L’automatisation des processus SIG révèle des enjeux cruciaux dans la gestion des inondations à Douala. En identifiant les risques liés à l’occupation non réglementée des lits de cours d’eau, cette recherche offre des solutions innovantes pour protéger les résidents vulnérables, transformant ainsi la prévention des catastrophes.
CHAPITRE III : AUTOMATISATION DES PROCESSUS DU SIG
INTRODUCTION
L’expression automatisation des processus est parfois polysémique à cause du terme
« processus » qui est utilisé constamment pour décrire des phénomènes distincts dans les systèmes. Nous cernerons d’abord les nuances avant d’entrer au vif de notre sujet.
En principe, on admet un processus comme un ensemble d’activités interreliées qui transforme des éléments d’entré en éléments de sortie. Les éléments en entrée sont des éléments devant subir une transformation, et les éléments en sortie sont des éléments finis, semi-fini, ou du moins mieux utilisable pour une fin précise. Les chaines de fabrication sont un exemple typique de processus. Dans une chaine de fabrication par exemple, on peut y faire entrer du cacao plus d’autres ingrédients en amont et ressortir du chocolat en aval. Un processus peut être manuel, mécanique, logiciel, ou faire intervenir plusieurs volets à la fois. Lorsqu’il est mécanique ou logiciel, on dit qu’il est automatisé.
On préfère en général se référer au terme cycle pour distinguer les phénomènes naturels. Par ailleurs, on emploi parfois le terme « processus » pour faire allusion au schéma organisationnel des tâches dans une entreprise, dans une institution, ou dans un projet… Pour éviter les confusions le terme flux des travaux ou Workflow (en anglicisme) sont souvent mis en avant.
On y trouve aussi le terme flux opérationnel. Les flux de travaux plus explicitement représentent donc le circuit de traitement des tâches reparties entre les différents acteurs d’une opération, les délais, les contrôles et modes de validation, et fournissent à chacun des acteurs les informations nécessaires à l’exécution de sa tâche.
Le workflow identifie les acteurs en précisant leur rôle et la manière de le remplir au mieux. Le workflow permet un pilotage et un suivi des processus.
Dans ce travail l’automatisation des processus renvoi principalement au traitement automatique des couches spatiales du MPD a partir des paramètres pluviométriques entrées en amont pour extraire en aval une liste des biens et des personnes qui seront alertés par SMS. Le terme automatisation est employé ici dans la mesure où les différentes étapes qui interviennent dans le procédé de localisations des biens et des services vulnérables seront inventoriées, ensuite, leur enchainement sera plutôt provoqué simultanément dans un seul et même algorithme conçu pour analyser le risque d’inondation et produire la liste des biens et des personnes vulnérables.
En SIG, l’automatisation des processus est encore appelée Géotraitement automatisé, et le schéma fonctionnel du géotraitement est appelé Modèle de géotraitement. Le Modèle de
géotraitement est représenté sous forme graphique les différentes tâches du Modèle sont interconnectées par des liens. Selon les programmes SIG, les formes et les couleurs des graphiques représentant chaque tâche d’un modèle de géotraitement peuvent varier largement. Même si les normes graphiques pour les processus automatisés comme la norme BPMN (Business Process Modèle and Notation) ont été proposées par l’OMG (Object Managment Group) et adopté par l‘ISO (International Standardisation Organisation) comme norme internationale, les SIG n’implémentent pas encore cette norme dans leurs modeleurs graphique. Le modèle graphique de géotraitement que nous présenterons donc ici sera relatif au SIG utilisé.
LES FONDAMENTAUX D’UN PROCESSUS DE TRAITEMENT
Pourquoi automatiser les processus de traitements ?
L’automatisation des traitements permet de gagner en temps en efficacité et en précision. La détermination et la clarification des différents rôles et tâches à effectuer dans un processus permet un contrôle qualité des résultats et une traçabilité des évènements produits. Cela contribue à une meilleure concertation entre les intervenants et les acteurs impliqués dans le processus et cela permet une prise de décision plus pertinente. Les acteurs et les intervenants sont de bout en bout éclairés sur les objectifs, les répercussions et les enjeux du projet. Ils sont également éclairés sur les faits et phénomènes sur le terrain grâce aux rapports et aux retours d’informations.
L’automatisation des processus permet que les acteurs et les intervenants d’une chaine soit au même niveau d’information. Tout le monde est conscient de la nécessité d’un excellent accomplissement de sa tâche pour le succès du processus. Une tâche mal faite pouvant avoir des répercussions sur la pertinence de la décision prise au bout de la chaine pour gérer la crise.
