Analyse de la biodiversité de Libreville

Pour citer ce mémoire et accéder à toutes ses pages
🏫 Université Omar Bongo - Département des Sciences Géographiques, Environnementales et Marines
📅 Mémoire de master recherche - Présentation du projet - 2022-2023
🎓 Auteur·trice·s

La biodiversité de Libreville est analysée à travers une étude spatio-temporelle de son agglomération, couvrant 719 km² dans la province de l’Estuaire. Ce travail met en lumière les caractéristiques géographiques et écologiques de cette région clé du Gabon.


Localisation spatio-temporelle de la zone

Le territoire étudié dans ce travail se situe au nord-ouest du Gabon dans la province de l’Estuaire et couvre l’agglomération de Libreville (carte 1). La zone d’étude s’étend sur 719 km² (RABENKOGO et al, 2015 ; TSIBA, 2021). Localisée précisément entre 0°20’ et 0°30’ de latitude Nord et 9°25’ et 9°30’ de longitude Est, l’agglomération de Libreville se délimite au Nord-Est par la Baie de la mondah, au Sud par l’enclave Ikoy-Komo, à l’Est par la commune de Ntoum et l’Ouest par l’Océan Atlantique (MODINGA DIKONDO, 2018). Cet espace se subdivise administrativement en trois (3) communes à savoir Akanda au Nord, Libreville au centre et Owendo au Sud (MBOULOUNGOU et at, 2019).

11 | P a g e

Doté d’une biodiversité et d’une richesse faunistique et floristique (ANPN, 2016), ce territoire est construit sur une plaine moutonnée de 40m d’altitude en moyenne. Deux monts culminent à près de 126m, le mont Boüet et le Nkol-ngoum. De même, les versants de l’ensemble des collines qui structure cette agglomération sont convexes avec des pentes assez fortes, soit 15% en moyenne (EKOME WAGA, 2003).

Sur le plan démographique, sa population est estimée à 817 787 habitants, dont 34 548 habitants à Akanda, 79 300 à Owendo et 703 939 habitants à Libreville (DGS -RGPL, 2015). De plus, cette agglomération est la plus peuplée du pays (BOUYOU-AKOTET et al, 2012), pour une densité de 1349 habitants au km².

Carte 1: Localisation de la zone d’étude

[img_1]

Source : OpenStreetMap, Données de terrain 2022; Réalisation : ZOLO-M’BOU Dergy-Strede, 2022

Biodiversité de Libreville : étude géographique

Sa position à l’embouchure du fleuve Komo (NDONGHAN IYANGUI, 2016), sur la frange côtière du continent et son ouverture à la façade atlantique font d’elle une ville maritime. Le Gué-Gué, Awondo, Arambo, Batavéa et Lowé sont les principales cours d’eau de cette zone

12 | P a g e

(MOMBO et ITONGO, 2011). Connaissant ainsi, l’une des plus fortes pluviométries du Gabon, avec en moyenne de 1970,6 mm par an et 26,3°C de température moyenne annuelle (DGMN, 2018). Et s’intègre dans la région climatique « climat équatorial de transition de la zone centrale » (MALOBA MAKANGA, 2009), Avec une saison sèche de trois mois (juillet-août-septembre) et une longue saison pluvieuse de neuf mois, marquée par des orages fréquents et des pluies abondantes d’octobre à juin (MALOBA MAKANGA, 2010).

Le choix de l’agglomération de Libreville a été justifié, d’abord par l’existence du réseau de stations de mesure des concentrations particulaires et des données satellitaires. Ensuite, par sa population qui représente 44,77% de la population globale du Gabon (RGPL, 2013). Cette population est la plus susceptible d’être menacée par les effets négatifs de la mauvaise qualité de l’air et l’inconfort thermique. Ces effets négatifs sont souvent dû à la croissance urbaine, les activités humaines et les perturbations naturelles subies à différentes échelles spatiales et temporelles au sein de cette agglomération (NGUEMA, 2014).

