Comment le cadre théorique améliore la prévention des inondations à Douala ?

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🏫 Université de Douala - Faculté des Lettres et Sciences Humaines - Département de Géographie
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - Août-2020
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Le cadre théorique prévention inondation révèle des enjeux cruciaux pour la gestion des risques au Cameroun. En identifiant les causes des inondations récurrentes dans le bassin versant du Tongo-Bassa, cette étude propose des solutions innovantes pour protéger les populations vulnérables et améliorer la sensibilisation.


Les risques d’inondation au Cameroun

Le Cameroun n’est pas épargné de nos jours par cette catastrophe d’origine naturelle et anthropique. Tous les bassins hydrographiques sont soumis à des inondations qui se manifestent différemment d’un bassin à l’autre. Toutefois celles-ci sont liées aux aléas climatiques, au relief et aux facteurs anthropiques.

Pour une meilleure analyse, l’exposé relatif aux inondations sera présenté par bassin hydrographique.

Dans le bassin versant du Lac Tchad

D’après le Rapport sur l’Etat sur la Protection Civile au Cameroun établi par le MINATD /DPC (2008) les localités de Yagoua, Mokolo et kolofata à la suite des pluies diluviennes qui s’y sont abattues en août 2007, ont été en proie à des inondations qui ont entraîné la destruction des cases, des plantations et des récoltes stockées dans les greniers entraînant ainsi des risques de famine dans cette région.

les services de la préfecture du Mayo Tsanaga font état de ce que ces inondations ont causé plusieurs morts. Six personnes ont en outre été portées disparues. Le petit bétail a également été emporté par les eaux en furie.

A kolofata, Le bilan est lourd et fait état de 1405 cases détruites, 713 familles sinistrées, 251 ha de cultures détruites, presque toutes les cases ont été détruites.

Au total, la catastrophe a causé des dégâts matériels estimés à près de 1 119 398 750 FCFA.

Dans la ville de Maroua durant la période comprise entre juillet 1994 et août 2006, une série de six inondations de grande ampleur a frappé la ville. Les dégâts humains et matériels évalués par la commission de recensement fait état de 129 morts, 4812 personnes sans-abris et une perte d’environ 2 257 735 860 FCFA (Bouba, 2009).

Dans le bassin versant du Niger

Dans le bassin septentrional du Niger, les inondations sont surtout liées à la dynamique urbaine et à celle du barrage de Lagdo. Les principales zones d’inondation du bassin septentrional du Niger sont les zones situées en amont et en aval du barrage de Lagdo dans les vallées alluviales de la Bénoué. Ces dernières sont semblables aux Yaérés. Y compris les villes de Tcholliré, Pitoa et Garoua.

Ces inondations proviennent d’une part à la morphologie plane des villes qui ne permettent pas l’évacuation rapide des eaux pluviales, et d’autres part à l’occupation anarchique des espaces liée à la forte migration et croissance démographique enregistrée dans ces zones, aux rejets domestiques sauvages qui s’y accompagnent du manque d’assainissement et de l’incivisme de la population, etc.

Dans le bassin méridional du Niger, les inondations récurrentes sont observées dans les villes de Bamenda et de Nkambe. Celles-ci sont liées à la géomorphologie et à la dynamique urbaine. En effet les inondations sont observées généralement en zone de plaine et dans les vallées des cours d’eau.

Dans le bassin versant de la Sanaga

Quatre types d’inondations peuvent être observés dans le bassin de la Sanaga : les inondations liées à une dynamique morphométrique, les inondations liées à la dynamique urbaine, les inondations liées aux lacs de retenue, et les inondations liées à la dynamique côtière. L’ampleur de ces inondations est relative d’une zone à une autre.

De plus, dans les zones basses du bassin limitées par des massifs, l’on observe certaines inondations à l’ endroit des vallées occupées par des lits de cours d’eau.

Quelques inondations sont également rencontrées dans les grandes villes du bassin de la Sanaga comme Edéa, Bafoussam, Bafia, … mais ce sont des phénomènes cycliques qui ne créent pas de vrais dégâts.

Par contre au niveau des surfaces situées en amont des zones d’impact des barrages de retenue de Bamendjing, Mapé et Mbakaou, les inondations sont importantes et sont surtout liées à la fermeture et à l‘ouverture des vannes de ces barrages. Les impacts parfois prévisibles sont caractérisés par des dégâts matériels, les pertes au niveau des cultures, la dévastation des champs, des pollutions des sources d’eau, etc…

Dans le bassin versant du Congo

Les régions des plateaux de ce bassin généralement occupées par des cours d’eau temporaires et permanents sont le lieu des inondations récurrentes. Les dégâts causés par ces inondations ne sont pas très importants puis qu’ils sont prévisibles.

On peut ainsi citer la vallée de la Kadey (partie camerounaise) qui est soumise aux inondations récurrentes. C’est une des zones humides les plus importantes après celles de Waza Logone et de Barombi à cause de sa biodiversité.

Il y’a également la vallée du Dja au niveau de la ville de Mintom qui est une zone régulièrement inondée. L’intérêt de cette zone est la présence des gisements de calcaire de Mintom qui présente de bons indices miniers mais dont l’exploitation est difficile à cause de la présence de l’eau.

En effet, la montée des eaux de la rivière Dja et de ses affluents dans cette région rend difficile la mise en œuvre d’un projet minier à plusieurs niveaux dont les plus cruciaux sont l’exploitation proprement dite et le transport des produits.

Dans le bassin versant des fleuves côtiers

Les inondations sont très importantes et apparaissent de façon récurrente dans le bassin des fleuves côtiers. Elles sont surtout observées au niveau de la zone côtière ; des grandes agglomérations du bassin des fleuves côtiers (Douala, Yaoundé, Limbé, Kribi, Edéa, Mbalmayo, Mundemba, Kumba, Nkongsamba, Yabassi) ; La partie amont du Nyong (vallée du Nyong) entre la source du Nyong à Abong-Mbang et le village d’Olama situé à la limite de la zone côtière ; la partie amont de la vallée du Ntem ; et dans la vallée du Nkam.

La ville de Yaoundé (Capitale politique du Cameroun) dans le Bassin versant du Nyong, selon l’inventaire des risques naturels réalisé par la direction de la protection civile camerounaise en 2002, a connu le long des décennies 1980, 1990 et 2000, plus de 50 inondations dramatiques et spectaculaires (le 15 mai 1983, le 26 aout 1986, le 27 septembre 1990, le 12 septembre 1997, 08 février 2000, le 26 février 2003, le 29 mai 2007, 04 et 26 avril 2008… sont quelques-unes de ces dates.)


Questions Fréquemment Posées

Quels sont les principaux facteurs des inondations au Cameroun?

Les inondations au Cameroun sont liées aux aléas climatiques, au relief et aux facteurs anthropiques.

Comment les inondations affectent-elles le bassin versant du Lac Tchad?

Les inondations dans le bassin versant du Lac Tchad ont causé la destruction de maisons, de plantations et des pertes humaines significatives, avec des dégâts matériels estimés à près de 1 119 398 750 FCFA.

Quels types d’inondations sont observés dans le bassin de la Sanaga?

Dans le bassin de la Sanaga, on observe des inondations liées à la dynamique morphométrique, à la dynamique urbaine, aux lacs de retenue et à la dynamique côtière.

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