Comment les applications pratiques transforment les processus métier ?

Les applications pratiques des processus métier révèlent des défis inattendus dans la coopération inter-organisationnelle. En utilisant des modèles formels, cette recherche propose des solutions innovantes pour harmoniser les logiques métier, avec des implications significatives pour l’intégration efficace des processus dans divers secteurs.

Modélisation des processus métier

La représentation d’un processus se fait par un modèle qui détaille les différentes étapes par les quelles passe le PM afin de réaliser l’objectif attendu.

Différents modèles ont été proposés dans la littérature pour représenter les processus métiers. Parmi ces modèles on distingue :

• Les diagrammes UML
• Les Réseaux de Pétri (RDP)
• Business Process Model and Notation (BPMN)
• Les automates finis déterministes (AFD)

Dans ce que suit on aborde d’une manière explicite chaque modèle.

Les diagrammes UML

UML est un langage pour la modélisation des systèmes logiciels et processus métier pour les développeurs travaillant avec une approche orientée objet.

Dans le contexte de notre étude relative aux processus métiers, on vas s’intéresser seulement aux diagrammes d’activités et diagrammes de séquences que nous allons définir ci dessus.

Définition 1.6 Un diagramme d’activité UML est un graphe orienté qui décrit un enchaî- nement de traitements(flot de contrôle). L’enchaînement des activités peut être soumis à des branchements conditionnels soumis à des synchronisations [2].

Définition 1.V Les diagrammes de séquence représentent la séquence de messages entre les objets au cours d’une interaction. Ils permettent de modéliser un système de manière dynamique et ils s’attachent principalement à montrer la circulation et l’ordre chronologique des messages [9].

Exemple 1.3 Diagramme d’activité.

La figure 1.5 montre la succession des activités pour l’inscription en ligne oú on commence par la demande d’une inscription et le remplissage d’un formulaire par la suite on achève cette inscription par le rejeter (inscription refusée) ou la terminaison avec accepté (inscription termi- née).

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FIGURE 1.5 – Inscription en ligne modélisée par un diagramme d’activités.

Exemple 1.4 Diagramme de séquence.

La figure 1.6 montre un modélisation d’un processus ”commande client” qui consiste en une séquence d’activités qui commence par l’identification de l’utilisateur et qui se termine, soit par la livraison de la commande ou bien son annulation.

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FIGURE 1.6 – Commande client par diagramme de séquences.

Les Réseaux de Pétri (RDP)

Les RDP sont des graphes orientés biparti fortement utilisés dans le domaine indus- triel et les systèmes temps réel pour traiter les problèmes de synchronisation d’activités

et vérifier le comportement dynamique des systèmes à événements discrets comme les systèmes manufacturiers, les systèmes de télécommunications, les réseaux de trans- port [10]. Les notions graphiques manipulées par un RDP sont illustrés dans la figure

• 1. suivante :
• les places (noeuds)
• les arcs (flèches)
• les transitions (contrôles)

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FIGURE 1.7 – Les éléments de base pour modéliser un PM par un RDP. Informellement, un RDP est défini par :

Définition 1.8 Un RDP est un graphe orienté biparti (ayant deux types de noeuds) :des places représentées par des cercles et des transitions représentées par des rectangles. Les arcs du graphe ne peuvent relier que des places vers des transitions, ou des transitions vers des places.

Exemple 1.5 La figure 1.8 illustre l’ensemble des étapes à suivre pour réserver une chambre et dont la modélisation est fait par un RDP. La procédure commence par la sélection de la ville désirée par le client, ensuite l’hôtel, puis le client doit remplir un formulaire selon ses besoins. Enfin, la chambre est réservée et le client peut passer à la phase de paiement.

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FIGURE 1.8 – Réservation d’une chambre par un RDP.

Automate d’états finis déterministe (AFD)

les Automates d’états Finis Déterministes (AFD) sont des modèles mathématiques formels très utilisés pour la modélisation des systèmes dynamiques, on utilise les AFD parce que à un instant donnée, ayant atteint un état du processus métier, l’utilisateur doit être précis sur les futures actions à exécuter. De manière très simpliste un AFD se compose d’un ensemble d’états reliés entre eux par des transitions qui sont étiquetées par des symboles [11].

Exemple 1.6 La figure 1.9, ci-dessous illustre un processus métier modélisé par un AFD. ce processus est composé d’un ensemble d’états (par exemple : vérification de stock, préparation de commande, réception de commande, . . .) qui commence par un état initial (début), et après une succession d’activités est réalisée (vérifier, préparer, Annuler, …) et qui se termine par des états

finaux (fin et commande annulée).

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FIGURE 1.9 – Exemple d’un PM modélisé par un AFD.

Business Process Model and Notation (BPMN)

Une norme de modélisation des processus métier appelée Business Process Model and Notation (BPMN) offre une notation graphique pour décrire les processus métiers dans un diagramme de processus métier, qui est basé sur les méthodes convention- nelles d’organigramme. L’objectif de BPMN est de faciliter la modélisation des proces- sus métiers pour les utilisateurs techniques et commerciaux en offrant une notation simple à comprendre pour les utilisateurs finaux tout en étant capable de transmettre

la sémantique complexe des processus. En outre, la norme BPMN 2.0 comprend des mappings entre les éléments visuels de la notation et les langages d’exécution alter- natifs, notamment le Business Process Execution Language, ainsi que la sémantique d’exécution (BPEL).

Toutes les parties prenantes de l’entreprise devraient comprendre facilement le BPMN, conformément à sa conception.

Il s’agit notamment des analystes d’entreprise qui conçoivent et améliorent les proces- sus, des développeurs technologiques chargés de les mettre en pratique, et des respon- sables d’entreprise qui les supervisent et les gèrent. Le fossé de communication entre la conception et l’exécution des processus métier est ainsi comblé par BPMN, qui fait office de langage commun.

