Analyse des résultats révolutionnaires de la MASDE en 2024

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🏫 Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene - Faculté d'Electronique et d'Informatique - Département d'Electrotechnique
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de ingénieur d'état - 2006
🎓 Auteur·trice·s
IGOUDJIL Abdenour, BOUDJEMA Yacine
IGOUDJIL Abdenour, BOUDJEMA Yacine

Les performances de la MASDE révèlent des résultats surprenants dans l’entraînement des machines électriques de forte puissance. Cette étude innovante sur la modulation vectorielle et les stratégies de commande promet de transformer notre compréhension des systèmes multiphasiques, avec des implications cruciales pour l’industrie.


Chapitre I

Modelisation et Commande Vectorielle de la Machine Asynchrone Double Etoile

Introduction

Dans ce chapitre, nous présentons la machine asynchrone double étoile (MASDE) comme la plus courante des machines multipahsées, sans doute parce qu’elle constitue un bon compromis entre une segmentation de puissance suffisante et un ensemble convertisseur- machine pas trop compliqué [HAD 01].

L’étude n’est pas facile car les équations de la MASDE sont très complexes, vu que les coefficients sont des fonctions périodiques du temps. L’élimination du problème des coefficients variables nécessite la transformation de Park qui transforme le système d’équations à coefficients variables à un système d’équations à coefficients constants, ceci facilite la mise en œuvre de la simulation.

La commande des machines asynchrones a beaucoup évolué en particulier dans la commande vectorielle par orientation du flux et ceci grâce au développement de l’électronique de puissance et de la micro-informatique. Cette méthode de commande permet de concevoir des variateurs de vitesse robustes dont le comportement dynamique est semblable à celui des machines à courant continu.

Au cours de ce chapitre, nous présentons une simulation numérique de l’application de la commande indirecte avec et sans régulation de la vitesse.

Mise en Equations
Préliminaires
Description, rappels

La MASDE se compose de deux enroulements triphasés identiques, les deux étoiles se partagent le même stator et sont décalés d’un angle électrique 30° [CHE 98]. Ces enroulements ont le même nombre de pôles et sont alimentés à la même fréquence.

La structure du rotor reste identique à celle d’une machine triphasée, elle peut donc être bobiné soit à cage d’écureuil. Pour simplifier, nous considérerons que les circuits électriques du rotor sont équivalents à un enroulement triphasé en court-circuit [HAD 01] [ROG 03].

Performances de la MASDE : Analyse des résultats innovants

Fig. I.1. Différents enroulements de la MASDE

L’angle r exprime la position du rotor (phase ra) par rapport au stator 1(phase sa1), et 2 la position du rotor par rapport au stator 2(phase sa2) :

r r t 0

r 2

Avec r la vitesse mécanique du rotor.

[I.1]

[I.2]

Si s est la pulsation fondamentale des courants statoriques, la vitesse de rotation de la force

magnétomotrice (f.m.m) d’entrefer est s

s / p

(vitesse de synchronisme), p étant

le nombre de paires de pôles de la machine. La vitesse de rotor vaut :

s

p

r 1 g

[I.3]

Où g est le glissement relatif au fondamental de la f.m.m :

g s p s

r [I.4]

La pulsation des courants rotoriques fondamentaux est alors :

r g s [I.5]

Hypothèses simplificatrices

La modélisation s’appuie sur un certain nombre d’hypothèses [HAD 01] :

Parfaite symétrie de construction ;

Absence de saturation du circuit magnétique ;

Les valeurs des inductances propres et mutuelles sont indépendantes des intensités des courants ;

Les variations des résistances des enroulements en fonction de la température sont négligées ;

Les pertes dans le fer ne sont pas prises en compte dans la mise en équation de la machine.

Répartition sinusoïdale le long de l’entrefer, et des champs magnétiques de chaque bobinage ;

Nous admettrons que les deux enroulements triphasés statoriques sont équilibrés. Finalement, les équations des circuits électriques font intervenir des inductances propres et mutuelles permettant de définir les flux en fonction des courants. Elles se présentent naturellement sous forme matricielle.

