Les meilleures pratiques de préservation culturelle révèlent un défi majeur : la valorisation des rythmes et danses traditionnels à Porto-Novo. Cette recherche propose un centre innovant, transformant la manière dont le patrimoine immatériel béninois est sauvegardé et célébré, avec des implications cruciales pour l’identité culturelle locale.
Les rythmes et danses traditionnels à Porto-Novo
Il existe à Porto-Novo une multitude de rythmes et danses traditionnels au nombre desquels l’on peut citer :
Kpanouhoun
Comme le nom l’évoque en goun, le Kpanouhoun est littéralement le rythme des assiettes. C’est un rythme joué à base des assiettes qui constitue donc l’instrument musical.
Massègohoun
Déjà évoqué précédemment dans le document.
Adjogan
Rythme et danse de la cour royale de Porto-Novo. Souvent pratiqué par les femmes.
Gangbo
C’est un rythme pratiqué lors des funérailles et pour le culte des fantômes.
En plus de ces rythmes et danses énumérés précédemment l’on peut aussi citer le Olin, le Kaka, le Djèkè et le Gohoun.
Il est à noter que Porto-Novo se transforme en une ville festive les week-ends. Au cours de ces réjouissances qui drainent beaucoup de monde venu des autres villes du Bénin, l’on remarque que la musique traditionnelle constitue la musique préférentielle qui est jouée en boucle.
7.2 Les praticiens des rythmes et danses traditionnels à Porto-Novo
Porto-Novo est l’une des villes béninoises disposant d’un fort potentiel culturel et touristique. Plusieurs acteurs culturels s’évertuent à mettre en exergue ces potentiels. En ce qui concerne les rythmes et danses traditionnels, plusieurs acteurs de la ville de Porto-Novo s’attèlent à faire leur promotion afin d’empêcher leur disparition. Parmi ces acteurs on retrouve les troupes de danses traditionnelles de la ville de Porto-Novo.
Selon Mr Kiléyi Paul, promoteur d’une troupe de danse à Porto-Novo, il existe dans la ville quatre troupes de danses traditionnelles. Ces troupes de danses sont :
Le ballet de la cité (Troupe de danse de la municipalité de Porto-Novo) Cette troupe de danse répète à la Maison internationale de la Culture.
L’espace Achakata
Cette troupe de danse répète au musée Honmè.
Les As de la capitale
Ils répètent à la maison Djidonou dans le quartier Ouinlinda à Porto-Novo.
La Troupe Tawa
La troupe Tawa répète à l’école primaire publique Déguè Tokpa de Porto-Novo.
En dehors de ces troupes de danses, il est à noter que plusieurs artistes de Porto-Novo œuvrent aussi pour la promotion des rythmes et danses traditionnels. Parmi ces artistes nous pouvons citer le mélomane NOUGBOZOUKOU Bernardin qui a à son actif plusieurs albums.
7.3 Les enquêtes effectuées à Porto-Novo
Nous avons effectué une enquête dans la ville de Porto-Novo afin de déceler les problèmes liés aux rythmes et danses traditionnels et aussi prendre connaissance des avantages qui résulteraient de la réalisation de notre projet. Notre enquête s’est déroulée en deux temps.
Dans un premier temps nous avons soumis un questionnaire d’enquête aux troupes de danses de la ville et dans un second temps nous avons eu des entretiens avec les praticiens des rythmes et danses traditionnels, certains acteurs culturels et les autorités de la ville.
Premier temps
Nous avons soumis un questionnaire aux troupes de danse de Porto-Novo (voir annexe pour le contenu du questionnaire). Dans le tableau ci-après nous récapitulons les résultats.
Tableau 2:Résultats de l’échantillonnage
Tableau 2: Résultats de l’échantillonnage | |
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Parameter/Criteria | Description/Value |
Résultats d’enquête | Données à compléter selon les résultats du questionnaire |
Second temps
Nous avons eu des entretiens avec les praticiens des rythmes et danses traditionnels et certaines autorités de la ville de Porto-Novo.
