Les applications pratiques de la phytoremédiation révèlent des solutions innovantes face à la contamination des eaux et des sols le long de la rivière Mura. Cette recherche met en lumière des méthodes efficaces pour réhabiliter les sites pollués par les métaux traces, offrant des perspectives essentielles pour l’environnement.
I.4.3. Le métamorphisme katanguien
Le métamorphisme dans l’arc cuprifère Katanguien se limite au stade de séricite et de chlorite authigènes (François et CAILTEUX 1981).
Il se traduit au centre et à l’ouest de l’arc cuprifère par des associations à disthène, phengite, phlogopite…et chlorite (LEFEBVRE, 1976).
Au Katanga Sud-Oriental et en Zambie le métamorphisme atteint souvent le stade de biotite avec possibilité d’apparition du grenat autour des massifs cristallins.
Certains auteurs, en particuliers CAILTEUX (1983) et François (1981), reconnaissent quatre zones parallèles de métamorphisme dont les isogrades définies en Zambie se poursuivent jusqu’au Katanga (Fig.6).
– La zone à biotite et muscovite : de Lubumbashi-Kengere jusqu’à Musoshi-Kitwe ;
– La zone à scapolite-épidote-actinote : qui va de Musoshi-Kitwe jusqu’à Lombe-Kisanga ;
– La zone à amphibole-grenat qui s’étend de Lombe-Kisanga jusqu’à Solwezi (fig. I.4).
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Source: Figure I.4 : Carte synthétique d’isogrades métamorphiques dans le Katanguien (François et Cailteux, 1981; Lefèbvre et Patterson, 1982 ; Geological out line Zambia, 1981)
I.4.4. Le magmatisme
D’après de nombreux auteurs tels que LEFEBVRE (1976), OOSTERBOSCH (1962), les roches magmatiques rencontrées dans le Katanguien se seraient principalement mises en place autour de 600 millions d’années.
Ces formations se localisent singulièrement au cœur de structures anticlinales, le long de zone de failles profondes, ou affleurent sous forme des pointements sporadiques peu étendus (FRANCOIS ,1962).
Quant aux laves et aux pyroclastites, ces auteurs montrent que ces produits volcaniques sont synsédimentaire.
I.4.5. La minéralogie du Katanguien
Avant de parler de la minéralogie, il serait mieux de comprendre la répartition des périodes métallogéniques panafricaines, qui révèlent mieux les concentrations métallifères syngénétiques observées dans l’arc Lufilien.
On a défini trois périodes métallogéniques, correspondant aux grandes phases orogéniques et érosives tardi-Kibarienne, Lomamienne et Lufilienne.
Les minéralisations syngénétiques mettent en outre en évidence un transport des éléments géochimiques par des fluides magnésiens pauvres en alcalins, ces minéralisations ont été remaniées au cours de la tectonique Lufilienne soit sous formée de veinules de section latérale, soit sous forme de filons hydrothermaux supergènes de diverses dimensions soit encore sous forme de minerais affectés par un certain métamorphisme.
La période tardi-orogénique Lufiliènne marquée par la montée d’intrusion ignées acides génératrices d’un métamorphisme de contact à grenat et scapolite, ainsi que de fluides hydrothermaux riches en alcalins à partir d’environ 610 millions d’années, ces fluides ont remanié des gisements pré existant au cours de plusieurs épisodes dont les derniers dateraient de 520-514 millions d’années (veines uranifères de Kansashi et de Musoshi) (GIRESSE, 1982).
La période métallogénique tardi-Kibarienne (1200-1000 millions d’années définit les spectres géochimique du bassin Katanguien riche en Fer, Cuivre, Cobalt, Manganèse, Uranium, Nickel avec des minéraux accessoires comme du Zinc, Plomb, de l’or, du platine, palladium, Thorium provenant de l’érosion des métamorphites continentales du socle.
Elle a connu un volcanisme synsédimentaire dans le Roan inférieur (Pillow lavas de la région de Kipoi) et à la base du sous-groupe des mines (Matériaux pyroclastiques remaniés des RAT grises présentant des vestiges de quartz non détritiques) (BLACK, 1967).
A Shinkolobwe, une roche a été recoupée par sondage dans la partie est en bordure de la faille de l’écaille de Kasolo, elle serait le témoin du volcanisme dont les matériaux sont incorporés dans les RAT grises.
Les minerais retrouvés au Katanga se répartissent en plusieurs types de gisements.
