Quelles sont les applications pratiques des arbres à Katale?

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🏫 Université de Goma - Faculté des Sciences Agronomiques - Département de Phytotechnie
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Ingénieur Agronome - 2014-2015
🎓 Auteur·trice·s
Tumaini Hatangi Yves
Tumaini Hatangi Yves

Les applications pratiques des arbres révèlent une diversité étonnante dans les champs vivriers de Katale, avec un indice de Shannon de 2,77, surpassant celui des plantations caféières. Cette étude met en lumière des espèces clés et leurs usages, offrant des perspectives cruciales pour l’agroforesterie en R.D. Congo.


CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSION

Liste floristique

En général, la superficie étudiée était de 55 hectares, et les résultats de l’inventaire floristique de cette étendue sont consignés dans le tableau 1.

Tableau 1 : Ligneux de Katale et leurs usages respectifs
Tableau 1 : Ligneux de Katale et leurs usages respectifs
Parameter/CriteriaDescription/Value
Données du tableauContenu à compléter selon les données originales

Légende : C : Champ P : Plantation

Du tableau 1, il ressort que les ligneux de Katale sont regroupés au sein de 20 familles, 35 genres, 42 espèces. Les agriculteurs de ladite localité les exploitent le plus pour la production de bois-énergie.

En outre, ils les utilisent pour fertiliser leurs champs, produire les tuteurs pour les haricots volubiles mais également pour leurs vertus médicinales.

Ces résultats semblent être différents comparativement à l’étude menée par Kambasu (2013) dans la Province Orientale qui a été soldée par l’identification de 53 espèces d’arbres hors-forêt sur une superficie de 8 hectares. Cette différence peut être due au fait que son étude a été menée dans une zone forestière où la biodiversité était sensée être grande et spontanée alors que la présente recherche a été menée dans un milieu purement agricole où les agriculteurs sont sensés privilégier leurs cultures vivrières par rapport aux arbres dont les bienfaits restent ignorés de cette couche sociale.

En somme, dans le milieu paysan où l’étude a été menée, les arbres sont domestiqués (plantés) par les paysans eux-mêmes et par conséquent soumis à une sélection suivant leurs usages.

Par contre, Boateng (2003) cité par Kambasu (2013) a répertorié 89 espèces d’arbres sur une superficie de près de 160 hectares au Ghana. Comparant ces résultats à ceux de cette étude à Katale, la biodiversité des ligneux était très faible dans les agrosystèmes étudiés par cet auteur. Cette situation peut être justifiée par les conditions xériques qui règnent dans ce pays de la région sahélienne.

Comparant ces résultats à ceux obtenus à une superficie de 122 ha comptant 175 espèces ligneuses de l’arboretum de Ruhande (Anonyme, 1987), il s’avère que la diversité soit très grande dans cette contrée du Rwanda voisin. Cela est dû au boisement bien raisonné avant son exécution et la superficie qui parait grande comparativement à celle de Katale qui ne représente que sa moitié.

Par ailleurs, TROUPIN (1982) a examiné 726 espèces des plantes ligneuses, réparties dans 336 genres et 98 familles au Rwanda. C’est une situation normale étant donnée la superficie du pays considéré.

L’étude phytosociologique menée à île Mbiye, près de Kisangani (Nshimba, 2008), s’est soldée par l’identification de 470 espèces appartenant à 297 genres et 90 familles. Cette étude prenait en compte toutes les strates de la forêt de l’île Mbiye et concernait 1400 ha.

a. Fréquence relative

Les résultats relatifs à la fréquence relative (Fr) des espèces recensées lors de cette étude sont consignés dans le tableau suivant :

Tableau 2 : Fréquence relative des espèces recensées
Tableau 2 : Fréquence relative des espèces recensées
Parameter/CriteriaDescription/Value
Données du tableauContenu à compléter selon les données originales

Partant du tableau 2, il ressort que l’espèce Grevillea robusta de la famille des Proteaceae est la plus représentée de toutes les espèces retrouvées sur terrain lors de cette étude en termes d’effectif des individus présentant une fréquence relative de 31,51 % suivie d’Eucalyptus saligna de la famille des Myrtaceae avec une fréquence relative de 8,56 %.

