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Quelles sont les perspectives futures des ajustements structurels au Cameroun ?

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🏫 UNIVERSITÉ DE YAOUNDÉ - CENTRE DE RECHERCHE ET FORMATION DOCTORALE EN SCIENCES HUMAINES, SOCIALES ET ÉDUCATIVES - DÉPARTEMENT D’HISTOIRE
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - Mars 2023
🎓 Auteur·trice·s
Abdougani YOUMENI
Abdougani YOUMENI

Les perspectives futures des ajustements structurels au Cameroun révèlent des conséquences inattendues sur la vie sociale, transformant les comportements des citoyens. Cette étude met en lumière l’impact durable de ces politiques sur l’emploi, la santé et l’éducation, avec des implications cruciales pour l’avenir.


PROBLÉMATIQUE

Les prémices de la crise économique commencent à se faire ressentir au Cameroun à partir du début de l’année 198654. À cet effet, l’État camerounais sous l’égide de son président va mettre en œuvre des stratégies pour éviter cette crise. C’est fort de ce fait qu’il conçu et

53 Xavier Durang, « Sortir du salariat et réapprendre à vivre « petit » », in Georges Courade (sd), Le désarroi camerounais. L’épreuve de l’économie-monde, Yaoundé, Ifrikiya, 2011.

54 Tchouamoun Monthe, « Production et commercialisation… », p. 95

appliqua la politique de Relance économique. Cette politique est une sorte d’ajustement structurel national. Elle favorisa ainsi la création de la MREP, qui eut pour mission principale de revisiter les grandes structures de production nationales camerounaises55. Ces initiatives vouèrent à l’échec et ne purent pas empêcher la crise économique. C’est ce qui explique à cet égard le revirement du président Biya ; lui qui disait au congrès du parlement de juin 1987 que le Cameroun ne fera pas recours au FMI56.

En 1987, la crise est là ! Les politiques pour l’empêcher ont échoué, il reste cependant un seul recours c’est le FMI. Les négociations entre le gouvernement camerounais, le FMI et la BM débutèrent en cette année de 1987 et aboutirent à la signature d’un accord de confirmation en 1988. Cet accord entre en vigueur en 1989 et place ainsi le Cameroun sous PAS57.

Cette période fut marquée par plusieurs phénomènes, privatisations, libéralisation, IPPTE, ayant à cet effet une forte influence sur le domaine social. Après 31 ans d’acceptation de la fameuse aide au développement du FMI, le souci de faire un bilan anime notre esprit de recherche. À cet effet, une question retient notre attention et constitue à ce titre la charpente de notre travail.

C’est celle de savoir : quel est l’enjeu des Programmes d’Ajustement Structurel du Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale sur le social au Cameroun ? En d’autres termes quel est le coût social des Programmes d’Ajustement Structurel au Cameroun ? À cette question centrale, se greffent des questions subsidiaires :

  • Quelle était la situation de l’économie camerounaise avant la crise ?
  • Comment les Programmes d’Ajustement Structurel ont été appliqués au Cameroun ?
  • Quels sont les différents axes du social touchés par les PAS au Cameroun ?
  • Quelles mesures prendre pour éradiquer les couacs laissés par l’ajustement structurel sur le secteur social ?

MÉTHODOLOGIE

La rédaction de ce travail s’est faite sur la base d’une méthodologie bien établie. Cette dernière résume à la fois la collecte des données et leur analyse. À cet effet, nous avons fait usage de plusieurs catégories de sources. La première catégorie est celle des archives. Pour ce

55AMINEPAT, 3C71, Programme d’Ajustement Structurel : Négociation, 90-97, Statuts de la Mission de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic.

56 AMINEPAT, 3C71, Programme d’Ajustement Structurel : Négociation, 90-97, Communication du Président de la république à l’Assemblée nationale.

57 AMINEPAT, 3C23, Économie : Relance, 1989-1991, Programme d’ajustement structurel entre le Cameroun et les bailleurs de fonds (FMI) en vue d’une relance économique, Circulaire N002/CAB/PR du 03 février 1989.

faire, nous nous sommes rendu successivement au Ministère de l’Économie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), au Centre National pour l’Éducation (CNE), à l’Institut National de la Statistique (INS) et nous avons aussi pu avoir des archives de la Caisse Autonome d’Amortissement sur leur site internet. La deuxième catégorie de sources dont nous avons fait usage c’est la source orale ; nous avons pu avoir des entretiens avec des informateurs sur la question. Pour ce faire, nous avons fait beaucoup d’entretiens privés en utilisant un guide d’entretien qui variait d’un informateur à un autre.

