La valorisation du territoire face à la mondialisation
La valorisation du territoire pour faire face à l’ouverture – Section II :
D’un côté, le territoire connaît un regain d’intérêt sans précédent, d’où la restructuration de local et la naissance de « L’Etat territoire[1] »(A). De l’autre, autant le mondial est dominant, autant le local est déterminant. C’est face à la mondialisation que le local garde son importance.[2] (B)
A- La naissance de « L’Etat territoire » et la restructuration du local avec la globalisation
Nous sommes donc face à un processus de développement nouveau et des politiques territoriales nouvelles. De même, les nouvelles études sur le développement urbain dès les années récentes, permettent de voir que le territoire est une composante essentielle des conflits entre acteurs dominants et acteurs populaires dans le développement. Ce dernier s’inscrit dans un territoire, sa culture et son histoire[3]. Nous assistons à l’émergence d’une autre approche du développement. Approche territorialisée aux termes de laquelle le développement est le fait d’une multiplicité d’acteurs organisés en réseaux en entretenant entre eux des relations internes et économiquement fécondes[4]. Faut-il, sur le plan théorique y voir une redécouverte de Schumpeter ou, tout au moins, faire des rapprochements avec l’analyse Schumpetérienne de la dynamique économique ? Le fait est que les thèmes de « L’innovations », de l’entreprise de petite et moyenne dimension occupent une place centrale dans la nouvelle problématique. En d’autres termes, dans cette approche territorialisée du développement, fondée sur les acteurs et les réseaux, les PME se voient reconnaître un rôle essentiel en raison des rapports particuliers que les PME entretiennent avec leurs territoires d’implantation afin de faire face à la concurrence étrangère et à l’ouverture. Cette ouverture va de pair avec un ancrage territorial très fort, ancrage qui pousse les entreprises concernées non seulement à travailler d’abord pour les débouchés locaux, mais à utiliser de façon prioritaire les ressources disponibles localement[5] . Jusqu’à la fin des années soixante- dix, les grands modèles ont privilégié le niveau macro- économique et le rôle de l’Etat central. Dans ce cadre, les acteurs de base (entreprises, institutions locales) et les dimensions micro-économiques de leurs actions ont été relégués au second plan. Le primat donné à la grande structure industrielle n’est évidemment étranger à cette orientation. Les travaux de recherche consacrés aux « nouvelles logiques de développement »[6] suggèrent un nouveau, regard sur l’industrialisation un modèle de développement par les bas qui propose des formes alternatives, formes endogènes et territorialisées. Bref, L’espace local paraît le mieux approprié au système flexible. Il devient un « milieu socio-économique dont il faut désormais valoriser les potentialités, ainsi qu’un environnement pour lequel, il faut créer les conditions optimales du développement »[7] .
B- L’importance du local et ses potentialités
L’aménagement du territoire a été conçu, comme une politique de redistribution, une planification des grands équipements et une meilleure répartition des hommes sur le territoire. Or, aujourd’hui, Le Maroc est passé à un encouragement les dynamiques endogènes du développement local, fondé sur le rapprochement des citoyens. L’élon du développement a le plus de force et le contrôle démocratique est des en plus fin[8].