Comment les applications pratiques des TIC révolutionnent l’éducation au Bénin ?

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🏫 Université d'Abomey Calavi - Institut National de la Jeunesse de l'Éducation Physique et du Sport
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Master - 2019-2020
🎓 Auteur·trice·s
ADOKO Léonore Frenckel
ADOKO Léonore Frenckel

Les applications pratiques des TIC révèlent une réalité surprenante : bien qu’elles offrent des opportunités d’apprentissage, elles comportent également des risques significatifs pour les élèves. Cette étude essentielle met en lumière les effets ambivalents des TIC sur l’éducation formelle au Bénin, avec des implications cruciales pour l’avenir scolaire.


Clarification des concepts

Pour mieux appréhender les concepts clés de notre thème, il convient de les définir dans leurs principales acceptions. La clarification conceptuelle sera suivie des théories de références et de la revue de la littérature sur notre sujet abordé.

      1. TIC (Technologies de l’Information et de la Communication)

D’après le Dictionnaire des Nouvelles Technologies en Education, les TIC, TICE, NTIC et TE sont « des termes qui désignent les techniques informatiques, les dispositifs et les usages qui les accompagnent »

Et les auteurs de ce Dictionnaire de préciser que TIC, Technologies de l’Information et de la Communication est sur le plan lexical le terme le plus usité de nos jours dans tous les secteurs sociaux et plus singulièrement dans la sphère éducative. Les TIC ont pu détrôner à l’heure actuelle les NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) qui traduisaient ou évoquaient la nouveauté de ces outils technologiques dès leur apparition, telles que l’ordinateur, l’Internet, etc.

Dans les domaines de l’éducation et de l’enseignement, il est apparu une autre terminologie à savoir TICE, un acronyme désignant les « Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Education ou pour l’Enseignement ou encore éducatives » qui sont les applications de ces outils communicationnels modernes au service de la pédagogie et de la formation.

      1. Education

L’éducation est définie par le Dictionnaire de l’Education Legendre comme étant

« l’acquisition de bonnes manières : politesse, savoir-vivre, bonne conduite en société. C’est aussi la formation et les informations reçues par une personne pendant ses années d’étude. »

Dans le Dictionnaire Encarta 2009, on note que l’éducation est un « enseignement des règles de conduites sociales et formation des facultés physiques, morales et intellectuelles qui président à la formation de la personnalité. »

Comme on le constate, le concept d’éducation intimement liée à la vie et personnalité humaine est plurivoque, devenant difficile à cerner à cause de son application à des situations et phénomènes sociaux divers et complexes. C’est dans ce sens que Hubert (1970) souligne que

« Rien n’est plus simple, semble-t-il de définir les mots éducation, pédagogie. Pourtant, dès les premiers pas, les difficultés surgissent et de la définition que nous adopterons, dépendra peut-être toute l’orientation de notre étude ». Cela signifie que cette éducation s’appréhende en fonction des contextes et les centres d’intérêts de son emploi.

La conception ordinaire et primordiale de l’éducation désigne une action de formation intellectuelle et morale qu’une personne adulte exerce sur un enfant afin d’orienter et d’infléchir son caractère ou de modifier favorablement sa personnalité. Dès lors, l’éducation est une action humaine multiforme pouvant être formelle ou académique, informelle, individuelle ou sociale prenant en compte divers cadres, facteurs ou dimensions et acteurs sociaux.

Elle vise donc prioritairement le développement harmonieux des facultés cognitives, des aptitudes physico-morales de l’être humain, bref sa formation intégrale. Cette vision semble être celle de Piéron (1969) quand il conçoit l’éducation comme « l’ensemble des actions et influences exercées volontairement par un être humain, en principe par un adulte sur un jeune et orientées vers un but qui consiste en la formation dans l’être jeune des dispositions de toutes espèces correspondant aux fins auxquelles parvenu à la maturité, il est destiné.

»

Notons que l’éducation entendue comme instruction et formation intellectuelle comporte plusieurs paramètres : on a l’éducation formelle ou institutionnelle, l’éducation non formelle et l’éducation informelle.

Comme son nom l’indique,

  • L’éducation formelle, c’est l’instruction ou la formation intellectuelle instituée par l’Etat au profit de sa jeunesse, dite fer de lance de toute la nation. Dispensée dans les écoles, collèges, Lycées, instituts et universités, l’éducation conventionnelle permet depuis les écoles maternelles jusqu’au sommet de la pyramide que sont les universités, d’acquérir anneau par anneau, le savoir requis pour faire d’eux de valeureux citoyens sur lesquels le pays peut compter.
  • L’Education non formelle, c’est la forme non institutionnalisée, non formalisée de l’éducation qui permet à l’Etat de « récupérer » la frange de sa population en déperdition scolaire ou qui pour de raisons socio-culturelles diverses n’a pas pu être scolarisée. A cet effet, l’Etat a créé le secteur de l’Alphabétisation et de l’éducation non formelle intégré au Ministère de l’Education nationale à travers des cellules installées partout sur le territoire. Coombs (1973), définit plus amplement cette forme d’éducation comme étant « toute activité éducative organisée et systématique, menée en dehors du cadre du système formel d’éducation, pour dispenser des types déterminés d’apprentissage à des sous-groupes spécifiques d’une population, à la fois d’adultes et d’enfants. Ainsi définie,

