Quelles sont les conclusions sur la consommation de boissons aphrodisiaques à Bukumu ?

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🏫 UNIVERSITÉ DE GOMA UNIGOM - FACULTÉ DE MÉDECINE - DEPARTEMENT DE CHIRURGIE
📅 Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du diplôme de Docteur en Médecine - 2021-2022
🎓 Auteur·trice·s
KITALYABOSHI NDACHO Eric
KITALYABOSHI NDACHO Eric

Cette étude révèle comment la consommation de boissons aphrodisiaques influence la dysfonction érectile chez les hommes de Bukumu. Découvrez les motivations derrière cette tendance croissante, surtout chez les jeunes, et posez-vous la question : ces boissons sont-elles vraiment la solution recherchée ?


CHAPITRE PREMIER : GENERALITES

Définition

La dysfonction érectile (DE) est un symptôme défini par l’incapacité persistante ou récurrente à obtenir et à maintenir une érection permettant un rapport sexuel satisfaisant. Une évaluation objective ou le déclaratif de la partenaire peut aider au diagnostic mais c’est l’affirmation par le patient qui représente l’élément déterminant du diagnostic. Il s’agit donc d’un diagnostic d’interrogatoire.

[20] Ainsi définis, les troubles érectiles ne tiennent malheureusement pas compte du caractère non douloureux d’une érection normale, de même que du retour à l’état de flaccidité du pénis après la consommation de l’acte sexuel. Il existe en effet des érections douloureuses et irréductibles, survenant la plupart de temps en dehors de toute stimulation sexuelle : il s’agit là du priapisme que nous ne traiterons pas dans cette étude.

Par ailleurs certaines éjaculations surviennent à très court terme, limitant la durée de l’érection et altérant considérablement la qualité de l’acte sexuel : c’est l’éjaculation précoce, également exclue de cette étude, de même que la baisse de la libido qui est une absence du désir sexuel chez l’homme frappé par cette maladie.

[18]

Épidémiologie

La DE est fréquente. Près de 39 % des patients ont occasionnellement des problèmes d’érection, et 11 % au moins en ont une fois sur deux rapports sexuels ; cela représente 500 000 personnes en Suisse où l’on compte un trouble sur quatre rapports ; et en France plus de 2 000 000 d’hommes en soufrent [26]. La DE dépend essentiellement de trois paramètres, outre leur autre manifestation idiopathique. Ces 3 paramètres sont : l’âge du sujet, sa situation familiale et les pathologies préexistantes.

  • Par rapport à l’âge, les statistiques montrent que 2% des hommes dans la quarantaine sont concernés, tandis qu’à partir de la soixantaine cette prévalence monte à 25% [18]. Finalement, plusieurs auteurs s’entendent pour dire que le vieillissement entraîne un déclin de la fonction sexuelle chez l’homme en bonne santé ; les érections apparaissent plus lentement et sont moins rigides, l’éjaculation est moins vigoureuse, le volume éjaculatoire diminue, la période réfractaire s’allonge, la sensibilité tactile du pénis s’émousse et les érections nocturnes voient leur fréquence et leur durée décroitre.
  • Par rapport à la situation familiale, la prévalence est beaucoup accentuée chez les hommes mariés que chez les célibataires, dans une population d’hommes âgés de 50 ans au moins [18].
  • Globalement, un mauvais état général, l’existence d’un diabète, d’une maladie cardiovasculaire, d’une maladie psychiatrique, de troubles psychologiques, de conditions socioéconomiques défavorables, d’un tabagisme, d’un déficit hormonal sont des facteurs de risque de DE établis.
  • Le rôle de la DE iatrogène médicamenteuse est également certain tel que la Cimétidine, Amlodipine, la Metformine. [20]
  • L’activité physique, la minceur, une faible consommation d’alcool, l’absence de tabagisme diminuent le risque de DE. [20]

Anatomie du pénis

Le pénis, organe de la copulation et de la miction chez l’homme, est constitué essentiellement par les organes érectiles entourés par des enveloppes.

Les enveloppes

Hormis le gland, les organes érectiles sont entourés de quatre enveloppes; de la superficie à la profondeur on a :

      • La peau, fine et mobile ;
      • Le dartos pénien ;
      • Le fascia de colles ;
      • Le fascia pénis ou fascia de Buck.

Les corps érectiles

Le pénis contient trois structures qui permettent l’érection ; car elles contiennent du tissu érectile. Ce sont les 2 corps caverneux (latéralement) qui sont des cylindres parallèles situés au centre du pénis, et le corps spongieux (médian en dessous) qui contient l’urètre et qui constitue l’essentiel du gland (en avant).

Les corps caverneux.

Constituer d’un squelette conjonctif de près de 50 % de fibres musculaires lisses dites trabéculaires ; un réseau d’espaces vasculaires (espaces sinusoïdes), dont la face interne est tapissée par un endothélium, qui a la capacité de sécréter des substances actives sur la musculature lisse : monoxyde d’azote (NO).

Le corps spongieux :

Il engaine l’urètre antérieur sur toute sa longueur.

Son albuginée est moins résistante et ses aréoles contiennent moins de fibres musculaires lisses. Il est séparé des corps caverneux par le fascia de Buck.