      1. Modèle dans le repère naturel (sa1-sb1-sc1) (sa2-sb2-sc2)- (ra-rb-rc)

Nous travaillons avec une notation matricielle. Pour cela, nous utilisons les vecteurs de variables suivants :

Vecteurs de tension, courant et flux des deux enroulements du stator

[vs ]

[is ]

[vsa1

[isa1

vsb1

isb1

vsc1

isc1

vsa 2

isa 2

vsb 2

isb 2

t

sc 2

v ]

t

i ]

sc 2

[I.6]

[I.7]

[s ]

[sa1

sb1

sc1

sa 2

sb2

t

sc 2

]

[I.8]

Vecteurs de tension, courant et flux du rotor

[vr ]

[ir ]

[vra [ira

vrb rc

irb rc

v ]

i ]

t

t

[I.9]

[I.10]

[r ]

[ra

t

rb rc

]

[I.11]

Equation aux tensions

La loi d’Ohm combinée à la loi de Lenz permet d’écrire la relation suivante en convention récepteur, valable quel que soit le fonctionnement [HAD 01] [RAZ 03]:

[vs ]

[vr ]

* [is ]

[ir ]

[Rs ] [0]6 3

[0]3 6 [Rr ]

[ s ]

[r ]

d

dt

[I.12]

avec [0]63 la matrice nulle de dimension (nX m).

[Rs ] et [Rr ] sont les matrices des résistances statoriques et rotoriques :

[1]n

la matrice identité d’ordre n

[Rs ]

[Rr ]

R[1]6

R[1]3

[I.13]

[I.14]

Equation aux flux

Les équations des flux en fonction des courants sont :

[ s ]

* [is ]

[I.15]

[r ] [ir ]

[Lss ] [M sr ]

[M

sr

]t

[L ]

rr

Les sous- matrices des équations aux flux sont : La matrice des inductances statoriques :

Lls1 Ms

Ms cos(2

/ 3)

Ms cos(4

/ 3)

Pour enroulement 1 :

Ls1 s1

Ms cos(4

/ 3)

Lls1 Ms

Ms cos(2

/ 3)

[I.16]

Ms cos(2

/ 3)

Ms cos(4

/ 3)

Lls1 Ms

Lls 2 M s

M s cos(2

/ 3)

M s cos(4

/ 3)

Pour enroulement 2 :

Ls 2 s 2

M s cos(4

/ 3)

Lls 2 M s

M s cos(2

/ 3)

[I.17]

M s cos(2

/ 3)

M s cos(4

/ 3)

Lls 2 M s

La matrice des inductances rotoriques

Lr.r :

Llr Mr

Mr cos(2

/ 3)

Mr cos(4

/ 3)

Lr r

Mr cos(4

/ 3)

Llr Mr

Mr cos(2

/ 3)

[I.18]

Mr cos(2

/ 3)

Mr cos(4

/ 3)

Llr Mr

avec Lls1, Lls2 : les inductances propres de fuite des deux enroulements statoriques.

Llr : inductance de fuite rotorique.

Ms : inductance mutuelle de magnétisation statorique.

Mr : inductance mutuelle de magnétisation rotorique.

Nous établissons la matrice des inductances mutuelles Stator 1-Stator 2 matrice des inductances mutuelles Stator 2-Stator 1 [M s 2 s1 ] :

[Ms1 s 2 ] , et la

cos( )

cos(

– 2/3)

cos(

2/3)

[M s1 s2 ]

t

s2 s1

[M ]

M s cos(

2/3)

cos( )

cos(

– 2/3)

[I.19]

cos(

– 2/3)

cos(

2/3)

cos( )

La matrice des inductances mutuelles Stator 1-Rotor [M s1 r ] , et la matrice des inductances mutuelles Rotor- Stator 1 [M r s1 ] :

cos( p r )

cos( p

r – 2

/3)

cos( p r

2/3)

[M s1 r ]

t

r s1

[M ]

M sr

cos( p r

2/3)

cos( p r )

cos( p

r – 2

/3)

[I.20]

cos( p

r – 2

/3)

cos( p r

2/3)

cos( p r )

La matrice des inductances mutuelles Stator 2-Rotor [M s 2 r ] , et la matrice des inductances mutuelles Rotor- Stator 2 [M r s2 ] :

cos( p r – )

cos( p

r – 2

/3 – )

cos( p r

2/3 – )

[M s 2 r ]

t

r s2

[M ]

M sr

cos( p r

2/3 – )

cos( p r – )

cos( p

r – 2

/3 – )

[I.21]

cos( p

r – 2

/3 – )

cos( p r

2/3 – )

cos( p r – )

avec Msr : mutuelle inductances statorique et rotorique.