l’éducation non formelle inclut, par exemple, l’instruction agricole élémentaire, l’alphabétisation, la formation professionnelle dispensée en dehors de l’école, la formation des jeunes non scolarisés et les différents programmes de développement communautaire incluant une éducation dans le domaine de la santé, de la nutrition, des coopératives, etc. ». Cette forme libérale d’éducation est nécessaire pour secourir intellectuellement les marginaux et autres laissés-pour-compte qui, démunis n’ont eu la chance de bénéficier d’une scolarité institutionnalisée.

  • Enfin, l’éducation informelle est celle qui est entièrement libre, résultant d’aucune contrainte sociale, autrement dit ni organisée ni systématisée. Notre époque diffère de celle d’antan où les rares sources d’éducation, de formation ou d’instruction étaient l’école, l’initiation et le milieu familial ou communautaire. De nos jours lesdites sources se sont diversifiées constituées notamment par les TIC qui sont une source non négligeable de culture et d’acquisition des connaissances. Coombs (1989) précise que l’éducation informelle est justement celle qui « se pratique tous les jours, de façon spontanée et non structurée, chez soi ou à l’extérieur, en dehors de l’école ou sur la cour de récréation, au travail, au marché, à la bibliothèque ou au musée et à travers les moyens de communication dont l’ensemble constitue, pour l’individu, un cadre d’apprentissage parallèle ». L’homme étant un être perfectible, animé par la volonté de se cultiver, cet « apprentissage parallèle » lui permet dès le tendre âge de renforcer ses facultés cognitives intrinsèques en vue de mieux se prendre en charge, gérer les autres s’intégrer dans les rouages sociaux.
      1. L’incidence

Selon « Le Petit Larousse Illustré 1993 », « l’incidence est la conséquence indirecte, l’incidence détournée d’une action concertée, qui n’est pas conforme ou qui est contraire au résultat espéré, recherché. »

« On nomme encore l’incidence un résultat non désiré et fâcheux d’une action qui se retourne contre les intentions de ceux qui l’ont engagée ».

Boudon (1993) affirme qu’« on peut dire qu’il y a incidence, lorsque deux individus (ou plus) en recherchant un objectif donné engendrent un état de choses non recherché et qui peut être indésirable du point de vue soit de chacun d’eux, soit de l’un d’eux. » Pour lui, l’incidence naisse de l’agrégation d’un certain nombre de comportements sociaux qui, pris

individuellement, sont des faits anodins. En effet, on se rend compte à l’évidence qu’un acte d’indiscipline posé par un seul individu interpelle moins la société que lorsqu’il se généralise au point de devenir un phénomène social.

Pour Cooper, l’inventeur du téléphone portable, l’incidence sont dus aux produits proposés qui comportent trop d’options et de fonctionnalités qui les rendent même moins efficaces. A ce propos, il a déclaré lors d’une conférence privée à Madrid que : « Lorsque vous concevez un dispositif universel qui fait tout et pour tout le monde, celui-ci ne fait finalement rien de bien.

» En effet, à l’invention du téléphone portable, l’idée qui sous-tendait cette recherche était sans nul doute la possibilité pour tout utilisateur d’être facilement joint à tout moment et en tout lieu, de rester permanemment en contact avec le monde. Malheureusement, les utilisateurs en ont fait d’autres usages qui ont amené toute la société à s’interroger sur les incidences de cette invention.

Pour nous donc, l’incidence est la conséquence de tous les mauvais actes posés à partir du portable par les utilisateurs. Au niveau des élèves, ce sont les fâcheuses conséquences de toutes les utilisations du téléphone portable considérées comme abusives.

Téléphoner dans la circulation et pendant les heures de cours, photographier des gens sans leur consentement, filmer en cachette les actions de leurs camarades, de leurs enseignants ou de tout autre personne, communiquer, visionner des images et des films peu recommandables pendant les heures de cours, enregistrer des cours ou des formules à des fins de fraudes, Les conséquences de ces actes peuvent être un accident, une interpellation pour fraude ou autres délits.


Questions Fréquemment Posées

Quelles sont les applications pratiques des TIC dans l’éducation au Bénin ?

Les TIC, ou Technologies de l’Information et de la Communication, sont utilisées dans l’éducation pour améliorer la pédagogie et la formation des élèves.

Comment les TIC affectent-elles le comportement des élèves au Bénin ?

L’étude met en lumière le double aspect des TIC, à la fois bénéfiques et nuisibles pour le développement comportemental et cognitif des jeunes.

Quels sont les risques liés à l’utilisation des TIC par les élèves ?

Les risques incluent l’usage immodéré d’internet et des téléphones portables, qui peuvent avoir des effets nuisibles sur les élèves.

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