non.
L’expression « Danses urbaines » recouvrent généralement l’ensemble des différents styles de danse hip-hop (ex. : « Festivals des danses urbaines » de Toulouse et de Mérignac (33)), nées dans les grandes villes des Etats-Unis et d’Europe.
L’expression « Danses de société » quant à elle désigne les danses exécutées en couple fermé sous une forme de loisirs ou de compétition. D’autres appellations sont en usage, « danses de salon », « danses de couple », qui « (…) soulignent d’emblée nombre de différenciation tant dans les territoires, les publics, la culture du corps, la structuration institutionnelle que dans les modalités de pratiques et d’enseignement »8. Certaines danses pratiquées dans le milieu des danses « traditionnelles » sont également exécutées en couple fermé mais ne sont pas appelées par les danseurs danses de société.
A. Ardesi et al dans leur document intitulé « Patrimoine culturel et développement local
» ont relaté les objectifs de la loi 2007-20 du 23 Aout 2007.Cette loi portant protection du patrimoine culturel et du patrimoine naturel à caractère culturel en République du Benin consacre le chapitre II à la définition du patrimoine culturel et naturel. En plus des critères qui justifient la protection d’un bien en tant que patrimoine culturel cités dans l’article 12 de la charte culturelle, la loi 2007‐20 procède à l’énumération des catégories des biens éligibles aux règles de protection mises en place par le
législateur. En effet, il est considéré comme patrimoine culturel de la nation des biens meubles et immeubles, le patrimoine immatériel et le patrimoine naturel qu’ils soient publics ou privés. Cette loi stipule comme faisant partie du patrimoine immatériel les traditions orales, les technologies et savoirs endogènes, les chants et danses traditionnelles, les rituels, les us et coutumes ainsi que la littérature orale et tous les artefacts y afférents.
Dans l’article intitulé « Tourisme et culture au Bénin : des déclarations prophétiques du ministre Homeky » publié sur le site www.banouto.info ,l’auteur nous relate les politiques et stratégies mises en œuvre par le gouvernement béninois à travers son programme d’action
afin de promouvoir le patrimoine immatériel et notamment les rythmes et danses traditionnelles du bénin.
Dans le document intitulé « Porto-Novo ou la ville de tous les plaisirs » publié sur le site SinathLafricaine.mondoblog.org, l’auteur nous montre comment Porto-Novo devient lors des week-ends un pôle de réjouissance où les rythmes traditionnels occupent une place préférentielle.
Sur le site internet visiterlafrique.com et plus précisément sur la page intitulée « A la découverte du centre Ouadada à Porto-Novo », l’auteur nous présente un centre culturel, artistique et touristique dont l’objectif est de promouvoir la culture, le patrimoine local au nombre duquel figure les rythmes et danses traditionnelles et de stimuler l’échange interculturel.
Dans l’article de journal intitulé « Bénin : Dossiers : La danse au Sud-Bénin », Gérard Gansou nous montre l’importance de la danse en Afrique. Il soutient sa déclaration par l’affirmation suivante de Léopold Sédar Senghor : « en Afrique, c’est la danse qui est au commencement de toutes choses. Si le verbe l’a suivi, ce n’est pas le verbe parler, mais le verbe chanter, rythmer.
Danser, chanter, porter des masques constituent l’art total, un rituel pour entrer en relation avec l’indicible et créer le visible ». En outre il souligne le fait que dans les sociétés traditionnelles béninoises, les danses sont multiples et correspondent à la diversité des régions et ethnies et que chaque groupe socio-culturel s’appuie sur une gestuelle, une rythmique différente, pour exprimer des choses aussi essentielles que le sens de la vie.
Sur le site internet Cultivoo.com et plus précisément sur la page intitulée « Danse Traditionnelle du Bénin :ZINLI », l’auteur nous présente l’une des danses traditionnelles du bénin qui est le ZINLI. Il nous relate que dans la culture traditionnelle Africaine, la musique traditionnelle représente l’expression de tout un peuple. C’est un état d’âme, un langage nécessaire pour la communion, la communication, un langage qui véhicule des messages importants.
Il nous dit qu’il existe un nombre infini de styles de musiques traditionnelles africaines et d’instruments de tous genres qui sont souvent des œuvres d’Art et que cette musique est basée sur une expression corporelle qui demande beaucoup d’énergie. Au son du tam-tam ou du djembé, les hommes et les femmes exécutent des mouvements qui demandent
beaucoup de souplesse. Aussi, l’auteur nous présente le Zinli qui est un rythme traditionnel dont l’origine remonte au temps des rois du royaume de DANXOME.
Sur le site internet www.musicinafrica.net et plus précisément sur la page intitulée « La musique traditionnelle au Bénin », Moustapha Patrice AHOUNOU nous fait un diagnostic de la musique traditionnelle béninoise. Il nous fait l’état des lieux, impacts sociologiques, économiques et l’évolution de la musique traditionnelle béninoise.
Sur le site internet www.monwaih.com et plus précisément sur la page « Les arts et culture à l’aube d’un nouveau départ au Bénin », l’on peut remarquer la nouvelle stratégie de relance du secteur des arts et de la culture du gouvernement béninois.
Sur le site internet www.lanouvelletribune.info et plus précisément sur la page « Innovation au Bénin : Un agenda culturel disponible au ministère », l’on peut remarquer la politique du gouvernement béninois à travers son programme d’action. Cette politique consiste à avoir un agenda culturel qui recense annuellement toutes les manifestations culturelles du pays et donc les festivals de danses et rythmes traditionnels.
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Questions Fréquemment Posées
Quel est l’objectif principal de la promotion des danses traditionnelles au Bénin ?
Contribuer à la sauvegarde et à la valorisation des rythmes et danses traditionnelles du Bénin.
Pourquoi un centre de promotion des rythmes et danses traditionnelles est-il nécessaire à Porto-Novo ?
Un centre de promotion des rythmes et danses traditionnelles contribue à sauvegarder et à valoriser ces arts tout en étant un atout primordial pour le rayonnement touristique du Bénin.
Comment la conception architecturale peut-elle influencer la valorisation des danses traditionnelles ?
Une conception architecturale utilisant à la fois des matériaux modernes et locaux est gage de la bonne intégration du projet architectural dans son contexte culturel, social et environnemental.