Les intervenants de la filière (les scieries – les coopératives – les menuiseries) – SECTION II : Il s’agit essentiellement des scieries, des coopératives et les menuiseries. A- Les scieries Les six scieries de Tounfite participent à la filière du bois d’œuvre en débitant les grules en planches. Ces scieries appartiennent à des exploitants, lesquels assurent l’approvisionnement de ces unités de transformation depuis la forêt. Ceux-ci exercent en général d’autres activités parallèles, telles que le sciage, le commerce ou l’agriculture. Pour cette raison, il est difficile de calculer la rentabilité des exploitants, de suivre les travaux et de parvenir à améliorer la filière[1]. Les dites scieries ne sont équipés que d’une scie de tête et d’une équipe de scies de tête et de reprise. Les scieries présentent une capacité qui varie de 3500m3 à plus de 5500m3. Mais en raison du manque de matières premières, elles n’exploitent que 40 à 65% en moyenne de leur capacité de sciage. C’est pourquoi les exploitations scieurs n’engagent qu’un faible effectif de main d’œuvre (4 à 7 permanentes). Le personnel supplémentaire occasionnel est recruté en fonction des besoins. Cette approche se répercute cependant sur le rendement et la qualité du travail. Les scieries disposent le plus souvent de terrains suffisants pour le dépôts et le stockage du bois aux niveaux du parc, la manutention et les transporte à l’intérieur de la scierie s’effectuent au moyen de vieux camions. Il est courant de constater sur ces sites un stockage aléatoire des grumes, aucun suivi des lots et l’absence d’une gestion rationnelle de l’espace. Tableau :5 La classification des grumes
Ebénisterie | O nœud / mètre | 12000 à15000 dh / m3 |
Menuiserie | 1 nœud / mètre | 8000 à 10000 dh /m3 |
Courante | 3 à 4 nœud / mètre | 6500 à 8000 dh /m3 |
Coffrage caisserie | 4 à 5 nœud / mètre | 5000 à6500 dh /m3 |
Défectueux | Bois attaqué le M’Hej | 2000 à4000 dh /m3 |
Source : la coopérative de Tounfite Environ 64% des grumes peuvent être classées parmi ces quatre produits dites « produits principaux » alors que les 36% restants sont défectueux (tableau : 5) les rendements sont d’autant plus faibles que l’on à recours à des techniques rudimentaires. Tableau 6 : rendement des principales classes de bois dans la fabrication d’équarris
Qualité du bois | pourcentage |
Ebénisterie | 11.2 |
Menuiserie | 14.0 |
Courante | 17.5 |
Coffrage-caisserie | 21.3 |
Défectueux | 36.0 |
Source : la coopérative de Tounfit B- Les coopératives Au niveau de la ville de Tounfite, on note la présence de deux coopératives forestières qui groupant des bûcherons et des matières (Tounfite et Agoudim), qui façonnent le bois du cèdre. Le nombre d’adhérents avoisine les 289 membres : 145 à Tounfite et 144 à Agoudim. Le volume de bois cédé annuellement à ces coopératives dépasse très rarement 15% du volume total du cèdre prévu par l’exploitation, et ce à un prix relativement faible (300 dhs/m3)[2]. Ces coopératives bénéficient de plusieurs mesures d’allégement (faible prix de cession du bois et exonérations fiscale).Elles restent cependant de petites dimensions monofonctionnelles, marqués par des activités saisonnières et deviennent même inactives à certaines périodes. Bien loin de constituer une alternative aux systèmes concurrentiels (entreprises privées).Les coopératives représentent un client de l’Etat dont la survie même est conditionné par le maintient De la bienveillance des pouvoirs publics. L’aide de l’Etat à ces coopératives à crée un esprit d’assistance qui en a pour conséquence l’inhibition de la volonté créative, de l’initiative de masse et de sa dynamique[3]du point de vue technique, la production tout comme la productivité sont faibles.