Tandis que les espèces Artocarpus heterophyllus de la famille des Moraceae, Elaeis guineensis de la famille des Arecaceae, Citrus lemon de la famille des Rutaceae, Euphorbia candelabrum de la famille des Euphorbiaceae et Ficus toningi de la famille des Moraceae sont les moins représentées avec une fréquence relative de 0,18 %.

Cet état des choses est dû au fait que pour certaines de ces espèces, la zone d’étude ne présente pas les conditions écologiques propices à leur croissance et pour bien d’autres, la population locale ne leur accorde pas beaucoup d’importances car elles semblent être moins utiles pour l’alimentation et la production de bois énergie.

Par contre, Grevillea robusta est plus abondante dans cette contrée parce qu’elle sert à de multiples usages comme la production des bois énergie, bois de construction et en plus fertilise le sol qu’elle colonise alors que l’abondance d’Eucalyptus saligna provient du fait qu’elle croît rapidement.Nshimba (2008) a trouvé qu’à Mbiye, l’espèce Cleistanthus mildbraedii avait présenté une fréquence la plus élevée par rapport à d’autres (7,5 %).

Pour Carrière (1999), chez les Ntumu de la vallée de Ntem, les arbres sont maintenus dans les champs comme le fruit d’un choix bel et bien délibéré des agriculteurs. Cette thèse corrobore celle des autres auteurs qui stipulent que les paysans tropicaux associent toujours certains arbres à une amélioration de la fertilité du sol (Roussel,1992) – ,grâce à leurs propriétés fixatrices d’azote (Garine, 1995), à la chute de ses feuilles ou de ses fruits (Mapongmetsem et al., 1998) et de l’eau contenue dans le sol, les arbres étant laissés pour leur ombrage (Belshaw et Bolton, 1993; Dounias, 1993), à la prévention contre l’érosion (Dounias, 1993; Garine, 1995).

Densité des arbres et arbustes

Les résultats relatifs à la densité des espèces d’arbres et arbustes recensées par rapport à la superficie étudiée (55 ha) sont consignés dans le tableau 3 :

Tableau 3: Densité des arbres et arbustes
Tableau 3: Densité des arbres et arbustes
Parameter/CriteriaDescription/Value
Données du tableauContenu à compléter selon les données originales

Du tableau 3, il convient de comprendre que Grevillea robusta (Proteaceae) est l’espèce la plus dense de toutes les autres, elle est suivie par l’espèce Eucalyptus saligna (Myrtaceae) car celles-ci présentent respectivement des densités de 3,15 et 0,85. Ces espèces sont les plus denses de la région de Katale car elles sont la préférence de la population étant donné leurs avantages mis à la disposition de cette dernière.

Surface terrière

Les résultats relatifs à la surface terrière des espèces observées sont consignés dans le tableau 4:

Tableau 4: Surface terrière des arbres et arbustes de Katale
Tableau 4: Surface terrière des arbres et arbustes de Katale
Parameter/CriteriaDescription/Value
Données du tableauContenu à compléter selon les données originales

Partant des résultats repris dans le tableau 4, il ressort que l’espèce Grevillea robusta (Proteaceae) présente la surface terrière la plus élevée de toutes les espèces ayant fait l’objet d’étude. Elle couvre à elle seule une surface de 7,04 m2/ha. Elle est suivie de l’espèce Eucalyptus saligna (Myrtaceae) couvrant quant à elle 1,95 m2/ha et d’Eucalyptus globulis (Myrtaceae) qui couvre également 1,16 m2/ha. D’autres espèces couvrent une superficie inférieure à 1 m2/ha.


Questions Fréquemment Posées

Quelles espèces d’arbres sont dominantes à Katale?

Les espèces dominantes à Katale sont Grevillea robusta et Eucalyptus saligna.

Comment les agriculteurs de Katale utilisent-ils les arbres?

Les agriculteurs de Katale exploitent les arbres principalement pour la production de bois-énergie, pour fertiliser leurs champs, et pour produire des tuteurs pour les haricots volubiles.

Quelle est la diversité des arbres dans les champs vivriers par rapport aux plantations caféières à Katale?

L’étude montre une plus grande diversité dans les champs vivriers avec un indice de Shannon de 2,77, comparé à 2,11 dans les plantations caféières.

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