En résumé la typologie des gisements de la ceinture cuprifère est la suivante :
Katanga occidental
Nous avons trois types de minéralisation qui sont, à savoir :
- stratigraphique associé au niveau des Roche Siliceuse Cellulaire, l’association minérale variant avec la position du gisement dans la zone ographie (OKITAUDJI, 2001). C’est le cas du gisement de Kamoto ou nous trouvons une laccolite- type pour la Kolwezite (carbonate double de cuivre et de cobalt en nodules beiges à noires). Très rare cristaux prismatiques et tabulaire de roubaillite vert d’eau dans la carrière de KOV ; la partie orientale de ce gisement renferme une minéralisation uranifère où furent découverts des années avant les nouveaux minéraux ; astrocyanites (Ce), la Françoisite (Nd), la Kamotoite (y) et la Shabaite (Nd) contenant ainsi des terres rares.
- Type amas discordants à cuivre, zinc, plomb, germanium dans le Nguba, c’est le cas de Kipushi ;
- Type stratiforme associé aux horizons pyroclastiques du Mwashya tel que le cas du gisement de Shituru.
Katanga oriental
- Cette minéralisation est du type stratiforme étendue. Le bon exemple que nous avons, c’est le gisement de Musoshi (ore-shale formation).
Deuxièmement nous avons le type stratiforme sporadique ou foot-Wall ore formation et c’est le cas du gisement de Kinsenda (Direction du service géologique de la république du Zaïre 1976).
Il faut également savoir que le cadre structural et la localisation de gisements de la ceinture cuprifère selon des nombreux auteurs (François, 1973 Cornet, 1983) ont reconnu que les sédiments Katanguiens du Congo méridional appartenaient à trois zones structuralement distinctes qui sont du nord au sud : la zone du Kundelungu, la zone du cuivre et troisièmement la zone du fer.
- La zone du Kundelungu correspond à un avant pays tabulaire ou faiblement ondulé dans lequel les sédiments Kundelunguiens sont transgressifs sur le socle Kibarien. On ne connait que des faibles indices de minéralisation (cuivre seulement) stratiforme et épigénétique dans cette zone qui forme un triangle allongé d’axe nord-nord Est jusqu’au rivage du lac Tanganika ;
- La zone du cuivre ou ceinture cuprifère du Congo, Copper Belt de Zambie, qui renferme tous les gros gisements stratiformes cupro-cobaltifères et uranifères. Les sédiments du Roan, du Nguba et du Kundelungu de cette zone ont été plissés au cours des phases Lufilienne et Kundelunguienne, en un grand arc (50 Km de large sur plusieurs centaines de Kilomètres de long) à convexité tournée vers le nord-Est.
- La zone du fer constituée des sédiments du Roan, du Nguba et Kundelungu est plissée, mais pas jusqu’au point de faire affleurer le Roan moyen. Cette zone renferme de nombreux gites métasomatiques de fer et gites cupriferes discordants de Lombe et Kengere.
- En bref, nous pouvons dire que la minéralisation du sous-groupe des Mines est essentiellement aurifère, cobaltifère, uranifère, cuprifère qui sont étroitement liées aux divers cycles orogéniques.
La minéralisation se situe dans la partie supérieure du système antékibarien, alors que la minéralisation est liée à l’orogenèse kibarienne affectant les couches inférieures du système des Kibara.
Elle se trouve surtout là où les couches kibariennes ont une grande épaisseur.
Pour les minéralisations cuprifères, il y a lieu de distinguer deux sortes :
- Les minéralisations cupro-zinciferes d’origine filonienne (post-lufilienne, type Kipushi)
- La minéralisation cupro-cobaltifères stratiformes et diagènetiques, liée au groupe du Roan (type série des Mines).
- La carte de la figure I.5 ci-après montre la distribution de la minéralisation et des gisements dans ceinture cuprifère de l’Afrique centrale.
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Source: Figure I.5 : Types de minéralisation de l’arc cuprifère katangais (CHABU, 2004)
Questions Fréquemment Posées
Quels sont les métaux traces étudiés dans la rivière Mura?
L’étude vise à vérifier la pollution par des métaux traces tels que le plomb, le cuivre, le cobalt, le fer et le zinc.
Quelle est l’importance de la phytoremédiation dans la réhabilitation environnementale?
La recherche propose des méthodes de phytoremédiation pour la réhabilitation environnementale du site affecté par les activités minières et anthropiques.
Comment le métamorphisme katanguien affecte-t-il la région du Katanga?
Le métamorphisme dans l’arc cuprifère Katanguien se limite au stade de séricite et de chlorite authigènes, avec des associations à disthène, phengite, phlogopite et chlorite.