Analyse de la télédétection spatiale et du NDVI à Libreville

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🏫 Université Omar Bongo - Département des Sciences Géographiques, Environnementales et Marines
📅 Mémoire de master recherche - Présentation du projet - 2022-2023
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La télédétection spatiale en géographie est essentielle pour analyser la répartition de l’indice de végétation normalisé (NDVI) dans l’agglomération de Libreville. Cet article présente des résultats basés sur des thermographies Landsat, illustrant l’activité chlorophyllienne dans la zone d’étude.


4.2 LA TELEDETECTION SPATIALE : THERMOGRAPHIES LANDSAT

4.2.1 Répartition de l’indice de végétation normalisé NDVI

Carte 7 : Répartition spatiale de l’indice de végétation de l’agglomération de Libreville

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Source : andsat.gsfc.nasa.gov/satellites/landsat-8/; Réalisé par ZOLO-M’BOU Dergy-Strede, 2023

Télédétection spatiale en géographie : analyse NDVI

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Afin d’estimer la présence de végétation dans notre zone d’étude, nous avons calculé le NDVI. Ce NDVI renseigne sur l’activité chlorophyllienne. Le calcul du NDVI se base sur les interactions entre la végétation et l’énergie électromagnétique solaire dans les longueurs d’onde rouge (0.63 – 0.69 μm) et proche infra-rouge (0.76-0.90 μm) (COLIN, 2006), Il est obtenu par comparaison entre la mesure de la réflexion infrarouge et celle de la réflexion dans le rouge. Les canaux 3 et 4 représentant respectivement le rouge (R) et le proche infra-rouge (PIR) permettent de calculer le NDVI par le biais de la formule suivante : NDVI = (PIR-R) /(PIR+R).

La Carte 7 montre que les zones de végétation importantes en termes de couverture (fort NDVI) sur la carte correspondent aux endroits relativement frais de l’agglomération de Libreville au niveau des températures de surface : l’arboretum RAPONDA Walker et le parcs d’Akanda aux extrémités Nord et Est de la ville, la zone d’Igoumié au Sud. Au niveau spatial, ces zones constituent des zones de fraîcheur. La répartition spatiale de l’indice de la végétation (NDVI) indique que l’ensemble de cet espace est recouvert en grande partie par des bâtiments et par des sols nus ou autres surfaces que les couverts végétaux, dont les valeurs vont de -0,9268 à 1.

4.2.2 Répartition spatiale des températures de surface de l’agglomération de Libreville.

La répartition spatiale des températures de surface de l’agglomération de Libreville (Carte 8 page suivante) indique des températures allant de 15,54°C (valeur minimale) à 29,30°C (valeur maximum). Avec une température de surface moyenne de 22,42°C, la région Akanda-Libreville-Owendo enregistre des températures élevées. Les températures minimale et moyenne sont enregistrées pratiquement dans les zones situées au Nord, Nord-Est et Sud-Est de l’agglomération (arboretum RAPONDA Walker, cours d’eau, Igoumié…). Tandis que les maximums sont observés et situé au Sud, Centre-Ouest et Sud-Ouest sur la façade maritime de l’agglomération (Glass, Rio, MINEF, ADLGSEZ, HDV Akanda…).

Cette carte montre une certaine prédominance des températures basses et moyennes dans l’ensemble de l’espace géographique alors que le maxima se concentre sur une superficie localisée au centre-Ouest jusqu’au Sud de la carte. Les températures les plus basses dominent sur les parties Nord et Est de notre territoire d’étude.

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Carte 8 : Répartition spatiale des températures de surface de l‘agglomération de Libreville

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Source : andsat.gsfc.nasa.gov/satellites/landsat-8/; Réalisé par ZOLO-M’BOU Dergy-Strede, 2023

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4.2.3 Répartition spatiale des îlots de chaleur urbain de l’agglomération de Libreville.

Carte 9 : Répartition spatiale des îlots de chaleur urbain de l‘agglomération de Libreville

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Source : andsat.gsfc.nasa.gov/satellites/landsat-8/; Réalisé par ZOLO-M’BOU Dergy-Strede, 2023

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La Carte 9 illustre la variation spatiale de l’intensité des Ts au sein de l’agglomération de Libreville avec le produit identifié « LC08_L1TP_186060_20220530_20220603_02_T1 ‘’. Il en ressort un contraste thermique assez net entre les surfaces bâties et les sols nus d’une part, et les surfaces boisées et humides d’autre part. Les résultats nous montrent que la distribution des Ts est corrélée avec l’occupation du sol au sein de l’agglomération de Libreville.

Les tâches rouges présente en partant de la zone de Malibé au port d’Owendo en zone urbaine correspondent à des zones d’activités où d’importants dégagements de chaleur sont constatés en raison de la présence de grandes surfaces artificielles à faible réflectivité solaire, faible inertie thermique et forte diffusivité thermique. A contrario, les zones boisées sont systématiquement plus fraîches que leur environnement.

Les espaces abritant des masses d’eau importantes comme la partie Nord-Est de l’agglomération (arboretum RAPONDA Walker,et le pacs d’Akanda), et la commune d’Owendo à l’Est se signalent également par des Ts relativement basses.

Cette répartition indique un certain développement d’ilots dans lequel se localisent une concentration de températures les plus élevées. Il y a un écart d’environ 13°C. Ces foyers de températures maximales sont localisés par endroits au centre-Ouest, au Nord-Ouest (vers Shercko) et au Sud. Les zones de températures moyennes s’observent sur la quasi-totalité de la zone d’étude. Par ailleurs, d’importants foyers de concentration des températures les plus élevées occupent les zones de Glass, l’aéroport et le port d’Owendo pour ne citer que cela.

Conclusion

Les travaux menés sur les températures de l’agglomération de Libreville enregistrées pendant la période 2022 2023 font ressortir des contrastes thermiques importants entre le tissu urbain du centre-ville, les espaces périurbains moins denses et les espaces végétalisés. Ce sont les caractéristiques physiques des surfaces (pouvoir réfléchissant, diffusivité thermique et capacité à stocker la chaleur), tout autant que le degré de densité du bâti qui expliquent la configuration spatiale des champs thermiques. De manière générale, leur structure dépend aussi bien de la situation au sein de l’aire urbaine et de l’éloignement vis-à-vis du centre-ville, que du type d’aménagement de chaque quartier, s’exprimant par une morphologie urbaine spécifique et la présence ou non de surfaces végétales.

Au-delà des données mesurées, nos travaux mettent en évidence l’avantage de s’appuyer sur une pluralité de méthodes de mesure et d’outils de diagnostic dans le but d’obtenir une compréhension à la fois globale et précise du climat urbain et des facteurs influençant l’organisation spatiale des températures de cette agglomération : la télédétection. Ces approches

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de par leur caractère multi-scalaire et multi-temporel, présentent une grande complémentarité entre elles.

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