Le cadre théorique de la dysfonction érectile révèle comment la consommation de boissons aphrodisiaques influence la santé masculine à Bukumu. Découvrez les implications surprenantes de ces habitudes sur la vie sexuelle des jeunes hommes et posez-vous la question : ces boissons sont-elles vraiment bénéfiques ?
Étiopathologie de la dysfonction érectile
La dysfonction érectile d’origine organique
Ce sont les plus rares ; nous avons entre autres:
Atteinte tissulaire
Les structures péniennes, comme tous les autres tissus de l’organisme humains, sont exposées à des dommages plus ou moins importants et au vieillissement :
Lésion des corps érectiles
– Fibrose du tissu aréolaire
Cette fibrose est la conséquence d’une atteinte des corps caverneux, dont les lacunes sont remplies de sang noir et épais, entraînant une érection douloureuse et anormalement prolongée dans le temps. C’est le priapisme (de diagnostic purement clinique), dont la prise en charge relève de l’urgence.
– L’induration des corps caverneux
C’est la maladie de La Peyronie. Décrite par La Peyronie, alors médecin de Louis XV. Cette maladie est une lésion bénigne qui entraîne une densification localisée de la paroi d’un corps caverneux (albuginée). Son évolution, variable, se fait souvent vers la régression spontanée en laissant localement une induration nette, une « plaque » dure palpable à l’examen clinique au niveau du pénis.
La déviation du pénis en érection du côté de la plaque (empêchant la rigidité rectiligne pénienne) en est une conséquence ; mais ce n’est qu’en cas de déformation importante qu’il peut y avoir une DE. Rarement cette affection évolue vers une sclérose du tissu aréolaire. Son évolution spontanée se fait plutôt vers la régression au bout de deux ans environ [8]. Et si l’incurvation est majeure, une intervention chirurgicale simple peut rendre le pénis rectiligne mais avec deux réserves : le redressement se fait au prix d’un certain raccourcissement du pénis, et il ne faut opérer que si la maladie est tout à fait stabilisée.
2. Traumatismes du bassin
Lorsqu’ils entraînent une rupture de l’urètre, les traumatismes du bassin peuvent également être à l’origine de DE. Une fracture de la verge peut entraîner les mêmes conséquences [29].
Lésions vasculaires
Les causes artérielles :
Ce sont surtout les médicaments utilisés pour le traitement de l’HTA qui peuvent en être la cause. La DE cesse habituellement quelques temps après l’arrêt du traitement d’antihypertenseur.
Les atteintes veineuses
On peut observer une « fuite veineuse » (défaut d’occlusion) au niveau des veines du pénis : le sang s’échappe des corps caverneux au cours de l’érection. En fait, l’existence de ce type de fuite est actuellement remise en question [18]. Les séquelles de priapisme, comme cela a été dit plus haut, constituent une cause de DE irréversible, de même que la sclérose en plaque.
Atteinte neurologique
Ceci se rencontre principalement dans les traumatismes de la moelle épinière, la maladie de Parkinson, le tassement des vertèbres lombaires et/ou sacrées, le syndrome de la queue de cheval.
Atteinte hormonale
L’érection a un lien étroit avec les hormones mâles, en particulier la testostérone ; mais la diminution du taux de testostérone dans le sang est plus souvent associée à une baisse de la libido, une perte d’intérêt pour le sexe, qu’à une DE. Le taux de cette hormone diminue progressivement à partir de 40-50 ans, et cette diminution est d’environ 30% vers l’âge de 70 ans.
Cependant, la plupart des hommes gardent un taux de testostérone dans les limites de la normale, si bien que 5% [23] seulement des patients consultant pour dysfonctionnement érectile ont un taux de testostérone dans le sang inférieur à la normale. Il faut noter aussi qu’il n’y a pas chez l’homme de baisse hormonale brutale comparable à la ménopause chez la femme. Autres causes hormonales : on peut citer l’hypogonadisme (conséquence d’une tumeur hypophysaire), un traitement par œstrogènes ou anti androgènes, une castration médicale (agonistes de la LHRH) ou chirurgicale, l’hyper ou l’hypothyroïdie, les maladies des glandes surrénales (maladie de Cushing, maladie d’Addisson), l’augmentation de la prolactinémie au cours de l’insuffisance rénale chronique où de nombreuses hormones ont une sécrétion et un métabolisme modifiés (d’où l’intérêt du dosage de la créatininémie).
6.2 La dysfonction érectile d’origine psychogène
Ce sont :
- la dépression ;
- le stress (professionnel, social, dans le couple) ;
- l’anxiété, dont l’anxiété de performance.