Du coté des praticiens des rythmes et danses traditionnels, nous nous sommes entretenus avec M. KILEYI Paul et M. DJIDONOU Georges qui dirigent chacun une troupe de danse.
Au cours de notre entretien avec M. KILEYI Paul qui est le responsable de la troupe « le ballet de la cité », nous avons appris le nom et les occasions auxquelles sont joués certains rythmes traditionnels du Bénin. En outre, il nous a précisé le nom des troupes de danses de la ville et leurs lieux de répétition. On remarque donc que la plupart de ces troupes répète dans des lieux qui ne sont pas appropriés et dont l’état laisse à désirer.
Selon lui, pour que les rythmes et danses traditionnels du Bénin rayonnent sur le plan national et international, il faut encourager leur transmission de génération en génération et disposer d’espaces qui leur sont propres.
Au cours de notre entretien avec M. DJIDONOU Georges, responsable de la troupe « Les As de la capitale », nous avons pu relever les maux qui expliquent la disparition progressive des rythmes et danses traditionnels du Bénin. Selon lui, l’Afrique se fait musicalement coloniser en se faisant envahir par la musique moderne. Cette situation influe directement sur la jeunesse qui délaisse de plus en plus sa musique.
Pour remédier à ce problème, il préconise une meilleure mise en lumière des artistes et praticiens des rythmes et danses traditionnels. En outre il nous a rappelé la politique du gouvernement actuel qui consiste à la création de classes culturelles dans les écoles béninoises. Ces classes culturelles formeront les jeunes dans les disciplines de la danse traditionnelle, du théâtre et de la chanson.
Il nous a révéler qu’à Porto-Novo, il n’existe pas une salle de spectacle capable d’accueillir au moins 500 spectateurs.
En ce qui concerne les entretiens avec des acteurs culturels, nous nous sommes entretenus avec le directeur du centre Ouadada et le responsable de la maison internationale de la culture.
Au cours de notre entretien avec le directeur du centre Ouadada, nous avons appris que ce centre dispose d’un espace plein air de prestation qui accueille parfois des manifestations liées aux rythmes et danses traditionnels.
Le responsable de la maison internationale de la culture nous a quant à lui affirmé que son équipement accueille les prestations de rythmes et danses traditionnelles mais sur location.
Notre entretien avec les autorités de la ville nous a amené à la mairie de Porto-Novo où nous avions été orientés vers la Direction départementale de la culture. Notre source nous a affirmé que la politique de la municipalité en faveur des rythmes et danses traditionnels s’appuie sur celle du gouvernement.
Néanmoins, la municipalité organise plusieurs festivals culturels dont le plus important le Festival international de Porto-Novo favorise la promotion des rythmes et danses traditionnels à travers le concours inter-établissement scolaires.
Conclusion partielle
De tout ce qui précède, on retient que la ville de Porto-Novo dispose d’un véritable potentiel culturel. Également son caractère de capitale du Bénin et le festival international de Porto-Novo sont autant d’atout qui justifie l’implantation d’un équipement culturel dans cette ville.
En outre la place accordée aux rythmes et danses traditionnels dans cette ville ainsi que son histoire sont des atouts importants en faveur de l’implantation de notre projet dans cette ville.
Questions Fréquemment Posées
Quels sont les rythmes et danses traditionnels à Porto-Novo?
À Porto-Novo, on trouve plusieurs rythmes et danses traditionnels, notamment le Kpanouhoun, le Massègohoun, l’Adjogan, et le Gangbo.
Quelles troupes de danse traditionnelles existent à Porto-Novo?
Il existe quatre troupes de danses traditionnelles à Porto-Novo : le ballet de la cité, l’espace Achakata, les As de la capitale, et la Troupe Tawa.
Pourquoi est-il important de préserver les danses traditionnelles à Porto-Novo?
La préservation des danses traditionnelles est essentielle pour empêcher leur disparition et valoriser le patrimoine immatériel béninois.