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Comment la gestion éco-citoyenne transforme Kindu ?

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🏫 Université Pédagogique Nationale - Faculté des Sciences - Département de Géographie-Sciences de l'Environnement
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Diplôme d'Etudes Approfondies - 2021-2022
🎓 Auteur·trice·s
KITEMBO KABALIBALI Peter
KITEMBO KABALIBALI Peter

La gestion éco-citoyenne à Kindu révèle un paradoxe fascinant : alors que la ville croît rapidement, les infrastructures peinent à suivre. Cette recherche propose une approche innovante pour transformer les défis urbains en opportunités, soulignant l’importance d’une gouvernance participative et durable.


La gestion spatiale éco-citoyenne et équitable, une possibilité pour Kindu

La gestion spatiale éco-citoyenne sous-entend une prise en compte des aspects environnementaux dans la gestion des espaces urbains. Celle-ci étant transversale, elle demande une implication communautaire sous l’impulsion des acteurs locaux.

A ce titre, tout aménagement urbain conçu pour Kindu doit tenir compte du changement climatique qui est une réalité irrévocable. Les raisons et axes sont multiples. La ville de Kindu est depuis un certain temps victime de plusieurs catastrophes naturelles.

La dernière inondation d’avril-mai 2020 qui a mis des centaines de famille en errance, des vents violents qui n’ont épargné aucune catégorie de bâtiments, des excès de chaleur remarqués ces derniers temps de décembre à février, des perturbations du calendrier agricole avec leurs conséquence sur la production agricole péri-urbaine, restent là des facteurs environnementaux déterminants pour pousser les gestionnaire de la ville à y penser.

Cela ne pouvant pas être résolu par les décideurs seuls, la participation citoyenne s’avère indispensable.

La conception d’un plan directeur de la ville dans lequel les limites seraient clairement tracées à travers une cartographie participative, est capitale. Cela pourra permettre non seulement de résoudre les conflits de gestion entre l’administration urbaine et l’autorité coutumière, mais aussi et surtout de planifier l’étalement urbain et l’accompagner des infrastructures adéquates et appropriées.

A ce titre, ce plan apparaît comme facteur du déblocage et de démarrage de développement.

C’est dans ce cadre que nous pensons pour notre part que l’achèvement du processus électoral pourra jouer un rôle importent. Ce processus dotera la ville de tous les organes prévus par la constitution : Conseil urbain et conseils communaux.

Ces organes, une fois mise en place, vont accélérer le processus d’une gouvernance participative, car le citoyen acteur et bénéficiaire, connaît ses besoins, connaît aussi comment et où exciter un projet de développement urbain. Ceci va déclencher le mécanisme du contrôle citoyen.

L’évolution démographique telle qu’analysée dans ce travail est très importante. La population est passée de 213 863 habitants en 2001 à 580 052 habitants

parmi lesquels 580 007 Congolais et 45 étrangers).

Paradoxalement, les structures administratives sont de leurs côtés restées les mêmes pourtant l’espace territorial urbain (bâti) a connu de son côté une évolution aussi remarquable depuis trois décennies, passant de 3,2% à 20,9%.

Pourtant l’analyse de la carte ci-dessous démontre combien l’exurbanisation se poursuit sans relâche dans la ville de Kindu surtout dans la partie Nord, Nord- ouest et au Sud-Est.

De notre côté, nous proposons un découpage un peu plus juste et plus équitable. Etant donné que c’est le mitage de la ville dans le groupement Simba Muzelela qui est le ‘’mobile’’ de l’élévation de ce groupement en quartier urbain (voir tableau ci-dessous), il ne serait que justice si la même reconnaissance était faite aux entités comme Misenge, Shenge, Katakokombe, …

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Carte 17 : Proposition du nouveau découpage urbain à Kindu

De la frustration à la capitalisation des atouts de la commune d’Alunguli

Nos investigations ont dégagé un déséquilibre spatial entre les trois communes de la ville de Kindu sur tous les plans de la gouvernance urbaine. Pourtant, comme entité territoriale, la commune d’Alunguli jouit des mêmes prérogatives que ses deux communes sœurs de la rive gauche.

Elle dispose de certains atouts qui peuvent être pris en compte en vue de rendre cet espace urbain attrayant. Il s’agit par exemple de :

Ses élites politiques et intellectuelles

La commune d’Alunguli comme nous l’avons signalé est majoritairement habité par la tribut ‘’Lega’’ qui compte aussi un nombre important d’intellectuels de la province. Exploiter cette force produirait un déclic pour un départ raisonné du développement de cette commune.

La commune produit à chaque échéance électorale à elle seule un des deux élus de la ville au niveau national. Nous pouvons citer à titre d’exemple le Sénateur KILOMO en 2006, le député national MBUKANI en 2011 et en 2018 le député national BUKANGA Rubin.

Il en est de même au niveau provincial où la commune place toujours plus d’un élu sur les quatre de la ville.

Nous pensons que la capitalisation de ces atouts politiques en termes de l’acheminement des attentes de la population ne souffrirait aucunement si ces derniers œuvraient pour une gouvernance durable en lieu et place de la gouvernance politique.

Conditions physiques et situation géographique propices

La commune bénéficie des mêmes conditions climatiques que les deux autres communes. Cependant, du point de vue pédologique, elle est pourvue d’un sol argilo sablonneux mais aussi limoneux.

Par rapport à sa situation au point de départ et d’arrivé de de deux axes routiers d’intérêt national (RN 31 vers Kalima et vers Kasongo), la commune bénéficie de plus d’ouverture que ses deux communes sœurs.

La capitalisation de ces atouts par les hommes politiques et les intellectuels de la commune d’Alunguli ferrais de celle-ci l’une des communes importantes non seulement de la ville, mais aussi de l’espace régionale du grand Kivu.


Questions Fréquemment Posées

Comment la gestion éco-citoyenne peut-elle transformer Kindu ?

La gestion spatiale éco-citoyenne sous-entend une prise en compte des aspects environnementaux dans la gestion des espaces urbains, nécessitant une implication communautaire sous l’impulsion des acteurs locaux.

Pourquoi la participation citoyenne est-elle essentielle à Kindu ?

La participation citoyenne s’avère indispensable car elle permet de résoudre les conflits de gestion entre l’administration urbaine et l’autorité coutumière, et aide à planifier l’étalement urbain avec les infrastructures adéquates.

Quels défis la ville de Kindu rencontre-t-elle en matière de gouvernance urbaine ?

La ville de Kindu connaît une croissance spatiale et démographique supérieure à l’évolution des infrastructures, créant des inégalités spatiales et des frustrations, exacerbées par l’absence de stratégies d’aménagement urbain.

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