Toutes les causes psychiques conduisent habituellement à des cercles vicieux : la dépression, le stress, l’anxiété conduisent à des troubles sexuels, qui eux-mêmes aggravent l’état qui les a générés [18].
Étude clinique
L’interrogatoire
Cinq points sont essentiels :
- Les antécédents : en particulier chirurgicaux ou traumatiques mais aussi médicaux ;
- Les traitements médicamenteux ;
- Le type de DE : primaire ou plus souvent secondaire, ses caractéristiques (rigidité, durée ou fréquence insuffisante, maintien d’une possibilité de rapport), l’existence ou non d’érections matinales ou nocturnes, la possibilité d’érections normales par masturbation ;
- Le maintien d’une libido et d’un orgasme ;
- Les relations dans le couple : en particulier, l’entente entre les deux partenaires, l’existence ou non d’une demande de relations sexuelles de la part de la partenaire (se souvenir que 30 % des partenaires ménopausées sont opposées à la reprise des rapports après une interruption) et parfois les relations extraconjugales et leur qualité.
L’examen physique
Il est indispensable mais son apport est souvent limité. Il comporte:
- L’étude des caractères sexuels secondaires, à la recherche de signes d’hypogonadisme ou de féminisation ;
- L’examen des organes génitaux par l’évaluation de la taille des testicules et de leur consistance ;
- L’examen du prépuce et de la peau du pénis : appréciation de l’élasticité pénienne et palpation à la recherche de plaques de fibrose ; -un toucher rectal avec appréciation de la prostate et du tonus du sphincter anal ;
- L’étude de l’état cardiovasculaire : palpation des pouls fémoraux et distaux ainsi que pénien ;
- Un examen neurologique orienté, étudiant la sensibilité périnéale, le tonus du sphincter anal et le réflexe bulbocaverneux.
Examens complémentaires
- En première intention
On procédera à un bilan dit de « débrouillage », se limitant à des examens biologiques et des avis spécialisés complémentaires [27]. Au chapitre des examens biologiques on recherchera les facteurs de risque cardiovasculaires (glycémie, cholestérol HDL, triglycérides), puisque toute DE doit être considéré, jusqu’à preuve du contraire, comme un marqueur d’anomalies cardiovasculaires [23]. Le bilan hormonal (testostéronémie, LH et FSH, prolactinémie) se fera ensuite ; et sur le plan urologique on dosera le PSA et la créatinine. Les avis spécialisés complémentaires seront demandés pour mettre en évidence une pathologie que l’on suspecte, ce en vue d’une prise en charge globale de la santé du patient.
En deuxième intention
Ils sont au nombre de deux :
L’injection intra caverneuse de drogues érectogènes (test à la papavérine ou au moxisylyte) et l’échographie Döppler pénienne.
Ce bilan de deuxième intention n’est indiqué qu’en cas d’échec prouvé de la première prise en charge, après s’être assuré que cette prise en charge initiale a été suffisante et bien suivie.
En troisième intention
Il s’agit de l’électromyographie du muscle bulbo-caverneux, de l’évaluation de la latence du réflexe bulbo-caverneux, de la mesure de la vitesse de conduction du nerf dorsal du pénis et des potentiels évoqués. Un bilan tissulaire (après biopsie des corps caverneux) peut être demandé en dernier essor, pour évaluer le pourcentage de fibrose des corps caverneux.
Traitement
But du traitement
C’est surtout de restaurer la fonction sexuelle ; de traiter une dépression et d’améliorer la vie du couple.
Les méthodes
Le traitement de la DE est soit médical ou chirurgical, en fonction de l’étiologie.
Les moyens
Les moyens thérapeutiques englobent les règles hygiéno-diététiques, les produits médicamenteux et toutes les techniques chirurgicales indiquées pour son traitement.
Les indications
Le traitement de la DE n’est pas toujours étiologique ; car il est impossible de soumettre tous les patients au bilan étiologique lourd et coûteux qu’il faudrait, pour déterminer avec précision les causes responsables de DE.
Aussi traite-t-on en première intention par des mesures non ou peu spécifiques (prise en charge d’inspiration sexologique + traitement symptomatique). Ce n’est qu’en cas d’insuccès de cette première prise en charge que l’on adaptera le traitement aux résultats de l’enquête étiologique ; et selon le cas on procédera alors à une psychothérapie, un traitement médical ou un traitement chirurgical, l’avis du psychiatre étant toujours bon à prendre même en cas de dysfonction reconnus comme organiques, puisque tout dysfonctionnement érectile a fatalement un sévère retentissement psychologique.