Equation mécanique

L’équation mécanique instantanée classique s’exprime en fonction de l’inertie J des parties

tournantes, du coefficient de frottement fr et de couple de charge Cr tel que :

J dr

dt

Cem Cr

f r r

[I.22]

Couple électromagnétique

D’après les lois de l’électromagnétisme classique, le couple sur l’arbre s’exprime en fonction des courants et de la dérivée par rapport à t de la matrice inductance globale :

Cem

[is abc1 ]

p

2

t

d [L dt

s1 r

][i

r abc ]

[is abc 2 ]

t

d [L dt

s 2 r

][i

r abc ]

[I.23]

Transformation de Park

Pour résoudre le problème posé par la dépendance des inductances de l’angle de rotation, une grande simplification peut être obtenue par transformation du système d’équations précédent tout en gardant le principe de la conservation de la puissance et des forces magnétomotrices.

De ce fait, nous substituons les enroulements statoriques par un enroulement biphasé équivalent. La transformation de Park consiste à transformer le système (a1, b1, c1, a2, b2, c2) triphasé en un système (d, q) biphasé en quadrature.

Nous définissons la matrice de Park par :

P()

A(s1 ) 0

[I.24]

0 A(

s2 )

Pour le premier enroulement du stator, nous avons :

A(s1 )

2 / 3

cos( sin( 1/

s1 )

s1 )

2

cos(s1

sin(s1

1/

2

2 / 3)

2 / 3)

cos( sin(

s1 s1

1/

2

2 / 3)

2 / 3)

[I.25]

Pour le deuxième enroulement du stator :

A(s 2 )

2 / 3

cos( sin( 1/

s 2 )

s 2 )

2

cos(s 2

sin(s 2

1/

2

2 / 3)

2 / 3)

cos( sin(

s 2

s 2

1/

2

2 / 3)

2 / 3)

[I.26]

Tel que :

s 2 s1

[I.27]

Pour le rotor :

cos(s1

r )

cos(

s1

r

2

/ 3)

cos(

s1

r

2 / 3)

P(r )

2 / 3

sin(s1

r )

sin(

s1

r

2

/ 3)

sin(

s1

r 2 / 3)

[I.28]

1/ 2

1/

2

1/

2

avec :

P(s ) : matrice de transformation de park du stator

A(s1 )

A(s 2 )

: matrice de transformation de park du premier enroulement statorique

: matrice de transformation de park deuxième enroulement statorique

P(r ) : matrice de transformation de park de l’enroulement rotorique

Les courants, flux et tensions s’écrivent de la manière suivante :

[is,dq1] = [A( s1)] [is,ab1] [ s,dq1] = [A( s1)] [ s,abc1] [vs,dq1] = [A( s1)] [vs,abc1]

[is,dq2] = [A( s2)] [is,abc2] , [ s,dq2] = [A( s2)] [ s,abc2] , [vs,dq2] = [A( s2)] [vs,abc2] [ir,dq] = [P( r)] [ir,abc] [ r,dq] = [P( r)] [ r,ab2]

Choix du référentiel

Le modèle de la machine asynchrone a été présenté dans un repère « d, q » dont l’orientation reste quelconque. Cependant, selon les caractéristiques et les objectifs de l’application, il est plus commode de fixer l’orientation du repère de façon adéquate afin de faire apparaître certaines grandeurs dont nous désirons plus particulièrement suivre l’évolution.

Ainsi, trois possibilités peuvent être adoptées : Référentiel lié au stator ;

Référentiel lié au rotor ;

Référentiel lié au champ tournant ;

Nous adaptons ce dernier repère tel que : ( d s1 , d s 2 et ).

dt s

dt s gl s r

Il est utilisé dans les applications d’alimentation des machines asynchrones par convertisseur de fréquence.

Cependant, il sera utilisé pour notre modèle.

Après multiplication des matrices et transformations trigonométriques, les équations des tensions de la machine peuvent être représentées sous la forme suivante :

vs1d vs 2d vs1q

v

Rsis1d dt

Rsis 2d dt

d

s1d

d

s 2d

d

s1q

Rsis1q dt R i

d

s 2q

s s1q

s s 2q

s s1d

[I.30]

s 2q

0 R i

s s 2q dt

d rd

s s 2d

r rd dt

d

rq

  1. Rr irq dt

gl rq

gl rd

avec : gl

d gl

s r dt

: Vitesse de glissement.

Les relations entre flux et courants sont données par :

f s1d f s 2d f s1q

Ls1is1d Ls 2is 2d

Ls1is1q

Mc (is1d Mc (is1d Mc (is1q

is 2d

is 2d

is 2q

ird ) ird ) irq )

f s 2q

Ls 2is 2q

Mc (i

s1q

is 2q

irq )

[I.31]

f rd

f rq

Lcrird Lcr irq

Mc (is1d

Mc (is1q

is 2d

is 2q

ird )

irq )

Sachant que :

Mc =3/2 Mrs= 3/2 Msr : Inductance mutuelle entre Rotor et le premier enroulement du Stator ou le deuxième enroulement du Stator.