Pour ce qui est des ouvrages, nous les avons catégorisés en trois : les ouvrages généraux, les ouvrages spécifiques et les ouvrages de méthodologie. Pour les avoir, nous avons consulté la bibliothèque de la Fondation Paul Ango Ela (FPAE), la médiathèque de l’Institut Français du Cameroun (IFC) de Yaoundé, la bibliothèque de l’Université de Yaoundé II-Soa et quelques autres sont contenus dans notre bibliothèque personnelle. Nous nous sommes servi pour ce travail des fiches de lecture.

Pour les mémoires et les thèses, nous avons pu les avoir à la bibliothèque de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines (FALSH), au Cercle Histoire-Géographie-Archéologie (CHGA) et au Département d’histoire de l’Université de Yaoundé I. Ici, nous avons aussi fait recours aux fiches de lecture qui nous ont permis de collecter les informations et de les cataloguer. Pour les articles et certains autres documents comme rapport de la BM, du FMI, nous avons fait usage de l’internet au travers des multiples sites spécialisés (sites internet des différentes institutions, revue scientifique mise en ligne).

Cependant, pour parvenir aux sources et pouvoir les analyser, nous avons opté pour une approche mixte. Celle-ci est à la fois quantitative car elle fait intervenir des données chiffrées et qualitative car vise à donner le sens sinon le contenu d’un phénomène sans pour autant faire intervenir les chiffres. Ceci en nous appuyant sur une démarche essentiellement diachronique avec la mise évidence des faits suivant une succession dans le temps.

Aussi, nous avons fait usage de la pluridisciplinarité qui nous a permis d’analyser et interpréter les données de l’histoire, de la science économique, de la sociologie, de l’analyse du discours. L’empirisme et induction nous ont été aussi utiles et nous ont permis de comprendre les faits du passé à partir des observations sur notre quotidien.

DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

Aucune œuvre humaine ne peut être conçue sans un certain nombre d’entraves, nous avons ainsi rencontré une difficulté majeure dans la réalisation de ce travail. Elle est liée aux problèmes des sources archivistiques. Il nous a été pour des raisons indépendantes de notre volonté très difficile d’avoir accès aux Archives Nationales de Yaoundé et aux archives du MINFI (Ministère des Finances). Nous étions à cet effet contraint de nous contenter des seules archives du MINEPAT (Ministère de l’Économie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire).

PLAN DU TRAVAIL

Pour mener à bon port cette réflexion sur l’impact social des Programmes d’ajustement structurel au Cameroun, il a été judicieux de la structurer autour de quatre chapitres.

Le chapitre premier qui s’intitule :  » L’économie camerounaise avant l’essor de la crise de 1987″, fait état de la situation de l’économie camerounaise avant l’ajustement structurel. Il montre avec des indicateurs à l’appui les différentes séquences de la croissance économique de 1960 à 1985, puis déballe les mobiles qui ont conduit le Cameroun à la crise économique et présente les mesures prises par l’État pour faire face à la crise.

Le second chapitre ayant pour titre :  » La mise en œuvre des PAS au Cameroun : Une solution de crise », a pour objectif de mettre en évidence les PAS appliqués au Cameroun. Il présente le scénario produit autour de l’acceptation de l’offre du FMI, fait ressortir les objectifs des PAS, montre leur implémentation ainsi que la présentation de la Dimension social de l’ajustement qui est un sous-programme dont bénéficiait le Cameroun.

Le troisième chapitre intitulé « Les PAS et la dégradation des indicateurs sociaux », se donne pour objectif de présenter les différents domaines sociaux affectés par les PAS. Il présente ainsi les incidences de l’ajustement structurel sur l’emploi, le salariat, les transports, les migrations avec notamment l’exode urbain et l’émigration, le système sanitaire et enfin le système éducatif.

Le quatrième et dernier chapitre a pour titre  » De la nouvelle configuration sociale aux tentatives d’amélioration sociale au Cameroun « , fait état de la situation de l’environnement de la recherche des gains au Cameroun d’une part et d’autre part propose des pistes de solutions pour une amélioration des conditions sociales au Cameroun.

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Questions Fréquemment Posées

Quels ont été les principaux impacts sociaux des programmes d’ajustement structurel au Cameroun ?

Les résultats montrent que ces ajustements ont laissé une empreinte indélébile sur la société camerounaise, affectant divers domaines tels que l’emploi, la santé et l’éducation.

Comment les programmes d’ajustement structurel ont-ils été appliqués au Cameroun ?

Les négociations entre le gouvernement camerounais, le FMI et la BM ont débuté en 1987 et ont abouti à la signature d’un accord en 1988, plaçant ainsi le Cameroun sous PAS.

Quelle était la situation économique du Cameroun avant la crise de 1987 ?

Les prémices de la crise économique commencent à se faire ressentir au Cameroun à partir du début de l’année 1986, et les politiques mises en œuvre pour l’éviter ont échoué.

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