Les perspectives futures sur les émissions CO2 révèlent une réalité alarmante : l’usine SOMIKA émet 73 792,050 t éq CO2 par an. Cette étude propose des stratégies innovantes pour réduire ces émissions de 20,87%, transformant ainsi notre compréhension des impacts environnementaux de l’hydrométallurgie.
- Discussion des résultats
Pour une comptabilisation rapide de la quantité totale d’émissions CO2 de l’usine SOMIKA, la méthode de niveau 1 a été appliquée et révèle que cette usine pour la production du cuivre émet 73 792,050 t éq CO2 par an.
Cette méthode générique et assez imprécise, a permis d’avoir une idée rapide des émissions du procédé mais, le facteur d’émission de la production du cuivre utilisé a une incertitude de 50 % selon l’ADEME.
Cependant, dans la proposition des plans d’actions de réduction des émissions des gaz à effet de serre, les résultats issus de la méthode de niveau 2 ont été considérés.
La méthode du niveau 2 reprenant les émissions du poste 1 (process), poste 2 (énergie) et poste 3 (transport), a permis d’obtenir 34 014,699 téq CO2 dégagées par an.
En comparant les quantités en tonnes éq CO2 dégagées pour ces portes, le poste 3 (transport) est le plus émetteur.
Par comparaison avec les résultats des travaux antérieurs obtenus par Muderhwa (2018) pour une usine hydrométallurgique (80 187 tonnes) et par Kalombo (2017) pour une usine pyrométallurgique (33600 tonnes), nous pouvons constater que les résultats issus de l’usine pyrométallurgique trônent en tête vue l’usage des combustibles fossiles même au process.
Tableau IV.9 – Comparaison de nos résultats avec ceux de travaux antérieurs
Tableau IV.9 – Comparaison de nos résultats avec ceux de travaux antérieurs | |
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Paramètre/Critère | Description/Valeur |
Notre étude (SOMIKA) | 34 014,699 téq CO2/an |
Muderhwa (2018) – Hydrométallurgique | 80 187 tonnes |
Kalombo (2017) – Pyrométallurgique | 33 600 tonnes |
Le tableau IV.9 indique que nos résultats sont 5 fois inférieur à ceux obtenus par Kalombo pour une usine pyrométallurgique et environ 3 fois inférieur à ceux obtenus par Muderhwa pour usine hydrométallurgique.
Les fortes émissions dans la production des ferroalliages peuvent s’expliquer par le fait qu’on utilise des énergies fossiles dont le fuel, GPL pour le séchage et le coke comme agents réducteurs pour la fusion au four ; et en ce qui concerne Muderhwa (2018) qui a obtenu des résultats environ 3 fois supérieur aux nôtres, cela peut être dû aux nombres des poste choisis et au tonnage annuel de production , parce que d’une part nous n’avons pas eu accès à plus données pour étendre les postes et d’autres part le tonnage annuel sur notre site est aussi environ 3 fois inférieur à celui de Muderhwa.
Après cette petite comparaison, nous pouvons confirmer les procédés par voie sèche (usine pyrométallurgique) émettent plus de CO2 que celles par voie humide (usine hydrométallurgique).
Cependant, bien que les émissions de CO2 des usines hydrométallurgique soient faibles par rapport à celles des usines pyrométallurgiques, elles sont tenues d’être réduites.
Etude des possibilités pour réduire les émissions GES
Pour la réduction des émissions des gaz à effet de serre, il est important au préalable d’initier la sensibilisation à l’effet de serre au sein de l’entreprise ou auprès de chaque acteur jouant un rôle, concourant à la production d’un produit ou d’un service important.
Cependant nos perspectives de réduction ont été tournées vers le transport et l’énergie.
Transport
Pour ce poste, il est envisageable de substituer le mode de transport du minerai du raw material (hall de stockage) jusqu’à l’alimentation souvent opéré à l’aide des chargeurs par le transporteur à bande, une délocalisation du lieu de stockage (dépôt) des cathodes de cuivre qui est loin de la salle d’électrolyse, permettra de réduire le nombre des courses effectuées par les élévateurs qui diminuent la consommation en carburant, par conséquent l’estimation de la quantité d’émission est de : 4 640 227,2 kg éq CO2/an pour la consommation du gasoil par les élévateurs et les chargeurs.
Energie
Pour ce poste l’utilisation des énergies fossiles, est un des problèmes majeurs qui produit les émissions CO2 en brulant du carburant, il sera préférable d’utiliser les énergies propres (énergie verte) notamment les panneaux solaires pour diminuer ou supprimer la consommation de quantité des carburants utilisés dans les générateurs électriques, ce qui réduira les émissions CO2.
CONCLUSION
En conclusion, l’objectif de ce travail était de faire une comptabilisation des quantités en tonne équivalent CO2 produites par an par l’usine SOMIKA et proposer des possibilités de réduction de ce gaz à effet de serre.
La méthodologie appliquée dans ce travail, a consisté à effectuer un inventaire des émissions CO2 par calcul, sur base des données collectées à l’usine poste par poste.
Les données qui ont permis de faire le calcul ont été collectées dans 3 postes (transport, process et énergie) ; il s’agit des données sur la consommation de l’acide sulfurique, quantité de minerai (castine), quantité des combustibles (carburant) des différents engins, et quantité d’énergie électrique consommée, qui sont utilisées pour la production du cuivre et cobalt.
Ces données, ont été multipliées par les facteurs d’émissions spécifiques pour certaines données et contenu carboniques pour d’autres.
A l’issu de notre étude, les résultats obtenus indiquent que le poids d’émissions de ces trois postes dégage une quantité totale d’émission de 34 014 699 kg éq CO2/an ou 34 014, 699 téq CO2/an dominé par le poste de transport.
Ainsi pour réduire cette quantité, nous proposerons :
- La substitution du moyen de transport des minerais au niveau du raw material jusqu’à l’alimentation par un transporteur à bande au lieu des chargeurs ;
- La délocalisation du dépôt des cathodes de cuivre vers un emplacement près de la salle d’électrolyse, pouvant réduire le nombre des courses (distance), la consommation en carburant des élévateurs, qui génèrent des gaz à effet de serre ;
- L’utilisation de l’énergie renouvelable (panneau solaire) en cas d’interruption du courant de la SNEL.
Ces stratégies de réduction réduiraient des émissions CO2 de 20,87%
Comme perspective future, nous pensons qu’une étude incluant les données sur la consommation de diluant (Kérosène), carburant pour les autres véhicules qui circulent sur site non considérés dans ce travail, les contenus carboniques des différents minerais alimentés au process et dans les produits pourra être prise en compte et aussi enquêter sur d’autres GES (méthane, protoxyde d’azote).
Questions Fréquemment Posées
Quelles sont les principales sources d’émissions de CO2 à l’usine SOMIKA?
Les principales sources d’émissions de CO2 à l’usine SOMIKA proviennent de trois postes : l’énergie, le transport et le processus de production.
Quel est le total des émissions de CO2 de l’usine SOMIKA par an?
L’usine SOMIKA émet un total de 34 014,699 téq CO2 par an.
Quelles stratégies sont proposées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à SOMIKA?
Les stratégies proposées incluent la substitution des moyens de transport et l’utilisation d’énergie renouvelable, pouvant réduire les émissions de 20,87%.