Ls1 Lcr

Ls 2

Llr

Lls Mc

Mc : Inductance de fuite statorique.

: Inductance de fuite rotorique.

Le couple électromagnétique développé par la machine est donné par l’expression :

Mc

Lcr

Cem

p

rd ( i

s1q

is 2q )

rq ( i

s1d

is 2d )

[I.32]

Mise sous forme d’équations d’état

Il y a plusieurs manières d’écrire les équations d’état du système défini précédemment.

t

]

Nous choisissons dans ce qui suit, le vecteur [is1d is 2d is1q is 2q rd comme

rq

vecteur d’état et les grandeurs vs1d , vs 2d , vs1q , vs 2q comme variables de commande. Ainsi, nous

exprimons [s1d s 2d s1q s 2q ird irq ] en fonction du vecteur choisi, d’où :

ird

(Lcr

rd

Mc

Mc )

(Lcr

Mc )

( is1d

is 2d )

[I.33]

i rq Mc ( i i )

rq

s1q s 2q

(Lcr Mc ) (Lcr Mc )

Nous avons alors :

s1d

(L

M )

is

(L

M )

is

(L

M )

is

(L

M )

is

ls c 1d

Mcllr

L M

Mc

is 2d rd

Llr

Mc

s 2d

ls c 2d

lr

M cllr

L M

c

M c

is1d rd

Llr

Mc

s1q

ls c 1q

lr

M cllr

L M

c

Mc

is 2q L M rq

[I.34]

lr c

M cllr i

lr c

Mc

Llr

M c

s 2q

ls c 2q

Llr M c

s1q

rq

De même, la matrice des tensions est écrite de la manière suivante :

Nous posons :

Rsm

2

Rs c

M

; M

M 2

M c c

L

Lcr r cr

c

2

Rsm

c

Lcr r

sLcs

M2

s c

M

Mc

r

0

M

c

Lcrr

sLcs

Mc s c

cr r

M

L

M

Mc

r

L

cr

M

d

M

i

0

0

vs1d vs2d

Rsm

M

sMc

R

sLcs

2

M

c

c

Lcrr

Mc

c

r s1d

L

cr

i

Mc s2d

s2q

0

0

M

L

0

0

dt is2q

rd

0

0

0

0

1

0

rd

rq

0

0

0

0

0

1

rq

Lcs

M

c

c

Lcs 0 0

0 0

0 0

is1d is2d

vs1q vs2q

s c sm

2

M

L c

Lcr r

R

L

r

cr

L

Mc

Lcrr

Mc

is1q i

  1. 0 Lcs c 0

c cs

M

0

is1q

0

0

s cs

Mc

r

0

Lcr r

0

Mc

r

cr cs c

1

r gl

cr r cs c

gl

1

r

( Lcs ) ‘ 0 0

M

c

( Lcs2

c

c

2 M ‘ 2 )

( Lcs2

2 M ‘ 2 )

M ‘ ( L )

c cs 0 0

c

c

( Lcs 22

M

c

B 0

M ‘ 2 )

( Lcs2

2 M ‘ 2 )

0

( Lcs )

c

c

( Lcs2

0

0

0

0

M

( L 2 2 M ‘ 2 )

0

( Lcs )

( L 2 2 M ‘ 2 )

cs c

0

0

0

0

0

2 M ‘ 2 )

( Lcs2

2 M ‘ 2 )

c

cs c

________________________

2 Définition donnée par l’article 62 de la loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE) du 15 mai 2001.

3 Auchan Les 4 Temps, La Défense.


Questions Fréquemment Posées

Qu’est-ce que la machine asynchrone double étoile (MASDE) ?

La machine asynchrone double étoile (MASDE) est une machine multiphasée courante, constituant un bon compromis entre une segmentation de puissance suffisante et un ensemble convertisseur-machine pas trop compliqué.

Comment fonctionne la commande vectorielle de la MASDE ?

La commande des machines asynchrones a beaucoup évolué, en particulier grâce à la commande vectorielle par orientation du flux, permettant de concevoir des variateurs de vitesse robustes dont le comportement dynamique est semblable à celui des machines à courant continu.

Quelles sont les hypothèses de modélisation pour la MASDE ?

Les hypothèses de modélisation incluent la parfaite symétrie de construction, l’absence de saturation du circuit magnétique, et que les valeurs des inductances sont indépendantes des intensités des courants.

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