Le gland :

Il présente à son sommet le méat urétral et est séparé du reste du pénis par le sillon balanopréputial sauf sur la ligne médiane où le prépuce vient s’attacher à lui par l’intermédiaire du frein. Le gland est formé d’un tissu érectile identique à celui des corps caverneux et du corps spongieux, mais dépourvu d’albuginée.

Vascularisation du pénis

Artérielle:

L’artère pudendale interne (API) anciennement appelée artère honteuse interne, donne principalement l’artère profonde du pénis (artère caverneuse) ; celle-ci pénètre dans le corps caverneux et donne des branches courtes, les artères hélicines, se terminant directement dans les espaces sinusoïdes.

L’artère dorsale du pénis branche terminale de l’API assure la vascularisation du gland.

Veineuse:

Le drainage veineux est assuré par un réseau profond qui draine les espaces sinusoïdes et qui conflue vers la veine dorsale profonde puis vers le plexus veineux de Santorini et les veines pudendales qui se terminent dans les veines iliaques internes.

Innervation du pénis

Le pénis possède une innervation somatique sensitive et une innervation par le système nerveux autonome sympathique (SNAS), dont le centre est lombaire (D10- L2), et par le système nerveux autonome parasympathique (SNAPS), dont le centre est sacré (S2-S4). L’état de flaccidité ou d’érection du pénis est déterminé par l’état de contraction ou de relâchement des fibres musculaires lisses (vasculaires et trabéculaires), véritable moteur de l’érection, sous le contrôle d’une part des neuromédiateurs du système nerveux autonome (SNA) et d’autre part des substances vasoactives sécrétées par l’endothélium.

La physiologie de l’érection [24,25] :

Lors de l’état flaccide, le système nerveux central (SNC) n’envoie pas de message érogène : le tonus sympathique inhibiteur est prédominant. Les fibres musculaires lisses érectiles vasculaires et trabéculaires sont contractées, empêchant tout remplissage des corps érectiles. Les veines drainent librement le sang pénien.

Les mécanismes de l’érection [18] :

Lors de l’érection, le SNC envoie des messages érogènes. Le SNAS est inhibé et le SNAPS est activé. La libération de substances vasoactives NO et la prostaglandine E1 (PGE1) par les cellules endothéliales des espaces sinusoïdes, en réponse à l’étirement des cellules musculaires lisses, entretient le relâchement musculaire lisse et donc l’érection.

L’érection se déroule en trois phases : la tumescence, la rigidité puis la détumescence.

Le stade de la tumescence :

Elle est caractérisée par le relâchement des fibres musculaires lisses trabéculaires : baisse initiale de la pression intra-caverneuse ; le volume des corps caverneux se majore par déploiement des fibres élastiques de l’albuginée tout en maintenant sa forme cylindrique grâce aux cloisons transversales issues de cette enveloppe.

Le stade de la rigidité :

Le relâchement des muscles lisses des aréoles ayant ainsi permis leur remplissage et l’augmentation de la pression jusqu’à la valeur de la pression artérielle systémique, Le débit veineux chute de manière considérable au niveau de la veine dorsale du pénis, ce qui conduit à une augmentation de la pression intra-caverneuse (environ 110 mmHg). Cette rigidité du pénis dépend donc non seulement de l’apport artériel, mais aussi de l’efficacité de l’occlusion veineuse dans les corps caverneux.

La détumescence :

Au moment de l’éjaculation, les voies génitales et les muscles périnéaux sont le siège d’ondes contractiles d’où leur relâchement, par une stimulation du système sympathique. La pression intra pénienne s’effondre, entraînant la normalisation du retour veineux et le début de la détumescence.

La physiopathologie de la dysfonction érectile

La multiplicité des systèmes intervenant pour permettre l’érection et leurs intrications les uns dans les autres, exigent une parfaite synchronisation pour mener à bien ce processus. La défaillance d’un de ces systèmes peut à lui tout seul être à l’origine d’une DE. Pour bien comprendre cette physiopathologie, il faut savoir tout d’abord que la DE peut relever de mécanismes organiques mais aussi fonctionnels, dont il est indispensable de faire la part pour pouvoir donner à chaque patient le traitement le plus adapté. Ces mécanismes qu’ils soient organiques ou fonctionnels relèvent d’affections vasculaires, endocriniennes, neurologiques, iatrogènes, psychologiques ou même psycho-sociales [21].

________________________

2 Définition donnée par l’article 62 de la loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE) du 15 mai 2001.

3 Auchan Les 4 Temps, La Défense.


Questions Fréquemment Posées

Qu’est-ce que la dysfonction érectile?

La dysfonction érectile (DE) est un symptôme défini par l’incapacité persistante ou récurrente à obtenir et à maintenir une érection permettant un rapport sexuel satisfaisant.

Quels sont les facteurs de risque de la dysfonction érectile?

Un mauvais état général, l’existence d’un diabète, d’une maladie cardiovasculaire, d’une maladie psychiatrique, de troubles psychologiques, de conditions socioéconomiques défavorables, d’un tabagisme, et d’un déficit hormonal sont des facteurs de risque de DE établis.

Comment l’âge influence-t-il la dysfonction érectile?

Les statistiques montrent que 2% des hommes dans la quarantaine sont concernés, tandis qu’à partir de la soixantaine cette prévalence monte à 25%.

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