V. Rapport des TIC avec d’autres domaines Après quelques années de développement volontariste des technologies de l’information et de la communication au sein des sociétés, il nous apparaît nécessaire de marquer un temps d’arrêt pour essayer de regarder où en sommes-nous réellement sur la place qu’elles occupent dans la société. En effet dans cette partie nous allons essayer de mettre en évidence le rapport qui existe entre les TIC et d’autres disciplines; telles que : le politique, l’éducation, l’environnement, la santé….à travers lesquelles le développement durable est favorisé. V.1. Les TIC et le politique Au regard de la réflexion sur la société de l’information, mais aussi par rapport aux renouvellements des formes de la mobilisation dans l’espace politique, l’étude des relations entre le politique et les TIC, fait l’objet d’un développement récent et important, notamment dans la littérature anglo-saxonne (Hague, Loader, 1999; Pal, Alexander, 1998). Elle tente de saisir les enjeux théoriques relatifs à l’espace public des expressions politiques. Dans sa volonté de maintenir sa place au sein de ce dispositif représentatif, le personnel politique instaure de plus en plus de nouvelles pratiques de médiation auxquelles ils s’intéressent aux formes émergentes de régulations offertes par les TIC. En effet, les TIC contribuent au renouvellement des différentes formes de médiation politique en participant, par exemple, à la transformation des règles de la communication politique avec les nouvelles possibilités techniques, le personnel politique local ( les candidats, élus locaux, équipes de campagne,…), tentent d’instaurer une nouvelle forme de dialogue, basée sur une série de perceptions positives attribuées aux TIC, alliées à des possibilités technologiques mis en place. En gros, l’apport des TIC dans la sphère politique peut se résumer par :
- La rénovation démocratique : utilisée comme des outils de rénovation des formes de la participation démocratique (démocratie participative); innovation et modernisme (progrès technologiques comme de progrès politique);
- La transparence : Accès aux sources et appropriation personnelle de l’information, publication des opinions et jugements;
- L’interactivité : Expression-médiation en vie de réorganisation;figure d’un usager actif, d’un citoyen soucieux de construire sa propre information, logique d’accès à l’information, simultanéité, instantanéité et permanence, réappropriation et reformulation des messages;
- La proximité : Abolition de l’espace (géographie physique et institutionnelle), connexion directe, fragmentation des intérêts directs des pratiques sociales;
- La transversalité : Dissociation entre la construction et l’accessibilité de l’information avec l’espace national (globalisation), dématérialisation géographique de l’information.
V.2.Les TIC et la Santé Les technologies de l’information et de la communication (TIC) appliquées à la santé connaissent, depuis plusieurs décennies, un développement rapide. De nombreuses applications informatiques se sont développées depuis une dizaine d’années dans le domaine sanitaire. Ces évolutions sont porteuses de progrès considérables pour le système de soins dans la société; elles entraînent des bouleversements importants dans le comportement des acteurs du système de santé. Face à ce développement rapide du système sanitaire, nous assistons de nos jours à la mise en place d’un certain nombre de techniques avancées pour le traitement des patients en médecine, telles que : La télémédecine : Elle regroupe les pratiques médicales permises ou facilitées par les télécommunications. C’est un exercice de la médecine par le biais des télécommunications et des technologies qui permettent la prestation de soins de santé à distance et l’échange de l’information médicale s’y rapportant. Plus largement, on désigne aussi ce concept par de la téléprésence. Par-delà les initiatives très médiatisées de télé-chirurgie, on enregistre le développement de nombreuses autres applications dans le cadre des réseaux de soins : le télédiagnostic, le télé-encadrement, la télésurveillance ou encore la téléformation médicale. Il convient de souligner la dimension internationale de certaines de ces applications : les professionnels de santé peuvent établir des contacts avec d’autres professionnels et bénéficier d’une expertise complémentaire; ils peuvent participer plus efficacement à des actions sanitaires à l’étranger. L’e-santé : C’est une application émergente des (TIC) appliquées à la santé. C’est le domaine qui enregistre les évolutions les plus importantes, à travers le développement d’une multitude de sites consacrés à la santé en ligne. Elle permet aux professionnels de santé et aux patients de consulter des portails de santé (banques de données, annuaires, liens vers des sites spécialisés…) et avoir accès à des sites interactifs (forums de discussion, conseil médical personnalisé en ligne…). V.3.Les TIC et l’environnement Les TIC ont longtemps été perçus essentiellement du point de vue de leur apport, incontestable, à la productivité de l’économie et au bien-être de la population. Ce n’est que récemment que leur impact environnemental est devenu une préoccupation majeure au niveau des sociétés. Selon la Commission Européenne, les TIC contribuent pour 2% aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ce chiffre pourrait cependant s’alourdir en raison de la très forte croissance du marché et malgré des évolutions technologiques permettant de réduire notamment les niveaux de consommation électrique. Nonobstant cette remarque, le premier enjeu est de permettre, grâce à l’innovation technologique, de réduire les 98% d’émissions restants. En effet les TIC favorisent l’adoption de comportements de plus en plus respectueux de l’environnement dans toute l’économie. Ils jouent un rôle déterminant dans l’élaboration de systèmes d’aide à la décision environnementale ainsi que dans la possibilité qu’elles offrent aux différents acteurs de moduler leur comportement en fonction d’une gestion et d’une utilisation durable des ressources naturelles. La « télédétection spatiale » permet notamment d’analyser par satellite l’évolution de certains phénomènes (sécheresse, désertification, pollution des terres, de l’air et de l’eau, urbanisation…) et d’en anticiper les conséquences pour les limiter ou les neutraliser.