L’analyse comparative des stratégies agricoles révèle comment les agriculteurs du Mayo Dallah s’adaptent à la variabilité pluviométrique. Découvrez les impacts socio-économiques de ces adaptations et pourquoi des mesures d’accompagnement sont essentielles pour assurer la durabilité de leurs pratiques agricoles face aux défis climatiques.
Méthodologie
– Collecte des données
Les connaissances scientifiques se distinguent des connaissances quotidiennes par la rigueur des règles méthodologiques à appliquer lors du processus de formalisation (Mongbo et al. 1992). Ainsi, notre démarche repose sur la triangulation, qui consiste à mettre ensemble les techniques de collectes de données quantitatives et qualitatives dans le but de faire une recherche de qualité, plus riche et quasi-complète. De ce fait, il a été jugé nécessaire d’associer
aux questionnaires, les observations et entretiens. Ensuite, la méthode se base sur l’approche inductive, car cette dernière ne permet pas seulement de formuler les hypothèses, mais aussi de les confirmer ou d’infirmer.
– Les données secondaires
La collecte des données secondaires comprend l’analyse des différents documents. Elles ont permis d’élaborer l’état de la question et appréhender les concepts issus de la thématique. Il s’agit de :
– Analyse documentaire
- – Analyse des documents administratifs
Cette analyse à consister à la consultation des archives administratifs de la Préfecture du Mayo Dallah et des rapports d’activités des principales institutions impliquées dans l’agriculture à savoir, l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (Antenne ANADER du Sud-Ouest) et La Direction Départementale de la Statistique Agricole. Ces documents ont consultés pour comprendre le fonctionnement de ces institutions et la mise en œuvre de leurs actions et de déceler certaines failles dans la gestion des différents campagnes agricoles.
– Analyses des ouvrages spécialisées
Nous avons également consultés les ouvrages publiés (livres et revues) et ouvrages inédits comprenant des mémoires et thèses pour étayer les arguments. Ils ont été collectés dans les bibliothèques de la Faculté des Lettres et Sciences Humains (FLSH) de l’université de Dschang, à la bibliothèque du CEREHT (Centre de Recherche sur les Hautes Terres) et à la bibliothèque de la Faculté d’Agronomie et Sciences Agricoles de l’Université de Dschang. Un bon nombre des sites web ont été également consultés en ligne pour plus de littérature scientifique sur les implications de la variabilité climatique sur les moyens de subsistances et les stratégies d’adaptations.
– Les données pluviométriques
Pour pouvoir apprécier la variabilité interannuelles et son influence sur les activités agricoles, nous avons eu recours aux données climatiques. Les données pluviométriques ont été fournies par la Direction des Ressources en Eau et de la Météorologie (DREM) de 1990-2013 et par les archives pluviométriques du sous-secteur de l’ANADER de Pala de 2014-2021. En plus des donnés pluviométriques les services d’ANADER de l’Antenne Sud-Ouest (Bongor) nous ont également fournies les données des rendements des cultures vivrières de la période de
2005 à 2021 soit 17 ans. En fin, l’absence des données de température nous a conduits à faire recours à leur téléchargement sur le site web de la NASA (1990-2021) pour nous permettre de comprendre le rôle cruciale que joue la température sur les rendements agricoles.
D’abord l’exploitation des documents comme : les rapports des Organisations et des Organes internationales (Banque mondiale, FAO, GIEC, Agence Nationale de la Météorologue), les articles, les publications et la consultation des anciens mémoires dans les bibliothèques de la Faculté des Lettres et Sciences Humains (FLSH) de l’université de Dschang, à la bibliothèque du CEREHT (Centre de Recherche sur les Hautes Terres). En suis, le moteur de recherche Google nous a permis à la consultation des mémoires et thèses en ligne. Le Secrétaire Générale du Préfet du Département de Mayo-Dallah, le Contrôleur de statistique Agricole dudit Département ont mis à la disposition de cette étude certaines informations primordiales.
– Collecte des données primaires
Il s’agit des données que nous avions collectées sur le terrain lors de nos séjours dans notre zone d’étude. Ces données ont été collectées par plusieurs techniques.
– Observations directes
L’observation (directe non structurée) sur le terrain dans ce travail était importante pour relier la réponse des agriculteurs à l’état réel des opérations culturales, de leur condition de vie et de l’état des infracteurs des institutions en charge de l’agriculture. Les observations ont réalisées pendant deux jours dans deux quartiers de la commune de Pala, avant l’administration des questionnaires. Ces observations d’une durée de 5 heures du temps chacune nous ont conduites dans les champs, au niveau des différents points d’eau, dans les structures ….etc. et nous ont permis de saisir les réalités de notre zone d’étude. Notons également l’usage des appareils photos pour les prises de vues dans le cadre de ce travail.