Alors que la traçabilité se limite parfois à la compréhension de ce qui s’est passé sur une période relativement courte pour qu’une mauvaise ou une bonne décision survienne, l’historicité de l’action menée quant à lui est basée sur les archives de plusieurs dates et sur les évènements survenus pendant de longues périodes.
L’historicité facilite la compréhension des changements et des évolutions opérées sur le territoire au fil du temps. L’analyse de ces
changements et évolutions pouvant aussi éclairer des prises de décision.
Le but de l’automatisation des processus de traitement
De manière concrète, l’automatisation des processus a pour but d’assurer les garanties et principes suivants :
- Rapidité : L’automatisation des processus réduis les délais et les temps d’attentes tout en accélérant les étapes de décisions, et tout en apportant en temps réel les informations pertinentes aux bonnes personnes.
- Visibilité : un processus bien décrit favorise la compréhension de ses enjeux par les acteurs et les utilisateurs afin d’y contribuer plus efficacement et d’avoir des contributeurs plus motivés.
- Rentabilité : L’automatisation des processus permet de réduire les délais de réalisation, d’accélérer les prises de décision, d’optimiser les coûts et donc de maximiser l’efficacité et les résultats de la commune ou de la collectivité.
- Performance : L’économie actuelle vise à faire toujours plus avec moins de ressources. L’automatisation des processus favorise l’amélioration de la productivité.
- Traçabilité : le suivi d’avancement et le retour sur les évènements produits (qui ? quoi ? quand ? comment ? où ? pourquoi ? …) est facilité par la mise en place d’indicateurs de suivi et permet de remonter immédiatement toutes problématiques identifiées.
- Agilité : l’identification et la correction des dysfonctionnements rencontrés sont des enjeux majeurs dans les processus automatisés. La capacité à adapter en temps réel les processus modélisés selon les contraintes et les exceptions identifiées génère une agilité nouvelle.
- Aspect collaboratif : l’automatisation facilite les échanges d’information entre collaborateurs. Les actions et décisions sont plus facilement synchronisées.
- Aspect participatif : l’automatisation facilite les échanges les concertations entre développeurs/fournisseurs de services et les bénéficiaires. Tous les avis sont recueillis et pris en compte.
- Qualité des données : Un processus automatisé est un processus dans lequel les tâches répétitives et fastidieuses sont supprimées. La méthodologie de validation des données standardisée. Le risque d’erreur est diminué et les données sont de meilleure qualité.
- Prises de décision : les indicateurs des processus automatisés sont disponibles en temps réel. Grâce à des rapports d’exécution des process, vous avez une vision claire de l’ensemble des actions menées.
- Économie de temps : Les experts pourront plus se concentrer sur les tâches de grande expérience comme l’amélioration des données d’entrée, les innovations, et la découverte des nouvelles applications à données dérivantes du processus, puisque l’ensemble des actions du quotidien seront gérées par l’automatisation.
- Flexibilité. A l’ère de l’information et du numérique dans laquelle nous nous trouvons, les demandes évoluent presque tout le temps, ce qui fait de l’agilité et de la flexibilité des atouts clés pour la réussite et la durabilité d’un système. Un processus devient très rapidement obsolète s’il ne s’arrime pas à la rapidité des demandes et des évolutions.
En somme, les douze (12) garanties offertes par l’automatique des processus que nous avons relevées sont :
- Rapidité
- Visibilité
- Rentabilité
- Performance
- Traçabilité
- Agilité
- Aspect collaboratif
- Aspect participatif
- Qualité des données
- Prise de décision éclairée
- Economie de temps
- Flexibilité
Questions Fréquemment Posées
Qu’est-ce que l’automatisation des processus SIG?
L’automatisation des processus renvoie principalement au traitement automatique des couches spatiales du MPD à partir des paramètres pluviométriques pour extraire une liste des biens et des personnes qui seront alertés par SMS.
Pourquoi est-il important d’automatiser les processus de traitement dans un SIG?
L’automatisation des traitements permet de gagner en temps, en efficacité et en précision, tout en contribuant à une meilleure concertation entre les intervenants et une prise de décision plus pertinente.
Comment fonctionne le modèle de géotraitement dans un SIG?
Le modèle de géotraitement est représenté sous forme graphique, où les différentes tâches sont interconnectées par des liens, et il permet d’analyser le risque d’inondation et de produire la liste des biens et des personnes vulnérables.