Par ailleurs, cette étude a été réalisée de février 2022 à Janvier 2023. Ce cadre temporel correspond à la période de collecte des données particulaires, qui s’est effectuée sur onze (11) sites de mesure dans l’agglomération de Libreville. Ainsi, la carte de localisation (carte 1) met également en évidence le réseau des différentes stations de collectes des données de concertation particulaire.

Intérêt du sujet

Les hommes de science, depuis l’Antiquité, se sont intéressés aux relations entre le climat et la ville. D’abord sur l’aspect de la prise en compte des conditions climatiques d’un site pour l’implantation et la conception architecturale des cités. Ensuite, dans l’influence de la ville sur ses habitants et son environnement, notamment en matière de pollution de l’air (OKE, 2006). L’étude sur les îlots de chaleur urbains et qualité de l’air dans l’agglomération de Libreville serait une contribution à divers niveaux.

Ainsi, nous déclinons ici, les intérêts socio-économique, environnemental et scientifique qui ont orienté le choix de notre thématique :

Du point de vue socio-économique, le défi est de fournir des données nécessaires pour la définition de certaines dispositions en matière de lutte contre les effets des ilots de chaleur urbain et de politique de prévention, mais aussi de réduction du taux de concentration des polluants. C’est un support d’aide à la décision pour la politique d’aménagement urbain (pour le Ministère de l’Habitat et l’Urbanisme et du Cadastre dans ses Programmes

13 | P a g e

d’Urbanisation), la gestion de l’environnement urbain (sur base du Plan National d’Action pour l’Environnement en respect de la loi cadre n°007/2014 relative à la Protection de l’Environnement en République Gabonaise) et la gestion de santé publique (ministère du transport, de la santé). Afin de réduire le coût économique lié aux dommages sanitaires de cette pollution de l’air à Libreville (EDOU EBOLO et al, 2022).

Du point de vue environnemental, l’intérêt réside dans la connaissance du fonctionnement naturel des milieux urbains, car il est crucial de repenser les relations Homme/Nature au travers de la gestion et du Développement Durable de nos paysages urbains. C’est une contribution à la connaissance des variables atmosphériques influençant le climat de l’agglomération de Libreville. Le Ministère des Eaux et Forêts, chargé du Plan Climat, pourra mettre en place des interventions cibler de lutte contre les ilots de chaleurs urbains et la pollution de l’air, ayant des conséquences néfastes sur l’environnement et la santé des individus en tenant compte des caractéristiques climatiques du milieu. Pour ainsi intégnrer le confort thermique dans la conception et l’aménagement des espaces urbains.

Par ailleurs, l’intérêt scientifique de cette étude est celui de renforcer les recherches sur les questions des températures et de qualité de l’air à l’échelle locale (ASSEKO, 2017 ; MODINGA DIKONGO, 2018 ; NGO, 2019 ; NZINGA, 2019 ; OBIANG ZOGO, 2020 ; IKANIA, 2021 ; EDOU EBOLO et al, 2022).

En effet, très peu d’études ont été faites sur la thématique au plan local. Etant donné le manque d’informations liées à ces deux enjeux au niveau local, cette étude se voit une contribution dans la base de données sur la qualité de l’air et les températures de surfaces dans l’agglomération de Libreville.

De plus, la cartographie des îlots de chaleur et la qualité de l’air de l’agglomération de Libreville se réfèrent ici comme un outil de sensibilisation pour le Ministère de la Santé, le Ministère de la Planification et de la Programmation du Développement, des ONG environnementales, le Département Environnement de BRAINFOREST et d’autres experts du Ministère du Transport, de la Santé et de l’Economie.

Rechercher
Télécharger ce mémoire en ligne PDF (gratuit)

Si le bouton de téléchargement ne répond pas, vous pouvez télécharger ce mémoire en PDF à partir cette formule ici.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to Top