3-5 Sauvegarde des eaux souterraines
Les nappes souterraines de Sais de la Maamoura et du Gharb jouent un rôle stratégique dans le satisfaction des besoins en eau dans le bassin du Sebou particulièrement en période de sécheresse. Elles doivent être au cœur de la politique de l’eau et de l’aménagement du territoire.
Une approche contractuelle (sorte de contrat de nappe) pour définir un plan de sauvegarde de ces nappes doit être lancée d’urgence pour atténuer les problèmes d’épuisement et de dégradation de la qualité des eaux. Ces contrats de nappes doivent définir les conditions d’exploitation des nappes menacées ( Saîs et M’nasra) et l’engagement de l’ensemble des intervenants ( usagers , agence de bassin, autorités locales , services de l’agriculture etc …). L’établissement des conditions optimales d’exploitation de ces nappes, les prélèvements d’eau, les besoins l’évolution piézométrique etc …
Les principales composantes de ce plan de sauvegarde peuvent être résumés comme suit.
– Un apport d’eau de surface pour atténuer les prélèvement d’eau à partir des nappes surexploitées,
– Une déclaration de la zone de Sais comme zone de sauvegarde et d’interdiction conformément aux dispositions de la loi 10-95,
– Un appui substantiel au niveau des superficies déjà irriguées pour permettre le développement des techniques d’irrigation économes d’eau.
– Le recours aux eaux de surface pour renforcer l’alimentation en eau potable des villes.
3-6 Gestion des risques naturels : inondations et sécheresses
Le bassin du Sebou a connu par le passé de grandes inondations graves qui ont perturbé de façons profonde les activités économiques notamment dans le plaine du Gharb. Mais depuis la construction de barrage Al Wahda les problèmes des grandes inondations dans cette plaine sont maîtrisées.
Néanmoins des zones limitées sont toujours menacées par les risques d’inondations, les orientations dans ce domaine sont résumées dans les points suivants :
Eviter de générer de nouvelles situations de risques d’inondation l’objectif est de :
– Limiter l’implantation de nouvelles constructions et installations dans des zones vulnérables aux inondations ;
– Informer , sensibiliser et éduquer les populations habitent les zones vulnérables aux risques des inondations : l’information des populations sur les risques majeurs auxquels elles sont soumises et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent est une disposition importante dans la prévention des risque relatifs aux inondations ;
– Développer l’annonces des crues de manières à alerter les populations à temps des risques des inondations ;
– Réviser les plans d’aménagement et plans de développement en milieu rural ;
– Adopter une nouvelle approche lors de la conception et du choix des solutions visant à réduire les risques d’inondation basée sur la réalisation d’études de justification économique en comparant les coûts des opérations de lutte contre les inondations et les valeurs des biens à protéger.
– Améliorer les connaissances dans le domaine de l’hydrologie urbaine.
En ce qui concerne la sécheresse et étant donné qu’elle est devenue un fait endémique du climat de notre pays il est désormais nécessaires d’adopter une stratégie active de lutte contre ses effets et de l’intégrer en tant que composante structurelle dans le processus de la planification et de gestion des ressources en eau.
3-7- Information, éducation et sensibilisation des populations
La question des ressources naturelles et de leur gestion équilibrée entre les différents usagers fait l’objet d’un intérêt et d’un enjeu croissant dans le bassin du Sebou. Il est apparu que sur un thème aussi majeurs, un espace de débat puisse être ouvert et qu’une dynamique constructive de réflexion puisse s’engager.
L’objectif recherché est d’amener l’usager à s’approprier le bien « eau » et lui accorder une valeur économique à l’instar des autres facteurs de production.
Conclusion
Finalement, on peut noter l’importance des redevances dans le financement de l’ABHS. Ces rentés sont transférés aux aides données par l’agence, surtout dans le secteur de la lutte contre la pollution.
Conclusion Générale
Les résultats met en évidence de ce travail montrent que , les efforts de mobilisation des ressources en eau n’ont pas été accompagnés d’un intérêt pour le devenir des eaux usées et le traitement de la pollution. La qualité des eaux de surfaces et des nappes s’est notablement détériorée durant les deux dernières décennies. La situation est aggravée par l’insuffisance des efforts en matières de traitement des bassins versantes, ce qui limite le potentiel des ressources mobilisées.
La gestion de la demande n’est devenue une préoccupation qu’une fois l’écart entre la demande et les disponibilités à montré des signes de précarité durant les sécheresse répétées des années 1980.
L’irrigation représente la grande part des eaux consommées. De ce fait la limitation des déperditions d’eau ce secteur constitue un défi majeur en raison des impacts directs que ce la constituerait en matière d’augmentation de productivité
Des résultats tangibles ont été notés dans le secteur de la rationalisation de la consommation en eau potable avec la révision de la tarification et les opérations d’entretien des réseaux. Cependant, les résultats ne sont pas encore au niveau des espérances dans quelques villes.
En dernier lieu, il convient de souligner que la mise en œuvre de la nouvelle politique du secteur de l’eau repose sur le développement des capacités des agences de bassins et leur montée en puissance avec les autres institutions concernées (conseil supérieur de l’Eau et du climat …)
La montée en puissance de ces institutions est un investissement incontournable pour assurer la réussite de cette politique. D’autre part, les agences doivent au plutôt se doter des outils de participation des usagers et savoir déléguer aux partenaires compétents les missions dont le portage pourrait handicaper leurs priorités.
III- Principales orientations
Chapitre II : L’action de l’agence de bassin hydraulique du Sebou