Pour une norme ISO dédiée au e-learning
3. Pour une norme ISO dédiée au e-learning
La création d’une norme ISO dédiée au e-learning fait suite à la création du Sous Comité SC36 à l’initiative de l’IEEE et du JTC1 comme il a été souligné dans l’analyse sur les standards techniques spécifiques au e-learning.
La France participe aux réflexions sur la création d’une norme à travers les acteurs tels que les universités, l’OPQF (Office Professionnel de Qualification des Organismes de Formation), le FFFOD (Forum Français pour la Formation Ouverte et à Distance.
Le référentiel de Bonne Pratique BP Z76-001 a été mis au point à l’initiative de l’AFNOR pour l’intégration des TIC dans le domaine de la formation.
3.1. Référentiel de bonnes pratiques BP Z76-001
Ce référentiel de bonne pratique a été présenté, rédigé et mis au point à l’initiative de l’AFNOR. Il représente un consensus obtenu au sein de la catégorie d’acteurs identifiés et son utilisation est volontaire.
Le référentiel n’a pas été soumis à la procédure d’homologation et ne peut en aucun cas être assimilé à une norme française.
Toutefois, il reste intéressant dans la mesure où il porte sur la question de savoir comment l’intégration des TIC dans le domaine de la formation devrait être prise en compte dans la réflexion normative.
En 2004 année de sa présentation, il n’existe pas encore de travaux européens ou internationaux traitant du même sujet. Son objectif est alors de déterminer les spécificités et les invariants en terme de procédures, de dispositifs intégrants les TIC par rapport à la formation traditionnelle.
Ce référentiel n’est malheureusement pas destiné à l’apprenant, mais plutôt aux acteurs de la formation, professionnels (décideurs); chefs de projet, formateurs, concepteurs, tuteurs, prescripteurs et financeurs de la formation.
Le tableau suivant synthétise des possibilités d’évaluation, cibles, critères et technique suggérées pour chacun des processus.
Tableau 13 : Synthèse des possibilités d’évaluation, cibles, critères et techniques suggérées pour chacun des processus
Grille d’évaluation processus | Buts | Cibles | Critères | Techniques |
Analyser | – Cohérences par rapport aux finalités et objectifs des acteurs
– Adéquation compétence/besoins du projet |
– Commanditaire ou financeur
– Managers – Apprenants |
– Caractère opératoire des partenaires
– Rationalisation des coûts – Conformité avec les finalités et les attentes |
– Analyse des documents
– Entretiens – Grille d’analyse |
Construire | – conduite du projet
– Ajustement des ressources aux caractéristiques des apprenants – Ajustement du dispositif aux contraintes des acteurs |
– Apprenants
– Concepteurs – Formateurs |
– Acceptation par les acteurs
– Navigation dans les ressources – Efficacité pédagogique – Suivi des éléments du contrat |
– Indices de satisfaction
– Carnet de bord – Démarche itérative |
Instrumenter | – Acceptabilité des outils
– Utilisabilité des outils – Qualité ergonomique – Fiabilité technique de la plateforme |
– Apprenants
– Formateurs – Producteurs de contenus – Techniciens |
– Efficacité des technologies utilisées
– Accessibilité |
– Test de prototypes
– Questionnaire/entretien – Relevés des difficultés des apprenants et des formateurs/ producteurs – Statistiques de temps de connexion |
Construire | – Adhésion
– Co-pilotage – Ajustement de la prestation aux besoins et mode d’apprentissage des apprenants |
– Apprenants
– Tuteurs |
– Qualité des outils de formalisation
– Rapidité et pertinence des ajustements de parcours – Utilisation réelle des systèmes de travail collaboratif |
– Repérage des cas critiques
– Retour d’expérience (REX) – Analyse des erreurs – Contribution aux forums – Evaluation des acquis – Taux de présentation aux examens Taux d’abandon – Nombre d’appel à l’aide |
Source : AFNOR BP Z 76-001 (2004)
3.2. Norme ISO/IEC JTC1 SC36
La création de cette norme pourra permettre d’identifier des spécifications génériques dans les domaines concernés.
Elle permettra de limiter l’influence des grands fournisseurs qui, en l’absence de norme, imposent leurs standards de qualité. Son but est d’assurer la portabilité, l’interopérabilité et la réutilisation des ressources et outils.
3.3. Problèmes à résoudre
Identification de la demande
Pour contrer ce danger, la solution est de suivre suffisamment de près, quoiqu’à distance, l’apprenant pour pouvoir intervenir au bon moment et compenser le passage difficile par une aide relationnelle, psychologique et pédagogique.
Par conséquent, le recours à une base de données relatives aux comportements, réactions, résultats de l’apprenant s’avère utile.
Il ne s’agit pas d’influencer le jugement du tuteur mais plutôt de lui donner des indications précieuses de telle sorte qu’il puisse ajuster et donc améliorer ses modes d’intervention vis à vis de l’apprenant, autrement dit individualiser son approche.
Cette tendance lourde de l’enseignement à distance ne paraît pas pouvoir être infléchie de manière conséquente.
Le problème du contrôle de l’exploitation de ces données se pose donc tout comme celui de leur collecte et interprétation.
Identification de contenu
Au niveau des métadonnées, dans l’état présent, les normes (LOM) sont davantage un super catalogue de ressources qu’une aide pédagogique à la mise en place de dispositifs efficients de transferts ou de construction de savoirs.
Au niveau de la gestion de « grain » la difficulté réside au niveau de la collaboration nécessaire pour accroître le nombre, la qualité et la valeur des objets de contenu rendus disponibles.
Une telle collaboration découle d’un accord sur un modèle de références communes.