– Entretiens avec les personnes ressources
Pour collecter certaines informations afin d’approfondir notre compréhension du problème de notre recherche, les entretiens ont été conduits auprès des personnes ressources et des acteurs impliquées dans le développement agricole à divers niveau comme illustre le tableau ci-dessus 4. Ainsi, différents acteurs ont font l’objet des séances d’entretiens individuels afin d’avoir au final des arguments explicatifs dans le cadre de ce travail. A cet égard, nous nous sommes entretenus avec les personnes suivantes :
Tableau 3: Catégorie des personnes enquêtées
Catégorie de personnes | Nombres | Village /commune |
---|---|---|
Chef de canton | 1 | Erdé |
Chef de village | 5 | Erdé, Pala houa, Gounday, Doutlap, Badouang |
Chef secteur ANADER | 1 | Pala |
Formateur ANADER | 1 | Pala |
Contrôleur de statistique agricole | 1 | Pala |
Total | 9 | 6 |
Source : Enquête de terrain, 2022
– Administration de questionnaires
Le questionnaire est un outil de collecte des données à partir duquel les enquêtés sont priés de répondre à une série de questions biens structurées comportant des question fermées et ouvertes ensuite ordonnées et portant sur les caractéristiques socio-économiques du chef de ménage, sur la perception de la variabilité pluviométrique et les stratégies d’adaptation mises en place. (Joint à l’annexe 1).
Au totale, 120 questionnaires ont été administrés à des chefs des ménages ou toute personne résident dans la concession susceptible de nous fournir des informations, sélectionnées dans les villages choisis. Le nombre des questionnaires administrés dans chaque village n’étant pas disproportionnelle à cause de l’indisponible des certains chefs de villages comme présenté dans le tableau 3.
Tableau 4: Nombre des enquêtes par villages
Sous-préfectures | Nom du village | Nombre de questionnaire |
---|---|---|
Pala-rural | Erdé | 35 |
Pala ouwa | 25 | |
Torrock | Goundaye | 20 |
Lamé | Doutlap | 10 |
Badouang | 30 | |
Totale | 5 villages | Questionnaires |
Source : Enquête de terrain, 2022
– Les critères de choix
L’échantillon des villages d’enquêtes a été construit en tenant compte de plusieurs critères : le découpage administratif, l’insécurité alimentaire, l’âge, la durée d’exercice de l’activité agricole et le nombre d’hectare de champs disposés par agriculture.
Sur le plan administratif, le Tchad compte 4 niveaux découpage (Département, sous- préfecture, canton, village), dont la première unité est le Département et la plus petite est le village. Ainsi, trois (3) sous-préfectures et cinq (5) villages ont servi de cadre pour la collecte des données. Les villages retenus ont été sélectionnés sur la base de la disponibilité du potentiel maraicher d’une part et d’autre part par la récurrence de l’insécurité des certains villages aux conditions physiques difficiles. Cf. le tableau (3) pour la répartition.
Le choix des personnes enquêtées est fait sur la base de la durée dans l’activité agricole. Ainsi, des éleveurs et agro-éleveurs ayant exercé l’activité agricole pendant au moins 10 ans ensuite cultivant au moins une culture vivrière. En fin, ces derniers ont été sélectionnés sur la base du nombre d’hectare de parcelles disposées. En effet, les agriculteurs pris en compte sont ceux ayant au moins 2 hectares de terres, car ceux disposant moins de 2 hectare ne subissent pas les mêmes les effets induit par la variabilité pluviométrique, les effets sont moins pressentis.
– La taille de l’échantillon
L’univers de l’échantillon est l’ensemble des ménages des villages qui ont été sélectionnées de manière aléatoire dans les différentes sous-préfectures. Ainsi sur la base du questionnaire, au totale 120 ménages agricoles ont été enquêtés.
Questions Fréquemment Posées
Comment les agriculteurs du Mayo Dallah s’adaptent-ils aux effets de la variabilité pluviométrique?
Les agriculteurs ont développé diverses stratégies d’adaptation face aux défis climatiques, notamment la diversification des sources de revenus et la modification du calendrier agricole.
Quelles méthodes ont été utilisées pour collecter des données dans l’étude sur la variabilité pluviométrique?
La démarche repose sur la triangulation, qui consiste à mettre ensemble les techniques de collectes de données quantitatives et qualitatives, incluant des questionnaires, des observations et des entretiens.
Pourquoi est-il important d’analyser les données pluviométriques dans cette recherche?
Les données pluviométriques permettent d’apprécier la variabilité interannuelle et son influence sur les activités agricoles, ce qui est crucial pour comprendre les effets de la variabilité climatique sur les rendements agricoles.