Traitement de la dysfonction érectile d’origine organique
Traitement de première intention [25]
On doit en premier lieu conseiller l’arrêt de tout toxique et de tout traitement nocif (si cela est bien entendu possible). De plus, on peut prescrire un traitement stimulant non spécifique et anodin, tel l’aspartate d’arginine (Arginine Veyron*, Sargénor*, Potentiator etc.) par exemple.
Agrémenté de paroles rassurantes, ce traitement peut suffire si le dysfonctionnement érectile est dû simplement à une « baisse de forme » transitoire comme cela peut se voir au cours de la vie de tout homme.
Le traitement médical de deuxième intention
La vitaminothérapie est encore largement proposée, en raison de son action sur l’asthénie d’une manière générale et quel qu’en soit l’étiologie. On a des agonistes dopaminergiques (yohimbine) et du Mésilate de bromocriptine, puis très récemment le methyltestostérone (Sexoforte*).
Ces derniers sont eux-mêmes principalement indiqués aux cas où une hyper prolactinémie et/ou un hypogonadisme sont prouvés, et ce en l’absence d’un processus tumoral sellaire, supra sellaire ou prostatique.
Les autres nouvelles molécules actuellement disponibles sont : le sildénafil (Viagra*), tadalafil (Cialis*), vardénafil (Levitra*).
Ces produits répondent au traitement de la DE d’origine vasculaire, et restaurent la fonction érectile déficiente en accroissant le flux sanguin vers le pénis.
Le traitement médical de deuxième intention reste donc largement dominé par la voie parentérale. La testostérone (Androtardyl* par exemple) est administrée à raison d’une injection intramusculaire par mois ; et l’administration de cette hormone peut avoir un certain effet même chez le patient qui la sécrète normalement, en raison de son action stimulante générale et de la valeur psychologique de ce type de traitements.
Tableau I : Traitement chirurgical
Traitement chirurgical | |
---|---|
Parameter/Criteria | Description/Value |
Revascularisations (pontages) | Patients jeunes (< 60 ans), sans neuropathie ni diabète, motivés et informés DE artérielles post-traumatiques essentiellement. |
Complications | hyper vascularisation du gland Échecs : 40 % |
Implants péniens | Le plus souvent gonflables (rarement semi-rigides) Sélection des patients Inconvénients : pas de turgescence du gland, irréversible |
Complications | Infections : 1 à 5 % des cas (diabétiques) |
Fuites du liquide de remplissage | ou migration du réservoir en cas de prothèses gonflables : 5 % après 1 an, 20 % à 5 ans et 50 % à 10 ans. |
[3_cadre-theorique-essentiel-sur-la-dysfonction-erectile_1]
Source: URL
Autres traitements :
Le système vacuum
Cette technique permet une érection dans la plupart des cas. Elle consiste à provoquer un afflux sanguin dans le tissu érectile, au moyen d’une dépression dont l’origine est une pompe à vide. Une fois l’érection et la rigidité obtenues, un garrot est placé à la racine du pénis pour réduire au minimum le drainage veineux et maintenir ainsi l’érection.
[3_cadre-theorique-essentiel-sur-la-dysfonction-erectile_2]
Source: URL
Traitement de la DE d’origine fonctionnelle
Lors de la consultation, une enquête clinique doit être faite impérativement, même si elle semble à tort conforter le patient qui attend une réponse physique simple à l’explication de ses troubles. Assez souvent, le trouble psychologique en cause est flagrant, aisément reconnu par le praticien, et assez facilement explicité au patient comme si celui-ci, au plus profond de lui- même, en avait deviné l’existence.
Dès lors le processus de traitement est largement engagé puisque le patient consent à appréhender sous l’angle psychologique son trouble sexuel.
Ainsi une prise en charge psychothérapique doit être basée sur le dialogue, la mise en confiance et la déculpabilisation.
________________________
Questions Fréquemment Posées
Quelles sont les causes organiques de la dysfonction érectile?
Les causes organiques de la dysfonction érectile incluent des atteintes tissulaires, des traumatismes du bassin, des lésions vasculaires, des atteintes neurologiques et hormonales.
Comment la maladie de La Peyronie affecte-t-elle la dysfonction érectile?
La maladie de La Peyronie entraîne une densification localisée de la paroi d’un corps caverneux, ce qui peut provoquer une déviation du pénis en érection et, dans certains cas, une dysfonction érectile.
Quel est le lien entre la testostérone et la dysfonction érectile?
L’érection a un lien étroit avec les hormones mâles, en particulier la testostérone, mais une diminution de son taux est plus souvent associée à une baisse de la libido qu’à une dysfonction érectile.