La représentation des processus métier par des diagrammes BPMN nécessite un en- semble d’éléments qui rend la lecture de ces diagrammes compréhensible par tous les utilisateurs de ce langage [12].

Les différentes éléments manipulés par la norme BPMN sont ci présenter dans la figure1.10.

Définition 1.9 BPMN est une norme de notation pour la modélisation de processus métier qui permet de définir une notation graphique commune à tous les outils de modélisation [14].

Exemple 1.V Dans cet exemple, un processus de traitement d’une commande client est modé- lisé par la notation de BPMN est décrit dans la figure 1.11. Le client commence par accéder au système, après il choisit le produit, ensuite il peut soit annuler la commande et terminer le processus ou bien valider la commande et passer à la phase paiement.

Business Process Execution Language (BPEL)

BPEL (Business Process Execution Language) est un langage de programmation destiné à l’exécution de l’ensemble des tâches des processus métiers. Il se base princi-

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FIGURE 1.10 – Éléments pour modéliser les PMs en BPMN, inspiré de [13].

palement sur le standard XML. Les programmeurs utilisent BPEL pour définir le mode d’exécution d’un processus métier impliquant des services Web [15].

BPEL permet de décrire les interactions entre les services Web implémentant les pro- cessus métiers. Cette spécification s’inspire des deux langages de processus qui sont XLANG de Microsoft et WSDL d’IBM. BPEL s’est imposé comme standard de base pour la composition des services Web.

Avant de terminer ce premier chapitre, nous abordons dans la dernière section deux concepts très utiles dans le contexte des PMs et qui sont les instances et les traces d’exé- cution.

Instances et traces d’exécution d’un PM

Une instance de processus métier est une occurrence ou exécution spécifique de l’activité opérationnelle d’une organisation. Chaque exécution du processus métier gé- nère une instance d’exécution. Chaque modèle d’activité sert de modèle pour une col-

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FIGURE 1.11 – BPMN pour la gestion d’une commande client.

lection d’instances d’activité, et chaque modèle de processus métier sert de modèle pour un ensemble d’instances de processus métier.

Dans ce qui suit, nous allons définir le concept d’instance de processus et on va expli- quer les données qui lui sont associées.

Instances d’exécution d’un PM

C’est une invocation (exécution) particulière du processus métier. Elle commence par l’état initial, réalise des activités et consomme des ressources. A un instant (t) l’ins- tance atteint un niveau d’exécution spécifique [5].

A présent, nous pouvons spécifier les traces des exécutions historiques réalisées par chacune des traces.

Exemple 1.8 En se référant au PM de l’exemple de la figure 1.6 qui montre le processus com- mande client, chaque instance d’exécution correspond à un cas réel d’invocation du processus

TABLE 1.1 – Exemples des instances du processus commande client

TABLE 1.2 – Exemples des traces d’exécution du processus commande client

par un utilisateur particulier. Ainsi chacune peut avoir atteint un niveau d’exécution qui lui est spécifique. A titre d’exemple, considérons les quatre instances de table 1.1.

Traces d’exécution

Un trace d’exécution représente l’historique des activités réalisées lors de l’exécu- tion d’une instance, depuis son lancement jusqu’à son état actuel.

Conclusion

Dans ce premier chapitre, nous avons introduit les processus métiers et nous avons exposé les concepts qui leur sont associés ainsi que les techniques de leur gestion. L’ac- cent a été mis, particulièrement, sur leurs modèles de représentation et un panorama des différents modèles a été dressé. Nous avons terminé le chapitre, par un détour sur l’aspect données manipulées par les processus métiers en exposant les notions d’ins- tances et de traces d’exécution.

Le prochain chapitre sera consacré aux techniques d’intégration et de coopération des processus métiers.

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² Définition donnée par l’article 62 de la loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE) du 15 mai 2001. ↑

⁹ Author Name, Title, Year, p.123 ↑

¹⁰ Les RDP sont des graphes orientés biparti fortement utilisés dans le domaine industriel et les systèmes temps réel pour traiter les problèmes de synchronisation d’activités. ↑

¹¹ les Automates d’états Finis Déterministes (AFD) sont des modèles mathématiques formels très utilisés pour la modélisation des systèmes dynamiques. ↑

¹² La représentation des processus métier par des diagrammes BPMN nécessite un ensemble d’éléments qui rend la lecture de ces diagrammes compréhensible par tous les utilisateurs de ce langage. ↑

¹³ Éléments pour modéliser les PMs en BPMN, inspiré de. ↑

¹⁴ BPMN est une norme de notation pour la modélisation de processus métier qui permet de définir une notation graphique commune à tous les outils de modélisation. ↑

¹⁵ BPEL permet de décrire les interactions entre les services Web implémentant les processus métiers. ↑

Questions Fréquemment Posées

Quels sont les modèles utilisés pour la modélisation des processus métier ?

Différents modèles ont été proposés pour représenter les processus métiers, notamment les diagrammes UML, les Réseaux de Pétri (RDP), Business Process Model and Notation (BPMN) et les automates finis déterministes (AFD).

Comment fonctionne un diagramme d’activité UML ?

Un diagramme d’activité UML est un graphe orienté qui décrit un enchaînement de traitements, où l’enchaînement des activités peut être soumis à des branchements conditionnels et à des synchronisations.

Quelle est la définition d’un Réseau de Pétri (RDP) ?

Un RDP est un graphe orienté biparti, ayant deux types de noeuds : des places représentées par des cercles et des transitions représentées par des rectangles, utilisés pour traiter les problèmes de synchronisation d’activités.